Ca va mal pour le SCAF, du moins dans le cadre de la coopération actuelle…
Désaccords sur le SCAF : Le Pdg de Dassault Aviation donne des détails sur son "plan B" | Zone Militaire (opex360.com)
France/Allemagne : Sur le SCAF, Mme Parly ne transigera pas sur les principes essentiels | Zone Militaire (opex360.com)
Le SCAF, prochain avion de chasse franco-allemand, est-il déjà condamné? | korii. (slate.fr)
Avion de combat du futur : Florence Parly refuse de transiger sur certains “principes” - Capital.fr
Faut-il saborder l'avion de combat franco-allemand SCAF? - Challenges
SCAF : Le Pdg de Dassault Aviation rappelle que la France peut faire un avion de combat seule et évoque un "plan B" | Zone Militaire (opex360.com)
Futur avion de combat européen : conflit entre la France, l’Allemagne, l’Espagne et les industriels - Capital.fr
Une seule bonne nouvelle, pour le moteur :
SCAF : Le ministère des Armées veut accélérer la mise au point des moteurs du futur avion de combat | Zone Militaire (opex360.com)
Airbus/Dassault SCAF/NGF
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Ça bouge en effet pas mal sur le SCAF… mais c'est plutôt une bonne nouvelle de partir tout de suite sur un plan B, je penseEt tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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Plan B qui n'existerait pas d'après Antoine Bouvier et Dirk Hoke de Airbus lors de leur audition au Sénat
Audition Sénat
Qui croire ? -
J'imagine que s'il n'existe pas, il existera dans pas longtemps…" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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jean33 a dit le 19/03/2021 à 09:05 :
Je ne suis pas sûr que, s'il a un plan B, Trappier l'ait partagé avec Bouvier et Hoke.
Plan B qui n'existerait pas d'après Antoine Bouvier et Dirk Hoke de Airbus lors de leur audition au Sénat
Audition Sénat
Qui croire ?
Sinon, j'ait tenté, en d'autres lieux, trois résumés des auditions de Trappier, Bouvier-Hoke et Parly au Sénat. Ce n'est absolument pas exhaustif, mais c'est ce qui m'a paru le plus important
Audition de M.Trappier, Président-Directeur général de Dassault Aviation (senat.fr)
Audition de Mme Florence Parly, ministre des armées (senat.fr)Sur la quantité d'éléments évoqués, Trappier n'a pas toujours répondu à tout (navalisation et armes nucléaires sur le NGF, notamment) et, d'autres fois, ça a été confus sur les détails (il parle à un moment de 3 packages très sensibles réclamés par la partie allemande et il en cite 4…), même si la problématique dans son ensemble est claire.
De ce que j'ai compris de ce qu'a dit Trappier dans son intervention solo :
-à la fin de l'année 2020, le partage des charges en 3 était acté. Dassault était maître d'oeuvre. Airbus voulait un partage «joint» (sans leader). Dassault a accepté que 46% des 92 packages (soit 42 ou 43 packages) soient «joint».
Les 54% restants (soit 49 ou 50 packages) devaient être dirigés chacun par un maître d'oeuvre et une compagnie associée. Dassault avait la responsabilité de 40% et Airbus de 60% de ces 54%
-Mais, au début de 2021, les partenaires allemands et espagnols ont indiqué que sur les packages les plus sensibles (Trappier n'a pas donné de chiffre précis, sinon "6-12"), le partage par tiers n'était pas respecté, mais qu'ils accepteraient 40% pour Dassault et 60% pour Airbus. Dassault a indiqué que s'il perdait le leadership sur ces packages sensibles, cela équivalait à renoncer à sa maîtrise d'oeuvre, et a refusé.
Problème également sur la propriété intellectuelle, mais entre les Etats (puisqu'Airbus aussi veut conserver sa propriété intellectuelle pour ce qui relève de son domaine). Dassault (comme Thalès et Safran) est tout à fait prêt à partager le résultat, mais ne veut pas donner le "background", c'est à dire la méthode pour y parvenir (par exemple dans l'hypothèse où la coopération cesserait en cours de route). Dassault ne veut pas lâcher et est soutenu au moins par la ministre de la Défense (à aucun moment les intentions actuelles du président français n'ont été évoquées pendant l'heure et demie de discussion…).
Par ailleurs, de ce que j'ai retenu des questions-réponses :
-l'espagnol ITP veut imposer le moteur du EF Typhoon sur le démonstrateur (sénateur Eric Perrin)
-s'agissant de la navalisation du NGF et de sa capacité à emporter des charges nucléaires, la partie allemande « semble ne pas vouloir en parler » (encore le sénateur Eric Perrin)
-La partie allemande veut récupérer les packages sensibles : commandes de vol, Mission System, furtivité (la partie low observability synthesis) et cockpit (dialogue homme-machine). Dassault refuse (Trappier)
-Airbus a la liaison drone-avion et ne veut pas de participation de Dassault (Trappier)
Sinon, il m'a semblé que les sénateurs présents étaient bien au fait de la situation, mais, en revanche, j'ai l'impression que leurs capacités d'action sur l'exécutif sont limitées. Et si on connait également l'avis de la ministre de la Défense, qui partage celui de Trappier et des dix sénateurs présents (sauf peut-être le dernier des dix sénateurs, pas très clair dans son opinion), l'incertitude semble régner sur l'opinion du grand ordonnateur (le président français)…Audition du directeur de la stratégie, des fusions acquisitions et des affaires publiques d'Airbus, Antoine Bouvier, et du président exécutif d'Airbus Defence and Space, Dirk Hoke, au Sénat, le 17 mars 2021 :
Bouvier :
-Airbus France ne représente que 1% du programme SCAF
-Lorsque Airbus est attaqué, c'est aussi un symptôme de l'affaiblissement de la vision européenne et un symptôme de repli national.
Hoke :
-nous pensons que le maitre d'oeuvre ne doit pas tout contrôler et prendre seul les décisions sur le programme. Comme la France, les Etats allemand et espagnol ont investi depuis des décennies dans des capacités et ils veulent être sûrs que ces capacités seront utilisées dans le processus de développement du SCAF. Airbus veut une relation claire avec des « partenaires », pas des « sous-traitants » et que chacun pourra contribuer de la façon la plus efficace, apportant ses compétences, participant aux prises de décisions sans mettre en danger l'avancement du programme et en conservant un savoir-faire dans certains domaines critiques.
-Dassault, maître d'oeuvre, conserve la capacité d'arbitrage et de décision. En cas de litige sur une décision, Dassault a le droit de continuer pour ne pas perdre de temps. Un partage des responsabilités qui permet à Dassault de contrôler les activités relatives au premier vol, notamment l'intégration systèmes, les commandes de vol ou les essais en vol et à Airbus d'exercer sa responsabilité partenaire sur certains systèmes clés qui seront ensuite intégrés à l'avion sous responsabilité du maître d'oeuvre Dassault.
-Cela signifie que sur les 6 work packages stratégiques, Dassault en conserve 4, Airbus Allemagne et Airbus Espagne, 1 chacun. C'était la dernière proposition d'Airbus. Ca n'a pas été facile de convaincre les Etats allemand et espagnol sur cette proposition. Ce principe d'équilibre est ce que demandent Allemagne et Espagne en retour des investissements qu'elles font dans le SCAF. D'ailleurs, la DGA a veillé à ce que Thalès ait une partie stratégique dans le cloud de combat (avec responsabilité d'un tiers dans le workshare, comme dans le leadshare), dont Airbus est responsable et c'est ce qu'Airbus demande en retour dans le NGF.
-Le démonstrateur est une chose, mais les parties développement et production du programme seront complètement différentes et c'est là que l'on va vraiment voir si on est des partenaires. Par exemple, pour les commandes de vol, Airbus travaille à Manching avec 150 ingénieurs, depuis plus de 50 ans, au travers du Tornado et de l'Eurofighter. L'Espagne apporte des compétences et une expertise reconnus dans de nombreux domaines (MRTT, avions de transport tactiques et partenaire principal dans l'Eurofighter). Airbus ne travaille pas sur un plan B.
Le président de la Commission rappelle que la France n'a jamais contesté le leadership allemand sur le MGCS et que dans le MGCS, c'est toujours 50/50 mais plus dans le SCAF (33/33/33). Il rappelle également le discours de membres du Bundestag à son égard : qu'ils ne tiendraient pas compte des discours de Merkel et Macron et qu'ils n'excluaient pas de financer ce projet trimestre par trimestre, si leurs conditions et leurs garanties sont remplies (il ajoute qu'il sentait bien que ces parlementaires parlaient avec les fiches de leurs industriels qui avaient été préparées).
A une question d'un sénateur, Hoke répond que les incertitudes du scrutin allemand de septembre (possible nouvelle coalition gouvernementale Verts, Sociaux-démocrates et un parti de gauche) sont une des raisons de l'accélération des discussions sur le programme, pour tenter d'avoir un accord au plus tard en juin (après ça pourrait être trop tard).
Bouvier contredit le discours de Trappier de la semaine dernière en affirmant que non, un accord n'avait pas été trouvé fin 2020 sur le NGF et donc il n'a pas été remis en cause.
Sur la propriété intellectuelle il confirme les dires de Trappier sur le fait que chaque société conserve son « background », mais dit que dans le « forground » (pot commun présent), lorsque, dans des cas très précis, cela nécessite un minimum de background, le support est organisé de façon extrêmement formelle et restrictive et que ce problème devrait être résolu.
Hoke parle à un moment de liaison d'un avion «hypersonique» (???) avec un A-400M ou MRTT « data center »…
-Il indique qu'un deuxième démonstrateur basé sur l'Eurofighter (évoqué en Allemagne) est hors de question. Les partenaires ont développé 10 architectures au moment des Joint Concept Studies (JCS) et les 3 CEMAA (France, Allemagne et Espagne) en ont sélectionné 5 ensemble. Ils sont actuellement en train de discuter des spécifications de chacun et vont sélectionner une architecture et les spécifications et ça n'aura rien à voir avec le Rafale ou l'Eurofighter (contrairement, là encore, à ce qui avait été dit en Allemagne, notamment de sources syndicales). Il n'est pas question de dépenser des milliards d'euros supplémentaires pour un Rafale + ou un Eurofighter +. Construire 3 démonstrateurs identiques (il insiste bien sur l'aspect identique) serait intéressant sur le plan politique et stratégique, mais le problème est le financement.
-L'intégration de l'Espagne a été une décision politique de la part de la France et de l'Allemagne, pas des industriels, qui avaient signé en 2018 pour 50/50.
-Hoke dit qu'on ne répètera pas les erreurs de l'A-400M (il ne dit pas un mot sur l'Eurofighter dont un sénateur avait également parlé au sujet des dérives financières…).-avec Mme Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK), elles ont "demandé aux industriels de poursuivre leurs discussions pour aboutir à un accord concernant le démonstrateur de l'avion. C'est une phase qui doit absolument tenir compte des grands principes qui avaient été actés en 2017, cad l'identification de responsables pour chaque chantier du programme, ainsi que le principe du meilleur athlète. C'est un principe sur lequel on ne peut pas transiger, car nous devons être absolument certains que c'est bien la performance qui guide notre choix, quand il s'agit de notre défense, et que nos militaires seront équipés du meilleur armement possible".
"Avec 1 million d'€ de chiffre d'affaire réaliser dans le domaine de la défense, on génère entre 7 et 8 emplois, sans compter le domaine du bâtiment et des travaux publics et les infrastructures".
-"La question de la propriété intellectuelle est l'objet des discussions en cours. Des solutions ont été trouvées sur d'autres programmes en coopération, donc je ne vois pas pourquoi ce qui a fonctionné sur l'Eurodrone ne fonctionnerait pas sur le SCAF. Evidemment nous seront très vigilants sur la propriété intellectuelle.
En ce qui concerne les missions nucléaires et la version aéronavale du SCAF, il est clair que les investissements que nous allons consentir dans le cadre du SCAF devront être parfaitement cohérents avec nos besoins dans le domaine de la dissuasion, ça c'est une évidence, et, aujourd'hui, rien dans nos discussions ne laisse présager de difficultés pour intégrer ces spécificités".
-Pour la coopération, la ministre considère que "c'est une nécessité (SCAF, MGCS, Eurodrone, Tigre), mais ça ne signifie pas que nous devons coopérer à n'importe quel prix". Elle fait "confiance aux industriels, qui sont mieux placés que les Etats pour déterminer les processus industriels qui sont susceptibles d'être efficaces pour aboutir à des solutions satisfaisantes. La coopération c'est difficile, c'est un risque, mais ça vaut le coup et nous faisons tout pour minimiser des risques qui ne peuvent pas être réduits à néant. Ca nécessite volonté et détermination que nous avons, mais pour coopérer, il faut être deux".
-Pour l'arrivée des Espagnols dans le SCAF, la ministre "reconnaît la difficulté du partage sur le NGF et la double participation d'Airbus (Allemagne + Espagne) sur le NGF par rapport à celle de Dassault. Elle fait une remarque : "on peut toujours se dire que le moment n'était pas le bon, mais c'était important de pouvoir associer l'Espagne".
-Sur le SCAF, il y a aujourd'hui des auditions à l'assemblée nationale avec des personnalités allemandes (sans autre détail).
Tiens, j'ai un problème de netteté du texte -
Voià Deltafan, j'ai repris ton texte et l'ai rendu un peu plus lisible…
Sur la quantité d'éléments évoqués, Trappier n'a pas toujours répondu à tout (navalisation et armes nucléaires sur le NGF, notamment) et, d'autres fois, ça a été confus sur les détails (il parle à un moment de 3 packages très sensibles réclamés par la partie allemande et il en cite 4…), même si la problématique dans son ensemble est claire.
De ce que j'ai compris de ce qu'a dit Trappier dans son intervention solo :
-à la fin de l'année 2020, le partage des charges en 3 était acté. Dassault était maître d'oeuvre. Airbus voulait un partage «joint» (sans leader). Dassault a accepté que 46% des 92 packages (soit 42 ou 43 packages) soient «joint».
Les 54% restants (soit 49 ou 50 packages) devaient être dirigés chacun par un maître d'oeuvre et une compagnie associée. Dassault avait la responsabilité de 40% et Airbus de 60% de ces 54%
-Mais, au début de 2021, les partenaires allemands et espagnols ont indiqué que sur les packages les plus sensibles (Trappier n'a pas donné de chiffre précis, sinon "6-12"), le partage par tiers n'était pas respecté, mais qu'ils accepteraient 40% pour Dassault et 60% pour Airbus. Dassault a indiqué que s'il perdait le leadership sur ces packages sensibles, cela équivalait à renoncer à sa maîtrise d'oeuvre, et a refusé.
Problème également sur la propriété intellectuelle, mais entre les Etats (puisqu'Airbus aussi veut conserver sa propriété intellectuelle pour ce qui relève de son domaine). Dassault (comme Thalès et Safran) est tout à fait prêt à partager le résultat, mais ne veut pas donner le "background", c'est à dire la méthode pour y parvenir (par exemple dans l'hypothèse où la coopération cesserait en cours de route). Dassault ne veut pas lâcher et est soutenu au moins par la ministre de la Défense (à aucun moment les intentions actuelles du président français n'ont été évoquées pendant l'heure et demie de discussion…).
Par ailleurs, de ce que j'ai retenu des questions-réponses :
-l'espagnol ITP veut imposer le moteur du EF Typhoon sur le démonstrateur (sénateur Eric Perrin)
-s'agissant de la navalisation du NGF et de sa capacité à emporter des charges nucléaires, la partie allemande « semble ne pas vouloir en parler » (encore le sénateur Eric Perrin)
-La partie allemande veut récupérer les packages sensibles : commandes de vol, Mission System, furtivité (la partie low observability synthesis) et cockpit (dialogue homme-machine). Dassault refuse (Trappier)
-Airbus a la liaison drone-avion et ne veut pas de participation de Dassault (Trappier)
Sinon, il m'a semblé que les sénateurs présents étaient bien au fait de la situation, mais, en revanche, j'ai l'impression que leurs capacités d'action sur l'exécutif sont limitées. Et si on connait également l'avis de la ministre de la Défense, qui partage celui de Trappier et des dix sénateurs présents (sauf peut-être le dernier des dix sénateurs, pas très clair dans son opinion), l'incertitude semble régner sur l'opinion du grand ordonnateur (le président français)…Audition du directeur de la stratégie, des fusions acquisitions et des affaires publiques d'Airbus, Antoine Bouvier, et du président exécutif d'Airbus Defence and Space, Dirk Hoke, au Sénat, le 17 mars 2021 :
Bouvier :
-Airbus France ne représente que 1% du programme SCAF
-Lorsque Airbus est attaqué, c'est aussi un symptôme de l'affaiblissement de la vision européenne et un symptôme de repli national.
Hoke :
-nous pensons que le maitre d'oeuvre ne doit pas tout contrôler et prendre seul les décisions sur le programme. Comme la France, les Etats allemand et espagnol ont investi depuis des décennies dans des capacités et ils veulent être sûrs que ces capacités seront utilisées dans le processus de développement du SCAF. Airbus veut une relation claire avec des « partenaires », pas des « sous-traitants » et que chacun pourra contribuer de la façon la plus efficace, apportant ses compétences, participant aux prises de décisions sans mettre en danger l'avancement du programme et en conservant un savoir-faire dans certains domaines critiques.
-Dassault, maître d'oeuvre, conserve la capacité d'arbitrage et de décision. En cas de litige sur une décision, Dassault a le droit de continuer pour ne pas perdre de temps. Un partage des responsabilités qui permet à Dassault de contrôler les activités relatives au premier vol, notamment l'intégration systèmes, les commandes de vol ou les essais en vol et à Airbus d'exercer sa responsabilité partenaire sur certains systèmes clés qui seront ensuite intégrés à l'avion sous responsabilité du maître d'oeuvre Dassault.
-Cela signifie que sur les 6 work packages stratégiques, Dassault en conserve 4, Airbus Allemagne et Airbus Espagne, 1 chacun. C'était la dernière proposition d'Airbus. Ca n'a pas été facile de convaincre les Etats allemand et espagnol sur cette proposition. Ce principe d'équilibre est ce que demandent Allemagne et Espagne en retour des investissements qu'elles font dans le SCAF. D'ailleurs, la DGA a veillé à ce que Thalès ait une partie stratégique dans le cloud de combat (avec responsabilité d'un tiers dans le workshare, comme dans le leadshare), dont Airbus est responsable et c'est ce qu'Airbus demande en retour dans le NGF.
-Le démonstrateur est une chose, mais les parties développement et production du programme seront complètement différentes et c'est là que l'on va vraiment voir si on est des partenaires. Par exemple, pour les commandes de vol, Airbus travaille à Manching avec 150 ingénieurs, depuis plus de 50 ans, au travers du Tornado et de l'Eurofighter. L'Espagne apporte des compétences et une expertise reconnus dans de nombreux domaines (MRTT, avions de transport tactiques et partenaire principal dans l'Eurofighter). Airbus ne travaille pas sur un plan B.
Le président de la Commission rappelle que la France n'a jamais contesté le leadership allemand sur le MGCS et que dans le MGCS, c'est toujours 50/50 mais plus dans le SCAF (33/33/33). Il rappelle également le discours de membres du Bundestag à son égard : qu'ils ne tiendraient pas compte des discours de Merkel et Macron et qu'ils n'excluaient pas de financer ce projet trimestre par trimestre, si leurs conditions et leurs garanties sont remplies (il ajoute qu'il sentait bien que ces parlementaires parlaient avec les fiches de leurs industriels qui avaient été préparées).
A une question d'un sénateur, Hoke répond que les incertitudes du scrutin allemand de septembre (possible nouvelle coalition gouvernementale Verts, Sociaux-démocrates et un parti de gauche) sont une des raisons de l'accélération des discussions sur le programme, pour tenter d'avoir un accord au plus tard en juin (après ça pourrait être trop tard).
Bouvier contredit le discours de Trappier de la semaine dernière en affirmant que non, un accord n'avait pas été trouvé fin 2020 sur le NGF et donc il n'a pas été remis en cause.
Sur la propriété intellectuelle il confirme les dires de Trappier sur le fait que chaque société conserve son « background », mais dit que dans le « forground » (pot commun présent), lorsque, dans des cas très précis, cela nécessite un minimum de background, le support est organisé de façon extrêmement formelle et restrictive et que ce problème devrait être résolu.
Hoke parle à un moment de liaison d'un avion «hypersonique» (???) avec un A-400M ou MRTT « data center »…
-Il indique qu'un deuxième démonstrateur basé sur l'Eurofighter (évoqué en Allemagne) est hors de question. Les partenaires ont développé 10 architectures au moment des Joint Concept Studies (JCS) et les 3 CEMAA (France, Allemagne et Espagne) en ont sélectionné 5 ensemble. Ils sont actuellement en train de discuter des spécifications de chacun et vont sélectionner une architecture et les spécifications et ça n'aura rien à voir avec le Rafale ou l'Eurofighter (contrairement, là encore, à ce qui avait été dit en Allemagne, notamment de sources syndicales). Il n'est pas question de dépenser des milliards d'euros supplémentaires pour un Rafale + ou un Eurofighter +. Construire 3 démonstrateurs identiques (il insiste bien sur l'aspect identique) serait intéressant sur le plan politique et stratégique, mais le problème est le financement.
-L'intégration de l'Espagne a été une décision politique de la part de la France et de l'Allemagne, pas des industriels, qui avaient signé en 2018 pour 50/50.
-Hoke dit qu'on ne répètera pas les erreurs de l'A-400M (il ne dit pas un mot sur l'Eurofighter dont un sénateur avait également parlé au sujet des dérives financières…).-avec Mme Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK), elles ont "demandé aux industriels de poursuivre leurs discussions pour aboutir à un accord concernant le démonstrateur de l'avion. C'est une phase qui doit absolument tenir compte des grands principes qui avaient été actés en 2017, cad l'identification de responsables pour chaque chantier du programme, ainsi que le principe du meilleur athlète. C'est un principe sur lequel on ne peut pas transiger, car nous devons être absolument certains que c'est bien la performance qui guide notre choix, quand il s'agit de notre défense, et que nos militaires seront équipés du meilleur armement possible".
… ça aurait dommage de s'en priver !
"Avec 1 million d'€ de chiffre d'affaire réaliser dans le domaine de la défense, on génère entre 7 et 8 emplois, sans compter le domaine du bâtiment et des travaux publics et les infrastructures".
-"La question de la propriété intellectuelle est l'objet des discussions en cours. Des solutions ont été trouvées sur d'autres programmes en coopération, donc je ne vois pas pourquoi ce qui a fonctionné sur l'Eurodrone ne fonctionnerait pas sur le SCAF. Evidemment nous seront très vigilants sur la propriété intellectuelle.
En ce qui concerne les missions nucléaires et la version aéronavale du SCAF, il est clair que les investissements que nous allons consentir dans le cadre du SCAF devront être parfaitement cohérents avec nos besoins dans le domaine de la dissuasion, ça c'est une évidence, et, aujourd'hui, rien dans nos discussions ne laisse présager de difficultés pour intégrer ces spécificités".
-Pour la coopération, la ministre considère que "c'est une nécessité (SCAF, MGCS, Eurodrone, Tigre), mais ça ne signifie pas que nous devons coopérer à n'importe quel prix". Elle fait "confiance aux industriels, qui sont mieux placés que les Etats pour déterminer les processus industriels qui sont susceptibles d'être efficaces pour aboutir à des solutions satisfaisantes. La coopération c'est difficile, c'est un risque, mais ça vaut le coup et nous faisons tout pour minimiser des risques qui ne peuvent pas être réduits à néant. Ca nécessite volonté et détermination que nous avons, mais pour coopérer, il faut être deux".
-Pour l'arrivée des Espagnols dans le SCAF, la ministre "reconnaît la difficulté du partage sur le NGF et la double participation d'Airbus (Allemagne + Espagne) sur le NGF par rapport à celle de Dassault. Elle fait une remarque : "on peut toujours se dire que le moment n'était pas le bon, mais c'était important de pouvoir associer l'Espagne".
-Sur le SCAF, il y a aujourd'hui des auditions à l'assemblée nationale avec des personnalités allemandes (sans autre détail)." J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
Je pense comme toi que Trappier n'a pas forcément dévoilé toutes ses cartes à son principal concurrent…
Ça semble bien mal parti tout ça… (mais à la rigueur, c'est mieux que ça soit maintenant)Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett -
Un accord aurait été trouvé
https://twitter.com/florence_parly/status/1394228760355000322?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1394228760355000322%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.air-defense.net%2Fforum%2Findex.php%3Fapp%3Dcoremodule%3Dsystem
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/et-l-allemagne-l-espagne-et-la-france-finalisent-enfin-un-nouveau-jalon-sur-le-scaf-884754.html
https://air-cosmos.com/article/dfense-fin-de-limpasse-sur-le-programme-scaf-24839
https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/defense-les-etats-se-mettent-daccord-sur-les-contours-du-futur-avion-de-chasse-europeen-1315618
A suivre… -
Bonne nouvelle pour le programme, j'espère que grâce à ces accords le projet pourra être mené à terme." J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
-
Je reste très peu convaincu par l'ensemble…Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
-
L'accord mentionné en mai n'aurait pas été aussi définitif qu'annoncé…
Avion de combat SCAF: le vrai-faux accord franco-allemand - Challenges
Par ailleurs, le programme passe sous les fourches caudines des parlementaires allemands à partir du 23 juin… Tout est possible…
Aviation de combat : Deux rapports de la Défense allemande dénoncent la mainmise française sur le SCAF | Zone Militaire (opex360.com)
Bundestag : feu vert pour le SCAF, feu rouge pour le MGCS, MAWS et Tigre ? (latribune.fr)
German defense ministry seeks $5.3 billion for next FCAS research phase (defensenews.com) -
Parlementaires qui considéreront que l'accord est toujours trop favorable aux Français… (logique, vu que c'est un équilibre trouvé avec un accord favorable aux Allemands pour le char…)Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
-
http://www.opex360.com/2022/02/23/un-rapport-parlementaire-nexclut-pas-un-echec-pour-le-scaf-et-le-futur-char-de-combat-franco-allemand/
Sans surprise, oserais-je dire. Cependant, ce n'est peut-être pas si mal : cela pourrait permettre de se réorienter vers davantage de programmes moins ambitieux mais plus sûrs.Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett -
Sans surprise, oserais-je dire. Cependant, ce n'est peut-être pas si mal : cela pourrait permettre de se réorienter vers davantage de programmes moins ambitieux mais plus sûrs.
Tu as peut-être raison.
Les projets SCAF, Tempest et semblables sont magnifiques, mais seules quelques nations pourront se les acheter (et probablement en moins grand nombre que les Rafale/Eurofighter actuels), les autres préfèreront des avions moins chers, même s'ils doivent être plus petits et moins performants.
Par contre, c'est vrai que l'échéance de 2035 pour les chars d'assaut c'est pour bientôt." J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
Et là, tu parles dans l’hypothèse optimiste où les projets aboutissent et qu’ils ne sont pas dépassés à ce moment.
Faire des projets moins ambitieux mais plus souvent permet de se planter de temps en temps sans trop de conséquence.Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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