IAR 37
Rappels
- Catégorie : Avion de reconnaissance et d'observation
- Constructeur : IAR
- Premier vol : 1937
- Production : 380 appareils construits (cellules neuves)
Historique
Tandis que l'Europe commençait à prendre conscience de la proximité grandissante d'un nouveau conflit, les forces aériennes de nombreux pays s'attachaient à accroître leurs effectifs et à réceptionner des matériels neufs. Ce ne fut pas le cas qu'au sein des grandes puissances européennes. A l'est de l'Europe, la Roumanie chercha aussi à développer une industrie aéronautique, et à produire ses propres modèles.
En 1936, le gouvernement roumain demanda la réalisation d'un nouvel appareil de reconnaissance, pouvant également servir de bombardier léger. L'avionneur roumain IAR constitua rapidement une équipe d'ingénieurs pour ce projet. Pour répondre aux demandes officielles, IAR s'inspira d'un modèle déjà existant, le Potez 25 de fabrication française. Il est possible que la France ait apporté, directement ou indirectement une assistance au projet d'IAR. Le développement alla relativement vite, le premier prototype effectuant son vol initial au printemps 1937.
Les essais se révélant satisfaisants, la Roumanie commanda officiellement 50 exemplaires de l'appareil, désormais baptisé IAR 37. Les premiers appareils de série devaient arriver dans les unités roumaines au début de l'année 1939.
L'IAR 37 était un appareil biplan. Sa voilure était de type sesquiplan, l'aile supérieure étant plus longue de deux mètres que l'aile inférieure. Il était pourvu d'un train d'atterrissage fixe, avec une béquille fixe à l'arrière. Il se distinguait cependant des biplans de son époque par sa cabine. Celle-ci était entièrement fermée. De plus, la cabine et une partie du fuselage étaient couverts de larges vitres, destinées à faciliter le travail d'observation de l'équipage. Cet équipage se composait de trois personnes. Il disposait d'une alimentation indépendante en oxygène et d'un équipement radio Telefunken.
La motorisation évolua avec le temps. Les premiers IAR 37 étaient pourvus d'un moteur français, le Gnôme-Rhône Mistral Major (désignés localement IAR 14K), d'une puissance de 870 ch. Toutefois, l'approvisionnement posa rapidement problème et IAR se trouva à court de moteurs. Pour résoudre ce problème, l'avionneur s'adressa au motoriste allemand BMW, qui accepta de livrer des BMW-132A, d'une puissance unitaire de 700 ch. En novembre 1938, un troisième moteur fit son apparition, avec le IAR 14 II C32, plus puissant que les deux précédents avec ses 900 ch. Enfin, en 1942, une ultime motorisation fut rendue disponible, le IAR 14K IV C32, de 1025 ch.
Pour compliquer encore les choses, IAR procéda à la conversion des IAR 37 produits, avec un nouveau moteur.
Hormis par leur motorisation, les IAR 37/38/39/39A ne se distinguaient que par des détails : ainsi, l'aile supérieure était longue de 13,1 mètres sur les IAR 39 et 39A, et leur masse inférieure à celles des autres modèles (masse maximale de 3 007 kg). A l'inverse, les IAR 38 étaient moins performants en raison de leur moteur de puissance inférieure.
L'armement resta le même sur toutes les versions. Il se composait de deux mitrailleuses dans l'aile supérieure, d'une mitrailleuse dorsale et d'une mitrailleuse ventrale (dans une trappe, sous le fuselage), toutes de calibre 7,92 mm. L'IAR 37 pouvait aussi transporter 600 kg de bombes (généralement 12 bombes de 50 kg ou 6 de 100 kg). Cette charge diminua à 288 kg pour les IAR 39 et 39A. Les bombes étaient montées sous l'aile inférieure.
En 1940, la force aérienne roumaine regroupait théoriquement 144 appareils de ce type, rassemblés en trois Flotile de Informații, chacune rassemblant 48 appareils. Ces unités furent engagées lors de l'offensive des forces de l'Axe contre l'Union Soviétique. Lents et vulnérables (ils n'étaient absolument pas blindés), les IAR 37 constituaient des cibles tentantes pour les chasseurs soviétiques. Une trentaine d'appareils aurait été détruit en 1941, treize autres en 1942. En certaines occasions, les proies devinrent chasseurs, l'armement défensif embarqué permettant aux IAR 37 d'abattre quelques avions soviétiques.
D'abord exclusivement engagés dans des missions de reconnaissance et de guidage de l'artillerie, les IAR 37 furent progressivement également chargés de missions d'attaque au sol. On les affecta aussi à l'entraînement des équipages roumains ou au tractage de planeurs DFS-230. Ils servirent tout au long du conflit, y compris contre les forces allemandes quand la Roumanie finit par passer dans le camp allié. Quelques exemplaires survécurent jusqu'aux années 1960, d'abord comme appareils d'instruction puis finalement dans les aéroclubs roumains.
Au total, la production est estimée à 380 exemplaires. Tous ces exemplaires servirent exclusivement au sein de la force aérienne roumaine.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Ancien pays utilisateur
- Roumanie : Armée de l'air roumaine (380 exemplaires)
Versions
- IAR 37 : 50 exemplaires produits (moteur IAR 14K).
- IAR 38 : 75 exemplaires produits (moteur BMW-132A).
- IAR 39 : 95 exemplaires produits + 49 IAR 37 convertis à ce standard (moteur IAR 14K II C32)
- IAR 39A : 160 exemplaires produits (moteur IAR 14K IV C32).
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Historique :
Tandis que l'Europe commençait à prendre conscience de la proximité grandissante d'un nouveau conflit, les forces aériennes de nombreux pays s'attachaient à accroître leurs effectifs et à réceptionner des matériels neufs. Ce ne fut pas le cas qu'au sein des grandes puissances européennes. A l'est de l'Europe, la Roumanie chercha aussi à développer une industrie aéronautique, et à produire ses propres modèles.
En 1936, le gouvernement roumain demanda la réalisation d'un nouvel appareil de reconnaissance, pouvant également servir de bombardier léger. L'avionneur roumain IAR constitua rapidement une équipe d'ingénieurs pour ce projet. Pour répondre aux demandes officielles, IAR s'inspira d'un modèle déjà existant, le Potez 25 de fabrication française. Il est possible que la France ait apporté, directement ou indirectement une assistance au projet d'IAR. Le développement alla relativement vite, le premier prototype effectuant son vol initial au printemps 1937.
Les essais se révélant satisfaisants, la Roumanie commanda officiellement 50 exemplaires de l'appareil, désormais baptisé IAR 37. Les premiers appareils de série devaient arriver dans les unités roumaines au début de l'année 1939.
L'IAR 37 était un appareil biplan. Sa voilure était de type sesquiplan, l'aile supérieure étant plus longue de deux mètres que l'aile inférieure. Il était pourvu d'un train d'atterrissage fixe, avec une béquille fixe à l'arrière. Il se distinguait cependant des biplans de son époque par sa cabine. Celle-ci était entièrement fermée. De plus, la cabine et une partie du fuselage étaient couverts de larges vitres, destinées à faciliter le travail d'observation de l'équipage. Cet équipage se composait de trois personnes. Il disposait d'une alimentation indépendante en oxygène et d'un équipement radio Telefunken.
La motorisation évolua avec le temps. Les premiers IAR 37 étaient pourvus d'un moteur français, le Gnôme-Rhône Mistral Major (désignés localement IAR 14K), d'une puissance de 870 ch. Toutefois, l'approvisionnement posa rapidement problème et IAR se trouva à court de moteurs. Pour résoudre ce problème, l'avionneur s'adressa au motoriste allemand BMW, qui accepta de livrer des BMW-132A, d'une puissance unitaire de 700 ch. En novembre 1938, un troisième moteur fit son apparition, avec le IAR 14 II C32, plus puissant que les deux précédents avec ses 900 ch. Enfin, en 1942, une ultime motorisation fut rendue disponible, le IAR 14K IV C32, de 1025 ch.
Pour compliquer encore les choses, IAR procéda à la conversion des IAR 37 produits, avec un nouveau moteur. On distingue finalement quatre versions :
- IAR 37 : 50 exemplaires produits (moteur IAR 14K)
- IAR 38 : 75 exemplaires produits (moteur BMW-132A)
- IAR 39 : 95 exemplaires produits + 49 IAR 37 convertis à ce standard (moteur IAR 14K II C32)
- IAR 39A : 160 exemplaires produits (moteur IAR 14K IV C32)
Hormis par leur motorisation, les IAR 37/38/39/39A ne se distinguaient que par des détails : ainsi, l'aile supérieure était longue de 13,1 mètres sur les IAR 39 et 39A, et leur masse inférieure à celles des autres modèles (masse maximale de 3 007 kg). A l'inverse, les IAR 38 étaient moins performants en raison de leur moteur de puissance inférieure.
L'armement resta le même sur toutes les versions. Il se composait de deux mitrailleuses dans l'aile supérieure, d'une mitrailleuse dorsale et d'une mitrailleuse ventrale (dans une trappe, sous le fuselage), toutes de calibre 7,92 mm. L'IAR 37 pouvait aussi transporter 600 kg de bombes (généralement 12 bombes de 50 kg ou 6 de 100 kg). Cette charge diminua à 288 kg pour les IAR 39 et 39A. Les bombes étaient montées sous l'aile inférieure.
En 1940, la force aérienne roumaine regroupait théoriquement 144 appareils de ce type, rassemblés en trois Flotile de Informații, chacune rassemblant 48 appareils. Ces unités furent engagées lors de l'offensive des forces de l'Axe contre l'Union Soviétique. Lents et vulnérables (ils n'étaient absolument pas blindés), les IAR 37 constituaient des cibles tentantes pour les chasseurs soviétiques. Une trentaine d'appareils aurait été détruit en 1941, treize autres en 1942. En certaines occasions, les proies devinrent chasseurs, l'armement défensif embarqué permettant aux IAR 37 d'abattre quelques avions soviétiques.
D'abord exclusivement engagés dans des missions de reconnaissance et de guidage de l'artillerie, les IAR 37 furent progressivement également chargés de missions d'attaque au sol. On les affecta aussi à l'entraînement des équipages roumains ou au tractage de planeurs DFS-230. Ils servirent tout au long du conflit, y compris contre les forces allemandes quand la Roumanie finit par passer dans le camp allié. Quelques exemplaires survécurent jusqu'aux années 1960, d'abord comme appareils d'instruction puis finalement dans les aéroclubs roumains.
Au total, la production est estimée à 380 exemplaires. Tous ces exemplaires servirent exclusivement au sein de la force aérienne roumaine.
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Caractéristiques :
Version :
IAR 37
Type :
Avion de reconnaissance
Equipage :
3 hommes
Motorisation :
1 IAR 14K en étoile, d'une puissance de 870 ch
Poids :
Masse à vide : 2 219 kg
Masse maximale au décollage : 3 465 kg
Performances :
Vitesse maximale : 335 km/h
Vitesse ascensionnelle : 4 000 m en 4 mn 30
Plafond pratique : 8 000 m
Distance franchissable maximale : 650 km
Dimensions :
Envergure de l'aile supérieure : 12,22 m
Envergure de l'aile inférieure : 10 m
Hauteur : 4,09 m
Longueur : 9,05 m
Surface alaire : 40,30 mètres carrés
Armement :
3 mitrailleuses Browning PWU de calibre 7,92 mm (deux frontales, une ventrale)
1 mitrailleuse Rheinmetall MG 15 de calibre 7,92 mm (dorsale)
Charge militaire de 600 kg de bombes
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Images :
Schéma détaillé d'un IAR 37
Profil couleur d'un IAR 38
Plan trois vues d'un IAR 37Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18