North American X-10
Rappels
- Catégorie : Avion expérimental
- Constructeur : North American
- Premier vol : 14 octobre 1953
- Production : 13 appareils construits (cellules neuves)
Historique
C’est dans le cadre de la conception du missile de croisière SM-64 Navaho, que North American développe le projet RTV-A-5 en 1951. Ce programme, désigné ensuite X-10 par l’USAF, a pour but de tester en vol et de valider les solutions aérodynamiques et techniques retenues pour le Navaho, principalement les systèmes de navigation inertielle, les commandes de vol et les caractéristiques aérodynamiques à vitesse bi-sonique. Il est également important de mettre au point un système de récupération des cellules, afin qu’elles puissent être étudiées après les essais.Les études préliminaires s'achèvent en février 1951 et le premier appareil est livré à la base d’Edwards en mai 1953. Le cône de nez est effilé avec un tube de Pitot à son extrémité. Le fuselage est de forme cylindrique, mais il s’élargi à l’arrière avec les deux réacteurs côte-à-côte alimentés par des entrées d’air latérales semi-circulaires. Il est muni d’ailes en Delta en position basse et, à l’avant, de surfaces canard en position médiane. Il ne possède pas d’empennages horizontaux, mais il a deux dérives, penchées vers l’extérieur. Il est équipé d’un train d’atterrissage tricycle escamotable qui lui permet d’atterrir conventionnellement, afin de pouvoir être étudié par les ingénieurs après les vols. Un parachute de freinage, situé dans un carénage à l'arrière du fuselage, peut être actionné pour diminuer la distance d'atterrissage.
Si la configuration aile Delta/canard du X-10 est très efficace à vitesses transsoniques et supersoniques, elle est instable, ce qui oblige à développer des commandes de vol électriques pour le contrôler. Par conséquent, il est un des tout premiers appareils dotés d'un calculateur numérique commandant les gouvernes, et aussi un des premiers à utiliser une centrale à inertie pour le diriger de manière automatisée.
Une première série de vols d’essais a lieu à Edwards entre le 14 octobre 1953 et 1955. Les cinq X-10 engagés effectuent 15 vols durant lesquels ils atteignent la vitesse de Mach 1.84 et l’altitude de 12'500 mètres. Ces performances ne sont égalées, à l’époque, que par le YF-104. Sur les cinq prototypes, quatre sont détruits : un au décollage, un en vol et deux après des sorties de piste à l'atterrissage.
Le programme est transféré au centre d'essai de Cape Canaveral en 1955, avec huit de nouveaux X-10. L’objectif est d'effectuer des tests avancés sur le fonctionnement du système de navigation inertielle et de la centrale N-6 à vitesse bi-sonique. Durant cette série d’essais, ils atteignent Mach 2.05 et 15’000 mètres d’altitude, en parcourant jusqu'à 1‘000 km. Deux des appareils sont retirés du programme après avoir été gravement endommagés à l'atterrissage.
En 1958, lors du programme d'essai du nouveau missile sol-air américano-canadien CIM-10 Bomarc, trois X-10 sont utilisés comme avion-cible. Durant ces vols, qui se déroulent au-dessus de l'île Grand Bahama, les appareils sont mis en piqué à grande vitesse afin de simuler un missile balistique en phase de rentrée atmosphérique. Afin de pouvoir réutiliser l'avion-cible pour d'autres essais, le Bomarc tiré est détruit en vol juste avant l’impact. Malheureusement, aucun des X-10 n’a pu être réutilisé : deux se sont détruits à l'atterrissage et le troisième est contraint à s'abîmer en mer à la suite de problèmes mécaniques.
Au total, treize X-10 ont été construits, mais seulement dix ont été utilisés pour effectuer les 27 vols du programme. De nos jours, le seul X-10 à être encore visible est le premier à avoir pris l'air. Il se trouve dans le hall consacré à la Recherche et au Développement du National Museum of the USAF sur la base aérienne de Wright-Patterson.
Ancien pays utilisateur
- États-Unis : USAF
- North American X-10 (13 exemplaires)
Versions
- North American RTV-A-5 : Désignation initiale du programme X-10 de l'USAF.
- North American X-10 : Version initiale propulsée par deux réacteurs Westinghouse XJ40-WE-1.
Sur le forum…
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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Le North American X-10 est un aéronef expérimental américain sans pilote des années 1950, aussi désigné RTV-A-5, destiné à l’étude des systèmes de guidages et de navigation des futurs missiles de croisière.
C’est dans le cadre de la conception du missile de croisière SM-64 Navaho, que North American développe le projet RTV-A-5 en 1951. Ce programme, désigné ensuite X-10 par l’USAF, a pour but de tester en vol et de valider les solutions aérodynamiques et techniques retenues pour le Navaho, principalement les systèmes de navigation inertielle, les commandes de vol et les caractéristiques aérodynamiques à vitesse bi-sonique. Il est également important de mettre au point un système de récupération des cellules, afin qu’elles puissent être étudiées après les essais.
Les études préliminaires s'achèvent en février 1951 et le premier appareil est livré à la base d’Edwards en mai 1953. Le cône de nez est effilé avec un tube de Pitot à son extrémité. Le fuselage est de forme cylindrique, mais il s’élargi à l’arrière avec les deux réacteurs côte-à-côte alimentés par des entrées d’air latérales semi-circulaires. Il est muni d’ailes en Delta en position basse et, à l’avant, de surfaces canard en position médiane. Il ne possède pas d’empennages horizontaux, mais il a deux dérives, penchées vers l’extérieur. Il est équipé d’un train d’atterrissage tricycle escamotable qui lui permet d’atterrir conventionnellement, afin de pouvoir être étudié par les ingénieurs après les vols. Un parachute de freinage, situé dans un carénage à l'arrière du fuselage, peut être actionné pour diminuer la distance d'atterrissage.
Si la configuration aile Delta/canard du X-10 est très efficace à vitesses transsoniques et supersoniques, elle est instable, ce qui oblige à développer des commandes de vol électriques pour le contrôler. Par conséquent, il est un des tout premiers appareils dotés d'un calculateur numérique commandant les gouvernes, et aussi un des premiers à utiliser une centrale à inertie pour le diriger de manière automatisée.
Une première série de vols d’essais a lieu à Edwards entre le 14 octobre 1953 et 1955. Les cinq X-10 engagés effectuent 15 vols durant lesquels ils atteignent la vitesse de Mach 1.84 et l’altitude de 12'500 mètres. Ces performances ne sont égalées, à l’époque, que par le YF-104. Sur les cinq prototypes, quatre sont détruits : un au décollage, un en vol et deux après des sorties de piste à l'atterrissage.
Le programme est transféré au centre d'essai de Cape Canaveral en 1955, avec huit nouveaux X-10. L’objectif est d'effectuer des tests avancés sur le fonctionnement du système de navigation inertielle et de la centrale N-6 à vitesse bi-sonique. Durant cette série d’essais, ils atteignent Mach 2.05 et 15’000 mètres d’altitude, en parcourant jusqu'à 1‘000 km. Deux des appareils sont retirés du programme après avoir été gravement endommagés à l'atterrissage.
En 1958, lors du programme d'essai du nouveau missile sol-air américano-canadien CIM-10 Bomarc, trois X-10 sont utilisés comme avion-cible. Durant ces vols, qui se déroulent au-dessus de l'île Grand Bahama, les appareils sont mis en piqué à grande vitesse afin de simuler un missile balistique en phase de rentrée atmosphérique. Afin de pouvoir réutiliser l'avion-cible pour d'autres essais, le Bomarc tiré est détruit en vol juste avant l’impact. Malheureusement, aucun des X-10 n’a pu être réutilisé : deux se sont détruits à l'atterrissage et le troisième est contraint à s'abîmer en mer à la suite de problèmes mécaniques.
Au total, treize X-10 ont été construits, mais seulement dix ont été utilisés pour effectuer les 27 vols du programme. De nos jours, le seul X-10 à être encore visible est le premier à avoir pris l'air. Il se trouve dans le hall consacré à la Recherche et au Développement du National Museum of the USAF sur la base aérienne de Wright-Patterson.
Versions :
RTV-A-5 : Désignation initiale du programme.
X-10 : Version initiale propulsée par deux réacteurs Westinghouse XJ40-WE-1 ; 13 exemplaires construits.
Utilisateurs militaires :
USA : USAF, 13 exemplaires d’octobre 1953 à 1958.
Caractéristiques et performances :
Longueur : 23,0 m
Envergure : 8,59 m
Hauteur : 4,39 m
Surface alaire : 39,5 m2
Masse à vide : 11'703 kg
Masse en charge au décollage : 15'876 kg
Moteurs : deux Westinghouse XJ40-WE-1 d’une poussée unitaire de 48 kN
Vitesse max haute altitude: 2'100 km/h
Vitesse ascensionnelle : 26,54 m/s
Plafond opérationnel : 14’000 m
Distance franchissable : 1'000 km
Liens internet :
https://history.nasa.gov/monograph31.pdf
https://en.wikipedia.org/wiki/North_American_X-10
https://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=645
https://www.nationalmuseum.af.mil/Visit/Museum-Exhibits/Fact-Sheets/Display/Article/195756/north-american-x-10/
" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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