Exploration spatiales: Vols, Stations, Sondes

Decidement, le suspens se prolonge, avec Philae, coince de facon precaire dans l'ombre d'un gros rocher. Certaines personnes parlent de tenter de faire sauter le module un peu plus loin, dans une zone ou ses panneaux solaires seraient plus efficaces, meme si aucune decision n'est prise.

En tout cas, c'est le genre de performance technique qui fait rever!

J'ai vu sur twitter que les forages avaient commencé. Ils ont réussi à la harponner ?

Tyreann a écrit

J'ai vu sur twitter que les forages avaient commencé. Ils ont réussi à la harponner ?

Non, de ce que j'en comprends, ils tentent un forage en comptant sur le fait que le module soit coince par des pierres, ce qui l'empecherait de tourner. Si le module n'est pas coince, cependant il pourrait se deplacer, ce qui est aussi un effet potentiellement benefique (deplacement vers une zone plus ensoleillee, ou ses panneaux solaires fonctionneront mieux).
Il y a cependant des risques: que le module se deplace, mais pour se mettre encore plus hors de la zone ensoleillee. Ou carrement qu'il se renverse.

En attendant, on attend les resultats du forage… qui pourraient arriver ce soir ou si la batterie flanche… dans plusieurs mois.

D'après ce que j'ai entendu dans un reportage à la radio, ils essayent en effet le tout pour le tout, sachant que dans cette situation le module aura ses batteries à plat dès demain matin.

J'ai lu plusieurs fois moi que les panneaux solaires débitaient du courant… Je suis perplexe.

Tyreann a écrit

J'ai lu plusieurs fois moi que les panneaux solaires débitaient du courant… Je suis perplexe.

Ils en debitent, mais tres peu: seulement ~1h30 par jour, au lieu des 6 heures prevues, et un seul panneau solaire, au lieu des plusieurs prevus (je dis "plusieurs" n'etant pas sur du chiffre).
Dans de telles conditions, le courant qui arrive n'est pas suffisant pour recharger la batterie, ni optimal en terme de tension et/ou intensite. La batterie pourrait tout de meme etre rechargee, mais ca prendrait plusieurs mois, peut-etre trop (car la comete se rapproche du soleil… viendra un moment ou la sonde sera detruite par la chaleur).

D'accord. Merci pour les détails ! Pourrais-tu partager tes sources ? Parce que Google Actus ne me renvoie guère que vers des medias généralistes qui ont du mal avec la précision !

Philae a bien travaillé : 80 % du programme prévu a été fait. Il prend maintenant un repos mérité et forcé (par son mauvais ensoleillement) avant peut être de retravailler cet été (changement de l'orientation de la comète surement) !

Bravo à l'ESA et tout les chercheurs, ingé, techniciens et autre travaillant sur le programme !

Tyreann a écrit

D'accord. Merci pour les détails ! Pourrais-tu partager tes sources ? Parce que Google Actus ne me renvoie guère que vers des medias généralistes qui ont du mal avec la précision !

Désolé pour la réponse tardive, Tyreann, j'étais parti en vadrouille ce weekend. Je suis aussi essentiellement les médias généralistes, pas de miracle. Et aussi quelques sites tenus par l'ESA ou le CNES, mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce ne sont pas forcément les plus riches en infos.

Mes sources sont essentiellement:
- Le portail de l'ESA sur Rosetta
- Le blog ESA/Rosetta qui va avec.
- Le blog du CNES sur cette même sonde, bien mieux fait que les sites de l'ESA je trouve. C'est notamment là que j'avais trouvé les infos sur le fait que les panneaux solaires fonctionnaient, mais insuffisamment bien;
- Le blog Sciences² de Sylvestre Huet (un journaliste de Libé qui a fait quelques bons articles de vulgarisation scientifique - ça n'engage que moi), et notamment cet article
- Le direct du journal Le Monde sur la question. Très riche en infos; il y avait notamment un chat avec Philippe Lamy, astrophysicien du CNRS impliqué dans le programme Rosetta qui était sympa (il faut remonter le direct jusqu'au 14/11).
- La section du journal anglais "Guardian" sur Rosetta.

Aux dernières nouvelles (la source est le direct du Monde, cité ci-dessus), Philae pourrait vivre plus longtemps que prévu. En effet, sa position à l'ombre d'un rocher a certes le défaut de provoquer une recharge très lente des batteries, mais l'avantage que la sonde ne sera pas "grillée" par la chaleur du soleil, ou bien plus tard que prévu.

A suivre au prochain épisode.

Fabuleuse épopée en tout cas.

Nico2 a écrit

A suivre au prochain épisode.

Qui pourrait avoir lieu en mars de cette année.

Espérons le.

Un article que j'ai trouvé intéressant :

En mission sur Mars… depuis la Californie

Entre les collines de Pasadena et de La Canada, en Californie, se trouve la Jet Propulsion Laboratory de la NASA. C’est d’ici que toute la "Mission Mars" est gérée. Visite des coulisses.

Nous sommes dans la "vraie" salle de contrôle de la Nasa. Plus exactement, dans le Space Flight Operation Facility. Le local des opérations des vols spatiaux, en Français.

Dans un immeuble d’une dizaine d’étage qui ressemble à n’importe quel bureau administratif, cette salle occupe le rez-de-chaussée. C’est d’ici que sont contrôlées toutes les "missions interplanétaires", c’est-à-dire les sondes qui circulent dans notre système solaire, qui ont toutes été conçues, fabriquées et qui sont surveillées de ce coin de Californie.

Les données qu’elles envoient sont réceptionnées dans cette salle, via trois immenses sites de radars qui se relaient, établis à trois endroits différents de la planète : à Canberra (Australie) ; à Madrid (Espagne) et à Goldstone, dans le désert du Mojave, en Californie. (…)

Le Jet Propulsion Laboratory est co-géré par la Nasa et le California Institute of Technology, plus communément appelé CalTech. Dès les années 1930, CalTech a construit ici, sur ce site champêtre, son unité de construction de moteurs pour les premiers avions de guerre à réaction.

D’où son nom. Avec le développement de la conquête spatiale, placée alors sous la responsabilité de l’armée de l’air et du ministère de la Défense, ce sont les missiles puis les fusées qui ont été conçues par les ingénieurs américains. Jusqu’à la création de la Nasa (National Aeronautics and Space Administration), en 1958, sous l’impulsion de Dwight Eisenhower (président en 1953-1960).

Les Américains sont alors en retard par rapport à l’Union soviétique, qui a déjà envoyé Spoutnik – le premier satellite artificiel – en octobre 1957. CalTech et la Nasa deviennent à Pasadena la cheville ouvrière du programme spatial américain, au coeur de la Guerre Froide. (…)

Pour les fanas de l'espace je vous laisse deviner ce que c'est

L'IXV qui a été ancé par une Vega y'a quelques mois et a réussi une rentrée atmosphérique ?