L'Alouette III fut conçue par Sud-Aviation comme successeur de l'Alouette II, agrandie et emportant davantage de passagers. L'Alouette II voyait ses performances diminuer au-delà de 3000 mètres d'altitude. L'Alouette III peut emporter 750 kg de fret sous élingue ou disposer d'un treuil d'une capacité de 175 kg. Dans le rôle d'évacuation sanitaire, il peut emporter 2 blessés dans des nacelles extérieures et deux personnes à l'intérieur, en position assise.
Son premier prototype, le SE 3160, vola le 28 février 1959 entre les mains de Jean Boulet et Robert Malus. Il fut suivi d'un deuxième, qui fut présenté au salon du Bourget la même année. En juin 1960, une Alouette III fit la preuve de ses capacités en emportant 7 personnes au-dessus du Mont-Blanc, atterrissages et décollages compris : c'était une première à l'époque. En novembre la même année, elle refit de même dans l'Himalaya, à 6000 mètres d'altitude. 2 machines de présérie furent construites, dont la première effectua son vol inaugural en juillet 1960.
La France commanda 50 Alouette III pour l'ALAT en juin 1961. L'ALAT recevra en tout 89 Alouette III dès 1963, qui seront remplacés par la Gazelle dans les années 1980. Elle était armée de 4 missiles SS-11 pour la lutte anti-chars. L'armée de l'air l'utilisa de 1972 à 2004. Après la Sécurité civile (25 exemplaires jusqu'en 2009), les douanes et la gendarmerie (jusqu'en 2009), l'Aviation navale est la dernière utilisatrice de l'Alouette III en France. Elle reçut 37 exemplaires au total depuis 1962. Elle fut depuis remplacée par le Lynx dans la lutte anti sous-marine et par le Panther dans le rôle de Pedro. 9 SA 316B et 18 SA 319B étaient encore en service en 2007, et devaient être remplacés par l'EC 120 Colibri.
Le SE 3160 fut construit de juillet 1961 à 1968, et est propulsé par un Turboméca Artouste IIIB de 425 kW. Il effectua son vol inaugural en juillet 1961. La Birmanie fut son premier client. Il reçut ses certifications civiles en 1962. Il fut rebaptisé SA 316A en 1970, après la fondation d'Aérospatiale.
Le SA 316B voit sa boîte de transmissions renforcée, et vola pour la première fois le 27 juin 1968. Le rotor lui-même fut peut-être amélioré. Le SA 316B est légèrement plus lourd, mais emporte une charge utile plus élevée. Les livraisons commencèrent en 1970 et il fut la principale version construite. La certification américaine fut obtenue en 1971. La Marine Nationale disposa d'une version spéciale, le SA 316B VSV (pour Vol Sans Visibilité), arrivés en 1972 au sein de la 22S.
Il fut construit sous licence à l'étranger :
En Inde par HAL, sous la désignation Chetak : le contrat de production fut signé en juin 1962, à la suite de la démonstration de Jean Boulet dans l'Himalaya. Mais il fallut attendre 1965 pour voir l'Inde commander des exemplaires et le 11 juin de cette année pour le premier vol. En 1992, 330 exemplaires furent construits. 85 furent livrés à la marine indienne en 1969, et un certain nombre à l'armée de terre indienne. 2 furent vendus à la Namibie, 4 au Bangladesh. Une version améliorée, le Chetan, apparut en janvier 2005.
En Roumanie par IAR sous la désignation IAR 316. 250 exemplaires furent produits de 1971 à 1987. 125 furent livrés à la force aérienne roumaine (8 sont encore en service), 20 à l'Angola (toujours en service), à la Guinée (plus en service), à l'Ethiopie (6 exemplaires) et au Pakistan (4 en service dans la force aérienne). Les IAR 316 furent équipés avec des armes du bloc de l'Est, et IAR conçut une version spécifique d'attaque, l'IAR 317 Airfox. Un seul prototype, qui vola en avril 1984 et fut exposé au salon du Bourget en 1985, fut construit. Il se caractérisait par un habitacle en tandem.
En Suisse par F+W Emmen (60 exemplaires, désignés Alouette IIIS, utilisés par la Suisse de 1972 à 2010. Un exemplaire ex-Suisse fut vendu à l'Autriche en 1999 et est toujours en service.
Le SA 316C était propulsé par un Turbomeca Artouste IIID : il ne fut construit qu'en faible quantité. Il est apparu en 1972.
Le SA 319B dérive du SA 316B : il est propulsé par un Turboméca Astazou XIV, qui fait normalement 870 ch (649 kW) mais est dératé à 660 ch (447 kW). Ce moteur lui permet d'opérer en conditions Hot & High et d'améliorer sa consommation de carburant. Son prototype, le prototype de l'Alouette III modifié, vola le 10 juillet 1967. Mais sa production en série ne commença qu'en 1973, après deux atterrissages spectaculaires sur le Kilidmanjaro et le Mont Kenya, situés tous deux au-delà de 5000 mètres d'altitude.
Il existerait une version SA 319C, dont les modifications ne portent que sur des détails.
Le SA.3164 résulte de l'ajout d'un canon de 20 mm dans le nez et de 2 points d'emport pour missiles de chaque côté du fuselage. Il fut construit à la demande de la Rhodésie, qui envisageait d'en commander 400 exemplaires. Destiné à des opérations gunships et surnommé Alouette-Canon, il ne fut construit qu'à un exemplaire. Ses performances furent jugées décevantes, mais ça n'empêcha pas la Rhodésie de modifier ses propres exemplaires.
L'Alouette III vit nombre de combat : les exemplaires argentins lors de la guerre des Malouines, lors de la guerre indo-pakistanaise en 1971, lors des guerres de décolonisation du Portugal (notamment en Angola), et particulièrement en Rhodésie : des versions spéciales y furent utilisées. Le K-car était un poste de commandement aérien doté d'un canon MG-151 de 20 mm, doté de 400 obus en général (440 maximum). Un de ces appareils descendit un Islander botswanais le 9 août 1979. Le G-car, lui, emportait 4 hommes de troupes et servait au SAR et à l'évacuation sanitaire. Jusqu'à 27 Alouette III furent déployées en Rhodésie, venant principalement d'Afrique du Sud. L'Inde déploya également 3 exemplaires au Sri Lanka, ce qui explique que ce dernier est parfois cité comme pays utilisateur.
La principale chaîne de production, située à Marignane, s'arrêta en 1979 après 1437 exemplaires. La production en série de l'Alouette III s'arrêta définitivement en France au 1er mai 1983 (ou 1985 selon certaines sources), avec 1453 exemplaires au total. L'Alouette III fut également construite sous licence en Hollande par Fokker et Lichtwerk. Elle fut d'ailleurs utilisée par une patrouille acrobatique, les Grasshoppers, dans ce pays.
Le nombre d'Alouette III construites dépasse le chiffre de 2000 (2047 exactement, en 2003). Seul l'Ecureuil dépassa ce nombre. Au total, l'Alouette III fut utilisée par 190 opérateurs, civils ou militaires, dans 92 pays. Elle fut particulièrement appréciée des pays montagneux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alouette_IIIhttp://www.netmarine.net/aero/aeronefs/alouette/index.htmhttp://www.museehelico-alat.com/index.php?option=com_content&view=article&id=67:alouette-iii&catid=39:les-helicos-civil&Itemid=72http://www.ffaa.net/helicopters/alouette-3/alouette-3_fr.htmhttp://www.caea.info/fr/coll/alouette3.phphttp://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements-moyens-materiel-militaire/aeronefs/alouette-iiihttp://en.wikipedia.org/wiki/A%C3%A9rospatiale_Alouette_IIIhttp://en.wikipedia.org/wiki/IAR_316http://www.helis.com/database/model/203/http://www.aviastar.org/helicopters_eng/snias_alu3.phphttp://www.airliners.net/aircraft-data/stats.main?id=8
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