Lockheed-Martin X-56

Les premiers drones de reconnaissance étaient des appareils de petite taille, aux performances très limitées. Ils aboutirent cependant à des engins plus gros et plus performants, comme les drones MALE (Medium Altitude Long Endurance), puis HALE (High Altitude Long Endurance).

Mais pour en arriver là, il faut en développer les technologies, ce qui nécessite parfois un banc d'essais volant. C'est pour cela qu'a été conçu le X-56, appelé également MUTT (Multi-Use Technology Testbed). Il répondait au programme MAD (Multi-Utility Aeroelastic Demonstrator) financé par l'Air Force Research Laboratory.

Celui-ci, développé par les Skunks Works de Lockheed-Martin depuis 2005, est basé sur leurs travaux précédents comme le Polecat, le Darkstar ou le RQ-170 Sentinel. Il se caractérise par une construction modulaire : autour d'un fuselage de 2,3 m se trouvent 4 jeux différents d'ailes, toutes d'une envergure de 28 pieds (8,4 m).

De façon générale, c'est une aile volante à train tricycle fixe, avec 2 dérives en flèche au bout des ailes. Il est propulsé par 2 réacteurs JetCat P400 de 90 lbf environ, ceux-là même qui équipent le Boeing X-48. 2 réacteurs JetCat P200-SX de 52 lbf étaient prévus au départ. Il pèse 480 livres (218 kg) et peut atteindre une vitesse de 150 nœuds.

Le X-56 a pour spécificité d'étudier le phénomène du flutter et les technologies destinée à combattre ce phénomène. Le flutter (ou couplage aéroélastique), arrive en sur-vitesse, lorsque la fréquence des mouvements de torsion et celle des mouvements de flexion entrent en phase, entraînant résonance puis rupture. Sur le X-56, ce phénomène est attendu à une vitesse d'environ 110 nœuds.

Il a aussi pour but d'étudier comment réduire le poids de la structure ou améliorer l'efficacité des ailes à grand allongement, avec une réduction de la traînée aérodynamique espérée de 30 à 40%. Les données acquises pourraient servir au développement du futur X-54.

2 exemplaires ont été construits, le premier surnommé "Fido" et le second "Buckeye". Le vol inaugural eut lieu le 26 juillet 2013, à Edwards AFB. Le second exemplaire a rejoint les essais en vol entre avril et juin 2014.

Le premier exemplaire devait effectuer 20 vols pour le compte de l'Air Force Research Laboratory avant d'être confié à la NASA pour d'autres tests. Malheureusement, il s'écrasa le 19 novembre 2015. Il avait déjà effectué 16 vols et accumulé 6 heures de vol. Il testait alors une aile flexible destinée à supprimer l'effet de flutter.

L'appareil était pourvu d'un parachute, ce qui ne l'a pas empêché d'être sévèrement endommagé. Fin novembre 2015, on ignorait encore s'il allait être réparé, mais c'était peu probable.




https://en.wikipedia.org/wiki/Lockheed_Martin_X-56


http://www.nasa.gov/centers/armstrong/research/X-56/index.html


https://www.nasa.gov/topics/aeronautics/features/x-56a_mutt.html


http://www.lockheedmartin.com/us/products/x-56.html


https://www.flightglobal.com/news/articles/lockheed-built-x-56a-crashes-at-usaf-test-range-419389/


http://www.airforce-technology.com/news/newsus-air-forces-x-56a-uav-crashes-in-california-4735622


http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=1115


http://www.uavglobal.com/lockheed-martin-x-56a/

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