En mars 1937, l'USAAC lança une compétition pour un avion d'entraînement de base, "Basic Combat" ou BC-1. North American proposa son NA-49, basé sur le NA-16 (ou BT-9) qui vola le 28 septembre 1938. Il s'en différenciait par un train d'atterrissage rétractable.
Pour le reste, il se présentait comme un appareil simple : monoplan cantiveler à ailes basses, train classique, cockpit fermé biplace en tandem. Sa structure était faite en tubes d'acier et la construction était entièrement métallique. Son moteur était un R-1340-47 de 550 hp et il pouvait, éventuellement, emporter de l'armement.
L'USAAC l'accepta et le fit produire sous la désignation BC-1 (désignation constructeur NA-36) à raison de 177 exemplaires. 30 d'entre eux furent acquis sous la désignation BC-1I (vol aux instruments). Le BC-1A (NA-55, 92 exemplaires) voyait sa cellule modifiée, avec une structure semi-monocoque. Un unique BC-1B vit le jour, avec une section d'aile centrale modifiée. La RAF en acquit 400 sous la désignation Harvard I, et l'US Navy 16 sous la désignation SNJ-1. Le SNJ-2, construit à 61 exemplaires, recevait un moteur différent.
3 BC-2 furent construits (ils disposaient d'une hélice tripale), mais ils laissèrent vite la place à l'AT-6 (Advanced Trainer), qui fut construit à 94 exemplaires dont 9 BC-1A modifiés. Son aile, notamment les panneaux extérieurs, étaient redessinés. La RAF en commanda 1173 exemplaires sous la désignation Harvard II, qui servirent principalement au Canada.
North American proposa ensuite le NA-77, propulsé par un Pratt & Whitney R-1340-49 de 600 hp. Il fut acquis par l'USAAC à raison de 1549 exemplaires sous la désignation AT-6A et par l'US Navy (298 exemplaires, SNJ-3).
L'AT-6B reçut le moteur R-1340-AN-1 de 600 hp, qui allait devenir le moteur standard du reste de la production. Il servait à l'entraînement au tir et pouvait emporter une mitrailleuse de calibre 30. 400 exemplaires furent construits. La Noorduyn Aviation, une firme canadienne, en construisit 1500 exemplaires pour l'USAAC (AT-16) et 2485 exemplaires pour la RAF, la Fleet Air Arm, la RCAF et la Royal Canadian Navy (Harvard IIB).
Le NA-88 fut construit à 2970 exemplaires pour l'USAAF (AT-6C), 2400 exemplaires pour l'US Navy (SNJ-4), 726 pour la RAF (Harvard IIA).
Des modifications dans l'alimentation électrique menèrent au AT-6D (3713 exemplaires), dont les équivalents étaient le SNJ-5 (1357 exemplaires) et le Harvard III (351 exemplaires pour la RAF et 564 exemplaires pour la Fleet Air Arm).
Un AT-6D fut modifié en XAT-6E en étant remotorisé avec un V-770-9 de 575 hp pour essais.
Le NA-121 voyait la partie arrière de son habitacle redessinée. L'USAAF en acquit 25 exemplaires sous la désignation AT-6F, et l'US Navy 931 sous la désignation SNJ-6. Certains exemplaires furent livrés à l'URSS dans le cadre de la loi prêt-Bail.
Il prit le nom définitif de T-6 en 1948.
Les dernières versions furent le T-6G (dont l'hydraulique fut revue et corrigée, le cockpit modernisé, la capacité en carburant accrue), 2068 anciens T-6 qui furent remis en état de vol entre 1949 et 1953 et l'Harvard IV (construit par Canada Car and Foundry à partir de 1946). Celles-ci furent produites et utilisées dans les années 1950. Le Harvard IV fut vendu sous la désignation T-6J à l'Allemagne de l'Ouest, la Belgique, la France, l'Italie et le Portugal (285 exemplaires). Enfin, le T-6H désignait les T-6F portés au standard T-6G.
Le T-6 fut d'abord construit comme avion d'entraînement et fut le principal "faiseur de pilotes" dans les forces aériennes alliées lors de la Seconde Guerre Mondiale. Mais il eut rapidement d'autres rôles, plus proches du combat. Après la Seconde Guerre mondiale, il reprit du service. Il servit généralement à l'attaque au sol, au soutien des troupes, au contrôle avancé aérien (donc observation et réglage d'artillerie), à la lutte contre la guérilla.
Il fut déployé lors de la guerre de Corée, et même celle du Vietnam, sous l'appellation de "Mosquito" (97 T-6G modifiés en LT-6G). La RAF l'employa au Kenya contre les Mau Mau, la France lors de la guerre d'indépendance algérienne, le Portugal lors de ses conflits coloniaux (Angola et Mozambique), l'Espagne lors de la guerre d'Ifni contre le Maroc en 1957/1958. Du fait de l'embargo, l'Afrique du Sud l'employa comme avion d'entraînement basique jusqu'en… 1995.
Le T-6 fut vendu à l'Afrique du Sud (744 exemplaires), l'Allemagne (135 exemplaires), la marine argentine (132 exemplaires), à l'Autriche (10 exemplaires), à la Belgique (213 exemplaires), au Biafra (12 exemplaires), à la Bolivie (82 pour la force aérienne et 2 pour la marine), au Brésil (448 exemplaires), au Canada (1337 exemplaires), au Chili (100 exemplaires), à la Colombie (99 exemplaires), au Congo, à la Corée du Sud, à Cuba (26 exemplaires, dont 5 pour la marine), au Danemark (46 exemplaires), à l'Equateur (30 exemplaires), à l'Espagne (201 exemplaires), aux Etats-Unis, à la France (693 T-6G et 135T-6D, ainsi que 56 SNJ-4 pour la marine).
Il fut aussi vendu au Gabon (6 exemplaires), à la Grèce (101 exemplaires), à Haitï (13 exemplaires), à Hong Kong (11 exemplaires), au Honduras (13 exemplaires), à l'Inde (160 exemplaires), à l'Indonésie, à l'Iran (24 exemplaires), à Israël (90 exemplaires), à l'Italie (238 exemplaires), au Japon (180 exemplaires), au Katanga (15 exemplaires), au Laos (10 exemplaires), au Liban (16 exemplaires), au Maroc (60 exemplaires), au Mexique (120 exemplaires), au Mozambique (18 exemplaires), au Nicaragua (29 exemplaires), à la Norvège (40 exemplaires), à la Nouvelle-Zélande (199 exemplaires).
Il fut également vendu au Pakistan (50 exemplaires), au Paraguay (46 exemplaires dont 3 pour la marine), aux Pays-Bas (260 exemplaires pour la force aérienne, 10 pour la marine et 40 pour les Indes néerlandaises), au Pérou (30 exemplaires), aux Philippines (24 exemplaires), au Portugal (198), à la république Dominicaine (86 exemplaires), à la Rhodésie (21), au Royaume-Uni, au Salvador (17), à la Suède (257), à la Syrie (10), à Taïwan (20 exemplaires), à la Thaïlande (210), à la Tunisie (12), à la Turquie (196 exemplaires), à l'Union Soviétique, à l'Uruguay (64 exemplaires, dont 10 pour la marine), au Venezuela (30), au Vietnam du Sud (55), à la Yougoslavie (10) et au Zaïre (32).
15495 T-6, toutes variantes confondues, furent construits. Il se révéla facile à piloter et à entretenir. Très maniable, il permettait de s'entraîner aux acrobaties aériennes. Certains pays l'utilisèrent jusque dans les années 1970. Il est tellement répandu comme warbird (500 en état de vol aux dernières nouvelles) qu'il sert souvent à figurer d'autres avions, transformés ou non, en meetings ou dans des films. La transformation la plus connue est celle qui consiste à le transformer en A6M Zéro. Les courses de Reno ont une épreuve spécifiquement réservée aux T-6.
http://fr.wikipedia.org/wiki/North_American_T-6_Texan
http://www.ajbs.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=99%3Adouglas-ad4n-qskyraiderq&catid=36%3Aecole-et-entrainement&Itemid=10&lang=fr
http://www.ampaa.fr/les-avions-de-lampaa/north-american-t6/
http://www.lesavions.net/index.php?option=com_content&task=view&id=685&Itemid=1http://www.lesavions.net/index.php?option=com_content&task=view&id=685&Itemid=1
http://www.avionslegendaires.net/north-american-t-6-texan.php
http://en.wikipedia.org/wiki/North_American_T-6_Texan
http://en.wikipedia.org/wiki/North_American_T-6_Texan_variants
http://www.boeing.com/history/bna/t6.htm
http://www.northamericantrainer.org/t-6.htm
http://www.warbirdalley.com/t6.htm
http://www.aviastar.org/air/usa/na_texan.php
North American T-6 Texan
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Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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Tu as des données plus précises pour les appareils uruguayens ?
Pour les appareils allemands, détail intéressant : la France avait acheté 230 appareils avant la Seconde Guerre Mondiale (désignation NA-57, à train d'atterrissage fixe). Une partie importante de ce parc fut récupéré par la Luftwaffe, qui les mit en ligne dans ses propres unités d'instruction.
http://www.flickr.com/photos/27862259@N02/6325856757/
Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18 -
Tu as des données plus précises pour les appareils uruguayens ?
Honnêtement, non. On a souvent de mauvaises surprises, avec certaines sources.Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres. -
Sur le coup, ça a l'air d'être assez proche de la réalité. Je viens de regarder sur Aeroflight. On a 50 immatriculations rien que pour la FAU. Et 8 pour l'aéronavale.Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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J'ai entré tes chiffres. Merci !Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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Le Brésil a construit, sous licence, 81 T 6, entre 1945 et 1951, à l'usine de Lagoa Santa (Minas Gerais). Model North American NA-119, et serial 119-40086 à 11940166. Pour North American, ce sont des AT 6D, d'entrainement avancé et équipé d'une mitrailleuse .30 de capot. Serial FAB 1387 à 1394, et 1531 à 1592.
Ils ont servi jusque dans les années 1974-1975, avant s'être remplacés par des Neiva T 25 Universal et des EMB 326G Xavante. Si les 20 premiers avions ont été livrés en pièces détachées, et simplement assemblés, les lots suivants ont incorporé de plus en plus de composants fabriqués sur place. Sur les derniers appareils, n'étaient importés que le moteur, l'hydraulique, de l'instrumentation, et la mitrailleuse de capot.
(source : Roberto Perreira de Andrade; "A construção aeronautica no Brasil", Aquarius ed. São Paulo, 1982)
Clan', j'ai tout un tas d'autres infos sur les T 6, je t'envoie ça dès que je suis rentré en France. -
OK, ça marche. Merci !Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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Un autre T6 (Eyguières)
Dormez en paix, l'aéronavale veille -
Et celui de St Rambert
Dormez en paix, l'aéronavale veille -
Et le dernier, pris à Avignon en 2011
Dormez en paix, l'aéronavale veille -
splendides photos, merci
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Ouais, superbes !Escaladant le bleu brûlant du vaste ciel J'ai survolé les cimes battues par les vents Et sous la coupole sainte de l'espace infini , Tendant la main, j'ai touché la face de Dieu.1/13 Artois
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