Grandjean L

Rappels

  • Catégorie : Avion de reconnaissance et d'observation
  • Constructeur : Grandjean drapeau du pays
  • Premier vol : 1912
  • Production : 1 appareil construit (cellule neuve)

Historique

René Grandjean, né le 12 novembre 1884 à Bellerive (VD), construit son propre avion dans la grange familiale. Le premier vol est effectué le 10 mai 1910, piloté par Ernest Failloubaz. Le 18 juin 1911, avec son nouvel avion baptisé "Libellule", René Grandjean gagne le prix décerné par le Canton de Vaud récompensant le premier aviateur réussissant la traversée du Lac de Neuchâtel. Malheureusement, une panne de moteur l’oblige à planer durant près de la moitié du parcours, avant de se poser en catastrophe sur la rive du lac, détruisant du même coup son avion. Il construit un nouvel appareil qui est présenté dans de nombreuses manifestations aériennes, piloté par lui-même ou par Ernest Failloubaz qui est devenu, à 20 ans, le premier Suisse à obtenir le brevet fédéral de pilote. Après avoir remplacé le train avant et le patin arrière de son avion par des skis de sa propre fabrication, René Grandjean se pose en février 1912 sur le lac gelé de Davos. Le mois suivant, il effectue plus d’une centaine de vols, sans le moindre incident, en décollant et atterrissant sur la neige et la glace à Coire pour promener des passagers et transporter des skieurs. Selon certaines sources, ce serait la première fois qu’un avion soit utilisé à partir de terrains entièrement enneigés. Par la suite, René Grandjean teste également son avion avec des flotteurs en bois depuis différents lacs de Suisse.

Au commencement de la première guerre mondiale en 1914, l’armée suisse ne dispose que de ballons pour l’observation aérienne. Pour y remédier, il est décidé de mobiliser dans une unité d’aviation les personnes sachant piloter et de réquisitionner les avions se trouvant sur le sol helvétique. René Grandjean se présente avec son appareil qui reçoit l’immatriculation militaire 25 et la désignation de Grandjean L.

La structure de l’avion est en bois et seule la partie avant du fuselage est entoilée. Le moteur Oerlikon 50, situé à l’avant, entraîne une hélice tractrice bipale. Le cockpit est ouvert et peut accueillir deux personnes, un pilote et un observateur par exemple pour les missions de reconnaissance aérienne. Les ailes sont en position haute et l’empennage est conventionnel avec une dérive en flèche et un empennage droit. Le train d’atterrissage est de type classique, avec un patin à l’arrière et des montants au niveau du train avant pour protéger l’hélice du sol. Par la suite, le moteur Oerlikon est remplacé par un Gnôme 7 cylindres de 70ch, ce qui lui permet une vitesse et un plafond opérationnel légèrement supérieurs. Il serait, selon certaines sources, redésigné Grandjean L-1.

Le 24 juin 1915, le Grandjean L-1 est entièrement détruit dans un crash près de la base aérienne de Dübendorf, le Lt Marcel Lugin qui est aux commandes décède dans l’accident et le Plt Erwin von Kaenel est grièvement blessé. La raison de l’accident est rapidement trouvée : l’arrêt du moteur peu après le décollage est dû à la ligne d’alimentation en essence restée fermée ! René Grandjean finira la guerre comme pilote militaire. Il s’éteindra à Lausanne en 1963.

Dans les années 1990, Michel Porchet de Fiez (VD-Suisse) décide de reconstruire le Grandjean L à l’identique, y compris le moteur Oerlikon qui est entièrement fabriqué selon le modèle exposé au Musée suisse des transports de Lucerne. L’avion reconstitué effectue son premier vol le 20 septembre 2013 avec l’immatriculation civile HB-RGB. Désigné par son constructeur et propriétaire Grandjean III, il est basé à Yverdon-les-Bains et participe depuis à différents meetings aériens. En 2014, il était présent à Payerne durant la manifestation aérienne Air14, célébrant les 100 ans de l’aviation militaire suisse.


Texte de Jéricho, avec son aimable autorisation.

Ancien pays utilisateur

Versions

  • Grandjean III : Réplique civile en état de vol reconstruite dans les années 1990-2000.
  • Grandjean L : Désignation militaire de l’avion construit par René Grandjean en 1912 et motorisé par un Oerlikon 50 de 50ch.
  • Grandjean L-1 : Nouvelle désignation du Grandjean L après le remplacement du moteur Oerlikon par un Gnôme de 70ch.

Sur le forum…

  • Clansman a écrit

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    Merci !!! :mrgreen:
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Avion monoplan biplace suisse des années 1910.

    René Grandjean, né le 12 novembre 1884 à Bellerive (VD), construit son propre avion dans la grange familiale. Le premier vol est effectué le 10 mai 1910, piloté par Ernest Failloubaz. Le 18 juin 1911, avec son nouvel avion baptisé "Libellule", René Grandjean gagne le prix décerné par le Canton de Vaud récompensant le premier aviateur réussissant la traversée du Lac de Neuchâtel. Malheureusement, une panne de moteur l’oblige à planer durant près de la moitié du parcours, avant de se poser en catastrophe sur la rive du lac, détruisant du même coup son avion. Il construit un nouvel appareil qui est présenté dans de nombreuses manifestations aériennes, piloté par lui-même ou par Ernest Failloubaz qui est devenu, à 20 ans, le premier Suisse à obtenir le brevet fédéral de pilote. Après avoir remplacé le train avant et le patin arrière de son avion par des skis de sa propre fabrication, René Grandjean se pose en février 1912 sur le lac gelé de Davos. Le mois suivant, il effectue plus d’une centaine de vols, sans le moindre incident, en décollant et atterrissant sur la neige et la glace à Coire pour promener des passagers et transporter des skieurs. Selon certaines sources, ce serait la première fois qu’un avion soit utilisé à partir de terrains entièrement enneigés. Par la suite, René Grandjean teste également son avion avec des flotteurs en bois depuis différents lacs de Suisse.

    Au commencement de la première guerre mondiale en 1914, l’armée suisse ne dispose que de ballons pour l’observation aérienne. Pour y remédier, il est décidé de mobiliser dans une unité d’aviation les personnes sachant piloter et de réquisitionner les avions se trouvant sur le sol helvétique. René Grandjean se présente avec son appareil qui reçoit l’immatriculation militaire 25 et la désignation de Grandjean L.

    La structure de l’avion est en bois et seule la partie avant du fuselage est entoilée. Le moteur Oerlikon 50, situé à l’avant, entraîne une hélice tractrice bipale. Le cockpit est ouvert et peut accueillir deux personnes, un pilote et un observateur par exemple pour les missions de reconnaissance aérienne. Les ailes sont en position haute et l’empennage est conventionnel avec une dérive en flèche et un empennage droit. Le train d’atterrissage est de type classique, avec un patin à l’arrière et des montants au niveau du train avant pour protéger l’hélice du sol. Par la suite, le moteur Oerlikon est remplacé par un Gnôme 7 cylindres de 70ch, ce qui lui permet une vitesse et un plafond opérationnel légèrement supérieurs. Il serait, selon certaines sources, redésigné Grandjean L-1.

    Le 24 juin 1915, le Grandjean L-1 est entièrement détruit dans un crash près de la base aérienne de Dübendorf, le Lt Marcel Lugin qui est aux commandes décède dans l’accident et le Plt Erwin von Kaenel est grièvement blessé. La raison de l’accident est rapidement trouvée : l’arrêt du moteur peu après le décollage est dû à la ligne d’alimentation en essence restée fermée ! René Grandjean finira la guerre comme pilote militaire. Il s’éteindra à Lausanne en 1963.

    Dans les années 1990, Michel Porchet de Fiez (VD-Suisse) décide de reconstruire le Grandjean L à l’identique, y compris le moteur Oerlikon qui est entièrement fabriqué selon le modèle exposé au Musée suisse des transports de Lucerne. L’avion reconstitué effectue son premier vol le 20 septembre 2013 avec l’immatriculation civile HB-RGB. Désigné par son constructeur et propriétaire Grandjean III, il est basé à Yverdon-les-Bains et participe depuis à différents meetings aériens. En 2014, il était présent à Payerne durant la manifestation aérienne Air14, célébrant les 100 ans de l’aviation militaire suisse.


    Versions :
    Grandjean L : Désignation militaire de l’avion construit par René Grandjean en 1912 et motorisé par un Oerlikon 50 de 50ch.

    Grandjean L-1 : Nouvelle désignation du Grandjean L après le remplacement du moteur Oerlikon par un Gnôme de 70ch.

    Grandjean III : Réplique civile en état de vol reconstruite dans les années 1990-2000.


    Utilisateur militaire :
    Suisse : un exemplaire de septembre 1914 au 24 juin 1915, immatriculé N°25.


    Caractéristiques et performances Grandjean L :
    Equipage : 1
    Passager : 1
    Longueur : 8,80m
    Envergure : 9,20m
    Hauteur : 2,87m
    Surface alaire : 20m2
    Masse à vide : 310kg
    Masse maximale au décollage : 510kg
    Moteurs : 1 moteur quatre cylindres refroidis par air Oerlikon 50 de 49ch.
    Vitesse max basse altitude: 118km/h
    Vitesse ascensionnelle : 1,4m/s
    Plafond opérationnel : 3’000m
    Distance franchissable : 200km
    Armement : Sans.



    Liens internet :
    http://www.swissair00.ch/grandjean_l.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Grandjean_L

    http://fandavion.free.fr/GrandjeanL.htm

    http://www.wings-aviation.ch/16-SAF/Basis-en.htm

    http://www.wings-aviation.ch/16-SAF/5-Losses/Losses.htm


    Autre source :
    Militaerische Kennungen
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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