Athlon Avia A1-S

Rappels

  • Catégorie : Drone
  • Constructeur : Athlon Avia drapeau du pays
  • Premier vol : 2014
  • Lancement du projet : 2014
  • Production : 300 appareils construits (cellules neuves)
  • Missions : Observation, Reconnaissance, Drone
Athlon Avia A1-S

Historique

En 2014, à la suite de l’annexion de la Crimée par la Russie et de la campagne de déstabilisation des régions du Dombass, l’entreprise ukrainienne Athlon Avia, basée à Kiev, commence le développement d’un drone de reconnaissance et d’observation désigné A1-S. Au cours de l’été, des essais en vol sont effectués au Centre scientifique et d'essais des forces armées ukrainiennes de Tchernihiv. À la suite de cette évaluation, le ministère ukrainien de la Défense confirme son intérêt pour ce drone bien adapté aux missions de reconnaissance aérienne et d’observation. Rapidement, une commande est passée et les premiers exemplaires sont livrés durant l’automne 2014 à la Garde nationale Ukrainienne.

L’A1-S est construit en fibres de verre, fibres de carbone et Kevlar. Ses ailes sont en position médiane et leur emplanture est en partie intégrée dans le fuselage, lui-même un peu aplati. Elles ont un bord d’attaque incurvé et un bord de fuite droit. Le fuselage accueille les systèmes de guidage et de communication, les batteries et le moteur électrique. Ce dernier actionne une hélice propulsive bipale. Le nez, interchangeable, est équipé d’une boule électrooptique gyrostabilisée contenant une caméra TV HD ou une caméra IR thermique pour lui permettre d’effectuer ses missions de jours comme de nuit. Sous le ventre, des tampons en caoutchouc permettent d’amortir les chocs à l’atterrissage. Le drone est équipé de deux dérives verticales, dépassant à l’arrière du bord de fuite des ailes.

La désignation "Furia" lui a été donnée par les unités de l’armée ukrainienne l’utilisant. L’AS-1 est opérationnel en 15 minutes. Il décolle à l’aide d’un système de catapulte et atterrit de façon autonome, sur le ventre, après avoir ouvert son parachute de récupération. Le système de contrôle au sol est constitué d’une valise intégrant deux écrans de 22’ Full HD et tous les systèmes de guidage nécessaires et toutes les communications qu’elle échange avec le drone sont cryptées.

En ce qui concerne la navigation, il est équipé d’une centrale inertielle, ainsi que d’un système de navigation GPS, Glonass, Galileo, BeiDou, QZSS et SBAS à choix. Grâce à cet équipement, trois types de guidages peuvent être utilisés : entièrement automatique, semi-automatique et manuel avec guidage par caméra embarquée. En guidage manuel, le drone reste en contact permanent avec la station de contrôle au sol et c’est l’opérateur qui pilote le drone. En semi-automatique, le drone effectue sa mission selon un parcours programmé à l’avance, en prenant des images de façon automatique, mais l’opérateur au sol est en contact en temps réel et peut reprendre les commandes à n’importe quel moment pour modifier le parcours ou faire d’autres prises de vues photographiques ou vidéo. La centrale inertielle du "Furia" lui permet également d’effectuer sa mission de façon entièrement automatique et sans aucun contact radio, ni même satellitaire. Si cette façon d’opérer a le désavantage de ne pas pouvoir accéder aux images avant d’avoir récupéré le drone, elle permet toutefois à l’A1-S d’effectuer des missions de façon extrêmement discrète. 

Ses premières missions ont été effectuées le 21 janvier 2015 dans le Dombass. En juillet de la même année, de nouveau drones "Furia" sont officiellement adoptés par la Garde nationale. D’autres exemplaires sont ensuite également livrés aux forces armées ukrainiennes.

En 2016, Athlon Avia propose une version profondément modernisée désignée A1-SM. Cette nouvelle version permet désormais de suivre de façon automatiques les cibles au sol et de guider le feu de l’artillerie présente sur le terrain. Son fuselage, en grande partie en Kevlar, est désormais plus résistant. Les équipements internes sont déplacés pour qu’ils soient plus accessibles. Le groupe motopropulseur est plus facilement remplaçable et il est équipé d’une isolation antivibratoire qui permet d’améliorer encore les qualités des images filmées. Les antennes sont modifiées, de même que les logiciels embarqués et ceux de la station de contrôle au sol. Extérieurement, on remarque que les dérives sont un peu plus grandes que celles de la version initiale.

En 2018, un système comprend désormais une station de contrôle et de traitement des informations au sol, un système d’antennes de communication, d’un groupe électrogène pour la recharge des batteries, trois modules de charge utile de jour et deux modules de charge utile de nuit, et jusqu’à trois drones. 
Depuis, le Furia est en service dans l'armée ukrainienne, la garde nationale ukrainienne et les forces de sécurité locales. Selon Athlon Avia, plus de 300 exemplaires ont déjà été construits. Selon les médias d’état russes, plusieurs de ces drones ont été déclarés abattus par les forces russes.
Depuis le début de la Guerre en Ukraine en 2022, des dizaines de drones ont été livrés aux forces armées ukrainiennes par Athlon Avia. L’endroit où se trouve les ateliers de fabrication est bien entendu maintenu secret. Présent sur le front depuis le début du conflit, c’est généralement des A1-SM qui sont maintenant utilisés par les Ukrainiens pour guider les tirs des systèmes M142 HIMARS, ainsi que des obusiers CAESAR français ou PzH-2000 allemands.

En début 2023, l’Ukraine reste encore le seul utilisateur militaire du A-1 "Furia".

Pays utilisateur

Versions

  • Athlon Avia A1-S : Version initiale de reconnaissance et d’observation mis en service à partir de 2014 au sein de la Garde Nationale ukrainienne, également en service dans les forces armées ukrainiennes.
  • Athlon Avia A1-SM Furia : Version améliorée, avec un fuselage renforcé, des facilités de remplacement d’équipement dans le fuselage et une capacité à suivre de façon automatiques les cibles au sol et de guider le feu de l’artillerie présente sur le terrain.

Sur le forum…