Hydravion sesquiplan italien des années 1910 de reconnaissance et de bombardement.
Durant la Première Guerre Mondiale, un hydravion Lohner L appartenant à la marine austro-hongroise est contraint à un amerrissage forcé en Italie du Nord, vers l’embouchure du Pô. L’appareil est immédiatement saisi et livré à l’entreprise Macchi-Nieuport pour qu’elle en construise des copies. Après un peu plus d’une année, les premiers exemplaires sont livrés sous la désignation de Macchi L.1 à la Regia Marina pour effectuer des missions de reconnaissance et de bombardement.
Comme les performances de cet appareil sont modestes, sa vitesse maximale est de 105km/h, Macchi travaille à une version allégée désignée L.2, plus performante. Mais si la vitesse maximale passe à 140 km/h, l’allègement de sa structure le rend moins robuste et sa construction est stoppée après 17 exemplaires seulement.
En 1916, l’entreprise Macchi-Nieuport pense avoir acquis une expérience suffisante pour travailler sur un nouvel hydravion. Le projet est confié à l'ingénieur Carlo Felice Buzio, qui prend le L.2 comme base, mais en lui intégrant une nouvelle coque centrale et un empennage redessiné. Le premier prototype, qui est désigné L.3, vole la même année avec de bons résultats et la production en série est lancée. Toujours en 2016, un L.3 atteint l’altitude de 5'400 m (17'713 pieds) en 41 minutes, ce qui constituait le record d’altitude pour un hydravion.
Comme son prédécesseur, le pilote et le copilote sont assis côte-à-côte dans un cockpit ouvert. Les ailes de type sesquiplan, recouvertes de toile traitée et peinte, sont en flèche. Sous les ailes du plan inférieur, situé en position haute par rapport au fuselage, sont installés des flotteurs qui permettent de stabiliser l’appareil lorsqu’il est posé sur l’eau. L’empennage, de type conventionnel, est également surélevé afin qu’il ne touche pas la surface de l’eau lors des phases de décollage et d’atterrissage. Le moteur Isotta Fraschini V.4 B de 150 ch, maintenu par une structure tubulaire métallique entre les deux plans, entraîne une hélice bipale propulsive.
En 1917, compte tenu des différences importantes dans la conformation de la coque et de l'empennage, Macchi adopte une nouvelle désignation de l'appareil qui s’appellera désormais M.3 ("M" pour Macchi et "3" pour troisième projet) et 200 exemplaires sont construits dans ses ateliers près de Varese.
Dès le printemps 1917, les M.3 sont livrés à la Regia Marina qui les utilise pour des missions de reconnaissance aérienne, de patrouille maritime, d’escorte de convois, d’attaque et de bombardement. Dans un premier temps, ils sont également utilisés comme chasseur, avant d’être remplacés par des Macchi M.5. Par la suite, certains sont équipés d’appareils photographiques pour la reconnaissance et la cartographie des côtes et des territoires adverses.
Une version remotorisée est développée sous la désignation de Macchi M.4, avec un moteur Fiat A.12bis de 300ch. Mais seuls deux exemplaires sont construits, le Macchi M.9 lui étant préféré.
À la fin du conflit, le M.3 reste en service en tant qu’avion de formation pour les nouveaux pilotes, après avoir reçus des doubles-commandes de vol. En 1923, ils sont repris par la Regia Aeronautica nouvellement créée qui les utilisera jusqu'en 1924, année au cours de laquelle ils sont définitivement remplacés.
En 1919, un M.3 appartenant à la mission militaire italienne en Argentine est utilisé pour relier pour la première fois Buenos Aires à Asunción, au Paraguay, avant d’être offert au gouvernement paraguayen. L’appareil est piloté par le Lieutenant Arturo Escario, des forces armées paraguayennes et qui avait reçu une formation de pilote en Argentine. Le M.3 est détruit dans un accident le 30 septembre 1919, le lieutenant Escario décèdera le lendemain des suites de ses blessures.
Plusieurs exemplaires de la Regia Marina sont achetés par la compagnie aérienne suisse Ad Astra Aero pour être utilisés sur de courtes distances, à l’intérieur du territoire national. Ces appareils sont modifiés avec l’installation d’un grand pare-brise pour protéger les deux passagers, alors que le poste de pilotage est déplacé plus en arrière, légèrement en hauteur.
Certaines sources parlent de Macchi M.3 au sein de l’American Expeditionary Forces des Etats-Unis, mais il semble que ce soit plutôt des Macchi M.5 et M.8 qui y ont été utilisés.
Versions :L.3 : Première désignation du Macchi M.3.
M.3 : Version de base motorisée par un Isotta Fraschini V.4 B de 150 ch.
M.4 : Version biplan remotorisée par un Fiat A.12 de 300ch et un moteur FT de 420ch ; le Macchi M.9 lui sera préféré.
Utilisateurs militaires :Italie : 200 Macchi M.3 en service au sein de la Regia Marina de 1917 à 1923 ; puis en service au sein de la Regia Aeronautica de 1923 à 1924. 2 Macchi M.4 en service au sein de la Regia Marina de 1917 à 1923.
Caractéristiques et performances :Equipage : 2
Longueur : 8,08 m
Envergure : 10,25 m
Hauteur : 3,33 m
Surface alaire : 46,0 m2
Masse à vide : 900 kg
Masse en charge : 1'350 kg
Masse maximale au décollage : kg
Moteurs : un Isotta Fraschini V.4 B de 150 ch
Vitesse max basse altitude : 145 km/h
Plafond opérationnel : 6'000 m
Distance franchissable : 450 km
Armement : une mitrailleuse Lewis de 7,7mm ou Fiat Mod.14 de 6,5mm et jusqu’à 400 kg de bombe (4 x 100 kg).
Liens internet :https://it.wikipedia.org/wiki/Macchi_M.3https://en.wikipedia.org/wiki/Macchi_M.3https://it.wikipedia.org/wiki/Macchi_M.4http://jn.passieux.free.fr/html/Macchi3.phphttp://fandavion.free.fr/macchim3.htm