Guerre en Ukraine

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  • L'Etat ukrainien va prendre le contrôle de plusieurs entreprises "d'importance stratégique" afin d'aider à l'effort de guerre. Parmis les entreprises concernées, on trouve le producteur d'hydrocarbures Ukrnafta, le constructeur aéronautique Motor Sich, le motoriste Zaporozhtransformator, le fabriquant de camions AvtoKraz et l'entreprise de raffinage de pétrole Ukrtatnafta.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Un article qui semble intéressant : The Russian air war and ukrainian requierement for air defense"
    https://static.rusi.org/SR-Russian-Air-War-Ukraine-web-final.pdf

    par RUSI : Royal United Services Institute for defense and security studies.
    Donc en anglais. Je en l'ai pas encore complètement lu, mais le sommaire est alléchant : Russian fixed wing operations; Russian attack helicopters employment and performances; Russia long range strike campaign; The need for more western aids to improve ukrainian air defenses. Une petite quarantaine de pages. Je le lis et je vous fais un "tout bon" de cet article.
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  • Bon, j'ai lu l'article. Je vais en faire un retour en plusieurs partie, car c'est dense. Donc prmière partie, les opérations "avions", les hélicos seront traités dans une seconde partie.
    Plusieurs points sont à retenir :
    - La Russie aurait spécifiquement déployé 350 avions de combats pour l'invasion de l'Ukraine. C'est relativement peu, et j'aurais plutot parié sur des chiffres de 500 à 600 avions. Dans les premiers jours de l'invasion, les Su 34, Su 27 et Su 30 faisaient une moyenne de 140 sortie quotidiennes d'interdiction, visant principalement les radars, sites de missiles anti- aériens, centres de commandement et dépots de munitions. Une centaines de ces sites ont été attaqués dans les 3 premiers jours, paralysant la défense anti-aérienne ukrainienne.
    - La plupart des missions lors de la phase initiale étaient menée par un seul avion, rarement une paire (moins de 25% ), et aucun mission n'a impliqué plus de 6 appareils. On est très loin des standards OTAN, de frappes complexes mobilisant de 50 à 100 appareils. Si les russes disposaient d'une bonne cartographie des moyens ukrainien avant les combats (notamment grace aux vols constant de Su 24MR), un manque fort de BDA (battle dammage assesment) a fait que les russes n'ont peu analyser l'efficacité des premiers strikes, et donc ne sont que très rarement revenus pour finir le travail. Or les guerres en ex-Yougoslavie ont montré la nécessité de maintenant une pression constante sur les défense anti-aérienne pour les neutraliser (raids se succédants tous les 3 ou 4 jours).
    - Numériquement et qualitativement, les VKS russes dominent leur équivalent ukrainiens. L'électronique des Su 30 et Su 35 leur permet de repérer leurs adversaires de très loin, et de les engager avec des missiles très longue portée. De plus les radars embarqués russes travaillant en "track while scan" n'ont pas besoin de rester pointés sur leur cible pour guider les missiles. Donc les appareils ukrainiens ne sont pas avertis du tir de missile, excepté dans les toutes dernières secondes avant impact. Et même si les russes tirent leur missiles de très loin, avec peu de chance d'un coup direct, cela oblige les avions ukrainiens à des manoeuvres défensives, et/ou à rester loin. Ces deux capacité "track while scan" et longue portée donne un avantage tactique aux russes. A noter aussi que les auteurs signalent que des Mig 31, armée de missiles très longue portée R-37 ont fait de la défense aérienne. ce ci est à rapporter au crash d'un Mig 31 il y a un mois en Crimée.
    - Les performances du système SAM russe S-400, associé aux radar toutes altitudes 48Ya6 "Podlet K-1", basés en Crimée et en Biélorussie, ont forcé les avions ukrainiens à voler en TTBA (la centaine de pieds … +/ 30m) très tot, après les premiers jours.
    - Les auteurs confirment le manque de coordination entre les forces aériennes et terrestre russes, ainsi que les délais très long de transmission d'infos entre les différents éléments tant montant (repérage de cible) que descendant (attribution de cibles). Ils signalent aussi le relatif manque de performance des A 50 Mainstay, et que les ukrainiens ont été capables de significativement dégrader leurs performances par des CME.
    - Il semblerait que les suites défensives des Su 25 soient plutot correctes, mais, que forcés à opérer en basse altitude, sur la ligne de front, ils subissent beaucoup de tirs et donc, de lourdes pertes. Idem pour les Su 34.

    En résumé, après une première phase plutot correcte, les VKS n'ont pas réussis à se trouver une doctrine d'emploi effective en appui sol, subissant de lourdes pertes pour des impacts faibles. Cependant, les défenses aériennes russes, missiles, mais aussi Su 35 et Mig 31 rendent le ciel dangereux pour les ukrainiens, y compris assez loin dans leurs lignes (+ 100 km). Les matériels russes modernes semblent plutot bons, mais ce sont les doctrines d'emploi, structures de commandement, et personnels qui ne sont pas à la hauteur.

    Et bientot la seconde partie, sur les hélicos.
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jff le 8 novembre 2022 17:29
  • Merci beaucoup JFF. En résumé, les russes n'ont pas du mauvais matériel, mais ils ne savent pas en tirer les avantages.

    De plus les radars embarqués russes travaillant en "track while scan" n'ont pas besoin de rester pointés sur leur cible pour guider les missiles.
    Les Ukrainiens devraient également bénéficier du TWS, non? Mais c'est vrai que s'ils n'ont pas les missiles longue portée qui pourraient leur être utile… smiley
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  • Je suis quand même étonné de cette accords tacite qui veut que l'Ukraine n'attaque pas la Russie sur son sol ( ou presque pas ) .
    Cette peur des occidentaux que la guerre s'étende à l'Europe, est, selon beaucoup d'experts, totalement infondée, puisque la Russie n'a aucunement les moyens d'étendre le champs des opérations.
    De même que la menace nucléaire est martelé par la Russie, elle est également hautement improbable.
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  • igh a dit le 09/11/2022 à 11:32 :

    Je suis quand même étonné de cette accords tacite qui veut que l'Ukraine n'attaque pas la Russie sur son sol ( ou presque pas ) .
    Cette peur des occidentaux que la guerre s'étende à l'Europe, est, selon beaucoup d'experts, totalement infondée, puisque la Russie n'a aucunement les moyens d'étendre le champs des opérations.
    De même que la menace nucléaire est martelé par la Russie, elle est également hautement improbable.

    Je pense qu'il y a plusieurs éléments de réponse. Le premier est que cet "accord tacite" est de moins en moins valable, les ukrainiens attaquant de plus en plus des objectifs en territoire russes "historiques" (frontières des accords de 1993 et des Minsk I et II). Deuxième point, il faut aussi du matériel pour faire ces frappes, donc des missiles tactiques, et les ukrainiens n'en n'ont plus beaucoup. Troisièmement, les ukrainiens avaient d'autres priorités jusqu'à présents (résister aux attaques russes, donc de l'appui sur la ligne de front). Quatrième point, le plus délicat, il va bien falloir que cette guerre s'arrete un jour. Tant que le discours officiel russe était celui d'une "opération militaire spéciale", les russes pouvaient facilement annoncer, après les conquètes des 4 régions "chose faite, opérations finie". Mais Poutine s'est enfermé dans sa propre logique, à remis 100 balles dans le juke-box, et ne peut envisager d'autre issue qu'une victoire totale de la Russie. Donc effectivement, maintenant, les voies de solutions négociées s'amenuisent, et effectivement, les ukrainiens ont les mains plus libres pour des attaques sur le territoire russes (comme en témoigne le raid de sabotage des hélicos sur une base près de la frontière Lettonne).
    Quand à la menace nucléaire, oui, tout le monde s'accorde à penser que c'est, en majeure partie du bluff …… en majeure partie ….. pas une certitude à 100%, …. Là est le problème, le nucléaire est complètement une nouvelle dimension, où le risque est bien un anéantissement des civilisation humaines. Qui va prendre ce risque ? Imagine un gros balèze, très vénère ? Tu sais qu'il y a 99% de chance qu'il ne te fasse rien si tu lui marche sur les pieds, 99%, pas 100 % Prends tu quand même le risque de lui marcher sur les pieds, en sachant que si ça tourne mal il va te retourner la tête, dans le meilleur des cas ?

    Le problème majeur ici est que, même si les armées russes sont en très mauvaise posture, même si stratégiquement, la Russie a perdu cette guerre, Poutine domine encore le jeux politique en refusant toute négociations, si ce n'est à ses seules conditions. Il reste enfermé dans ses dogmes idéologiques d'un occident menaçant l’existence même de la Russie et d'une faiblesse intrinsèque des démocraties. Un autre point à voir est que la Russie, en interne, se fige de plus en plus, voit sa dynamique interne s’essouffler. Ceci a pu être camouflé un temps grace aux revenus du pétrole et du gaz, mais la corruption a pris de telles proportions qu'il n'y a pratiquement plus d'investissement interne, ou, tout au moins, pas dans les proportions nécessaires à maintenir les dynamiques internes. A titre d'exemple, pratiquement tous les programmes militaires russes sont en retard de 5, voire 10 ans (T 14 Armata, Su 57, etc …..) et ce déjà bien avant l'invasion de l'Ukraine, alors même que Poutine déployait de plus en plus de ressources pour les forces armées et le complexe militaro-industriel.
    Comme dans toutes guerre, les causes sont à rechercher aussi bien en interne qu'en externe.
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  • jericho a dit le 09/11/2022 à 11:08 :

    Merci beaucoup JFF. En résumé, les russes n'ont pas du mauvais matériel, mais ils ne savent pas en tirer les avantages.

    De plus les radars embarqués russes travaillant en "track while scan" n'ont pas besoin de rester pointés sur leur cible pour guider les missiles.
    Les Ukrainiens devraient également bénéficier du TWS, non? Mais c'est vrai que s'ils n'ont pas les missiles longue portée qui pourraient leur être utile… smiley
    Pour les radars, j'aurais du préciser que je parlais des radars embarqués sur les avions de combats. Donc dans le cas ukrainien, du matériel soviétique des années 80, et peu (ou pas) modernisé. Alors que les russes ont développé des radars nouveaux. Avec les anciens systèmes d'armes, il fallait que le radar illumine continuellement sa cible pour guider le missile. Donc la cible était avertie de la menace. Maintenant, il n'y a plus cet avertissement, la cible ne sait pas qu'elle est accrochée et qu'un missile se dirige vers elle.

    Quand au matériel, effectivement, il ne faudrait pas conclure, au vu des piètre performances des forces armée russes, qu'il est de mauvaise qualité. Il est plutot correct. Mais c'est bien dans les doctrines d'emploi, et dans les hommes, que réside le problème majeur.
    Il y a, je pense, deux points à voir. Premièrement, une dichotomie entre d'un coté la partie défensive (Missiles Stratégiques, SNLE, et chasseurs ex PVO), qui dispose des moyens financiers, matériels et humains très corrects. Et qui dispose d'une doctrine d'emploi (ou, tout au moins, leurs doctrine n'a pas été soumise au test de la réalité). Et d'un autre coté une partie offensive (les blindés, l'infanterie, les avions de combats tactiques ex VVS) qui manquent de moyens (notamment humains, mais aussi matériels), et surtout qui manquent de doctrine, qui ne savent pas répondre à la question : On sert à quoi ?
    Le second point est que les forces russes n'ont pas encore vraiment intégrées la fin de la masse. Historiquement l'Armée Rouge a toujours compté sur sa masse (le célèbre "la quantité est une qualité par elle même" de Staline), or ce n'est plus le cas. On a pu le voir à quel point l'infanterie manquait de personnels, que les unités, même au début de la guerre n'étaient qu'au 3/4 (voir même 2/3) aux effectifs nominaux. Ce passage d'une armée de masse à un format plus réduit ne s'est pas accompagné d'une réflexion en profondeur, et d'une refonte des doctrines.
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  • Deuxième partie de l'analyse de l'article "The Russian air war and ukrainian requierement for air defense", portant sur les hélicoptères de combat.

    Ici aussi, les auteurs différencient plusieurs phases, entre les premiers jours de guerre, où les forces russes appliquaient leur doctrine, puis la remise en question, et maintenant, un usage qui pose questions. Je retiens plusieurs point de cette analyse :
    - Les auteurs confirment bien que dans le team Ka 52 / Mi 28, c'est bien le Kamov qui est l'éclaireur pour le Mi 28 (donc infirment l'article russe qui indiquait le contraire, Mi 28 comme Hunter, et Ka 52 comme Killer)
    - Les fortes pertes (notamment en équipages entrainés) du début des opération ont rapidement conduit les russes à limiter les sorties dans la profondeur de leur hélicos, les limitant à la ligne de front. Egalement, un changement dans l'emploi, on passe de corsaires menant des raids en profondeur, ou accompagnant des forces, à une sorte d'artillerie volante, la précision en moins (les fameux tirs en cloche).
    - Si les suite défensives des hélicos (ainsi que des Su 25) sont plutot correctes, la densité des défenses anti aériennes (notamment en manpads) font que ces suites ont été vite saturées (ou vidées), rendant les appareils de nouveau vulnérables. Un point mentionné est qu'il semble que certains hélicoptères n'aient pas fait complètement usage de leurs systèmes défensifs (manque de leurres ? automatismes non au point ? manque d'entrainement des équipages ? ). C'est une question qui avait déjà été soulevée ici.
    - Un manque de renseignement tactique, avec par exemple de vieilles cartes, datant des années 70, empèchant les pilotes de se repérer facilement (difficile quand on ne sait pas vraiment où on est, de savoir où est l'ennemie. De plus, le temps perdu à se repérer induit une vulnérabilité plus grande). Ce manque a constitué un fort handicap pour les opérations nocturnes notamment. Si les Ka 52 ont effectivement opéré de nuit au début de la guerre, ces sorties sont devenues très rares par la suite, du fait des dangers croissant, et d'un manque d'efficacité globale (si ce n'est empècher les ukrainiens de dormir)
    - De très grosses pertes en Ka 52 (+ 20% des effectifs en lignes), dues à plusieurs facteurs : Un usage plus agressif de ces engins par les russes, avec des raids dans la profondeur ukrainienne (+ 50 km à l’intérieur des lignes), un manque de protection de ces hélicos (par exemple, pas ou peu de blindage au niveau des turbines), et le propre système d'arme du Kamov. En effet celui ci utilise, notamment, des missiles anti-chars Vikhr, qui ont leur récepteur laser non pas dans le nez, mais dans la partie postérieure du missile. L'avantage est que ce dispositif rend le missile quasiment immune aux contre mesures des cibles, mais en contre partie oblige l'hélico à rester presque immobile, pour ne pas faire sortir le missile du faisceau laser. Donc fait du Ka 52 une cible vulnérable. Ceci explique certaines vidéos, où on voit des Ka 52 immobiles se faire descendre par des missiles anti-chars ! De plus, les fortes vibrations des appareils russes (et tout particulièrement du Ka 52) rendent les acquisitions et visée lointaines difficiles, obligeant les hélicos à se rapprocher pour avoir une image plus nette.
    - Des déficiences dans l'entretien et même les dotations en équipements. Plusieurs Ka 52 abattus avaient des radars ou des FLIR non opérationnels, ainsi que des radios sans leur système de cryptage.

    En conclusion, il semblerait que, dans le cas des hélicoptères de combats la situation soient encore plus mauvaise que pour l'aviation tactique. Si le matériel n'est pas trop mauvais (quoique le Ka 52 semble bien souffrir de défauts de conception non résolus), c'est surtout au niveau des doctrines et des ressources humaines que les manques les plus graves apparaissent. ici aussi on a l'impression qu'après une premier phase d'emplois selon les manuels, ayant conduit à des fortes pertes sans résultats majeurs, les russes ne sachent pas vraiment quoi faire de leur appareils.
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  • Je suis quand même étonné de cette accords tacite qui veut que l'Ukraine n'attaque pas la Russie sur son sol ( ou presque pas ) .
    Plus qu'un "accord tacite", j'ai l'impression que c'est surtout pour éviter de donner à Poutine des appuis supplémentaires. Tant qu'il effectuait cette opération spéciale contre des "terroristes Nazis" qui ne mettaient pas en danger le territoire historique russe, ce n'est que sa parole, en quelque sorte. Si l'Ukraine commence à attaquer la Russie à plus grande échelle, avec des victimes civiles, cela lui donnera raison et il gagnera une sorte de légitimité pour une mobilisation à plus grande échelle, afin d'attaquer l'Ukraine avec des moyens supplémentaires pour venger la population russe victime de ces terroristes Nazis.
    Enfin, c'est mon avis.
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  • Pour les radars, j'aurais du préciser que je parlais des radars embarqués sur les avions de combats. Donc dans le cas ukrainien, du matériel soviétique des années 80, et peu (ou pas) modernisé.
    Merci pour tes précisions. smiley
    J'avais bien compris qu'il s'agissait des radars embarqués, mais j'imaginais que les radars des appareils Ukrainiens avaient déjà des capacités TWS.
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  • Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a ordonné le retrait des troupes russes déployées sur la rive occidentale du Dniepr dans la région de Kherson. Elles se retireront donc dans le même mouvement de la ville de Kherson. Certains craignent que ce soit un piège pour les troupes Ukrainiennes, avec des unités d'élite russes maintenues dans la ville.
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  • Une nouvelle retraite de l'armée Russe à Kherson 

    La traversée du Dniepr va être compliquée pour les forces Russe ..
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par igh le 9 novembre 2022 17:08
  • La tactique actuelle russe ne semble justement pas de laisser des troupes d'élites dans Kherson. Au contraire, l'armée russe avait commencé à rapatrier ses meilleures troupes sur la rive sud, tout en les remplaçant par des conscrits (le double mouvement observé : d'un coté les russe repliaient des troupes, de l'autre ils en amenaient de nouvelles).
    Il semblerait bien que la stratégie russe soit effectivement de "sacrifier" une partie de mobilisés (les fameux 82 000 déjà au front), afin de ralentir les ukrainiens, et stabiliser le front. Pendant ce temps, reformer des unités avec ce qu'il reste des anciennes troupes, amalgamées aux autres mobilisés, les équiper avec le nouveau matériel sorti des réserves, et les entrainer pour en faire des unités aptes aux combats. En gros, acheter du temps en sacrifiant des soldats ….
    J'ai l'impression que les russes sont toujours dans une pensée quasi-mystique du "général Hiver", que l’hiver va les sauver, et leur permettre de contre-attaquer, comme en 42 ! Mais je ne suis pas sur du tout que cela fonctionne cette fois ci. D'une part les russes semblent mal équipés pour le froids (pour preuve, les tentatives d'achats à l'étranger de protections grand froids), D'autre part, si le froids rend la logistique plus difficile, cela risque d'impacter plus celle des russes, déjà beaucoup plus tendue actuellement.
    A voir si les ukrainiens arrivent à maintenir la pression sur les russes pendant les 2 ou 3 mois qui viennent, leur interdisant ainsi de reconstituer des unité fraiches, mais les obligeant à toujours envoyer plus de troupes non entrainées au front.
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jff le 9 novembre 2022 17:23
  • Qui va commander ses troupes reconstituées … Une sorte d'Oryx pour officiers Russes perdu au combat

    Je crois que Putin compte surtout sur l'essoufflement de l'aide de l'occident pour reprendre la main, mais reprendre la main avec qui et quoi … là est la question.
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  • igh a dit le 09/11/2022 à 17:27 :

    Qui va commander ses troupes reconstituées … Une sorte d'Oryx pour officiers Russes perdu au combat

    Je crois que Putin compte surtout sur l'essoufflement de l'aide de l'occident pour reprendre la main, mais reprendre la main avec qui et quoi … là est la question.
    Outch ! ça fait mal !
    Si les pertes en officiers généraux sont spectaculaires (dans tous les sens du terme), celle en officiers subalternes sont plus graves, car ce sont eux qui donnent l'allant aux troupes sur le terrain. Ces pertes représentent l'encadrement de plus d'un dizaines de brigades.
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jff le 9 novembre 2022 17:38
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