Caudron R.4
Rappels
- Catégorie : Bombardier
- Constructeur : Caudron
- Premier vol : juin 1915
- Production : 250 appareils construits (cellules neuves)
Historique
OriginesEn 1915, l’État-major français se focalise sur l’utilisation de plus en plus intensive d’appareils de bombardement. L’objectif d’alors n’était pas d’effectuer un bombardement stratégique mais plutôt de désorganiser les lignes arrières ennemies.
Dans ce but, les frères Caudron achevèrent en juin 1915, le prototype d’un appareil nouveau : le type R.4. La conception de cette machine est un énorme pas en avant par rapport aux modèles de bombardiers précédents. Les frères Caudron abandonnent les traditionnelles conceptions de l’époque comme les poutres de queue ou l’utilisation d’un unique moteur propulsif. L’appareil, un bimoteur, est, au contraire, massif avec son fuselage entièrement recouvert, ses deux trains d'atterrissage principaux à deux roues et ses 21 mètres d’envergure ainsi que sa nacelle 3 places ! Il est également moderne avec ses lignes épurées, à la recherche d’un aérodynamisme souvent absent dans les modèles de l’époque.
Malheureusement l’appareil souffre de graves problèmes de conception. Lors d’un essai du prototype du Caudron R.4 à Lyon-Bron, début décembre 1915, Gaston Caudron ainsi que son ingénieur et son mécanicien s’écrasent et se tuent. Après son décollage, le biplan se disloque en vol au premier virage. Des longerons mal fixés furent incriminés. Des renforcements de la structure sont ainsi ajoutés. La structure étant alourdie, l’appareil perd une bonne partie de ses qualités de vol initiales. Ses deux moteurs de 130 cv chacun, sous dimensionnés pour un appareil de plus de 2 tonnes, ne lui permettent plus de dépasser les performances des bombardiers plus anciens qu’il est pourtant censé remplacer ! L’appareil est désormais lent, à un taux de montée catastrophique et sa charge d’emport est jugé insuffisante par les autorités. Il est également considéré comme difficile à piloter notamment lors des phases d’approches et dans une moindre mesure de décollage surtout à pleine charge.
De ce fait, initialement destiné à jouer un rôle de bombardier derrière les lignes ennemies, le Caudron R.4 est peu à peu transformé en appareil de reconnaissance armée, bien protégé par ses 4 mitrailleuses mobiles qui en font un adversaire redoutable pouvant encaisser de nombreux projectiles sans broncher.
Il opéra entre janvier 1916 et avril 1917 puis fut peu à peu remplacé par le Letord Type 1 qui avait de meilleures performances. La production totale atteignit 249 exemplaires et, pour remplacer le R.4 dans son rôle de bombardier, la firme Caudron proposa un modèle dérivé, le Caudron R.11.
Au combat
Les 249 exemplaires utilisés par la France de janvier 1916 à fin 1917 dans diverses unités du bombardement et de la reconnaissance dont :
• F35 : 1 victoire homologuée et 2 pertes de février 1917 à juillet 1917
• R46 : 22 victoires homologuées et 2 probables de juin 1916 à avril 1917. 5 appareils non récupérables mais pas de pertes connues.
• R210 : 4 victoires homologués et 3 non homologués d'octobre 1916 à juin 1917. 3 appareils non récupérables et une perte au combat.
• R214 : Nombre de victoire inconnue. Une perte en combat aérien de décembre 1916 à mai 1917.
Texte de Foxkilo02, avec son aimable autorisation
Ancien pays utilisateur
- France : Aéronautique militaire (249 exemplaires) — Caudron R.4 A3 et Caudron R.4 B3
Versions
- Caudron R.4 A3 : Version de reconnaissance.
- Caudron R.4 B3 : Version de bombardement.
Longueur | Envergure | Hauteur | Masse à vide | Masse maxi au décollage | Vitesse ascensionnelle | Plafond opérationnel | Vitesse de croisière | Vitesse maximum | Endurance maximale | Charge militaire | Équipage | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Caudron R.4 B3 | 11,8 m (38,714 ft) | 21,1 m (69,226 ft) | 3,2 m (10,499 ft) | 1 710 kg (3 770 lbs) | 2 330 kg (5 137 lbs) | 1,9 m/s (6,234 ft/s) | 4 600 m (15 092 ft) | 115 km/h (71 mph, 62 kts) | 136 km/h (85 mph, 73 kts) | 3 h | 100 kg (220 lbs) | 3 |
Caudron R.4 A3 | 11,8 m (38,714 ft) | 21,1 m (69,226 ft) | 3,2 m (10,499 ft) | 1 710 kg (3 770 lbs) | 2 330 kg (5 137 lbs) | 1,9 m/s (6,234 ft/s) | 4 600 m (15 092 ft) | 115 km/h (71 mph, 62 kts) | 136 km/h (85 mph, 73 kts) | 3 h | 3 |
Sur le forum…
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Merci de ta précision
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Ansierra117 a écrit
Hop c'est bon c'est sur le site. Une seule question : les F35, R46 etc. ce sont des noms d'escadrons ou bien des immatriculations d'appareils ?
Si tu vois des images du R.4 qui te plaisent donne moi juste les URL, je les ajouterai
Merci Ansierra ! Les F35, R46 et autres sont des noms d'escadrilles.
Pour les images, je te fais confiance, j'ai rien de précis en tête."Pro patria et humanitate" -
Hop c'est bon c'est sur le site. Une seule question : les F35, R46 etc. ce sont des noms d'escadrons ou bien des immatriculations d'appareils ?
Si tu vois des images du R.4 qui te plaisent donne moi juste les URL, je les ajouterai -
Merci Nico2 ! Et effectivement, je continue à m'ennuyer ferme"Pro patria et humanitate"
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Très belle fiche, j'espère que tu t'ennuieras souvent au taf¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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Ah bah tu vois moi j'ai fait un lifting au Mirage 2000-5Ei et Di et ajouté des codes zambiens
Belle fiche pour un appareil emblématique, merci Fox -
Comme je m'ennuyais un peu au taf…
Origines
En 1915, l’État-major français se focalise sur l’utilisation de plus en plus intensive d’appareils de bombardement. L’objectif d’alors n’était pas d’effectuer un bombardement stratégique mais plutôt de désorganiser les lignes arrières ennemies.
Dans ce but, les frères Caudron achevèrent en juin 1915, le prototype d’un appareil nouveau : le type R4. La conception de cette machine est un énorme pas en avant par rapport aux modèles de bombardiers précédents. Les frères Caudron abandonnent les traditionnelles conceptions de l’époque comme les poutres de queue ou l’utilisation d’un unique moteur propulsif. L’appareil, un bimoteur, est, au contraire, massif avec son fuselage entièrement recouvert, ses deux trains d'atterrissage principaux à deux roues et ses 21 mètres d’envergure ainsi que sa nacelle 3 places ! Il est également moderne avec ses lignes épurées, à la recherche d’un aérodynamisme souvent absent dans les modèles de l’époque.
Malheureusement l’appareil souffre de graves problèmes de conception. Lors d’un essai du prototype du Caudron R4 à Lyon Bron, début décembre 1915, Gaston Caudron ainsi que son ingénieur et son mécanicien s’écrasent et se tuent. Après son décollage, le biplan se disloque en vol au premier virage. Des longerons mal fixés furent incriminés. Des renforcements de la structure sont ainsi ajoutés. La structure étant alourdie, l’appareil perd une bonne partie de ses qualités de vol initiales. Ses deux moteurs de 130 cv chacun, sous dimensionnés pour un appareil de plus de 2 tonnes, ne lui permettent plus de dépasser les performances des bombardiers plus anciens qu’il est pourtant censé remplacer ! L’appareil est désormais lent, à un taux de montée catastrophique et sa charge d’emport est jugé insuffisante par les autorités. Il est également considéré comme difficile à piloter notamment lors des phases d’approches et dans une moindre mesure de décollage surtout à pleine charge.
De ce fait, initialement destiné à jouer un rôle de bombardier derrière les lignes ennemies, le Caudron R4 est peu à peu transformé en appareil de reconnaissance armée, bien protégé par ses 4 mitrailleuses mobiles qui en font un adversaire redoutable pouvant encaisser de nombreux projectiles sans broncher.
Il opéra entre janvier 1916 et avril 1917 puis fut peu à peu remplacé par le Letord Type 1 qui avait de meilleures performances. La production totale atteignit 249 exemplaires et, pour remplacer le R4 dans son rôle de bombardier, la firme Caudron proposa un modèle dérivé, le Caudron R11.
Versions :
Caudron R4 B3 : avion de bombardement triplace pouvant emporter jusqu’à 100kg de bombes. Equipé de 2 mitrailleuses mobiles de 7,7 mm, une à l’avant, l’autre à l’arrière.
Caudron R4 A3 : avion de reconnaissance triplace équipé d'un appareil photo et d'un émetteur TSF à lampe triode (lampe TM) ainsi que de deux mitrailleuses doubles de 7,7mm.
Utilisateurs militaires:
France : 249 exemplaires utilisés de janvier 1916 à fin 1917 dans diverses unités du bombardement et de la reconnaissance dont :
• F35 : 1 victoire homologuée et 2 pertes de février 1917 à juillet 1917
• R46 : 22 victoires homologuées et 2 probables de juin 1916 à avril 1917. 5 appareils non récupérables mais pas de pertes connues.
• R210 : 4 victoires homologués et 3 non homologués d'octobre 1916 à juin 1917. 3 appareils non récupérables et une perte au combat.
• R214 : Nombre de victoire inconnue. 1 perte en combat aérien de décembre 1916 à mai 1917
Caractéristiques du Caudron R4:
Premier vol en juin 1915
Rôle : Reconnaissance, réglage d’artillerie et bombardement
Equipage : 3
Longueur : 11,80 m
Envergure : 21,10 m
Hauteur : 3,20 m
Poids à vide : 1710 kg
Masse maximale au décollage : 2330 kg
Motorisation:
2 moteurs Renault 12Db de 130 CV chacun.
Performances :
Vitesse Maximale : 136 km/h
Vitesse de croisière : 115 km/h
Vitesse ascensionnelle : 1,9 m/s
Autonomie : 3h00
Plafond : 4600 m
Armement :
1 à 2 Lewis de 7.7 mm mobile(s) à l’avant
1 à 2 Lewis de 7.7 mm mobile(s) tirant vers l’arrière
Jusqu’à 100 kg de bombes
Liens Internet :
Wikipedia
Aviafrance
airwar.ru
jn passieux
"Pro patria et humanitate"