Fouga CM.175 Zéphyr
Rappels
- Catégorie : Avion d'entraînement avancé
- Constructeur : Fouga
- Premier vol : 30 mai 1959
- Version du : Fouga CM.170 Magister
- Production : 28 appareils construits (cellules neuves)
- Missions : Appareil embarqué, Entraînement
Historique
En 1953, l'Aéronavale acquit son premier avion à réaction, l'Aquilon. Les SNJ (T-6 Texan) n'étant pas aptes à assurer la transition, l'Aéronavale cherchait un remplaçant et était prête à se tourner vers les États-Unis.Fouga proposa alors une version navale, dérivée plus exactement de la version CM.170-1. L'étude commença en octobre 1954 et se fit conjointement avec la Direction technique et industrielle de l'aéronautique, avec l'assistance technique du Royal Aircraft Establishment de Bedford et sous l'égide de Paul Anxionnaz.
Elle était non seulement équipée d'un train renforcé (rehaussé de 15 cm) et d'une crosse d'appontage, mais également d'une verrière coulissant vers l'arrière qui la distingue au premier coup d’œil de la version terrestre. Le Zéphyr n'a pas davantage de siège éjectable que le Magister, et la Marine voulait un appareil capable de décoller et d'apponter verrière ouverte. Le choix d'une verrière coulissante eut également un impact sur le périscope de la place arrière, désormais coudé en Z. Un phare est également monté dans le nez. Elle est motorisée par deux Marboré II G-3 de 400 kgp au décollage. Les réservoirs en bout d'ailes ont une capacité de 122 l au lieu des 230 l de la version terrestre.
Pour l'entraînement au tir, 2 mitrailleuses MAC 52 de 7,5 mm avec 140 cartouches chacune pouvaient être placées dans le nez, mais furent en réalité rarement emportées. 2 points d'emport sous les ailes permettaient d'emporter 100 kg de charge, soit 4 roquettes T.10, 2 bombes SAMETO de 50 kg ou Matra 122, ou encore 2 lance-roquettes Matra 40 ou 2 lance-bombes ALKAN 80.
30 appareils, dont 2 prototypes, furent commandés le 10 avril 1956. Ils portent alors la désignation CM.170M (pour Marine) et sont surnommés "Esquif". Les 2 prototypes sont immatriculés F-ZWUD et F-ZWUZ. Le vol inaugural eut lieu le 31 juillet 1956 entre les mains de Jacques Grangette. Léon Bourrieau participe lui aussi aux essais. Le CM.170 M02 vole pour la première fois le 12 avril 1957.
Les premiers essais se font à Bedford en janvier 1957, puis à Istres en juillet 1957. L'Arromanches étant alors indisponible pour cause de refonte, les essais embarqués furent effectués sur l'HMS Bulwark (R08) en août 1957 au large de Cherbourg, puis sur l'HMS Eagle (R05) en mars 1958 au large de Toulon. L'Arromanches, nouvellement équipé d'une piste oblique, est disponible pour les essais en octobre 1958.
Les exemplaires de série prirent le nom de CM.175 Zéphyr : la marine nationale le rebaptisa Zéphyr et Potez, qui avait repris Fouga, changea la désignation constructeur. Le premier d'entre eux, le n°3, sortit d'usine ou vola pour la première fois le 30 mai 1959. 28 CM.175 furent construits et furent livrés jusqu'au 30 octobre 1960 (selon certaines sources, il y en a eut 30, mais c'est une confusion avec les prototypes, qui, du coup, sont comptés deux fois).
Le Zéphyr entra en service en octobre 1959 au sein de la flottille 57S. Une peinture anti-collision est adoptée après une collision en vol le 13 septembre 1960. Il ne fut jamais exporté, mais entra également en service au sein des flottilles 2S et 59S. Cette dernière fut la principale utilisatrice du Zéphyr, la 57S étant dissoute en 1962 et la 2S remplacée par la Section Fouga de Landivisiau. De juillet 1961 à fin 1962, la flottille 59S monta la Patrouille de Voltige d'Hyéres sur 6 Zéphyr. Il fut embarqué sur les porte-avions Arromanches, Foch et Clemenceau, servit à l'entraînement des pilotes d'Aquilon, d'Alizé, d’Étendard IVM et de Super-Étendard, ainsi qu'à des missions de liaison rapide.
Ils furent définitivement réformés le 25 novembre 1994, officiellement le 1er décembre. Depuis, les élèves pilotes de l'Aéronavale sont formés aux États-Unis sur T-45 Goshawk.
Pas moins de 13 Zéphyr furent victimes d'un accident, dont 5 perdus en mer. Au moins 7 exemplaires ont survécus et sont exposés, dont le second prototype à Savigny-Les-Beaunes et un appareil dans les réserves du Bourget. Un seul d'entre eux, en 2016, est encore en état de vol : le n°28, immatriculé F-AZPF.
Texte de Clansman.
Caractéristiques
- Allongement : 7,4
- Voie : 3,86 m (12,664 ft)
- Empattement : 5,13 m (16,831 ft)
- Masse maxi à l'atterrissage : 3 100 kg (6 834 lbs) à l'appontage.
- Masse maxi au décollage : 3 450 kg (7 606 lbs)
- Masse normale au décollage : 2 715 kg (5 986 lbs)
- Masse à vide : 2 540 kg (5 600 lbs)
- Surface alaire : 17,3 m² (186,216 sq. ft)
- Hauteur : 2,9 m (9,514 ft)
- Envergure : 12,15 m (39,862 ft) avec les réservoirs.
- Envergure : 11,33 m (37,172 ft) sans les réservoirs.
- Longueur : 10,2 m (33,465 ft)
Équipage
- Équipage : 2
Performances
- Vitesse maximum : 639 km/h (397 mph, 345 kts) à 20000 pieds
- Distance de décollage : 720 m (2 362 ft)
- Distance d'atterrissage : 800 m (2 625 ft) minimum.
- Vitesse de croisière maximum : 537 km/h (334 mph, 290 kts) à 20000 pieds
- Distance franchissable : 595 km (370 mi, 322 nm) (à 30000 pieds, sans vent)
- Plafond opérationnel : 9 144 m (30 000 ft)
- Rapport poussée/masse à sec maxi au décollage : 0.23
- Charge alaire maxi au décollage : 199.42 kg/m²
- Rapport poussée/masse à sec à vide : 0.31
- Charge alaire à vide : 146.82 kg/m²
Motorisation
- 2 × réacteurs Turbomeca Marboré II G3 de 400 kgp (3,92 kN, 882 lbf)
- Carburant (volume) : 958 l (253 US Gal., 211 UK Gal.) (réservoirs externes compris)
Charge utile
- Charge utile : 100 kg (220 lbs)
Armement
- Nombre de points d'emport : 2
Armement fixe
- 2 × mitrailleuses MAC 52 de 7,5 mm (0,3 in) avec 140 coups chacun dans le nez. En pratique, rarement montées.
Bombes
- 2 × bombes d'entraînement SAMETO
Paniers de roquettes
Roquettes
- 4 × roquettes non-guidées Brandt T-10
Sur le forum…
-
Après, c'est possible également que cela soit un autre nom donné à des armes connues… ça m'embête bien, tout ça…Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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Ma fois, j'avais trouvé les infos ICI avec comme source "Note de Service Technique de l'Aéronautique, section des " Avions " Référence CM.175 150-22".
Du coup, ça me paraissait fiable à priori…Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres. -
es-tu sûr pour l'armement ? je ne trouve guère de renseignements sur lui, y compris dans ce pdfEt tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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En 1953, l'Aéronavale acquit son premier avion à réaction, l'Aquilon. Les SNJ (T-6 Texan) n'étant pas aptes à assurer la transition, l'Aéronavale cherchait un remplaçant et était prête à se tourner vers les États-Unis.
Fouga proposa alors une version navale, dérivée plus exactement de la version CM.170-1. L'étude commença en octobre 1954 et se fit conjointement avec la Direction technique et industrielle de l'aéronautique, avec l'assistance technique du Royal Aircraft Establishment de Bedford et sous l'égide de Paul Anxionnaz.
Elle était non seulement équipée d'un train renforcé (rehaussé de 15 cm) et d'une crosse d'appontage, mais également d'une verrière coulissant vers l'arrière qui la distingue au premier coup d’œil de la version terrestre. Le Zéphyr n'a pas davantage de siège éjectable que le Magister, et la Marine voulait un appareil capable de décoller et d'apponter verrière ouverte. Le choix d'une verrière coulissante eut également un impact sur le périscope de la place arrière, désormais coudé en Z. Un phare est également monté dans le nez. Elle est motorisée par deux Marboré II G-3 de 400 kgp au décollage. Les réservoirs en bout d'ailes ont une capacité de 122 l au lieu des 230 l de la version terrestre.
Pour l'entraînement au tir, 2 mitrailleuses MAC 52 de 7,5 mm avec 140 cartouches chacune pouvaient être placées dans le nez, mais furent en réalité rarement emportées. 2 points d'emport sous les ailes permettaient d'emporter 100 kg de charge, soit 4 roquettes T.10, 2 bombes SAMETO de 50 kg ou Matra 122, ou encore 2 lance-roquettes Matra 40 ou 2 lance-bombes ALKAN 80.
30 appareils, dont 2 prototypes, furent commandés le 10 avril 1956. Ils portent alors la désignation CM.170M (pour Marine) et sont surnommés "Esquif". Les 2 prototypes sont immatriculés F-ZWUD et F-ZWUZ. Le vol inaugural eut lieu le 31 juillet 1956 entre les mains de Jacques Grangette. Léon Bourrieau participe lui aussi aux essais. Le CM.170 M02 vole pour la première fois le 12 avril 1957.
Les premiers essais se font à Bedford en janvier 1957, puis à Istres en juillet 1957. L'Arromanches étant alors indisponible pour cause de refonte, les essais embarqués furent effectués sur l'HMS Bulwark (R08) en août 1957 au large de Cherbourg, puis sur l'HMS Eagle (R05) en mars 1958 au large de Toulon. L'Arromanches, nouvellement équipé d'une piste oblique, est disponible pour les essais en octobre 1958.
Les exemplaires de série prirent le nom de CM.175 Zéphyr : la marine nationale le rebaptisa Zéphyr et Potez, qui avait repris Fouga, changea la désignation constructeur. Le premier d'entre eux, le n°3, sortit d'usine ou vola pour la première fois le 30 mai 1959. 28 CM.175 furent construits et furent livrés jusqu'au 30 octobre 1960 (selon certaines sources, il y en a eut 30, mais c'est une confusion avec les prototypes, qui, du coup, sont comptés deux fois).
Le Zéphyr entra en service en octobre 1959 au sein de la flottille 57S. Une peinture anti-collision est adoptée après une collision en vol le 13 septembre 1960. Il ne fut jamais exporté, mais entra également en service au sein des flottilles 2S et 59S. Cette dernière fut la principale utilisatrice du Zéphyr, la 57S étant dissoute en 1962 et la 2S remplacée par la Section Fouga de Landivisiau. De juillet 1961 à fin 1962, la flottille 59S monta la Patrouille de Voltige d'Hyéres sur 6 Zéphyr. Il fut embarqué sur les porte-avions Arromanches, Foch et Clemenceau, servit à l'entraînement des pilotes d'Aquilon, d'Alizé, d’Étendard IVM et de Super-Étendard, ainsi qu'à des missions de liaison rapide.
Ils furent définitivement réformés le 25 novembre 1994, officiellement le 1er décembre. Depuis, les élèves pilotes de l'Aéronavale sont formés aux États-Unis sur T-45 Goshawk.
Pas moins de 13 Zéphyr furent victimes d'un accident, dont 5 perdus en mer. Au moins 7 exemplaires ont survécus et sont exposés, dont le second prototype à Savigny-Les-Beaunes et un appareil dans les réserves du Bourget. Un seul d'entre eux, en 2016, est encore en état de vol : le n°28, immatriculé F-AZPF.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fouga_CM-175_Z%C3%A9phyr
http://www.netmarine.net/aero/aeronefs/fougazep/
http://www.netmarine.net/aero/aeronefs/fougazep/caracter.htm
http://www.netmarine.net/aero/aeronefs/fougazep/histoire.htm
http://www.ffaa.net/aircraft/zephyr/zephyr_fr.htm
http://www.minijets.org/index.php?id=96
http://www.lecharpeblanche.fr/aircraft-type/fouga-cm-175-zephyr/
https://en.wikipedia.org/wiki/Fouga_CM.175_Z%C3%A9phyr
Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.