Nakajima Ki-4

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  • Historique :

    Une année seulement après le lancement de la production en série du Mitsubishi 2MR8, les responsables de l'armée impériale japonaise décidèrent de lui trouver un remplaçant. Ils s'adressèrent pour cela à l'entreprise Nakajima, crée en 1917 et qui avait déjà fourni aux aviateurs japonais plusieurs modèles, dont le chasseur Nakajima NC-1 (chasseur de l'Armée type 91).

    Les exigences des militaires portaient sur un appareil polyvalent, susceptible de mener aussi bien des missions de reconnaissance que de bombardement léger. Il devait être plus puissant et posséder un rayon d'action supérieur que le 2MR8, et être doté d'une maniabilité équivalente à celle d'un chasseur biplan. Enfin, il devait être sesquiplan (biplan, avec l'aile supérieure moitié plus longue que l'aile inférieure).

    Nakajima décida de travailler à partir de son NC-1, s'attachant à collaborer avec des pilotes japonais. Trois premiers prototypes furent construits au printemps 1934, et furent testés sous la surveillance de l'armée impériale. Le premier vol eut lieu en mai 1934. Les essais durèrent jusqu'à l'été 1934, et entraînèrent quelques modifications structurelles : le fuselage fut rallongé, le gouvernail agrandi et les échappements modifiés.

    Les essais ne révélant aucun problème particulier, les autorités se déclarèrent satisfaites. Fin 1934, le nouvel appareil fut accepté par l'armée impériale et officiellement désigné comme appareil de reconnaissance de l'Armée type 94, ou Nakajima Ki-4. Les premiers exemplaires entrèrent en service dès le début de l'année 1935, et furent rapidement engagés en opérations, en Chine.

    Le Ki-4 était un biplan sesquiplan d'une belle allure. Son fuselage était de type monocoque, avec un revêtement extérieur en contreplaqué et une structure métallique en alliage léger. Il disposait d'un train d'atterrissage classique, avec deux jambes de train carénées (souvent démontés à l'usage) fixes à l'avant et une béquille de queue à l'arrière, sous la dérive.

    L'équipage se composait de deux hommes, un pilote et un radio-navigateur. Les deux hommes prenaient place dans deux cockpits séparés, installés en tandem, tous deux protégés par un pare-brise (celui du radio étant plus grand que celui du pilote).

    Le Ki-4 était motorisé par un unique moteur en étoile, placé à l'avant du fuselage. Celui-ci était le même que celui qui propulsait les prototypes, à savoir un Nakajima Kotobuki Ha-8-I d'une puissance unitaire de 550 ch. Refroidi par air, il se montra très fiable à l'usage. Il entraînait une hélice métallique bipale, à pas réglable au sol. Ainsi motorisé, le Ki-4 atteignait en pointe les 283 km/h, soit 60 de plus que le 2MR8.

    L'armement de l'appareil était le même que celui du 2MR8, à savoir deux mitrailleuses de capot tirant vers l'avant, ainsi qu'une mitrailleuse jumelée orientable, servie par le radio-navigateur, et montée sur un affut pivotant (couvrant un champ de 180°). Le plan de voilure inférieur pouvait être pourvu de deux râteliers lance-bombes, portant chacun trois bombes de 25 kilos, soit une charge totale de 150 kilos.

    Particulièrement maniable et agréable à piloter, il s'attira la faveur de ses équipages, mais aussi de l'opinion publique japonaise. Un grand nombre de Ki-4 furent ainsi "offerts" à l'armée impériale, va le système des cadeaux patriotiques (Aïkoku). La population était ainsi encouragée à faire des dons, en vue d'acquérir du matériel militaire ou des fournitures pour les soldats. Des cérémonies publiques permettaient de présenter les matériels ainsi acquis. Les avions livrés par ce biais recevaient un numéro, ainsi qu'une inscription rappelant le nom ou l'origine du donateur.

    A partir de la seconde guerre entre la Chine et le Japon, à partir de 1938, les Ki-4 furent largement engagés dans des missions de reconnaissance, mais aussi d'attaque au sol ou d'entraînement au tir (sur cibles tractées). Ils servirent également en appui des troupes nippones, se posant souvent auprès d'elles grâce à leurs qualités de décollage et d'atterrissage court. Malheureusement, les chasseurs chinois et surtout soviétiques mirent en exergue la vulnérabilité du Ki-4 face aux avions adverses.

    Les Ki-4 furent progressivement retirés des premières lignes en 1940-1941, et réaffectés à des missions en seconde ligne (instruction, liaison…). Divers tentatives eurent lieu pour modifier le Ki-4 : on vit par exemple plusieurs appareils dotés de skis, ou de flotteurs pour en faire un hydravion. Plusieurs dizaines d'exemplaires furent transférés à la force aérienne mandchoue, dépendant d'un Etat-vassal du Japon. Tous les appareils survivants furent définitivement mis à la retraite en 1943, ou démolis.

    Au total, 377 exemplaires et 6 prototypes sortirent des chaînes de production entre 1934 et 1939, en majorité de chez Nakajima (194 exemplaires) et de la Manshu Kôkû K.K (126 exemplaires).

    ………………………………………………………………………………………

    Caractéristiques :

    Version :

    Nakajima Ki-4

    Type :

    Appareil de reconnaissance

    Équipage :

    1 pilote, 1 radio-navigateur

    Motorisation :

    1 Nakajima Kotobuki Ha-8-I à refroidissement par air, de 9 cylindres en étoile, d'une puissance de 550 ch (640 ch au décollage)

    Poids :

    Masse à vide : 1 664 kg
    Masse maximale au décollage : 2 474 kg

    Performances :

    Vitesse maximale : 293 km/h à 2 400 m
    Vitesse ascensionnelle : 3 000 m en 9 mn
    Plafond pratique : 8 000 m
    Autonomie : 1 200 km

    Dimensions :

    Envergure : 12 m
    Hauteur : 3,50 m
    Longueur : 7,73 m
    Surface alaire : 29,7 mètres carrés

    Armement :

    2 mitrailleuses frontales Type 89 calibre 7,7 mm (300 cartouches chacune)
    1 mitrailleuse orientable jumelée Type 89 de calibre 7,7 mm (2 x 3 boîtiers de 90 cartouches)
    150 kg de bombes

    Pays utilisateurs :

    Japon, Mandchukuo
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    Images :

    :arrow: Nakajima Ki-4, au cours d'une cérémonie de remise de cadeaux patriotiques
    :arrow: Profil couleur d'un Ki-4
    :arrow: Très jolie maquette d'un Ki-4 en version hydravion
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Belle fiche d'un avion que je ne connaissais pas.

    La fiche sur le site
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Ouais… moi j'aurais dit "fiche ordinaire d'un bel avion…". :D

    Juste histoire de mettre Cidou de bonne humeur. :mrgreen:
    Escaladant le bleu brûlant du vaste ciel J'ai survolé les cimes battues par les vents Et sous la coupole sainte de l'espace infini , Tendant la main, j'ai touché la face de Dieu.1/13 Artois
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  • Belle fiche, merci Cidou :) .

    Juste une petite remarque cependant, tu ne cites aucune source…
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Jamais, c'est un principe. :mrgreen:

    Mes sources sont citées dans le topic référent. Pour les avions japonais, ça repose essentiellement sur le livre de Bernard Baeza, consacré à l'aviation de l'armée impériale, sur l'Encyclopédie des Armes de chez Atlas, sur des sites spécialisés sur les avions de la Seconde Guerre Mondiale.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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