Aurora Flight Sciences Orion

Rappels

  • Catégorie : Drone
  • Constructeur : Aurora Flight Sciences drapeau du pays
  • Premier vol : 24 août 2013
  • Production : 4 appareils construits (cellules neuves)

Historique

C’est en 2006 qu’un projet de recherche concernant un drone HALE (Haute Altitude Longue Endurance) équipé d’un moteur à l’hydrogène est lancé, financés par les forces armées américaines. Il devra remplacer les aéronefs de surveillance Blue Devil 2 et LEMV (Long Endurance Multi-Intelligence Vehicle), dont les programmes ont été annulés, et avoir une plus grande endurance que les MQ-1 Predator et RQ-4 Global Hawk. 

Aurora Flight Sciences est choisi pour développer ce projet par le laboratoire de recherche de l’USAF (AFRL) en 2007, mais après quelques mois d’étude, Aurora propose une propulsion à l’aide de moteurs conventionnels. L’entreprise remporte ensuite un contrat concernant le MAGIC (Medium-Altitude Global Intelligence, surveillance, reconnaissance and Communications relay) et pour un démonstrateur de technologies désigné JCTD (joint concept technology demonstration). À ce moment-là, l'Orion est redessiné pour devenir un drone bimoteur capable de voler à moyenne altitude (env.6'000 mètres) pendant 120 heures avec une charge utile de 450kg. La conception de la cellule, l’assemblage et l’intégration des dispositifs électroniques sont effectués dans les usines d’Aurora Flight Sciences à Columbus (Mississippi) et à Manassas (Virginie). Les essais de charge limite sur l'Orion sont effectués en mars 2009.

Le fuselage en matériaux composites de l’Orion est de section carrée avec un avant arrondi pour permettre l’installation l’antenne de liaison satellite, un radar d'indication de cible au sol (GMTI), ainsi que d’autres équipements. En position haute, les ailes sont effilées et possèdent un très grand allongement. Leurs longerons et le revêtement sont en matériaux composites, tandis que les nervures sont en alliages d'aluminium et en matériaux composites. Les ailes supportent deux nacelles contenant les moteurs turbo diesel entraînant les hélices tripales. L’empennage horizontal, également très effilé, est situé juste à l’avant de la dérive. Cette dernière est prolongée vers le bas par une petite quille ventrale. Le train d’atterrissage est tricycle, avec un train avant escamotable. Dessous le nez se trouve une tourelle munie d’une boule contenant des caméras électro-optiques multispectrales. Une soute ventrale permet l’emport de 450 kg de charges diverses constituées d’appareils de recherche, d’écoute électromagnétique ou de communications, ou d’armes. Des points d’emport sous les ailes permettent l’emport de réservoirs de carburant supplémentaires ou de missiles air-sol de type AGM-114 Hellfire. 

Sa vitesse maximale, de seulement 220km/h, permet l’équilibre entre efficacité énergétique, consommation d'énergie et tolérance aux intempéries. Bien qu'il soit conçu pour voler pendant cinq jours avec une charge utile standard, il peut voler pendant une semaine avec une charge utile plus légère. Ces différents points sur lesquels les concepteurs ont planchés spécialement doivent lui permettre d’avoir un coût opérationnel relativement bas. En effet, son endurance permet de diminuer le nombre de cycle de décollages et d'atterrissages, alors que son rayon d’action de 6’400km lui permet d’opérer à partir de bases plus éloignées de la zone de patrouille, ce qui ne nécessite pas de transporter l’aéronef et son système de contrôle au sol vers une base opérationnelle plus proche. 

En octobre 2011, Aurora Flight Sciences forme une alliance stratégique avec AAI Unmanned Aircraft Systems en vue de l'intégration de son UGCS (station de contrôle au sol universelle). Cette plate-forme de contrôle en vol permet une liaison numérique commune des données tactiques et fournit une plus grande sécurité de la bande passante et des données. Le système UGCS fournit simultanément le commandement et le contrôle de plusieurs drones exploités par des forces communes. 

Les financements du programme étant limités, la mise au point du prototype est retardée et le premier vol qui était prévu pour 2011 est finalement effectué le 24 août 2013. Du 5 au 8 décembre 2014, l'Orion effectue un vol de 80 heures à la Naval Air Weapons Station China Lake, en volant à une altitude comprise entre 1’400 et 3’000m avec un lest de 450kg pour simuler la charge utile, battant le record d'endurance établi à 30,4 heures par le Global Hawk en 2001. À son atterrissage, il lui restait encore 770kg de carburant, ce qui lui aurait permis de voler 37 heures supplémentaires, mais la durée de l’essai était malheureusement limitée par la disponibilité du support technique au sol qui lui était attribué. 

Suite à ce vol, Aurora espère convaincre l’USAF de se procurer l'Orion pour effectuer des missions de surveillance permanente de certaines zones sensibles, notamment en Irak et en Afghanistan. La société propose également plusieurs autres rôles pour l’Orion, notamment le relais de communication et la surveillance maritime pour laquelle il entre en concurrence avec le drone MQ-4C Triton. 

Après cinq années de développement et l'achèvement de son programme de démonstration en vol en septembre 2015, l’USAF annonce ne pas désirer l’acheter et le prototype est stocké dans un hangar de la société. Les raisons expliquant ce refus sont notamment budgétaires, mais également une envergure de 40 mètres trop importante pour de nombreux hangars de l’USAF. De plus, sa vitesse et sa capacité en armement sont moindres que celles du MQ-9 Reaper.

En septembre 2016, Aurora récolte suffisamment de fonds pour mettre en place un système de trois Orion disponibles à la location par des services gouvernementaux civils ou par des sous-traitants au service de puissances militaires. Ces appareils, qui sont équipés pour les missions ISR (Intelligence, Surveillance and Reconnaissance), sont désignés Block I et comportent quelques modifications extérieures, entre autres une surface alaire légèrement plus petite. Une série de démonstrations est également prévue d’ici 2020 avec l’U.S.Coast Guard pour expérimenter des missions de surveillance au-delà des frontières maritimes.

Versions

Sur le forum…

  • La fiche sur le site.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Drone MALE d’observation et d’espionnage américain des années 2000.

    C’est en 2006 qu’un projet de recherche concernant un drone HALE (Haute Altitude Longue Endurance) équipé d’un moteur à l’hydrogène est lancé, financés par les forces armées américaines. Il devra remplacer les aéronefs de surveillance Blue Devil 2 et LEMV (Long Endurance Multi-Intelligence Vehicle), dont les programmes ont été annulés, et avoir une plus grande endurance que les MQ-1 Predator et RQ-4 Global Hawk.

    Aurora Flight Sciences est choisi pour développer ce projet par le laboratoire de recherche de l’USAF (AFRL) en 2007, mais après quelques mois d’étude, Aurora propose une propulsion à l’aide de moteurs conventionnels. L’entreprise remporte ensuite un contrat concernant le MAGIC (Medium-Altitude Global Intelligence, surveillance, reconnaissance and Communications relay) et pour un démonstrateur de technologies désigné JCTD (joint concept technology demonstration). À ce moment-là, l'Orion est redessiné pour devenir un drone bimoteur capable de voler à moyenne altitude (env.6'000 mètres) pendant 120 heures avec une charge utile de 450kg. La conception de la cellule, l’assemblage et l’intégration des dispositifs électroniques sont effectués dans les usines d’Aurora Flight Sciences à Columbus (Mississippi) et à Manassas (Virginie). Les essais de charge limite sur l'Orion sont effectués en mars 2009.

    Le fuselage en matériaux composites de l’Orion est de section carrée avec un avant arrondi pour permettre l’installation l’antenne de liaison satellite, un radar d'indication de cible au sol (GMTI), ainsi que d’autres équipements. En position haute, les ailes sont effilées et possèdent un très grand allongement. Leurs longerons et le revêtement sont en matériaux composites, tandis que les nervures sont en alliages d'aluminium et en matériaux composites. Les ailes supportent deux nacelles contenant les moteurs turbo diesel entraînant les hélices tripales. L’empennage horizontal, également très effilé, est situé juste à l’avant de la dérive. Cette dernière est prolongée vers le bas par une petite quille ventrale. Le train d’atterrissage est tricycle, avec un train avant escamotable. Dessous le nez se trouve une tourelle munie d’une boule contenant des caméras électro-optiques multispectrales. Une soute ventrale permet l’emport de 450 kg de charges diverses constituées d’appareils de recherche, d’écoute électromagnétique ou de communications, ou d’armes. Des points d’emport sous les ailes permettent l’emport de réservoirs de carburant supplémentaires ou de missiles air-sol de type AGM-114 Hellfire.

    Sa vitesse maximale, de seulement 220km/h, permet l’équilibre entre efficacité énergétique, consommation d'énergie et tolérance aux intempéries. Bien qu'il soit conçu pour voler pendant cinq jours avec une charge utile standard, il peut voler pendant une semaine avec une charge utile plus légère. Ces différents points sur lesquels les concepteurs ont planchés spécialement doivent lui permettre d’avoir un coût opérationnel relativement bas. En effet, son endurance permet de diminuer le nombre de cycle de décollages et d'atterrissages, alors que son rayon d’action de 6’400km lui permet d’opérer à partir de bases plus éloignées de la zone de patrouille, ce qui ne nécessite pas de transporter l’aéronef et son système de contrôle au sol vers une base opérationnelle plus proche.

    En octobre 2011, Aurora Flight Sciences forme une alliance stratégique avec AAI Unmanned Aircraft Systems en vue de l'intégration de son UGCS (station de contrôle au sol universelle). Cette plate-forme de contrôle en vol permet une liaison numérique commune des données tactiques et fournit une plus grande sécurité de la bande passante et des données. Le système UGCS fournit simultanément le commandement et le contrôle de plusieurs drones exploités par des forces communes.

    Les financements du programme étant limités, la mise au point du prototype est retardée et le premier vol qui était prévu pour 2011 est finalement effectué le 24 août 2013. Du 5 au 8 décembre 2014, l'Orion effectue un vol de 80 heures à la Naval Air Weapons Station China Lake, en volant à une altitude comprise entre 1’400 et 3’000m avec un lest de 450kg pour simuler la charge utile, battant le record d'endurance établi à 30,4 heures par le Global Hawk en 2001. À son atterrissage, il lui restait encore 770kg de carburant, ce qui lui aurait permis de voler 37 heures supplémentaires, mais la durée de l’essai était malheureusement limitée par la disponibilité du support technique au sol qui lui était attribué.

    Suite à ce vol, Aurora espère convaincre l’USAF de se procurer l'Orion pour effectuer des missions de surveillance permanente de certaines zones sensibles, notamment en Irak et en Afghanistan. La société propose également plusieurs autres rôles pour l’Orion, notamment le relais de communication et la surveillance maritime pour laquelle il entre en concurrence avec le drone MQ-4C Triton.

    Après cinq années de développement et l'achèvement de son programme de démonstration en vol en septembre 2015, l’USAF annonce ne pas désirer l’acheter et le prototype est stocké dans un hangar de la société. Les raisons expliquant ce refus sont notamment budgétaires, mais également une envergure de 40 mètres trop importante pour de nombreux hangars de l’USAF. De plus, sa vitesse et sa capacité en armement sont moindres que celles du MQ-9 Reaper.

    En septembre 2016, Aurora récolte suffisamment de fonds pour mettre en place un système de trois Orion disponibles à la location par des services gouvernementaux civils ou par des sous-traitants au service de puissances militaires. Ces appareils, qui sont équipés pour les missions ISR (Intelligence, Surveillance and Reconnaissance), sont désignés Block I et comportent quelques modifications extérieures, entre autres une surface alaire légèrement plus petite. Une série de démonstrations est également prévue d’ici 2020 avec l’U.S.Coast Guard pour expérimenter des missions de surveillance au-delà des frontières maritimes.


    Versions :
    Orion : Prototype.

    Orion Block I : Version ISR du projet, de conception semblable au prototype, mais avec quelques modifications notamment une surface alaire plus petite.


    Utilisateurs militaires :
    Aucun.


    Caractéristiques et performances :
    Equipage : 0
    Envergure : 40m
    Masse maximale au décollage : 5’085kg
    Charge utile max : 1’270kg
    Moteurs : deux moteurs diesel Austro Engine AE300 (aussi désigné E4)
    Vitesse max haute altitude: 222km/h
    Vitesse de patrouille : 157km/h
    Plafond opérationnel : 9’144m
    Endurance : 120h
    Rayon d’action : 6’437km
    Distance franchissable : 24’140km
    Armement : Eventuellement des missiles air-surface AGM-114 Hellfire.



    Liens internet :
    https://en.wikipedia.org/wiki/Aurora_Flight_Sciences_Orion

    https://www.aurora.aero/orion/

    http://theuavdigest.com/uav228-aurora-flight-sciences-orion/

    https://www.airforce-technology.com/news/aurora-wins-contract-usafs-orion-uas-development/

    https://www.airforce-technology.com/projects/orion-unmanned-aircraft-system-uas/

    https://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=1120

    https://www.gpsworld.com/long-flight-orion-uas-contracted-by-u-s-air-force/

    https://www.flightglobal.com/news/articles/aurora-revives-orion-uav-production-for-2019-deliver-435898/
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Et elle exporte des MALE…massivement
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Ansierra117 a écrit

    Ce drone affiche plus de 100 heures d’endurance en vol…et dire qu’on est toujours pas foutu de produire en masse un drone…
    C'est assez déprimant, je trouve.

    Il y a 10 ans, on était au même point que la Chine (autrement dit zéro). Maintenant, on en est toujours au même point, et la Chine commence à vouloir exporter des drones armées à grande endurance… :(
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Hop nouvelle entrée index :)
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Ce drone affiche plus de 100 heures d’endurance en vol…et dire qu’on est toujours pas foutu de produire en masse un drone…
      Lien   Revenir ici   Citer