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Facts et autres phrases cultes
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Tu l'as, l'encyclopédie du boulet version spéciale AMN, hein, dis-moi que tu l'as.Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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J'ai du stock : trois tonnes de pages du topic humour noir, un peu de webo, des VDM Sandra, etc. Faites vos demandes, je verrai si j'ai ça dans mes archives. Je crois que j'ai du rabe sur du disque dur externe en plus…
La présentation de The Winner :
Bonjour à tous et à toutes,
Si cela fait un moment que je me suis inscrit sur ce forum, il est vrai que le courage m’a toujours manqué d’y faire mes premiers posts, tant la crainte des représailles me tiraillaient le ventre.
Pour ne pas tourner outre mesure autour du pot, sachez qu’un membre important de ce site est un collègue de travail à moi. Ô bien sur, nous n’avons pas les mêmes fonctions, ni les mêmes responsabilités au sein de notre société, mais nous nous côtoyons tous les jours, pour ne pas dire plus. Car nous avons même vécu sous le même toit pendant un moment, et puis, cela s’est rapidement gâté. Il faut dire qu’il avait déjà une famille et que de toutes façon entre nous, ce n’était pas possible. Trop de différence.
C'est grâce au déroulement de la journée d'hier que je puis enfin entre parmi vous :
8h00 hier matin : j’arrive à la boite. J’étais assez décontracté, faut dire que j’étais en RTT depuis le début de la semaine. C’est un des avantages non négligeable de notre travail : deux jours de RTT pour une journée de présence (travaillée ou non, ça ne change rien. Ce qu’il faut, c’est être présent). C’est la définition de ce que l’on appelle « être fonctionnaire ». Au début, ça surprend et puis finalement on finit par s’habituer. On arrive même à avouer son statut sans rougir, voir même à affronter le lourd regard des autres catégories de salariés.
J’ai par contre rapidement déchanté. Il y avait quelqu’un la tête dans mon bureau. Déjà que celui qui m’est alloué n’est pas super-super grand (tout au plus 1.5m x 1m), à deux, nous ne tenons pas. Comme je reconnais immédiatement un collègue coutumier du fait, j’essaie de lui signaler amicalement qu’il séjourne (encore) dans l’emplacement qui m’a été réservé, de part mes fonctions. Hélas, contre mon attente pourtant toute légitime, je me fais sévèrement rabrouer et traiter de tous les noms. J’échappe même à un coup de pied dans l’arrière train, mais vu l’état éthylique prononcé de mon belliqueux collègue, j’esquive avec aisance. Il se remet derechef à ronfler bruyamment. Il y a de grandes chances qu’il ne se souvienne même pas de cet épisode à son réveil. Je le signalerais dès que possible à notre chef de service (s’il vient aujourd’hui, ce qui n’est pas sûr, vu que nous sommes déjà jeudi et qu’il préfère partir en avance en week-end, de façon à ne pas être comme tous ces gros blaireaux : coincés dans les bouchons du vendredi soir. C’est un sacré malin le chef : c’est pour ça qu’il est chef d’ailleurs).
Mais comme je ne voudrais pas qu’il me soit reproché quoique ce soit par la suite, je décide de prendre mes fonctions habituelles ; c'est-à-dire : attendre. Attendre quoi ? Ben en fait, je ne sais pas vraiment. On me dit toujours « Winner ! Là ! Attendre, paaaaaaaaaaaaaas bouuuuuuger ! Attendre ! ». Alors, depuis bientôt 10ans, j’attends toute la journée.
9h00 : le soleil commence à taper sérieusement en cette belle journée de printemps. Cela n’est pas sans provoquer une élévation de température assez rapide dans mon bureau – chose peu en adéquation avec les petits nains qui courent dans la tête de mon squatteur en son lendemain de cuite. Du coup, il se réveille en sursaut, se cogne la tête au plafond de mon bureau, s’en s’extrait d’une façon assez pitoyable, pour finalement rejoindre ses locaux habituels en titubant. Les cris d’allégresses qui me parviennent montrent qu’il a réussit à rejoindre d’autres personnes dans le même état que lui. Pour fêter leurs retrouvailles, ils décident de commencer sans tarder l’apéro.
9h02 : découverte de l’état dans lequel le sagouin a laissé mon bureau. L’horreur : il y en a partout ! Il est d’ailleurs vraisemblable qu’ils se soient mis à plusieurs pour arriver à un tel résultat. Ma gamelle n’a malheureusement pas été épargnée par leurs reflux gastriques. Je décide de la pousser dehors, histoire de montrer à la face du monde de quelle manière dégradante je suis traitée.
10h00 : notre chef de section arrive. Je décide de lui faire le grand jeu en montrant de façon ostentatoire ma joie à le voir de si bon matin. Tout y passe, jappement joyeux, remuage de queue,… tout ça pour me prendre un coup de latte dans les gencives. « P’tain, Winner ! Ca sert à rien de t’agiter comme ça pour essayer de te faire pardonner ! T’as vu l’état de ta niche et ta gamelle ?! C’est n’importe quoi ! Je repasse dans une heure, t’as intérêt à avoir tout nettoyer ! ».
10h25 : Que faire ? Je n’ai toujours pas de solution, mais une chose est sûre : je n'y tiens plus. Faut dire qu’avec la chaleur, ça devient difficilement supportable au niveau de l’odeur. J’essaie de m’éloigner le plus possible de mon bureau mais la chaîne qui m’y relie n’est pas très longue. Il faut que je trouve rapidement une solution. Surtout que dans 35 minutes, au retour du patron, je risque de dérouiller sévère.
10h28 : sauvé par la grâce. Le stagiaire vient me chercher pour partir en intervention sur un cambriolage. Je monte dans le fourgon. J’adore partir en intervention, il se passe toujours des trucs incroyables et puis c’est en général l’occasion de bien rigoler, comme la dernière fois où on était tombé sur une voiture de police en stationnement. L’adjudant chef avait mis de la colle à prise rapide dans toutes les serrures pour se marrer. Qu’est ce qu’on sait s’amuser à la caserne !
10h40 : il faut se résoudre à l’évidence : on ne retrouve plus les clefs du fourgon. Le dernier a les avoir utilisées est parti en RTT jusqu’à lundi. Il va falloir aviser.
10h50 : tout le monde descend : il est décidé de changer de véhicule. Il faudra prendre la vieille 4L. Par contre monter dedans à 8 ne se fait pas sans mal. Avec quelques grognements bien placés, j’arrive à avoir le coffre pour moi tout seul. Comme c’est le plus jeune, le stagiaire devra rejoindre le lieu d’intervention en bus. Comme il a l'outrecuidance de râler : ce sera de plus à ses frais.
Trois devant, trois derrières et moi dans le coffre, nous sommes enfin partis. Ca va chauffer !! D’autant plus que l’adjudant chef qui conduit à plus d’alcool dans le sang que de sang dans l’alcool.
11h00 : il est décidé de faire demi-tour. C’est le stagiaire qui a pris l’appel téléphonique et lui seul a l’adresse du cambriolage. Comme ce serait idiot de ne pas profiter de l’occasion de cette petite virée, tout le monde décide d'un commun accord de s'arrêter chez Dédé pour valider le PMU de la journée. Vu l'heure, il est dans la foulée décidé d'y casser la croûte. Seul ombre au tableau : personne n'a emporté un moyen de paiement et comme l'ardoise de la caserne atteint en ces lieux de quoi acheter un deuxième porte-avions, il faut aviser. Mais un fonctionnaire ne se surpasse jamais plus que devant l'adversité ! Une dizaine de contravention fantaisiste sont aussitôt dresser dans l'entourage de la terrasse et les quidams forcés à payer en liquide. Rapidement une somme rondelette est réunie. Elle se révèle malheureusement insuffisante pour offrir le repas et la boisson. Devant ce dilemme, l'adjudant chef prend la parole "Une bière vaut bien un Steak". Ce choix judicieux est aussitôt entériné par notre joyeuse troupe.
12h10 : Il est l'heure de rentrer à la caserne sous peine de louper la fin de l'apéro. Histoire de rigoler un peu, il est décidé à l’unanimité de passer pied au plancher devant les sorties d’écoles de l’heure du midi. Ça a toujours son petit effet de voir les landeaux et autres bambins s’écarter paniqués devant notre véhicule. Ne voulant pas être en reste, je hurle à la mort.
12h20 : arrivée à la caserne, mais aucune nouvelle du stagiaire. Si le cambriolage n’est pas terminé, les gens de ce matin rappelleront.
12h25 : miracle : quelqu’un a nettoyé ma niche. Ca c’est chouette. J’ai même mes croquettes préférées (les « Amococadix » : celles parfumées huître/chocolat) et de la bière fraîche. Par expérience, je sais que cela cache quelque chose. Mais, pragmatique, je me dis que l’on verra par la suite et je décide de ripailler.
12h40 : le coup de barre. Pas le petit, le méga. Impossible de garder l’œil ouvert. Les salauds : ils ont mis du somnifère dans la bouffe. Voilà la raison d’autant de sollicitude et moi pauvre pomme suis tombé dans le panneau comme un bleu…
13h00 : réveil douloureux. Un mal de crâne terrible. Je suis dans la salle d’accueil de la caserne et ils sont tous là en train de rigoler de moi. Que se passe t il ? Oh p’tain, c’est pas vrai. Ils m’ont fait une coupe caniche… Moi un chien d’attaque de la gendarmerie national ! Quand ils sont inactifs, c’est toujours la même histoire : ils sont insupportables. Comme je ne veux pas casser l’ambiance, j’en rajoute un peu en marchant sur les pattes de derrière. Le succès est total. J’ai même le droit à un sucre.
13h05 : le téléphone sonne. Une fuite bien placée nous annonce la visite du colonel, responsable du district. Elle est prévue pour le début de l’aprèm’. L’état d’urgence est décrété. Il faut faire disparaître au plus vite les cadavres de bouteilles qui s’amoncellent sur les bureaux. Pour cela, il y a le plan « B » (comme « B »outeille), instauré en 1978 par feu adjudant Chauddard. La technique est simple, consistant à lancer les corps du délit par-dessus le mur mitoyen séparant la caserne avec les jardins de la résidence « Les Cénobites Tranquilles ». Ils n’ont jamais eu la force de les renvoyer chez nous depuis bientôt 30ans.
13h10 : on décide également de libérer les prisonniers, de peur qu’ils racontent ce qu’ils ont vus durant leur garde à vue. Ce serait terrible.
13h15 : impossible de remettre la main sur mon poulet en plastique qui fait pouic-pouic. C’est ballot, j’étais persuadé l’avoir pris pour partir en intervention et laissé dans la 4L tout à l’heure. Où peut il bien être ?! Mes collègues le savent : j’ai horreur que l’on y touche et ils s’en garderaient bien. Les derniers qui ont essayés ne se sont pas assis pendant deux jours.
14h00 : des bruits d’avion déchirent le ciel. Ce sont les furieux de la base aérienne d’à coté qui s’en donnent à cœur joie. Personnellement, je n’aime pas trop, mais ça provoque chez certains de mes collègues une plongée en état second. Ils sortent comme des fous dans la cour en braillant et gesticulant, cherchant du regard les petits points noirs fugaces, sources de ces nuisances sonores. Cette fois : il y en a même un qui est sorti des toilettes le pantalon sur les chevilles pour ne pas perdre une miette du spectacle. « Ce sont des rafales, ce sont des rafales ! » crie t il hystérique à ces collègues. Dommage, car c’est pile à ce moment là que la voiture du colonel décide de faire irruption dans la cour. Evidement, les explications sont confuses et délicates. Je décide de profiter de ce remue ménage et de la porte de la caserne restée ouverte pour aller faire un p’tit tour dehors, histoire d’assouvir une envie quelque peu pressante.
15h00 : que ne vois je pas à mon retour ? Un olibrius, de surcroît inconnu au bataillon, agiter frénétiquement mon poulet en plastique qui fait pouic-pouic ?! Toi, mon gaillard, tu vas payer pour les autres. J’arrive plein pot par derrière, lui retombe sur les épaules de tout mon poids et commence à lui lacérer sauvagement les fringues. J’entend des cris : « Arrête Winner, c’est le Colonel ! Il s’est assis sur ton poulet par mégarde en inspectant le fourgon ». Si j’ai ainsi eu le fin mot de l’affaire concernant mon pouic-pouic disparu (c’est vrai qu’au départ, on devait prendre le fourgon), le colonel attend toujours à cette heure une explication cohérente pour s’être fait attaqué dans une caserne de gendarmerie par un caniche de 50kg, soucieux de défendre un poulet en plastique.
15h12 : l’annonce tant attendu par l’ensemble de la compagnie tombe par un fax de la préfecture : la météo s’annonce clémente pour les quinze prochain jours. Le programme choisi depuis lundi est confirmé : mise en RTT de l’ensemble de la compagnie pour cette période, on prétextera un entraînement NBC sur le terrain. Le camping du « Joyeux Korrigan Taciturne » est choisi à l’unanimité moins une voix. Un collègue a en effet peur de tomber sur un autre membre du forum armé d’une faux inversée et que ce dernier en profite pour régler quelques comptes.
15h20 : mes bagages sont prêts (gamelle, laisse et poulet qui fait pouic-pouic). Malheureusement, comme je le supposais il faut que quelqu’un reste pour assurer la permanence. Il est décidé à l’unanimité que ce serait moi… Des caresses, un peu trop appuyées pour être vraiment sincères sur l’encolure, sont destinées à me faire passer l’amère pilule. Elles sont assorties de « Winner t’es le meilleur ! » qui ne sonnent pas très justes. Bien rodée par des centaines d’expériences similaires, la caserne se vide en quelques minutes.
15h30 : je traîne les pattes, chantonnant laconiquement « les portes de la caserne sur moi se sont refermées. Et c'est là que je finirais ma vie, comme tant d'autres… ». Tout doucement, je m'en vais retrouver le confort sommaire de mon bureau. Mais une sirène m’arrête net dans mon mouvement : arrivée d’une ambulance devant les grilles. J’en vois descendre péniblement le stagiaire, soutenu par deux ambulanciers. Qu’est ce qu’il a dérouiller le pauvre ! J’arrive tant bien que mal à comprendre qu’il est tombé sur une bande de cambrioleurs, composée d’anciens catcheurs Ukrainiens qui ne lui ont pas fait de cadeau. A un contre 12, il n’avait pas beaucoup de chance. Il annone « Helicopterman, ils m’ont fait hélicopterman » en se tenant le fondement. J’essaye de le rassurer en lui disant que c’est le métier qui rentre. Il n'a pas l'air d'apprécier ma tournure de phrase.
N’étant pas chien de nature, je lui propose de venir se reposer dans mon bureau. Vu qu’il est pour un moment incapable de se mouvoir, je fais ses poches, trouve les clefs du local informatique et décide de me trouver un PC… Je vais aller sur le forum d’AM.net et raconter tout ça. J’ai pour cela quinze jours devant moi. Ca leur fera les pieds…
EDIT : je ne voudrais pas oublier les traditions du forum : ma photo pour le trombinoscope -
T'avais prévu le coup, on dirait !Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett -
Quand je pars au Mexique, j'aime avoir quelques lectures cultes avec moi…
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Ils n'ont toujours pas Internet au Mexique ?Ah que je destroye tout ! Ou pas.
Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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Bordel j'avais oublié à quel point on était con. Tant de connerie par page c'est pas donné à tout le monde"Si l'évolution actuelle persiste, il n'est pas interdit d'espérer que nous posséderons en 1997 : 176 246 généraux pour un seul homme de troupe. Un seul homme de troupe, nous insistons sur ce point. En cas de guerre, si notre unique soldat est tué, nous saurons au moins de qui il s'agit. Car jusqu'alors le désordre était tel que lorsqu'un enfant de la patrie se faisait tuer pour elle, on savait si peu de choses sur lui qu'on était réduit à l'appeler "l'inconnu" ".
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Mais on ne s'en plaindra pas !ciders a écrit
Ils n'ont toujours pas Internet au Mexique ?Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett -
Bon, j'ai édité les messages de FF avec les perles (1 et 2) de l'ancien forum. C'est plus agréable à lire, mais y'a des pertes, d'images notamment.Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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Quel plaisir de retrouver tout ça. Du pur bonheur !Escaladant le bleu brûlant du vaste ciel J'ai survolé les cimes battues par les vents Et sous la coupole sainte de l'espace infini , Tendant la main, j'ai touché la face de Dieu.1/13 Artois
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Merci à FF, l'Ankou et Guns… un grand moment de lecture…Y a pas d'hélice hélas ….C'est là qu'est l'os
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