SIAI-Marchetti S.9

Rappels

  • Catégorie : Hydravion
  • Constructeur : SIAI-Marchetti drapeau du pays
  • Premier vol : 1918
  • Lancement du projet : 1917
  • Missions : Observation, Reconnaissance

Historique

Durant la Première Guerre Mondiale, la Società Idrovolanti Alta Italia (SIAI) met au point plusieurs hydravions, dont le S.8 utilisé pour les missions de reconnaissance par le service aérien de la Regia Marina, la marine royale italienne. Cette entreprise construit également des hydravions FBA (Franco-British Aviation Company) sous licence. Par la suite, le bureau technique de SIAI dirigé par l'ingénieur Raffaele Conflenti, cherche à développer un nouvel appareil qui pourrait bénéficier de l’expérience acquise en construisant sous licence les hydravions FBA.

Le nouvel appareil, désigné S.9, reprend la configuration générale du S.8, avec plusieurs éléments inspirés des FBA, dont un nez mieux profilé. La coque centrale du fuselage est en bois. Dans le cockpit, ouvert, sont installés deux sièges côte-à-côte pour le pilote et le copilote-observateur. Les ailes, de type biplan, ont un plan inférieur situé en position haute par rapport au fuselage, alors que le plan supérieur est installé nettement plus haut. Les deux plans sont reliés entre eux par une double paire de mâts tubulaires renforcés par des tirants en acier. Un cadre, également construit avec des tubes métalliques, maintient le moteur Fiat A.12bis entre les deux plans. Ce moteur de 221kW entraîne une hélice propulsive bipale en bois à pas fixe. Le plan inférieur est équipé de deux flotteurs pour conserver l’équilibre lorsque le S.9 est posé sur l’eau. L’empennage est de type conventionnel, très proche de celui du S.8. L’armement consiste en une mitrailleuse de 7.7mm sur affût utilisée par l’observateur. L’appareil peut également emporter jusqu’à 50kg de bombe. 

Le prototype effectue son premier vol en 1918 et, dès qu’il est jugé au point, la production commence et le S.9 est proposé à la Regia Marina… qui n’en veut pas. En effet, elle dispose déjà d’autres hydravions, dont le SIAI S.8, qui lui suffisent. Avec la fin du conflit, SIAI n’a que peu d’espoir de décrocher d’importants contrats et seuls quelques appareils sont construits.

En 1919, un exemplaire est offert à la Finlande, nouvellement indépendante de l’Empire Russe, pour sa force aérienne, la Suomen ilmavoimat. Il sera détruit en mai 1920, provoquant la mort de son équipage, lors d’un accident à l’amerrissage à la suite d’une erreur d’appréciation de son pilote. Un second exemplaire est envoyé en septembre de la même année, malheureusement il s’écrase près du Lac de Zürich (CH) durant le vol de livraison, le pilote finlandais et le mécanicien italiens sont tous deux décédés dans l’accident.

Il est possible que la Suède et l’Espagne aient reçus également un exemplaire chacun pour leurs forces aériennes. Un exemplaire civil a également été utilisé par la Belgique au Congo.    

Quelques exemplaires de S.9 sont également assemblés par la société française des Chantiers Aéro-Maritimes de la Seine (CAMS) sous la désignation de CAMS C-9. Il diffère des appareils de SIAI par un carénage du moteur et quelques modifications aux ailes.

L’avenir du S.9 semblant être bouché, SIAI décide d’en faire une version destinée aux compétions de vitesse afin de se faire de la publicité en cas de victoire. Le S.12 reçoit quelques modifications et un moteur Ansaldo San Giorgio 4E-28 de 388kW (527ch) avant de participer à la troisième Schneider Cup, qu’il remporte en septembre 1920. En janvier 1921, il bat également le record de vitesse en palier pour un hydravion en volant à 222km/h. Malgré cela, la Regia Marina n’offre aucun contrat.

Ancien pays utilisateur

Versions

  • SIAI-Marchetti C.9 : Version assemblée par les Chantiers Aéro-Maritimes de la Seine (CAMS), équipée d’un moteur caréné et d’ailes légèrement modifiées.
  • SIAI-Marchetti S.9 : Version initiale motorisée par un Fiat A.12bis, construite par SIAI à quelques exemplaires.
  • SIAI-Marchetti S.12 : Version remotorisée pour améliorer la vitesse.
Longueur Envergure Hauteur Surface alaire Masse à vide Masse maxi au décollage Endurance maximale Vitesse maximale BA Équipage
SIAI-Marchetti S.910 m (33 ft)13,2 m (43,307 ft)3,9 m (12,795 ft)18,1 m² (194,827 sq. ft)1 740 kg (3 836 lbs)3 828 kg (8 439 lbs)4 h140 km/h (87 mph, 76 kts)2
SIAI-Marchetti S.125 h222 km/h (138 mph, 120 kts)

Sur le forum…

  • Le SIAI S.13 sur le site.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • SIAI S.13 :

    Hydravion biplan et biplace de reconnaissance et d’attaque italien des années 1910.

    Durant la Première Guerre Mondiale, la Società Idrovolanti Alta Italia (SIAI) met au point plusieurs hydravions, dont les S.8 et les S.9 utilisés pour les missions de reconnaissance par le service aérien de la Regia Marina, la marine royale italienne. Le modèle S.12, directement dérivé du S.9 est également proposé, mais il n’est pas commandé par la Regia Marina.

    Les ingénieurs de la SIAI travaillent alors à un autre appareil, reprenant en grande partie la cellule du S.12, mais avec des ailes redessinées et à l’envergure réduite.

    La coque centrale du fuselage est en bois. Dans le cockpit, ouvert, le pilote et le copilote-observateur sont installés sur deux sièges côte-à-côte et sont protégés par un seul pare-brise. Les ailes, de type biplan, ont un plan inférieur situé en position haute par rapport au fuselage, alors que le plan supérieur est installé nettement plus haut. Les deux plans sont reliés entre eux par une double paire de mâts tubulaires renforcés par des tirants en acier. Un cadre, également construit avec des tubes métalliques, maintient le moteur Isotta Fraschini V.6 entre les deux plans. Ce moteur de 250ch entraîne une hélice propulsive bipale en bois à pas fixe. Deux flotteurs sont installés sous le plan inférieur pour permettre à l’appareil de conserver son équilibre lorsqu’il est posé sur l’eau. L’empennage est de type conventionnel, avec une dérive triangulaire. Le S.13 est équipé d’une mitrailleuse de 7.7mm, sur affût, utilisée par l’observateur.
    Le premier vol est effectué peu après la fin du premier conflit mondial, au début de l’année 1919. Toujours en janvier 1919, à bord du prototype du S.13, le pilote d’essai est le premier à traverser la chaine montagneuse des Appenins à bord d’un hydravion en reliant Sesto Calende et San Remo.

    Un prototype de la version S.13bis, qui se différencie entre autres par des flotteurs modifiés, est également construit. Le 12 juillet 1919, avec un passager à bord, Emile Taddéoli décolle avec cet appareil de Calende, au sud du Lac Majeur. Une heure et 50 minutes plus tard, il se pose dans la rade de Genève, sa ville d’origine, après avoir survolé le massif du Mont Blanc à près de 4’700 mètres d’altitude.

    Ces performances attirent l’attention de la Regia Marina italienne qui en commande une douzaine d’exemplaires. Ils sont armés d’une mitrailleuse de 7,7mm, montée sur un affût mobile, desservie par l’observateur.

    Le S.13 est également exporté vers le Japon, la Norvège, l'Espagne, la Suède et la Yougoslavie. En France, une vingtaine de S.13 sont construits sous licence par les Chantiers Aéro-Maritimes de la Seine et désignés CAMS C-13, alors qu’en Espagne ce sont les ateliers navals Hereter de Barcelone qui construisent six S.13 et sept S.13bis sous licence.

    Une cinquantaine d’exemplaires de la version monoplace désignée S.13 Tipo S est commandée par la Regia Marina, mais elle est ensuite annulée en faveur de Macchi M.7.

    En septembre 1919, un S.13 modifié avec une envergure réduite à 8,10m et un moteur de 365CV entraînant une hélice quadripale est engagé dans les épreuves de la Coupe Schneider qui se déroulent cette année-là à Bournemouth (GB). Piloté par le sergent Guido Janello, ce S.13 portant le no.7 est le seul à terminer la course, mais le résultat n’est pas homologué. En effet, le sergent Janello s’est vu reprocher un passage irrégulier au-dessus d’un pylône, ce qui ne put être prouvé à cause du brouillard qui empêchait les juges sur place d’apprécier la trajectoire de l’appareil. La SIAI prendra sa revanche l’année suivante en gagnant la Coupe Schneider avec un S.12 spécialement modifié.

    D’autres versions civiles ont également été développées, généralement motorisées par des Isotta-Fraschini de 180ch. Construites en petites séries, elles sont généralement reconnaissables à leurs dérives arrondies.


    Versions :
    S.13 : Version initiale motorisée par un Isotta Fraschini V.6 de 250ch ; plus de 160 exemplaires.
    S.13 bis : Version civile semblable au S.13, probablement 1 seul exemplaire construit par SIAI et 7 sous licence en Espagne.

    S.13 Typo S : Version monoplace, une commande de 50 exemplaires est finalement annulée avant la construction des appareils.

    CAMS C-13 : Version du S.13 construite sous licence en France par CAMS (Chantiers Aéro-Maritimes de la Seine) ; 20 exemplaires.

    Hereter S.13 : Version du S.13 construite sous licence en Espagne par les ateliers navals Hereter de Barcelone en 1921 ; 6 exemplaires.

    Hereter S.13bis : Version améliorée du S.13 construite sous licence en Espagne par les ateliers navals Hereter de Barcelone en 1924, motorisée par un Hispano Suiza HS 12Fb de 300 ch ; 7 exemplaires.


    Utilisateurs militaires :
    Espagne : 6 exemplaires de S.13 et 7 exemplaires de S.13bis construits sous licence par les ateliers navals Hereter de Barcelone respectivement en 1921 et 1924 en service au sein de la force aérienne (Servicio de Aeronáutica Militar).

    France : 20 CAMS C-13 au sein de l’Aéronavale.

    Italie : 12 exemplaires à la Regia Marina.

    Japon : Quelques exemplaires au sein du Service aérien de la Marine impériale japonaise

    Norvège : Quelques exemplaires au sein de la force aérienne royale norvégienne.

    Suède : 4 exemplaires au sein de la Marine suédoise (Marinens Flygväsen), N°42 à 45, de décembre 1919 à janvier 1924.

    Yougoslavie : Quelques exemplaires au sein de la Marine royale yougoslave.


    Caractéristiques et performances :
    Equipage : 2
    Longueur : 9,02 m
    Envergure : 11,08 m
    Hauteur : 3,16 m
    Surface alaire : 34,40 m2
    Masse à vide : 1285 kg
    Masse maximale au décollage : 1560 kg
    Moteurs : un Isotta Fraschini V.6 de 250 ch
    Vitesse max basse altitude : 197 km/h
    Vitesse de croisière : 170 km/h
    Plafond opérationnel : 6200 m
    Endurance : 3 h
    Armement : une mitrailleuse de 7,7 mm



    Liens internet :
    https://it.wikipedia.org/wiki/SIAI_S.13

    https://fr.wikipedia.org/wiki/SIAI_S.13

    https://sv.wikipedia.org/wiki/Savoia_S.13

    https://de.wikipedia.org/wiki/SIAI_S.13

    http://www.pionnair-ge.com/spip1/spip.php

    https://flyingmachines.ru/Site2/Crafts/Craft30111.htm

    http://www.airwar.ru/enc/flyboat/siais13.html

    http://jn.passieux.free.fr/html/Savoia13.php

    http://www.aviationcorner.net/gallery_en.asp?aircraft_type=SIAI+S.13&aircraft_type_id=2667
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié 4 fois par jericho le 10 février 2021 10:59