SIAI S.9

  • SIAI S.9 :

    Hydravion biplan de reconnaissance italien des années 1910.

    Durant la Première Guerre Mondiale, la Società Idrovolanti Alta Italia (SIAI) met au point plusieurs hydravions, dont le S.8 utilisé pour les missions de reconnaissance par le service aérien de la Regia Marina, la marine royale italienne. Cette entreprise construit également des hydravions FBA (Franco-British Aviation Company) sous licence. Par la suite, le bureau technique de SIAI dirigé par l'ingénieur Raffaele Conflenti, cherche à développer un nouvel appareil qui pourrait bénéficier de l’expérience acquise en construisant sous licence les hydravions FBA.

    Le nouvel appareil, désigné S.9, reprend la configuration générale du S.8, avec plusieurs éléments inspirés des FBA, dont un nez mieux profilé. La coque centrale du fuselage est en bois. Dans le cockpit, ouvert, sont installés deux sièges côte-à-côte pour le pilote et le copilote-observateur. Les ailes, de type biplan, ont un plan inférieur situé en position haute par rapport au fuselage, alors que le plan supérieur est installé nettement plus haut. Les deux plans sont reliés entre eux par une double paire de mâts tubulaires renforcés par des tirants en acier. Un cadre, également construit avec des tubes métalliques, maintient le moteur Fiat A.12bis entre les deux plans. Ce moteur de 221kW entraîne une hélice propulsive bipale en bois à pas fixe. Le plan inférieur est équipé de deux flotteurs pour conserver l’équilibre lorsque le S.9 est posé sur l’eau. L’empennage est de type conventionnel, très proche de celui du S.8. L’armement consiste en une mitrailleuse de 7.7mm sur affût utilisée par l’observateur. L’appareil peut également emporter jusqu’à 50kg de bombe.

    Le prototype effectue son premier vol en 1918 et, dès qu’il est jugé au point, la production commence et le S.9 est proposé à la Regia Marina… qui n’en veut pas. En effet, elle dispose déjà d’autres hydravions, dont le SIAI S.8, qui lui suffisent. Avec la fin du conflit, SIAI n’a que peu d’espoir de décrocher d’importants contrats et seuls quelques appareils sont construits.

    En 1919, un exemplaire est offert à la Finlande, nouvellement indépendante de l’Empire Russe, pour sa force aérienne, la Suomen ilmavoimat. Il sera détruit en mai 1920, provoquant la mort de son équipage, lors d’un accident à l’amerrissage à la suite d’une erreur d’appréciation de son pilote. Un second exemplaire est envoyé en septembre de la même année, malheureusement il s’écrase près du Lac de Zürich (CH) durant le vol de livraison, le pilote finlandais et le mécanicien italiens sont tous deux décédés dans l’accident.

    Il est possible que la Suède et l’Espagne aient reçus également un exemplaire chacun pour leurs forces aériennes. Un exemplaire civil a également été utilisé par la Belgique au Congo.

    Quelques exemplaires de S.9 sont également assemblés par la société française des Chantiers Aéro-Maritimes de la Seine (CAMS) sous la désignation de CAMS C-9. Il diffère des appareils de SIAI par un carénage du moteur et quelques modifications aux ailes.

    L’avenir du S.9 semblant être bouché, SIAI décide d’en faire une version destinée aux compétions de vitesse afin de se faire de la publicité en cas de victoire. Le S.12 reçoit quelques modifications et un moteur Ansaldo San Giorgio 4E-28 de 388kW (527ch) avant de participer à la troisième Schneider Cup, qu’il remporte en septembre 1920. En janvier 1921, il bat également le record de vitesse en palier pour un hydravion en volant à 222km/h. Malgré cela, la Regia Marina n’offre aucun contrat.


    Versions :
    S.9 : Version initiale motorisée par un Fiat A.12bis, construite par SIAI à quelques exemplaires.

    S.12 : Version remotorisée pour améliorer la vitesse.
    L’avenir du S.9 semblant être bouché, SIAI décide d’en faire une version destinée aux compétions de vitesse aux côtés de son S.19, qui est en retard dans son développement. L’objectif est naturellement de se faire un peu de publicité en cas de victoire ou en étant bien placé. Le S.12 reçoit quelques modifications et un moteur Ansaldo San Giorgio 4E-28 de 388kW (527ch) avant de s’inscrire à la troisième Schneider Cup. Le S.12 remporte cette coupe le 20 septembre 1920 à Venise et bat le record de vitesse pour un hydravion en vol en palier, en janvier 1921, en volant à 222km/h à 3’962m au-dessus du Lac Majeur. Malgré ces belles performances, l’appareil est boudé par la Regia Marina et il sera utilisé comme avion de démonstration en participant à diverses compétitions.

    CAMS C.9 : Version assemblée par les Chantiers Aéro-Maritimes de la Seine (CAMS), équipée d’un moteur caréné et d’ailes légèrement modifiées.


    Utilisateurs militaires :
    Finlande : un exemplaire de septembre 1919 à mai 1920 ; un second exemplaire immatriculé, mais détruit durant la livraison.


    Caractéristiques et performances :
    Equipage : 2
    Longueur : 10,0 m
    Envergure : 13,2 m
    Hauteur : 3,9 m
    Surface alaire : 48,1 m2
    Masse à vide : 1'740 kg
    Masse maximale au décollage : 3'828 kg
    Moteurs : un Fiat A.12bis de 221 kW (300 ch)
    Vitesse max basse altitude : 140 km/h
    Endurance : 4 h
    Armement : une mitrailleuse (FIAT-Revelli ou Vickers) de 7.7mm et jusqu’à 50 kg de bombes.



    Liens internet :
    https://it.wikipedia.org/wiki/SIAI_S.9

    https://en.wikipedia.org/wiki/SIAI_S.9

    http://www.airwar.ru/enc/flyboat/siais9.html

    https://aviation-safety.net/wikibase/71567
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Le SIAI S.9 sur le site.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jericho le 10 février 2021 11:12