Dewoitine D 333

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  • Le D 333 est parfois confondu avec son prédécesseur, le D 332 Emeraude. S'il conserve la même ligne générale, il s'agit néanmoins d'un appareil structurellement très différent, afin de remédier aux problèmes mis en lumière lors de l'accident du D 332.


    1 / Historique

    Le Dewoitine D 333 est une amélioration du D 332 Emeraude. Après la catastrophe de ce dernier, Air France annula la majeure partie de ses marchés pour des dérivés de l'Emeraude. La compagnie conserva uniquement un marché pour 3 avions, du fait de l'urgence de son ré équipement en appareils modernes sur ses lignes long courrier.

    Compte tenu des modifications importantes à apporter au dessin du D332, notamment du fait des nouvelles normes de résistances structurelles, ces dérivés furent nommés D 333. Les services techniques du Ministère de l'Air demandaient maintenant des facteurs de charges de 7 (fixé auparavant à 5), imposant ainsi un re calcul complet de la résistance de la cellule. De même, une voilure complète fut réalisée pour les essais statiques. Une première version, calculée trop juste se rompit à seulement 6, nécessitant de concevoir une nouvelle aile, plus lourde d'une centaine de kg.
    D'autres modifications furent apportées par rapport au D 332 : Le fuselage fut allongé, afin de placer une soute à bagages derrière le moteur central, la cabine des passagers fut élargie, et la porte d'accès agrandie. L'écartement des moteurs fut ramené à 6,38m, les fuseaux moteurs furent abaissés et affinés. Les réservoirs d'essence furent tous placés dans la voilure, avec 4 réservoir contenant au total 3430 l (dont 3320 l utilisables). Air France demanda d'autres améliorations : des volets plus efficaces, permettant de réduire la vitesse d'atterrissage de 20 km/h, des gouvernes équipées, en plus d'un équilibrage statique, d’amortisseurs de vibrations. Une dernière exigence de la compagnie fut de pouvoir utiliser l'avion sans escale sur le trajet Casablanca - Dakar, soit 2200 km, avec vent contraire de 50 km/h. Ce dernier point obligea une fois encore à modifier le fuselage, en l'allongeant de 30 cm, afin de pouvoir placer 3 réservoirs supplémentaires, d'un total de 905 l.

    Toutes ces modifications retardèrent le premier vol qui n'intervint à Toulouse Francazal que le 17 janvier 1935 (D 333-01, immatriculation provisoire F-AKHA). Les essais se révélèrent positifs, le seul point négatif concernant une certaine instabilité en lacet, qui fut remédiée par un agrandissement de la dérive verticale, dont la hauteur passa de 3,08 m à 3,638 m. Du fait de la plus grande rigidité de la voilure, le pilotage en roulis était plus agréable et plus précis que sur l'Emeraude.
    Le certificat de navigabilité fut obtenu le 27 avril 1935, avec l'immatriculation définitive F-ANQA. Le prototype fut livré à Air France la 4 mai 1935, avec le nom de baptême "Antarès". Les deux exemplaires de série volèrent à leur tour respectivement en mai 1935 (D 333-1, F-ANQB "Cassiopé"), et mars 1936 (D 333-2, F-ANQC "Altair")

    A la suite des essais d'endurance en ligne, l'autorisation de transport de passagers fut délivrée le 8 mai 1936, et l'exploitation commença sur la ligne Toulouse - Casablanca - Dakar. Le F-ANQA Antarès disparut dans d'un violent orage lors d'une liaison Dakar - Casablanca, le 25 octobre 1937, avec la perte de ses 3 membres d'équipages, et de 2 personnels d'Air France.
    En décembre 1937, Air France affecta les deux D 333 restants à son réseau sud américain, le Cassiopé fut basé à Rio de Janeiro, et l'Altair à Buenos Aires. A la fin de 1938, ils accumulaient déjà 1590 et 1898 heures de vol, ce qui était déjà respectable à l'époque.

    L'armistice de juin 1940 les surpris à Buenos Aires, où ils furent stocké. Ils furent vendu à l'Argentine en 1943, et transférés le 17 janvier 1944 à la Fuerza Aerea Argentina. Affectés au 2eme Régiment de Transport, sur la base d'El Palomar, dans la banlieue de Buenos Aires, ils reçurent les matricules T-172 et T-173, Ils volèrent peu, et furent rayés des régistres en juillet 1946 (T-172, ex F-ANQB Cassiopé), et courant 1947 (T-173, ex F-ANQC Altair).


    2 / Description

    Le Dewoitine D 333 était un monoplan trimoteur de transport de passagers, à train classique fixe. Il est de construction entièrement métallique, à revêtement travaillant.
    Sa voilure, implanté en position basse, est de construction typiquement Dewoitine, mono longeron et de grand allongement : 8,63. Cependant, du fait d'une légère diminution de l'envergure (2,786m à la place de 29,00m), cet allongement était réduit par rapport au D 332. Les empennages horizontaux étaient contreventés par deux mats profilés.
    Le fuselage, de section carrée, était prévu pour un équipage de trois membres, deux pilotes et un radio. Il était aménagé pour recevoir 8 passagers en fauteuils couchettes. Pour les vols long courriers (tronçon Casablanca - Dakar), il n'emportait aucun passager, mais uniquement du fret (400 kg).
    Le train classique était fixe, caréné par d'important pantalon. Le train principal était muni de freins, et la roulette de queue était directionnelle.

    Le Dewoitine D 333 était motorisé par 3 moteurs de 9 cylindre en simple étoile, Hispano-Suiza 9Vd, de 575 cv à 1900 t/mn, entrainant des hélices bipales métalliques à pas fixe Levasseur, L'essence étaient contenue dans 4 réservoirs de voilures (3430 l), et trois réservoirs supplémentaires de fuselage (905 l), donnant une capacité totale de 4335 l. Trois réservoirs de 90 l d'huile assuraient la lubrification des moteurs.


    3 / Caractéristiques

    Version de série, motorisée par 3 moteurs en étoile Hispano-Suiza 9Vd, de 575 cv au décollage

    - Dimensions
    Longueur : 19,383 m
    Envergure : 28,786 m
    Hauteur : 5,84 m
    Surface alaire : 96,00 m²
    Masse à vide : 6560 kg
    Masse maximum au décollage : 11 100 kg


    - Performances
    Vitesse maximale : 301 km/h au niveau de la mer
    Vitesse de croisière : 260 km/h à 1600 m d'altitude
    Autonomie maximale : 2400 km
    Plafond maximum : 6000 m


    4 / Sources

    Publications

    - Raymond Danel, Jean Cuny; "les avions Dewoitine", Editions Larivière, Docavia n° 17, Paris, septembre 1982

    Liens web

    - https://fr.wikipedia.org/wiki/Dewoitine_D.333
    - http://jn.passieux.free.fr/html/D333.php
    - http://www.aviafrance.com/dewoitine-d-333-aviation-france-312.htm
    - http://www.google.fr/search?q=dewoitine+d+333&client=firefox-a&hs=Gn7&rls=org.mozilla:fr:official&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=8dUVUtLxOIaw0QXS1oGICA&ved=0CDEQsAQ&biw=1267&bih=874
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