Merci Clans!Clansman a écrit
La fiche sur le site
Wild W.T
Historique
Version d’observation et de reconnaissance aérienne motorisée par un Argus As II, trois exemplaires construits en 1917 dans des ateliers K+W de Thoune et immatriculés N°147, 148 et 150, parfois désignés WT-1.
Sur le forum…
-
" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
-
Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
-
Biplan monomoteur d’entraînement suisse conçu pendant la première guerre mondiale.
Peu avant la première guerre mondiale, Robert Wild est ingénieur chez le constructeur aéronautique allemand Aviatik (Aviatik Automobil und Flugapparatefabrik) à Mulhouse et il y développe la version P.14 de l’Aviatik B.I. L’appareil est présenté à l’exposition nationale de 1914 à Berne (CH), mais ne repartira pas de Suisse : la déclaration de la guerre a lieu durant cette manifestation et l’armée suisse, qui désire s’équiper d’urgence d’avions, achète l’appareil sans même le tester.
En 1915, Robert Wild est chargé par l’armée suisse de développer un avion d’entraînement biplace. Désigné WS, pour Wild-Schulflugzeug (Avion d’entraînement Wild), un premier prototype est construit quelques semaines plus tard dans des ateliers rapidement équipés à Uster et Dübendorf, dans le canton de Zurich. Le WS est un biplan haubané avec des ailes droites et son empennage, en flèche, est conventionnel. Il est équipé de doubles-commandes pour la formation, le pilote et son élève sont assis dans des cockpits séparés et ouverts, disposés en tandem. Le train d’atterrissage classique est fixe, avec un patin à l’arrière. Le moteur est un Mercedes D.1 entrainant une hélice bipale.
Livré le 8 septembre 1915, le prototype donne entière satisfaction, mais il est détruit à l’atterrissage le 6 juin 1916. Le pilote, seul à bord, s’en sort heureusement indemne. Le 21 juin, un deuxième prototype également construit dans ces ateliers près de Dübendorf est livré et reste en service jusqu’en 1921, date à laquelle il atteint le nombre d’heures de vol maximales autorisées.
Le WS démontrant de bonnes aptitudes pour la formation de nouveaux pilotes, deux séries de six avions sont commandées par l’armée suisse. Les appareils de la première série sont principalement destinés aux missions de reconnaissance et d’observation, avec les désignations de W et W-1, selon s’ils sont motorisés par un Mercedes D.1 ou un Argus As II. Egalement construits dans les ateliers près de Dübendorf, ils sont livrés en janvier 1916. Les appareils de la seconde série, désignés WTS (Wild-Thun-Schulflugzeug), sont construits dans l’atelier fédéral K+W (EKW-Eidgenoessische Konstruktionswerkstaette) à Thoune, dans le canton de Berne. Semblables aux deux prototypes WS, ces appareils livrés de mars à mai 1917 sont utilisés pour la formation des pilotes, l’entraînement et la reconnaissance aérienne jusqu’en 1934.
Un prototype désigné Wild "Spezial", intégrant plusieurs améliorations, est également construit en 2016 et livré en janvier 2017. Il est utilisé pour des missions de reconnaissance aérienne, mais se crashe au mois de novembre suivant. Aucun autre exemplaire de cette version n’est construit.
L’armée suisse désire plus d’appareils Wild de reconnaissance et d’observation, par conséquent il est décidé d’en produire d’autres sous licence par les ateliers K+W de Thoune. Les trois premiers, désignés W.T. (Wild-Thun), sont livrés en 1917 et sont utilisés jusqu’en 1934. En 1918, c’est 10 autres W-T qui sont construits à Thoune. Douze appareils destinés à la formation des pilotes et à l’entraînement sont encore construits en 1923 sous la désignation de W-TS.
Trois autres appareils de type W-TS sont construits en 1926 pour l’Empire du Milieu. Malheureusement, le représentant chinois venu en Suisse pour effectuer l’achat semble avoir utilisé une grande partie de l’argent prévu pour des divertissements privés et le gouvernement chinois refuse d’allouer de nouveaux fonds pour acheter ces appareils. Par conséquents, ils restent en Suisse et sont ensuite achetés par l’armée suisse.
Il semble que la plupart des W.T. et W-T de reconnaissance ont été modifiés par la suite pour être utilisés comme avion de formation et d’entrainement. Selon certaines sources, les Wild peuvent être armés d’une mitrailleuse GM de 7,5mm utilisée par l’observateur. Tous ces appareils sont retirés du service au plus tard en 1934.
Remarque : Selon les différentes sources, les désignations et les N° peuvent parfois légèrement varier, ceux qui sont retenus dans cette fiche ont été publiés par l’armée suisse.
Versions :
WS : Pour Wild-Schulflugzeug (Avion d’entrainement Wild), deux prototypes motorisés par des moteurs Mercedes D.I construits dans des ateliers à Uster et Dübendorf en 1915 et immatriculés N°133 et 140.
W : Version d’observation et de reconnaissance aérienne motorisée par un Mercedes D.1, un exemplaire construit dans des ateliers à Uster et Dübendorf en 1915 et immatriculé N°136.
W-1 : Version d’observation et de reconnaissance aérienne motorisée par un Argus As II, cinq exemplaires construits dans des ateliers à Uster et Dübendorf en 1915 et immatriculés N°134, 135, 137, 138 et 139.
WTS : Pour Wild-Thun-Schulflugzeug (Avion d’entrainement Wild-Thoune), version d’entrainement motorisée par un Mercedes D.I, six exemplaires construits dans les ateliers K+W de Thoune en 1917, immatriculés N°141 à 146.
W.T. : Version d’observation et de reconnaissance aérienne motorisée par un Argus As II, trois exemplaires construits en 1917 dans des ateliers K+W de Thoune et immatriculés N°147, 148 et 150, parfois désignés WT-1.
W-T : Version d’observation et de reconnaissance aérienne motorisée par un Argus As II, dix exemplaires construits en 1923 dans des ateliers K+W de Thoune et immatriculés N°151 à 160, parfois désignés WT-1.
W-TS : Version d’entrainement construits dans des ateliers K+W de Thoune, 12 exemplaires en 1923 (N°161 à 172) et 3 en 1926, produits initialement pour la Chine (N°173 à 175).
Wild Spezial : Version améliorée, un exemplaire unique construit en 1916, il entre service en 1917 et reçoit le N°401.
Le Wild Spezial est muni de plusieurs modifications qui doivent améliorer ses performances. Il est dans un premier temps testé dans une livrée blanche munie d’une étoile rouge à six branches sur les côtés du fuselage. Durant les essais, il se retourne à l’atterrissage sur le terrain de St-Georges au Petit-Lancy (GE), mais peut être réparé. Il est ensuite livré à l’armée suisse en janvier 1917 et reçoit le N°401. Durant une mission de reconnaissance à basse altitude, le 5 novembre 1917, il percute le toit de l’hôtel-restaurant "Löwen" à Schlieren (ZH) et reste bloqué sur le toit. Ses deux occupants, les Lt. Rudolf Bruder et Albert Armez-Droz, tous deux blessés, sont évacués à l’aide d’échelles.
Utilisateurs militaires :
Suisse : 42 Wild des différentes versions W, WS et WT entre 1915 et 1934. 2 W de 1915 à 1921 (N°133 et 140) ; 6 W et W1 de 1916 à 1922 (N°134 à 139) ; 6 WTS de 1917 à 1934 (N°141 à 146) ; 3 W.T. de 1917 à 1934 (N°147 à 150) ; 10 W-T de 1918 à 1934 (N°151 à 160) ; 15 W-TS de 1923 à 1934 (N°161 à 175).
Caractéristiques et performances du Wild WTS :
Equipage : 2
Longueur : 7,80m
Envergure : 12,00m
Hauteur : 3,00m
Surface alaire : 38,0m2
Masse à vide : 740kg
Masse maximale au décollage : 1’115kg
Points d’attache : 0
Moteurs : un moteur Argus As-II de 120cv
Vitesse max basse altitude: 111km/h
Vitesse ascensionnelle : 1,5m/s
Plafond opérationnel : 3’500m
Rayon d’action : 200km
Armement : sans.
Divers crashs :
133 : accident à l’atterrissage sur la piste de Dübendorf (ZH), le 6 janvier 1917, l’Adj.Sof. Baltasar Zimmermann s’en sort indemne.
134 : accident à l’atterrissage à Gfenn (ZH) le 14 avril 1918, le Sgt. Ulysse Roffi s’en sort indemne.
141 : se crashe le 18 septembre 1921…
142 : s’écrase sur le Lac de Greifensee (ZH) le 1er mai 1917, le Lt. Alfred Comte s’en sort indemne.
157 : percute une ligne électrique le 23 mai 1919, le Lt. Friedrich Spörri s’en sort indemne.
401 : il s’écrase sur le toit de l’hôtel-restaurant "Löwen" à Schlieren (ZH) le 5 novembre 1917, les Lt. Rudolf Bruder et Albert Armez-Droz sont blessés.
Liens internet :
https://de.wikipedia.org/wiki/Wild_WTS
https://fr.wikipedia.org/wiki/Wild_WT-1
http://www.swissair00.ch/wild__wts__wt1.html
https://old.hermannkeist.ch/flottenliste.html
http://www.wings-aviation.ch/16-SAF/5-Losses/Losses.htm
http://www.pionnair-ge.com/spip1/spip.php
http://www.swissair00.ch/26-01-1916-lu-schlieren-zh.html
" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch