Le programme avance. Lors d’une conférence de presse au Salon Aero India, en début de semaine, HAL a donné quelques informations sur l’état du projet. Les 16 systèmes principaux de l'avion ont atteint la fin de la conception finale (entre autres l'hydraulique, l'avionique du cockpit, la gestion intégrée de l'état de l'avion (IVHM), l'électricité, les systèmes d'armes et la soute d'armes interne).
L’avionneur va commencer l'examen de conception critique au niveau de la plate-forme de l'AMCA, bien que certains des systèmes sont encore en cours de développement. Le standard Mk.1 sera doté de technologie de 5 ème génération et le modèle Mk.2 pourrait se rapprocher de la 6ème génération. L’avion devrait ainsi devenir l’épine dorsale de l’armée indienne.
Un premier vol est prévu en 2024 avec une mise en service prévue vers 2030-2035.
HAL AMCA
Rappels
- Catégorie : Projet
- Constructeur : HAL
- Missions : Attaque au sol, Chasse, Lutte anti-navires
Historique
En octobre 2008, l’Indian Air Force (IAF) demande à l'Agence de développement aéronautique indien (ADA) de préparer un rapport de projet détaillé sur le développement d'un avion de combat indigène, de taille moyenne et incorporant des caractéristiques furtives. L’objectif d’un appareil de ce type est d’épauler les HAL Tejas, Sukhoi/HAL FGFA et Su-30MKI de l’IAF, ainsi que les HAL Naval Tejas et Mikoyan MiG-29K de l’aéronavale indienne. Son cahier des charges est ambitieux : furtif, muni d’un radar AESA, il doit également avoir des capacités de super-manœuvrabilité et de vitesse de croisière supersonique pour assurer des missions de supériorité aérienne, d'attaque au sol, de bombardement et d'interception. Il pourra ainsi remplacer les Dassault Mirage 2000, MiG-27 et SEPECAT Jaguar vers 2025.En mars 2010, le programme est baptisé Advanced Medium Combat Aircraft (AMCA). L’ADA est responsable de l’étude et de la conception générale du projet, alors qu’HAL (Hindustan Aeronautics Ltd) est responsable du développement et de l’industrialisation. En novembre de la même année, un budget de 2 milliards de Dollars est débloqué pour la fabrication de deux démonstrateurs technologiques et de sept prototypes. Les premiers vols sont prévus pour 2017.
En 2013, le Ministère de la Défense stoppe momentanément le projet, afin de permettre de combler les retards pris dans le programme de l’HAL Tejas. Début 2014, les travaux reprennent et en 2015 la configuration définitive est arrêtée, avec un premier vol prévu pour 2018. Si l’idée initiale était un avion à ailes en Delta démuni d’empennages horizontaux, l’AMCA aura finalement un design plus proche de celui du F-22. Les trois grandes difficultés à relever dans ce programme sont la furtivité, le radar AESA et la poussée vectorielle associée à une vitesse de croisière supersonique. Pour y répondre, plus de 4'200 employés d’HAL, d’ADA, du DRDO et de diverses entreprises indiennes travaillent sur ce programme. Le 7 mars 2015, un protocole d'accord est signé entre l'Inde et la Russie pour permettre à des entreprises spécialisées russes d'apporter une aide dans ces trois domaines. Quelques jours plus tard, Boeing et Lockheed Martin proposent à leur tour leurs services sur les mêmes technologies clés.
Un soin particulier est apporté durant la conception de l’AMCA afin d’en diminuer la signature radar et la cellule est en très grande partie construite en matériaux composites. Les ailes trapézoïdales en position médiane-haute et les empennages horizontaux sont disposés à la même hauteur, tandis que leurs bords d’attaque et de fuite sont parallèles. Les dérives sont penchées vers l’extérieur avec un angle de 27°. Les entrées d’air sont en forme de losange et les conduites amenant l’air jusqu’aux réacteurs sont coudées pour éviter que les aubes soient visibles. Un effort particulier est apporté pour limiter les aspérités à la surface de la cellule. Une soute ventrale permet d’emporter en interne des missiles air-air et éventuellement des bombes de faible diamètre. Le train d’atterrissage tricycle s’escamote sous le nez et sur les côtés du fuselage. Une perche de ravitaillement en vol, également escamotable, est installée à côté du cockpit. Ce dernier, surélevé et protégé par une verrière démunie de montants, permet une excellente visibilité au pilote. Six autres points d’emports sont prévus sous voilure, mais leur utilisation se fera au dépend de la furtivité.
La propulsion doit être assurée par des réacteurs de fabrication nationale combinant la technologie du Kaveri avec celle d’un réacteur de conception étrangère déjà existant pour obtenir une poussée unitaire 110 à 125 KN. En 2015, un appel d’offre est publié, auquel Rolls Royce, Snecma, Eurojet, General Electric et NPO Saturn répondent. Il semblerait que le motoriste américain et son F-414 aient une longueur d’avance, mais le développement du nouveau moteur n’est pas encore achevé. Selon certaines sources, le futur moteur serait désigné GTRE GTX-35VS "Kaveri" NG, mais cela reste à confirmer.
Un système numérique permet un contrôle en vol de grande qualité, avec des informations acheminées par fibres optiques. Les différentes surfaces de contrôle sont actionnées par des dispositifs électrohydrauliques. Le radar AESA est installé sur une monture orientable mécaniquement et d’autres antennes seront probablement installées dans le revêtement de l’appareil. Un FLIR escamotable dans le nez doit également équiper l’AMCA. Différents système de contre-mesures électroniques, d’alerte missile, etc. sont aussi prévus.
En 2017, il était question d’effectuer le premier vol en 2024 ou 2025, alors que l’entrée en service pourrait se faire à partir de 2030… soit un retard d'au moins cinq ans sur les dates prévues initialement.
Texte de Jéricho, avec son aimable autorisation.
Caractéristiques
- Masse maxi au décollage : 29 465 kg (64 959 lbs)
- Masse à vide : 17 273 kg (38 080 lbs)
- Surface alaire : 39,9 m² (429,48 sq. ft)
- Hauteur : 4,8 m (15,748 ft)
- Envergure : 10,3 m (33,793 ft)
- Longueur : 17,2 m (56,43 ft)
Équipage
- Équipage : 1 Version biplace prévue.
Performances
- Distance franchissable : 3 241 km (2 014 mi, 1 750 nm)
- Distance de convoyage : 5 324 km (3 308 mi, 2 875 nm)
- Plafond opérationnel : 18 044 m (59 199 ft)
- Vitesse ascensionnelle : 228 m/s (748 ft/s)
- Vitesse maximale HA : 2 655 km/h (1 650 mph, 1 434 kts)
- Rapport poussée/masse à sec maxi au décollage : 0.37
- Rapport poussée/masse avec PC maxi au décollage : 0.62
- Charge alaire maxi au décollage : 738.47 kg/m²
- Rapport poussée/masse à sec à vide : 0.64
- Rapport poussée/masse avec PC à vide : 1.06
- Charge alaire à vide : 432.91 kg/m²
Motorisation
- 2 × GTRE Kaveri NG de 5 505 kgp (54 kN, 12 136 lbf) — 9 174 kgp (90 kN, 20 226 lbf) avec post-combustion
Armement
- Nombre de points d'emport : 10
Armement fixe
- 1 × canon Gryazev-Shipunov GSh-23L de 23 mm (0,91 in) ou un canon de 20 mm.
Missiles
- missile air-mer BrahMos Aerospace Brahmos-NG
Sur le forum…
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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Merci Clansman!Clansman a écrit
La fiche sur le site" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
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Projet d’avion de combat multirôle furtif indien, prévu pour entrer en service au début des années 2030.
En octobre 2008, l’Indian Air Force (IAF) demande à l'Agence de développement aéronautique indien (ADA) de préparer un rapport de projet détaillé sur le développement d'un avion de combat indigène, de taille moyenne et incorporant des caractéristiques furtives. L’objectif d’un appareil de ce type est d’épauler les HAL Tejas, Sukhoi/HAL FGFA et Su-30MKI de l’IAF, ainsi que les HAL Naval Tejas et Mikoyan MiG-29K de l’aéronavale indienne. Son cahier des charges est ambitieux : furtif, muni d’un radar AESA, il doit également avoir des capacités de super-manœuvrabilité et de vitesse de croisière supersonique pour assurer des missions de supériorité aérienne, d'attaque au sol, de bombardement et d'interception. Il pourra ainsi remplacer les Dassault Mirage 2000, MiG-27 et SEPECAT Jaguar vers 2025.
En mars 2010, le programme est baptisé Advanced Medium Combat Aircraft (AMCA). L’ADA est responsable de l’étude et de la conception générale du projet, alors qu’HAL (Hindustan Aeronautics Ltd) est responsable du développement et de l’industrialisation. En novembre de la même année, un budget de 2 milliards de Dollars est débloqué pour la fabrication de deux démonstrateurs technologiques et de sept prototypes. Les premiers vols sont prévus pour 2017.
En 2013, le Ministère de la Défense stoppe momentanément le projet, afin de permettre de combler les retards pris dans le programme de l’HAL Tejas. Début 2014, les travaux reprennent et en 2015 la configuration définitive est arrêtée, avec un premier vol prévu pour 2018. Si l’idée initiale était un avion à ailes en Delta démuni d’empennages horizontaux, l’AMCA aura finalement un design plus proche de celui du F-22. Les trois grandes difficultés à relever dans ce programme sont la furtivité, le radar AESA et la poussée vectorielle associée à une vitesse de croisière supersonique. Pour y répondre, plus de 4'200 employés d’HAL, d’ADA, du DRDO et de diverses entreprises indiennes travaillent sur ce programme. Le 7 mars 2015, un protocole d'accord est signé entre l'Inde et la Russie pour permettre à des entreprises spécialisées russes d'apporter une aide dans ces trois domaines. Quelques jours plus tard, Boeing et Lockheed Martin proposent à leur tour leurs services sur les mêmes technologies clés.
Un soin particulier est apporté durant la conception de l’AMCA afin d’en diminuer la signature radar et la cellule est en très grande partie construite en matériaux composites. Les ailes trapézoïdales en position médiane-haute et les empennages horizontaux sont disposés à la même hauteur, tandis que leurs bords d’attaque et de fuite sont parallèles. Les dérives sont penchées vers l’extérieur avec un angle de 27°. Les entrées d’air sont en forme de losange et les conduites amenant l’air jusqu’aux réacteurs sont coudées pour éviter que les aubes soient visibles. Un effort particulier est apporté pour limiter les aspérités à la surface de la cellule. Une soute ventrale permet d’emporter en interne des missiles air-air et éventuellement des bombes de faible diamètre. Le train d’atterrissage tricycle s’escamote sous le nez et sur les côtés du fuselage. Une perche de ravitaillement en vol, également escamotable, est installée à côté du cockpit. Ce dernier, surélevé et protégé par une verrière démunie de montants, permet une excellente visibilité au pilote. Six autres points d’emports sont prévus sous voilure, mais leur utilisation se fera au dépend de la furtivité.
La propulsion doit être assurée par des réacteurs de fabrication nationale combinant la technologie du Kaveri avec celle d’un réacteur de conception étrangère déjà existant pour obtenir une poussée unitaire 110 à 125 KN. En 2015, un appel d’offre est publié, auquel Rolls Royce, Snecma, Eurojet, General Electric et NPO Saturn répondent. Il semblerait que le motoriste américain et son F-414 aient une longueur d’avance, mais le développement du nouveau moteur n’est pas encore achevé. Selon certaines sources, le futur moteur serait désigné GTRE GTX-35VS "Kaveri" NG, mais cela reste à confirmer.
Un système numérique permet un contrôle en vol de grande qualité, avec des informations acheminées par fibres optiques. Les différentes surfaces de contrôle sont actionnées par des dispositifs électrohydrauliques. Le radar AESA est installé sur une monture orientable mécaniquement et d’autres antennes seront probablement installées dans le revêtement de l’appareil. Un FLIR escamotable dans le nez doit également équiper l’AMCA. Différents système de contre-mesures électroniques, d’alerte missile, etc. sont aussi prévus.
En 2017, il était question d’effectuer le premier vol en 2024 ou 2025, alors que l’entrée en service pourrait se faire à partir de 2030… soit un retard d'au moins cinq ans sur les dates prévues initialement.
Caractéristiques et performances probables :
Equipage : 1 ou 2
Longueur : 17,2m
Envergure : 10,3m
Hauteur : 4,8m
Surface alaire : 39,9m2
Masse à vide : 17’273kg
Masse maximale au décollage : 29’465kg
Moteurs : 2 turboréacteurs GTRE GTX-35VS "Kaveri" NG d’une puissance unitaire de 54kN (5’506kgp) à sec et 90kN (9’180kgp) avec postcombustion.
Vitesse max haute altitude: 2’655km/h
Vitesse de croisière : Mach 1.8
Vitesse ascensionnelle : 228m/s
Plafond opérationnel : 18’044m
Distance franchissable : 3’241km
Distance de convoyage : 5’324km
Points d’emport : 10
Armement : 1 canon GSh-23 de 23mm ou un canon de 20mm en interne, missiles air-air, bombes diverses, missiles air-sol ou air-surface (y compris BrahMos NG).
Liens internet :
https://en.wikipedia.org/wiki/HAL_AMCA
http://aviationweek.com/defense/india-s-amca-fighter-targets-mid-2020s-first-flight
https://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=1083
" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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