Yakovlev Yak-38 (OTAN : Forger)

Rappels

  • Code OTAN avant identification : Ram-G
  • Catégorie : Avion embarqué
  • Constructeur : Yakovlev drapeau du pays
  • Premier vol : 27 septembre 1970
  • Production : 231 appareils construits (cellules neuves)
Yakovlev Yak-38 (OTAN : Forger)

Historique

Le concept des avions à décollage vertical a connu un certain succès à partir des années 1950, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni. Cependant, bien peu parvinrent au stade de la production en série. Si certains apparaissaient très intéressants sur le papier, il y avait un trop grand fossé entre les essais et les contraintes du service opérationnel.

L'Union Soviétique s'intéressa tardivement à ce concept, sous l'influence des pays occidentaux. En 1967, le constructeur Yakovlev avait ainsi dévoilé le Yak-36 (code OTAN : Freehand). Ce prototype, clairement inspiré de modèles britanniques, devait permettre aux ingénieurs soviétiques de mener de nombreux essais et de progresser dans le domaine des avions VTOL et STOL. Mais il n'était pas prévu pour entrer en service.

En janvier 1969, Yakovlev reçut une commande du gouvernement soviétique pour développer un véritable avion de combat à décollage vertical, susceptible d'être embarqué sur les futurs porte-aéronefs soviétiques (classe Kiev) et sur les porte-hélicoptères de classe Moskva. Il devait pouvoir mener des missions d'attaque air-sol et air-surface, et disposer de capacités de chasse diurne contre des aéronefs volant à basse vitesse.

Yakovlev s'inspira là encore des réalisations britanniques et entreprit de modifier le Yak-36. Les décisions prises durant le processus de conception devaient grandement sur le reste de la carrière du nouvel appareil. Après avoir construit un fuselage d'essai (désigné DLL), le bureau d'études produisit quatre prototypes. L'un d'entre eux, baptisé VM-01, effectua son premier vol (stationnaire) le 27 septembre 1970, à faible hauteur. Le premier vol classique eut lieu en janvier 1971, tandis que le premier vol précédé d'un décollage court était mené en mai.

Les essais durèrent plusieurs années, ponctuées d'accidents et de réussites (premier atterrissage vertical sur un navire en novembre 1972, construction des premiers avions de série fin 1974, fin des essais en mai 1976). Désigné officiellement Yakovlev Yak-38, le nouvel appareil embarqué de la Marine soviétique fut officiellement déclaré en service fin 1976. Il entra en service sur le porte-aéronefs Kiev. C'est sur ce navire qu'il fut observé pour la première fois par des observateurs occidentaux, lors d'une croisière d'essais entre Nikolaiev et Mourmansk.



Le Yak-38 (OTAN : Forger) était un appareil d'apparence originale, avec deux petites ailes en flèche en position médiane, partiellement repliables (à la moitié de chaque aile) pour épargner de la place. Doté d'un train d'atterrissage tricycle rétractable (vers l'arrière), il embarquait un unique pilote, qui prenait place dans un petit cockpit dont la verrière offrait une visibilité réduite vers l'arrière.

Il disposait d’une motorisation bien particulière. Yakovlev fit le choix d'un système double, avec un réacteur à poussée vectorielle et deux réacteurs de sustentation à l’avant. Le moteur R-27V servait durant le vol horizontal. Pour l'assister durant les phases de décollage et d'atterrissage, deux petits moteurs d'appoint furent installés derrière le cockpit. Ils ne servaient que durant les phases de transition, et étaient inutiles durant le vol. Ils représentaient donc un poids mort durant les phases horizontales.

Pour faciliter la tâche du pilote, des systèmes d'éjection d'air furent implantés à chaque extrémité de la voilure, au niveau du nez et de la dérive. Ces systèmes permettaient au pilote de mieux contrôler son appareil. Pour sa sécurité, Yakovlev développa un système d'éjection automatique, le SK-EM, qui se déclenchait en cas de panne d'un des trois moteurs. On estime que le SK-EM sauva la vie d'au moins une trentaine de pilotes, notamment durant les phases critiques de l'atterrissage et du décollage.

L'équipement électronique était très limité. Il comprenait essentiellement un système d'identification IFF (OTAN : Odd Rods), un pilote automatique, un système de guidage à l’appontage (monté sous la pointe du radar) et un équipement de communication. La pointe avant abritait un petit radar télémétrique, avec un mode de recherche en surface. Le cockpit était pourvu d'un HUD très simple, et le pilote pouvait compter sur le brouilleur actif Sirena-A pour se protéger des missiles ennemis.



L'armement reposait entièrement sur les quatre points d'emport sous voilure, ayant une capacité d'emport total de deux tonnes. Le Yak-38 pouvait embarquer jusqu'à deux pods-canons (UPK 23-50), des pods lance-roquettes ou des bombes (250 ou 500 kilos). Des missiles air-air pouvaient aussi faire partie de son arsenal mais seuls des missiles à guidage infrarouge pouvaient être utilisés, ce qui le pénalisait. Son arme la plus puissante était sans conteste le missile air-surface Kh-23 (OTAN : AS-7 Kerry).

Embarqué à hauteur de 14 appareils (12 monoplaces et 2 biplaces) sur chaque porte-aéronefs soviétique, le Yak-38 devint vite une vision classique pour les navires occidentaux suivant les groupes aéronavals soviétiques. Il démontra cependant rapidement ses limites. Incapables d'opérer correctement par temps chaud (la poignée d'exemplaires engagés en Afghanistan ne pouvant même pas voler durant les mois les plus chauds), le Forger ne pouvait pas rivaliser avec les appareils embarqués occidentaux. Son rayon d'action était très limité, et l'ajout de deux réservoirs auxiliaires de 600 litres chacun réduisait d'autant l'armement. L'appareil était également complexe à entretenir.

Lors des premières manœuvres du Kiev, les analystes de l'OTAN constatèrent que que le Yak-38 ne décollait pas de manière verticale. Ils en conclurent qu'il n'en était pas capable. En réalité, les Soviétiques autorisèrent ce type de décollage après plusieurs années de tests supplémentaires, en 1979. Ils procédèrent également à plusieurs améliorations en cours de production, afin d'améliorer les performances du Forger. On augmenta notamment la poussée des trois moteurs, en remplaçant par exemple les deux moteurs de sustentation par des RD-36-35 FVR (3 050 kgp de poussée, contre 2 900 pour les RD-36-35 antérieurs.

On a identifié trois versions principales du Forger : le Yak-38, le Yak-38M (environ 50 exemplaires produits) et le biplace d’entraînement Yak-38UForger-B (cockpit biplace en tandem, nez abaissé ; 38 exemplaires). Le Yak-38M était une version améliorée du Yak-38, équipée de nouveaux moteurs (un R28V-300 de 6 940 kgp et deux RD-38 de 3 252 kgp). Le Yak-38U quant à lui fut développé pour l'instruction des pilotes et entra en service en 1978. Il se distinguait notamment des monoplaces par un plus grand fuselage allongé, un nez allongé et aplati, et un second poste de pilotage pour l'instructeur (derrière le pilote). Moins performant et non armé, il n'était pas non plus pressurisé.



Les Soviétiques travaillèrent également à d'autres variantes, dont le Yak-38MP (qui devait embarquer un radar Phazotron et une nouvelle avionique) et le Yak-39 (qui devait incorporer une plus grande voilure, un radar à modes air-air et air-sol et devait posséder une plus large autonomie). Ces versions ne furent cependant pas menées à terme. Aucun appareil ne fut jamais exporté.

Environ 230 exemplaires du Yak-38 sont sortis d'une usine à Saratov. L’appareil fut retiré assez rapidement du service à la chute de l'Union Soviétique (les Yak-38 étant remplacés dès 1985 par les Yak-38M). Le projet qui devait donner naissance à son successeur, le Yak-141 (code OTAN : Freestyle) fut également abandonné, malgré un certain degré d'avancement. Les Yak-38 survivants sont aujourd'hui stockés, sans grand espoir d'être un jour réutilisés.


Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.

Ancien pays utilisateur

Versions

Longueur Envergure Flèche des ailes Hauteur Surface alaire Masse à vide Masse maxi au décollage Vitesse maximale HA Vitesse maximale BA Vitesse ascensionnelle Plafond opérationnel Distance franchissable Rayon d'action Rayon d'action Hi-Lo-Hi Nombre de points d'emport Charge militaire Équipage
Yakovlev Yak-38 (OTAN : Forger-A)15,5 m (50,853 ft)7,32 m (24,016 ft)45 °4,37 m (14,337 ft)18,5 m² (199,132 sq. ft)7 020 kg (15 476 lbs)11 200 kg (24 692 lbs)1 210 km/h (752 mph, 653 kts)11 300 m (37 073 ft)1 000 km (621 mi, 540 nm)370 km (230 mi, 200 nm)4 2 000 kg (4 409 lbs)1
Yakovlev Yak-38M (OTAN : Forger-A)16,37 m (53,707 ft)7,32 m (24,016 ft)4,25 m (13,944 ft)18,5 m² (199,132 sq. ft)7 385 kg (16 281 lbs)11 800 kg (26 015 lbs)1 280 km/h (795 mph, 691 kts)75 m/s (246 ft/s)11 000 m (36 089 ft)1 300 km (808 mi, 702 nm)4 2 000 kg (4 409 lbs)1
Yakovlev Yak-3912 550 kg (27 668 lbs)900 km/h (559 mph, 486 kts)450 km (280 mi, 243 nm)6 2 500 kg (5 512 lbs)1

Sur le forum…

  • Je trouve que ce sont surtout les petites ailes qui lui donnent un air de F-104, personnellement.

    Tiens, je m'étais fait la même remarque. Les pilotes de F-104 et de Yak-38 devaient avoir la même blague : "j'ai bien trouvé le marchepied, mais où sont les ailes ?" :bonnet:

    Je me demande encore pourquoi ils ont mis le Yak-38 en service, franchement :/

    Bof, les avions ADAV ont toujours été un peu limités par rapport aux avions conventionnels.

    Le Yak-38 aura au moins eu le mérite de permettre aux Soviétiques de se familiariser avec l'aviation embarquée d'une part, avec les ADAV d'autre part.

    De l'autre côté, ça illustre ce que certains disaient sur les limites de Yakovlev pendant la guerre froide.
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  • Attention, on pourrait croire que tu as fait un copier-coller pour les caractéristiques :D
    Je ne connaissais pas (encore !) cette version, mais au vu du texte, on comprend que le Yak-41 ait été préféré…

    Je me demande encore pourquoi ils ont mis le Yak-38 en service, franchement :/
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • La fiche sur le site
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  • Yakovlev Yak-39 :

    Le Yak-38 s'était révélé une piètre machine, particulièrement peu fiable. Son envoi au front en Afghanistan, en 1980, avait confirmé qu'il était trop compliqué à entretenir et faire voler, que son autonomie et sa charge offensive étaient trop réduites. Sans compter le nuage de poussière qu'il soulevait au décollage, à peine moins imposant qu'un champignon atomique.

    Une version améliorée, le Yak-38M, allait voir le jour et voler dès 1982. Mais Yakovlev chercha à aller plus loin avec le Yak-39, dont la conception commença officiellement dès 1981.

    Le Yak-39 conservait le réacteur R-28V-300 du Yak-38M, mais devait disposer pour la sustentation de RD-48, sans doute plus puissants ou plus économes que les RD-38. Un réacteur R-30V-300 fut momentanément envisagé en 1983, mais rapidement abandonné car non disponible au moment souhaité.

    Les ailes devaient être agrandies, ce qui augmentait non seulement la capacité en carburant mais aussi le nombre de points d'emport : 6 au lieu de 4. Sa charge militaire passait de 2000 à 2500 kg (Ouah…). Son rayon d'action passait de 370 km à 450 km.

    Mais il s'agissait surtout de développer ses capacités multi-rôle en changeant son avionique : en premier lieu, un radar S-41D multi-rôle (ce qui impliquait de redessiner son nez), une suite avionique PRNK-39, et un système de désignation Shkval ou Kaira PGM qui lui permettrait d'emporter et d'employer davantage d'armes différentes. Concrètement, il pourrait emporter des missiles air-air de moyenne portée et des missiles anti-navires. Oui je sais, dit comme ça, sur un Forger, ça choque.

    Le projet fut placé sous la responsabilité de A. Travin. Le premier prototype était prévu pour le deuxième trimestre de 1985, suivi d'une cellule d'essais statiques fin 1985 et d'un second prototype pour 1986. Le prototype d'une version d'entraînement, le Yak-39UT, était prévu pour 1987. Ce Yak-39UT fut abandonné dès la mi-1983, le Yak-38U étant considéré comme suffisant.

    En réalité le Yak-39 fut abandonné dès 1985 : le Yak-41, qui allait voler deux ans plus tard, promettait d'être largement supérieur.

    Un dessin du Yak-39 montre un appareil qui est bien à la base un Yak-38, mais différent : les ailes sont en effet nettement allongées et le nez clairement plus gros et pointu comme celui d'un avion de chasse. Il y a bien 6 points d'emport sous les ailes. Elles sont plus hautes, avec un dièdre négatif peut-être moins accusé que sur le Yak-38. Curieusement, la flèche de la dérive semble moins prononcé.

    Crew: 1 people
    Weight empty: 12 550 kg

    Engines:
    Hoisting and boosters R28V-300
    type: single-loop turbofan with thrust vector control
    number: 1
    maximum thrust: 1 × 7 100 kg
    thrust vector control: -90 °
    Lifting engine RD-41
    type: single-loop turbofan with thrust vector control
    number: 2
    maximum thrust: 2 × 4 100 kg

    Flight characteristics
    Maximum speed at the ground: 900 km / h

    Combat radius:
    during the run-up 200 m and combat load in kg 1 000: 450 km
    with vertical takeoff and combat load in kg 1 000: 200 km
    with vertical takeoff and combat load in kg 2 500: 80 km
    Подробнее на: http://avia-pro.net/blog/yak-39






    https://www.secretprojects.co.uk/threads/various-post-war-yakovlev-yak-projects.18107/


    http://avia-pro.net/blog/yak-39


    https://en.wikipedia.org/wiki/Yakovlev_Yak-38#Unbuilt_projects


    http://www.airvectors.net/avredvt.html#m2
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • heureusement que le Yak-141 l'a rapidement remplacé ! :bonnet:
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • Je ne suis même pas sur qu'il aurait fallu une escorte. Un A-6 équipé de Sidewinder se serait sans doute fort bien défendu tout seul. Les poids morts du Yak-38 (ses moteurs pour la sustentation) n'en faisaient pas un bon dogfighter et il n'avait de toute façon pas été prévu pour ça. En matière de missiles air-air, c'étaient de vieux AA-2 Atoll ou, dans le meilleur des cas, des AA-8 de très courte portée. Il n'y avait pas de canon interne et l'électronique de bord était limitée.

    Non vraiment. Le Yak-38 était un modèle intérimaire, en attendant mieux. Mais l'engager au combat aurait été particulièrement courageux… voire téméraire.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Cinétic a écrit

    Toute escorte un tant soit peu efficace et son utilité descend en flèche.
    Oui, mais il valait mieux avoir cette escorte, ce qui rendait une attaque plus complexe pour une force aérienne de faible ou même de moyenne capacité, non?
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Ces cibles en air-air c'était la PatMar et les hélicos. Déjà plus difficile si il fait face à des Buccanner ou Super-Etandart en mission anti-navire. Toute escorte un tant soit peu efficace et son utilité descend en flèche.
    Mieux vaut poser une question et avoir l' air idiot 5 minutes que de se taire et de le rester.Le meilleur bretteur au monde ne craint point son dauphin, il craint le pire bretteur au monde, parce ce qu' il est incapable de deviner ce que cet imbécile va faire.
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  • Oui enfin… des capacités importantes ?

    Il était tout juste bon à assurer des missiles de défense aérienne sur un rayon d'action assez court et on ne parle pas de six missiles air-air. Quatre points d'emport, deux tonnes de charge maximale sachant qu'il n'emportait jamais un poids aussi conséquent… et qu'il disposait souvent de deux points pris par des réservoirs auxiliaires. Il était en outre incapable d'opérer par temps chaud (les Soviétiques s'en sont très vite aperçus en Afghanistan), ses performances étaient très limitées (même face à un Harrier première génération) et c'était un cauchemar à entretenir, notamment en raison du choix de la motorisation.

    Face à une CAP américaine ou même face à des Crusader français, je n'aurais pas donné cher de sa peau…
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Clansman a écrit

    Et il pouvait tout de même remplir des missions d'attaque (au sol et anti-navires), voire de frappe nucléaire…

    Ouais donc il gardait des capacités relativement importantes quand même
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