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Origine du Falcon 50 :
Encouragée par les succès des avions d’affaires Falcon, Dassault développe sur fonds propres le Mystère-Falcon 50 pour répondre à de nouveaux besoins identifiés : traverser l'Atlantique Nord ou les États-Unis sans escale et en toute sécurité.
À cette époque, seuls les quadrimoteurs ou quadriréacteurs et trimoteurs ou triréacteurs étaient autorisés à traverser l'Atlantique avec des passagers à bord, d'où la formule triréacteur adoptée pour le Falcon 50.
Extrapolation du Mystère 20 il portera brièvement au stade de prototype le nom de Falcon 20-3. Dassault Aviation avait déjà lancé d'autres projets tel que le Falcon 30 ou le Falcon 40 aussi il opta finalement pour la désignation Falcon 50A
Après dix vols d'essais satisfaisants, l'avion sera mis en chantier pour une évolution de voilure. Il s'agissait d'une modification de profil conseillée par les aérodynamiciens pour monter une voilure à profil dit supercritique qui inaugura le Falcon 50B. Cette avancée technologique considérable offrit de nouvelles perspectives : augmentation de la vitesse de croisière, économie de carburant (env. 10%) et capacité accrue des réservoirs. La décision d'en équiper tous les nouveaux avions Dassault sera d’ailleurs prise par la suite, donnant naissance aux incontournables Falcon 900 et Falcon 2000.
A noter également que le Falcon 50 fut le premier avion avec une structure conçue par une méthode informatisée en 3D, et le premier avion fabriqué en partie en matériaux composites (ailerons en fibre de carbone).
Les prototypes :
2 prototypes et 1 appareil de présérie furent construits :
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Baptisé "Spirit of Lindbergh", il a battu deux records du monde pour avions d'affaires :
- Distance parcourue en ligne droite.
- Vitesse sur parcours reconnu , de Teterboro (New Jersey) au Bourget en 6h35 à 895 km/h, avec 6 personnes à bord plus 500 kg de matériels d'essais
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La production
La fabrication de la structure était répartie entre l'Aérospatiale (fuselage) et Dassault-Bréguet avec la participation de sous-traitants : Latécoère, Reims Aviation, Hurel-Dubois, Potez. Le train était fabriqué par Messier-Hispano.
L'assemblage, les essais et premiers vols furent assurés par Dassault à Mérignac.
Une fois la certification de l’appareil obtenue le 27 février 1979, le premier client obtint son appareil en juillet 1979.
La chaîne de montage augmenta ensuite de cadence jusqu’à atteindre un rythme maximal de 7 appareils par mois.
En avril 1996, le modèle de base sera remplacé par le 50EX (Extended range) motorisé par des moteurs Honeywell TFE731-40-1C .
La production finale aura été de :
- 2 prototypes
- 1 appareil de pré-série
- 244 Falcon 50B
- 4 Falcon 50 Surmar réalisés à partir de Falcon 50B
- 101 Falcon 50EX.
Le dernier Falcon 50 produit a quitté l'usine de Mérignac le 14 juin 2007 et porte le numéro 352. Il laissera la place au Falcon 900 extrapolation du Falcon 50 doté d'un fuselage élargi.
Les différentes versions du Falcon 50:
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La vie opérationnelle :
Le Falcon 50 est exploité par des compagnies d'affaires, des gouvernements pour le transport de personnalité et par la Marine nationale française dans le cadre des missions de surveillance maritime dans une version légèrement modifiée (Falcon 50M)
France
L'Armée de l'Air française a utilisé le Falcon 50 à partir de 1979 avec un parc de 4 appareils (CN 5, 27, 34 et 78). Ses principales missions étaient des missions de transports de matériel, de personnalités voir du transport sanitaire.
Le dernier exemplaire affecté à l'ETEC de Villacoublay a été retiré du service en mai 2010. Suite au retrait des derniers Nord 262E en 2009, la marine a décidé de récupérer ces 4 appareils et de les transformer en version de surveillance maritime. 49 millions d’euros sont ainsi prévus et le premier appareil transformé est prévu pour une livraison à l'Aéronautique navale début 2012. Un second appareil est également prévu pour le second semestre 2012. Enfin les 2 derniers exemplaires seront livrés respectivement en 2013 et 2014.
La marine Nationale utilise également un parc de 4 appareils au sein de la flottille 24F depuis la fin des années 90. Le 26 novembre 1998, le Falcon 50 Surmar n°36 effectuait son premier vol. Depuis les quatre Falcon 50M de la marine ont franchi le cap symbolique des 20.000 heures de vol. Il s’agit des CN 7, 30, 36 et 132.
Début 2009, une nouvelle version Falcon 50M-2 a été qualifiée par la DGA. Cette modernisation comprend notamment l’intégration d’un système de communication par satellite AVIASAT, l'ajout d'une désignation d'objectif FLIR et d'un interrogateur décodeur IFF
Initialement conçu pour le sauvetage maritime, le Falcon 50M réalise aujourd'hui de multiples missions. Le triréacteur assure la surveillance des Zones Economiques Exclusives (Z.E.E.), la surveillance des pêches, la lutte contre les pollutions et les trafics illicites, et depuis peu la lutte contre la piraterie.
Les missions du Falcon 50M couvrent des zones qui s'étendent:
• En Atlantique: du nord Irlande au Liberia et du Brésil à Miami
• En Méditerranée : l'ensemble de la Méditerranée
• Le canal du Mozambique
• L’Océan Indien : 1200 nautique autour de la Réunion et Mayotte.
• La Guyane en soutien aux zones aérospatiales
Afrique du Sud
L’Afrique du Sud possède 2 Falcon 50B au sein de la Saaf. Depuis 1982 et 1985, les N° 91 et 133 opèrent au sein du Squadron 21 pour des missions de transport VIP.
Bulgarie
A possédé le Falcon 50 CN 97 entre 1999 et août 2001 pour le transport gouvernemental. Il fut remplacé par la suite par un Falcon 2000 en décembre 2001.
A noter que la Bulgarie aurait également possédé brièvement le CN 88 sans jamais l’utiliser (de juin à octobre 1999)
Burundi
Le Falcon 50 CN 66 fut acheté comme appareil présidentiel en septembre 1992 et revendu dans des conditions occultes en mai 2006 à une société privée.
Espagne
L’Espagne a utilisé le Falcon 50 N°84 de 1979 à 2003 dans l’escadron 451 du Groupe 45 basé à Torrejón près de Madrid, pour le transport VIP.
Irak
L’Irak posséda jusqu’à 4 Falcon 50B (N°71, 101, 120 et 122).
Durant la guerre Iran-Irak, 2 missiles Exocet sont tirés sur la frégate américaine « USS SHARK » entraînant de gros dégâts et surtout la mort de 37 marins. Des récits sur cet épisode évoquent un Falcon 50 modifié à l’origine de cette attaque. Cependant la plupart des récits, tendent plus vers le tir d’une paire de Mirage F1.
Lors de la première guerre du Golfe, l’ensemble de la flotte de Falcon 50 se réfugie sur le territoire iranien. Ils ne seront jamais rendus.
Iran
L’Iran à récupéré les Falcon 50 irakiens lors de la première guerre du Golfe et utilise toujours 2 d’entre eux (N°120 et 122) pour le transport gouvernemental.
Italie
L’Italie a possédé les Falcon 50 N°151, 193 et 211. Elle ne gère plus que les N°193 et 211 au sein du 31 Stormo du 93º Gruppo pour des missions de transport gouvernemental et peuvent être convertis rapidement en avion de transport sanitaire (medevac).
Jordanie
La Jordanie posséda 2 Falcon 50 gouvernementaux (CN 52 et CN 60) entre 1981 et 1986.
Libye
Le Falcon 50 CN 68 est opéré par le gouvernement libyen depuis 1981.
Maroc
Le Falcon 50 CN 12 est opéré par le gouvernement marocain depuis 1980 dans le VIP squadron de Rabat-Salé.
Portugal
Le Portugal possède 3 Falcon 50 (CN 195, CN 198 et CN 221) opérés sur l’aéroport de Lisbonne comme transport VIP au sein de l’escadron 504.
Rwanda
Acheté d’occasion puis offert par la France au président Habyarimana en mai 1990, le Falcon N°6 fut abattu par un SAM en approche de l’aéroport de Kigali le 6 avril 1994. Cet attentat contre l’avion présidentiel fut l’élément déclencheur du génocide rwandais.
Serbie
La Serbie utilise le Falcon 50 CN 53 au sein du 675 ème escadron de Transport basé à Surcin dans la banlieue de Belgrade pour le transport de VIP.
Soudan
Le Soudan possède depuis 1983 le Falcon 50 CN 114 pour des missions de transport gouvernemental.
Suisse
La Swiss Air Force gère depuis le 31 janvier 1996 un unique Falcon 50 utilisés par les membres du Conseil fédéral. Il s’agit du CN 67.
Venezuela
La force aérienne Vénézuelienne gère 3 Falcon 50 (CN 4, CN 22 et CN 136) rattachés au Groupe Aérien 4 mais également utilisés par la société d’état « Petróleos de Venezuela » pour des missions de transport de personnalité.
Caractéristiques:
Rôle : Transport VIP, surveillance maritime (Surmar).
Constructeur: Dassault Aviation
Date du premier vol : 07 novembre 1976
Date de mise en service : 27 février 1979
Équipage : 2-3 ou 1 pilote + 1 commandant d'aéronef + 1 observateur largueur + 1 observateur inmarsat + 1 opérateur radar/ flir (Falcon 50 Surmar)
Capacité passagers : 8-9
Motorisation : Trois réacteurs à double flux General Electric Garrett TFE 731-3-1C ou 3 moteurs AlliedSignal TFE 731-40 (Falcon 50EX)
Puissance unitaire : 16.5 kN
Longueur : 18,52 m
Hauteur: 6,98 m
Envergure : 18,86 m
Masses a vide : 9.150 kg
Masse max. 17.600 kg ou 18.008 kg (50EX)
Capacité Carburant : 7 040 kg
Consommation : 1,1 tonne /heure
Performances
Vitesse maximale :Mach 0.82 ou Mach 0.83 (50EX) ou Mach 0.85 (masse plus faible sur Falcon 50 SurMar)
Plafond : 13 720 m ou 14 900 m (50EX)
Vitesse de croisière : 685 km/h
Vitesse ascensionnelle : 920m/min ou 1 045 m/min (50EX)
Distance franchissable : 5 830 km ou 6 045 km (50EX) ou 6480 km (Falcon 50 SurMar)
Armement:
Aucun armement
Equipements pour Falcon SurMar :
Un radar Thalès Ocean Master 100.
Une tourelle infrarouge et thermique FLIR Chlio (Thalès)
Un système de communication par satellite Inmarsat Charlie.
Une trappe de largage de chaînes SAR/SECMAR (de 6 à 8 chaînes SAR)
Sources :
French Fleet Air Arm
Wikipedia
Dassault-Aviation