Dewoitine D.620

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  • Dewoitine D. 620

    Il aurait du être le successeur du D 332 Emeraude, mais ses mauvaises qualité de vol firent abandonner le projet.

    1 / Développement

    Après la tragédie du D 332 Emeraude, les services techniques renforcèrent les normes de calcul de résistance, ainsi que les coefficients de sécurité. Le projet de D 334 version haute densité du D 332 fut donc abandonné, et un nouvel appareil mis à l'étude afin de le remplacer. Mais, de façons assez inattendue, il reçut la dénomination hors séquence de D 620.

    Il s'agissait toujours d'un trimoteur monoplan, à train classique escamotable, prévu pour 30 passagers. Il conservait les Gnome-Rhone 14Kdrs en étoile du D 334, mais montés sur une cellule fortement renforcée. Le 31 aout 1934, l'Etat commanda un prototype, qui fut rapidement mis en production. Il sortit d'usine à l'automne 1935, et fit son premier vol le 22 octobre 1935, piloté par Jean Doumerc.
    Mais dès les premiers vols, de sérieux problème de stabilités furent rencontrés, entrainant un retour en usine pour modifications. Malgré les différents essais, les problèmes subsistèrent et la SAF décida d'arreter le programme, d'autant plus que le D 338 donnant toute satisfaction, Air France décida d'en faire son gros porteur (22 passagers ….), à la place du D 620. Le D 620 fut donc démonté, et sa voilure, en partie, réutilisée dans le programme D 342.


    2 / Description

    Monoplan trimoteur de transport civil, à train classique, escamotable. Construction métallique, avec gouvernes entoilées.
    Aile caractéristique des constructions Dewoitine, mono-longeron, à grand allongement, équipée de volets d'intrados.
    Fuselage aménagé pour le transport de 30 passagers en 2 cabines (une avant de 9 places et une arrière de 21 places), ainsi que deux soutes de 3 m3 pour le transport de fret et de Poste. L'équipage devait comprendre deux pilots, un radio et un steward.
    Motorisation par 3 moteurs de 14 cylindres en double étoile Gnome-Rhone 14Kdrs, de 740 ch au décollage, entrainant des hélices tripales à pas fixe, de 3,20m de diamètre, du même constructeur. Capacité de 2592 l d'essence dans 4 réservoirs de voilures.
    Train d'atterrissage classique, train principale rentrant dans les fuseaux moteurs, roulette de queue directionnelle fixe.


    3 / Caractéristiques
    Dimensions :

    • Envergure : 29,36 m

    • Longueur : 23,59 m

    • Surface alaire : 97,34 m²

    • Masse à vide : 7296 kg

    • Masse maximale au décollage : 12792 kg

    • Charge commerciale : 3180 kg


    Performances :
    Du fait des problèmes rencontrés lors des essais, les performances ne purent être vérifiées Les chiffres donnés correspondent donc aux calculs du constructeur

    • Vitesse maximale au niveau de la mer : 310 km/h

    • Vitesse maximale à l'altitude de croisière : 350 km/h à 2000 m

    • Vitesse de croisière : 270 km/h à 1500 m

    • Vitesse d'atterrissage : 102 km/h

    • Plafond maximum : 7700m

    • Autonomie maximale : 1000 km




    4 / Utilisateur

    Un seul prototype de construit. Le Dewoitine D. 338 donnant satisfaction, le développement fut abandonné en 1936, en faveur du projet D. 342.


    5 / Sources
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jff le 2 décembre 2022 00:49
  • Je me suis permis de rajouter également une petite photographie sur la fiche : il n'y a rien à dire, il était plutôt élégant comme appareil.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jericho le 2 décembre 2022 16:17
  • Merci Jéricho.
    Effectivement, un avion élégant, mais une formule trimoteur dépassée. Toujours ce problème des moteurs français des années 30, trop peu puissant, et à la fiabilité douteuse. A cette époque, les Etats-Unis avaient déjà sorti les Boeing 247 et DC-2, et le DC-3 arrivait ……..
    Même si l'arrivée au pouvoir du Front Populaire en 1936 a apporté une certaine rationalisation des moyens, et une volonté de développement du secteur, l'inertie a fait que les effets commençaient tout juste à se faire sentir en 1940. Beaucoup plus qu'un avion, le développement d'un nouveau moteur prend du temps, et beaucoup d'énergie. Cette bataille des moteurs, la France l'a perdue en s'endormant au début des années 30.
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  • Beaucoup plus qu'un avion, le développement d'un nouveau moteur prend du temps, et beaucoup d'énergie. Cette bataille des moteurs, la France l'a perdue en s'endormant au début des années 30.
    Bien dommage en effet. D'autant plus que, si je ne me trompe pas, les motoristes français étaient plutôt bien placés dans la période d'après-guerre et les années 1920, non?
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Oui, tout à fait, dans les années 20 les moteurs français étaient réputés. Mais, vers la fin des années 20, le déclin à commencé, avec un sous-investissement industriel, des commandes de l'Etat faibles, se dispersant sur trop de motorisations. A ce titre l'exemple des Potez 25 est édifiant, car livrés avec des moteurs de 5 constructeurs différents, en une foultitude de variantes et sous-variantes.
    Il va falloir que je me penche un peu plus sur cette question des moteurs, d'un point de vue industriel, pour comprendre ce déclin.
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  • A ce titre l'exemple des Potez 25 est édifiant, car livrés avec des moteurs de 5 constructeurs différents, en une foultitude de variantes et sous-variantes.
    Avec toutes les facilités pour la maintenance, bien entendu. smiley

    Il va falloir que je me penche un peu plus sur cette question des moteurs, d'un point de vue industriel, pour comprendre ce déclin.
    Je te fais confiance pour trouver les réponses et nous les présenter. smiley
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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