SNCAC NC.1080

Rappels

  • Catégorie : Prototype
  • Constructeur : SNCAC drapeau du pays
  • Premier vol : 29 juillet 1949
  • Production : 1 appareil construit (cellule neuve)
  • Missions : Appareil embarqué, Attaque au sol, Chasse
SNCAC NC.1080

Historique

Le 3 juin 1946, un programme de chasseur monoplace embarqué à réaction fut lancé par le Service Technique Aéronautique de l’État-major de la Marine Nationale, dans le but d'équiper de nouveaux porte-avions envisagés par la Marine Nationale après la guerre. Cet appareil doit être armé de 3 canons de 20 ou 30 mm, et emporter 2 bombes de 500 kg ou 8 roquettes de 90 mm. Il doit voler à plus de 900 km/h et disposer d'une vitesse ascensionnelle supérieure à 25 m/s au niveau de la mer.

3 appareils furent concurrents, tous dotés du moteur Rolls-Royce Nene 102 de 2270 kgp construit sous licence par Hispano-Suiza : le NC-1080, le Nord 2200 et le VG-90. Ce réacteur était alors le plus puissant disponible.

Le NC-1080 fut conçu par l'ingénieur Pillon, un ancien de Nieuport, pour le compte de la SNCAC appelée également Aérocentre. Pillon s'inspira du Supermarine Attacker, en particulier pour les entrées d'air. C'était un appareil monoplace à entrées d'air latérales, de construction entièrement métallique, dotés d'ailes basses en flèche de 22°30, avec un train tricycle rétractable et un empennage cruciforme. Ses ailes étaient dépourvues d'ailerons, remplacés par un dispositif très complexe de volets conçus par l'ingénieur Lemoigne. L'armement prévu était de 3 canons de 30 mm.

Un seul exemplaire fut construit, portant l'immatriculation F-WFKZ. La SNCAC fut absorbée par la SNCAN en juillet 1949, qui prit le programme en charge à Brétigny et Melun-Villaroche malgré le fait qu'elle présente son propre prototype, le Nord 2200.

Le NC-1080 effectue un saut de puce dès le 25 juin 1949, avec Fernand Lasne aux commandes et en présence de Pierre Clostermann. L'appareil montre d'emblée une instabilité latérale, ce qui oblige à allonger la dérive et à placer des cloisons en bout d'ailes. L'avion décolle pour la première fois de Villaroche le 29 juillet 1949 avec Fernand Lasne aux commandes, mais ce vol inaugural fut très dangereux car l'appareil ne pouvait pratiquement pas virer. Les volets de gauchissement ne fonctionnaient pas, la radio n'était pas installée. Lasne eut la chance formidable que la piste 30 de Brétigny soit à peu près dans l'axe de vol (8° d'écart) et atterrit au bout de 8 minutes d'un vol éprouvant, agissant sur le roulis pour virer malgré tout.

Des ailerons furent donc installés, et son manque de stabilité nécessita d'allonger sa dérive trop courte et de rajouter des cloisons au bout de l'empennage horizontal. Le 16 décembre 1949, l'appareil est ramené à Villaroche où il effectue 19 vols pour le compte du constructeur. Des servocommandes furent installées en février 1950.

Après ces modifications, le prototype put commencer ses essais officiels au CEV de Brétigny le 31 mars 1950, afin d'être confronté au VG.90 et au Nord 2200. Il n'effectua que 2 vols pour le CEV : le 6 avril avec Jean Sarrail aux commandes, et le 7 avril entre les mains de Pierre Gallay. Ce jour-là (certaines sources indiquent le 10), il partit brusquement en chandelle après 15 minutes de vol alors que son parachute anti-vrille se déploya. L'appareil s'écrasa au voisinage de Ballancourt sur le dos, tuant son pilote. Le NC-1080 avait accumulé 14 heures de vol.

Les causes de cet accident ne furent jamais élucidées, la bande de l'enregistreur étant voilée, et l'appareil fut abandonné. Par ailleurs, aucun des concurrents de ce programme n'était navalisable, parce que trop lourds et trop cabrés à l'atterrissage. Ils ne furent donc pas construits en série et la Marine Nationale s'équipa de Sea Venom en 1952.

Caractéristiques

  • Flèche des ailes : 22 ° 30'
  • Masse maxi au décollage : 7 800 kg (17 196 lbs)
  • Masse à vide : 4 836 kg (10 662 lbs)
  • Surface alaire : 28,4 m² (305,695 sq. ft)
  • Hauteur : 4,7 m (15,42 ft)
  • Envergure : 12 m (39 ft)
  • Longueur : 12,87 m (42,224 ft)

Équipage

  • Équipage : 1

Performances

  • Vitesse de croisière : 864 km/h (537 mph, 467 kts)
  • Distance franchissable : 1 580 km (982 mi, 853 nm)
  • Plafond opérationnel : 14 200 m (46 588 ft)
  • Vitesse ascensionnelle : 28 m/s (92 ft/s)
  • Vitesse maximale HA : 978 km/h (608 mph, 528 kts) à 5000 mètres
  • Rapport poussée/masse à sec maxi au décollage : 0.29
  • Charge alaire maxi au décollage : 274.65 kg/m²
  • Rapport poussée/masse à sec à vide : 0.47
  • Charge alaire à vide : 170.28 kg/m²

Motorisation

  • 1 × réacteur à compresseur centrifuge Rolls-Royce Nene I de 2 268 kgp (22 kN, 5 000 lbf)

Sur le forum…

  • La fiche sur le site
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Le 3 juin 1946, un programme de chasseur monoplace embarqué à réaction fut lancé par le Service Technique Aéronautique de l’État-major de la Marine Nationale, dans le but d'équiper de nouveaux porte-avions envisagés par la Marine Nationale après la guerre. Cet appareil doit être armé de 3 canons de 20 ou 30 mm, et emporter 2 bombes de 500 kg ou 8 roquettes de 90 mm. Il doit voler à plus de 900 km/h et disposer d'une vitesse ascensionnelle supérieure à 25 m/s au niveau de la mer.

    3 appareils furent concurrents, tous dotés du moteur Rolls-Royce Nene 102 de 2270 kgp construit sous licence par Hispano-Suiza : le NC-1080, le Nord 2200 et le VG-90. Ce réacteur était alors le plus puissant disponible.

    Le NC-1080 fut conçu par l'ingénieur Pillon, un ancien de Nieuport, pour le compte de la SNCAC appelée également Aérocentre. Pillon s'inspira du Supermarine Attacker, en particulier pour les entrées d'air. C'était un appareil monoplace à entrées d'air latérales, de construction entièrement métallique, dotés d'ailes basses en flèche de 22°30, avec un train tricycle rétractable et un empennage cruciforme. Ses ailes étaient dépourvues d'ailerons, remplacés par un dispositif très complexe de volets conçus par l'ingénieur Lemoigne. L'armement prévu était de 3 canons de 30 mm.

    Un seul exemplaire fut construit, portant l'immatriculation F-WFKZ. La SNCAC fut absorbée par la SNCAN en juillet 1949, qui prit le programme en charge à Brétigny et Melun-Villaroche malgré le fait qu'elle présente son propre prototype, le Nord 2200.

    Le NC-1080 effectue un saut de puce dès le 25 juin 1949, avec Fernand Lasne aux commandes et en présence de Pierre Clostermann. L'appareil montre d'emblée une instabilité latérale, ce qui oblige à allonger la dérive et à placer des cloisons en bout d'ailes. L'avion décolle pour la première fois de Villaroche le 29 juillet 1949 avec Fernand Lasne aux commandes, mais ce vol inaugural fut très dangereux car l'appareil ne pouvait pratiquement pas virer. Les volets de gauchissement ne fonctionnaient pas, la radio n'était pas installée. Lasne eut la chance formidable que la piste 30 de Brétigny soit à peu près dans l'axe de vol (8° d'écart) et atterrit au bout de 8 minutes d'un vol éprouvant, agissant sur le roulis pour virer malgré tout.

    Des ailerons furent donc installés, et son manque de stabilité nécessita d'allonger sa dérive trop courte et de rajouter des cloisons au bout de l'empennage horizontal. Le 16 décembre 1949, l'appareil est ramené à Villaroche où il effectue 19 vols pour le compte du constructeur. Des servocommandes furent installées en février 1950.

    Après ces modifications, le prototype put commencer ses essais officiels au CEV de Brétigny le 31 mars 1950, afin d'être confronté au VG.90 et au Nord 2200. Il n'effectua que 2 vols pour le CEV : le 6 avril avec Jean Sarrail aux commandes, et le 7 avril entre les mains de Pierre Gallay. Ce jour-là (certaines sources indiquent le 10), il partit brusquement en chandelle après 15 minutes de vol alors que son parachute anti-vrille se déploya. L'appareil s'écrasa au voisinage de Ballancourt sur le dos, tuant son pilote. Le NC-1080 avait accumulé 14 heures de vol.

    Les causes de cet accident ne furent jamais élucidées, la bande de l'enregistreur étant voilée, et l'appareil fut abandonné. Par ailleurs, aucun des concurrents de ce programme ne fut construit en série et la Marine Nationale s'équipa de Sea Venom en 1952.




    Aéronautique navale de chez nous / Pierre Gaillard

    Le grand livre des chasseurs / Green & Swanborough

    Le Fana de l'Aviation n°305, avril 1995 et n°309, août 1995.

    http://www.aviafrance.com/s-n-c-a-c-nc-1080-aviation-france-1036.htm


    http://xplanes.free.fr/so4000/so4000-4.htm


    https://en.wikipedia.org/wiki/SNCAC_NC_1080


    http://military.wikia.com/wiki/SNCAC_NC_1080


    http://www.aviastar.org/air/france/sncac_nc-1080.php


    http://datab.us/i/A%C3%A9rocentre%20NC%201080


    http://aviation-safety.net/wikibase/wiki.php?id=122309


    https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=ru&u=http://www.airwar.ru/enc/fighter/nc1080.html&prev=search
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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