EMT Luna

Rappels

  • Catégorie : Drone
  • Constructeur : EMT drapeau du pays
  • Premier vol : 2000
  • Production : 142 appareils construits (cellules neuves)
EMT Luna

Historique

L’EMT LUNA est un drone tactique de reconnaissance aérienne et de guerre électronique, muni d’une nacelle-moteur au dessus du fuselage, d’ailes hautes, d’une dérive classique et d’un empennage horizontal terminé par des plans verticaux vers le bas. Il décolle depuis une rampe de lancement et il est récupéré grâce à son parachute ou avec un filet vertical.

En octobre 1997, l’entreprise allemande EMT Penzberg signe un contrat avec le Bundesamt für Wehrtechnik und Beschaffung allemand (l'Office fédéral allemand de la technique militaire et des approvisionnements) pour le développement d’un drone de reconnaissance tactique et de guerre électronique. Le LUNA (Luftgestützte Unbemannte Nahaufklärungs-Ausstattung/ Engin volant de reconnaissance sans pilote) possède une structure en matériaux composites et en fibres de verre. 

Le moteur deux-temps qui actionne une hélice propulsive est installé dans une nacelle située au dessus du fuselage. Les ailes terminées par des ailettes sont en position hautes et leur profil est à de celles des planeurs, ce qui lui permet de planer, moteur éteint pour plus de discrétion, durant plusieurs minutes au dessus de son objectif. En plus d’une dérive classique, l’empennage horizontal a ses extrémités tournées vers le bas, formant ainsi deux plans verticaux supplémentaire pour améliorer la stabilité de l’appareil durant le vol. 

Le décollage se fait à partir d’une rampe de lancement munie d’une catapulte à élastique. La récupération s'effectue en déployant son parachute, et dans ce cas un système d’amortisseur permet de limiter le choc avec le sol, ou avec un grand filet vertical tendu en travers de sa route.

Les missions sont préprogrammées, mais peuvent être modifiées à tout instant. De plus, il est équipé d’un système anti-collision fonctionnant grâce à une visualisation en 3D du relief qu’il survole.
Le LUNA est équipé d’une caméra couleur CCD pour l’opérateur et peut emporter un grand nombre d’appareils différents sur une plate-forme stabilisée, selon les missions qu’il a à accomplir. Installés dans une baie de 10 litres dans son fuselage, ces dispositifs disposent d’une ouverture sous la cellule pour effectuer les prises de vue ou mesures nécessaires.



Pour la reconnaissance aérienne, il est équipé d’appareils photos et de caméras à hautes résolution ou à imagerie thermique, et même d’un radar miniature à ouverture synthétique. Les images obtenues sont retransmises en direct à la station au sol qui est installée dans un véhicule ou un container. Le LUNA peut servir de relais radio ou être équipé de matériel de contre-mesures électronique pour le brouillage de communications ou de radar. Un désignateur laser lui permet également de désigner des objectifs. Un système de prise d’échantillons de l’air peut être installé, afin de vérifier à son retour au sol une éventuelle pollution ou contamination de l’atmosphère.
Un système LUNA est composé d’une catapulte, de drones, d’une station de contrôle au sol, d’une antenne de communication, d’un système de récupération et d’une cabine d’assistance technique et de réparation.

Facilement démontables, les appareils sont transportés dans des véhicules tous-terrains légers. Ils peuvent également l’être à bord d’hélicoptères de transport de taille moyenne pour une plus grande rapidité de déploiement.

Le système LUNA est testé par la KFOR dès mars 2000 au Kosovo où il effectue avec succès des missions de reconnaissance aérienne. La Bundeswehr commande en 2002 une douzaine de stations de guidage et de réception au sol pour un total de 40 drones.
En 2003, le système LUNA est officiellement en service au sein de la Bundeswehr. Il est par la suite utilisé au Kosovo, en Macédoine et en Afghanistan où ils ont effectués plus de 8'000 vols.

En 2004, un LUNA a frôlé en Airbus A-300 de la compagnie Ariana Afghan Airlines. L’opérateur a évité de justesse l’avion de ligne qui volait dans l’espace aérien restreint où était autorisé à évoluer le drone. Ce dernier, complètement déstabilisé par les turbulences, s’est ensuite écrasé dans les environs de Kaboul.

En 2009, l’Allemagne commande 4 nouveaux systèmes, avec 8 rampes de lancement, 8 filets de récupération et 40 nouveaux appareils.
Depuis le début de sa carrière opérationnelle, il semble que près d’une cinquantaine de drones aient été perdus, principalement en Afghanistan où une quarantaine d’appareils se seraient crashés ou posés sans pouvoir être récupérés pour des questions de sécurité.



À partir de 2010, une nouvelle version désignée LUNA NG est développée. Un peu plus rapide, son endurance passe de 8 à 12 heures. La cellule est redessinée, seule la configuration du moteur en nacelle au dessus du fuselage est gardée. Le fuselage est entièrement remodelé, avec la possibilité d’installer une partie de l’électronique dans des tourelles hémisphériques. Les ailes hautes sont modifiées et l’empennage horizontal, maintenu par deux poutres au fuselage, est équipés d’empennages verticaux à ses extrémités. La charge utile est également plus importante, de même que son rayon d’action qui est supérieur à 100km.

En juin 2012, le Pakistan signe un contrat pour l’achat de 4 à 5 systèmes de drones LUNA pour sa marine.


Texte de Jéricho, avec son aimable autorisation.

Pays utilisateurs

Versions

Longueur Envergure Masse maxi au décollage Hauteur Plafond opérationnel Endurance maximale Rayon d'action Vitesse de croisière maximum Charge utile
EMT Luna4,17 m (13,681 ft)2,36 m (7,743 ft)40 kg (88 lbs)0,87 m (2,85 ft)3 500 m (11 483 ft)8 h80 km (50 mi, 43 nm)70 km/h (43 mph, 38 kts)4 kg (9 lbs)
EMT Luna NG3 m (10 ft)5,3 m (17,388 ft)90 kg (198 lbs)1,1 m (3,61 ft)5 000 m (16 404 ft)12 h100 km (62 mi, 54 nm)90 km/h (56 mph, 49 kts)10 kg (22 lbs)

Sur le forum…

  • Ouep, c'est original.

    Pourvu que cela ne donne pas des idées aux iraniens pour attraper / tenter d'attraper des drones US. :mrgreen:
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Clansman a écrit

    La fiche sur le site
    Merci Clansman!

    J'aime bien l'image où l'on voit des militaires en train d'attraper la Lune avec un filet… :bonnet:
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • La fiche sur le site
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • L’EMT LUNA est un drone tactique de reconnaissance aérienne et de guerre électronique, muni d’une nacelle-moteur au dessus du fuselage, d’ailes hautes, d’une dérive classique et d’un empennage horizontal terminé par des plans verticaux vers le bas. Il décolle depuis une rampe de lancement et il est récupéré grâce à son parachute ou avec un filet vertical.

    En octobre 1997, l’entreprise allemande EMT Penzberg signe un contrat avec le Bundesamt für Wehrtechnik und Beschaffung allemand (l'Office fédéral allemand de la technique militaire et des approvisionnements) pour le développement d’un drone de reconnaissance tactique et de guerre électronique. Le LUNA (Luftgestützte Unbemannte Nahaufklärungs-Ausstattung/ Engin volant de reconnaissance sans pilote) possède une structure en matériaux composites et en fibres de verre.
    Le moteur deux-temps qui actionne une hélice propulsive est installé dans une nacelle située au dessus du fuselage. Les ailes terminées par des ailettes sont en position hautes et leur profil est à de celles des planeurs, ce qui lui permet de planer, moteur éteint pour plus de discrétion, durant plusieurs minutes au dessus de son objectif. En plus d’une dérive classique, l’empennage horizontal a ses extrémités tournées vers le bas, formant ainsi deux plans verticaux supplémentaire pour améliorer la stabilité de l’appareil durant le vol.
    Le décollage se fait à partir d’une rampe de lancement munie d’une catapulte à élastique. La récupération s'effectue en déployant son parachute, et dans ce cas un système d’amortisseur permet de limiter le choc avec le sol, ou avec un grand filet vertical tendu en travers de sa route.

    Les missions sont préprogrammées, mais peuvent être modifiées à tout instant. De plus, il est équipé d’un système anticollision fonctionnant grâce à une visualisation en 3D du relief qu’il survole.
    Le LUNA est équipé d’une caméra couleur CCD pour l’opérateur et peut emporter un grand nombre d’appareils différents sur une plate-forme stabilisée, selon les missions qu’il a à accomplir. Installés dans une baie de 10 litres dans son fuselage, ces dispositifs disposent d’une ouverture sous la cellule pour effectuer les prises de vue ou mesures nécessaires.
    Pour la reconnaissance aérienne, il est équipé d’appareils photos et de caméras à hautes résolution ou à imagerie thermique, et même d’un radar miniature à ouverture synthétique. Les images obtenues sont retransmises en direct à la station au sol qui est installée dans un véhicule ou un container. Le LUNA peut servir de relais radio ou être équipé de matériel de contre-mesures électronique pour le brouillage de communications ou de radar. Un désignateur laser lui permet également de désigner des objectifs. Un système de prise d’échantillons de l’air peut être installé, afin de vérifier à son retour au sol une éventuelle pollution ou contamination de l’atmosphère.
    Un système LUNA est composé d’une catapulte, de drones, d’une station de contrôle au sol, d’une antenne de communication, d’un système de récupération et d’une cabine d’assistance technique et de réparation.

    Facilement démontables, les appareils sont transportés dans des véhicules tous-terrains légers. Ils peuvent également l’être à bord d’hélicoptères de transport de taille moyenne pour une plus grande rapidité de déploiement.

    Le système LUNA est testé par la KFOR dès mars 2000 au Kosovo où il effectue avec succès des missions de reconnaissance aérienne. La Bundeswehr commande en 2002 une douzaine de stations de guidage et de réception au sol pour un total de 40 drones.
    En 2003, le système LUNA est officiellement en service au sein de la Bundeswehr. Il est par la suite utilisé au Kosovo, en Macédoine et en Afghanistan où ils ont effectués plus de 8'000 vols.

    En 2004, un LUNA a frôlé en Airbus A-300 de la compagnie Ariana Afghan Airlines. L’opérateur a évité de justesse l’avion de ligne qui volait dans l’espace aérien restreint où était autorisé à évoluer le drone. Ce dernier, complètement déstabilisé par les turbulences, s’est ensuite écrasé dans les environs de Kaboul.

    En 2009, l’Allemagne commande 4 nouveaux systèmes, avec 8 rampes de lancement, 8 filets de récupération et 40 nouveaux appareils.
    Depuis le début de sa carrière opérationnelle, il semble que près d’une cinquantaine de drones aient été perdus, principalement en Afghanistan où une quarantaine d’appareils se seraient crashés ou posés sans pouvoir être récupérés pour des questions de sécurité.

    À partir de 2010, une nouvelle version désignée LUNA NG est développée. Un peu plus rapide, son endurance passe de 8 à 12 heures. La cellule est redessinée, seule la configuration du moteur en nacelle au dessus du fuselage est gardée. Le fuselage est entièrement remodelé, avec la possibilité d’installer une partie de l’électronique dans des tourelles hémisphériques. Les ailes hautes sont modifiées et l’empennage horizontal, maintenu par deux poutres au fuselage, est équipés d’empennages verticaux à ses extrémités. La charge utile est également plus importante, de même que son rayon d’action qui est supérieur à 100km.

    En juin 2012, le Pakistan signe un contrat pour l’achat de 4 à 5 systèmes de drones LUNA pour sa marine.


    Versions :
    LUNA : Version de base en service depuis 2000 et bénéficiant d’une endurance de 6 à 8 heures.

    LUNA NG : Version agrandie aux performances améliorées.


    Utilisateurs militaires :
    Allemagne : 16 systèmes LUNA au sein de la Bundeswehr.

    Pakistan : 4 à 5 systèmes LUNA au sein de la marine pakistanaise.


    Caractéristiques LUNA:
    Longueur : 4,17m
    Envergure : 2,36m
    Hauteur : 0,87m
    Masse maximale au décollage : 40kg
    Charge utile : 4kg

    Moteurs :
    Moteur deux-temps à deux cylindres de 5,0kW (6,8cv).

    Performances :
    Vitesse de croisière max : 70km/h
    Plafond opérationnel : 3’500m
    Endurance : 6 à 8h
    Rayon d’action : environ 80km

    Armement :
    Sans.

    ***************************************************************

    Caractéristiques LUNA NG:
    Longueur : 3,0m
    Envergure : 5,3m
    Hauteur : 1,1m
    Masse maximale au décollage : 90kg
    Charge utile : 10kg

    Moteurs :
    Moteur deux-temps à deux cylindres.

    Performances :
    Vitesse de croisière max: 90km/h
    Plafond opérationnel : 5’000m
    Endurance : 12h
    Distance franchissable : >100km

    Armement :
    Sans.


    Liens internet :
    http://www.emt-penzberg.de/en/produkte/drohnensystem/luna.html

    http://www.emt-penzberg.de/en/produkte/luna-next-generation/luna-ng.html

    http://de.wikipedia.org/wiki/EMT_Luna

    http://www.army-technology.com/projects/luna/

    http://defense-update.com/20120614_emt-luna-ng.html

    http://www.youtube.com/watch?v=_NOar22TX2k




    Remarque : le LUNA est aussi parfois désigné LUNA X2000, une appellation que je n’ai pas retenue, puisqu’elle ne semble utilisée ni par le constructeur, ni par les utilisateurs.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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