HESA Shahed 181
Rappels
- Catégorie : Drone
- Constructeur : HESA
- Premier vol : 2016
- Lancement du projet : 2014
- Missions : Attaque au sol, Reconnaissance, Drone, Drone d'attaque
Historique
En décembre 2011, l’Iran parvient à capturer un drone de surveillance RQ-170 "Sentinel" américain, soit après avoir piraté le système de guidage (version iranienne), soit à la suite d’une panne de l’appareil ou du système de guidage (version US). Entièrement démonté et étudié, ce drone permet aux ingénieurs iraniens d’en comprendre la conception dans le but d’une future rétro-ingénierie. En 2014, les Shahed 141 et 161, deux drones de même configuration et d’environ cinq mètres d’envergure, sont présentés. Leur mise au point a permis aux ingénieurs iraniens de HESA et Shahed d’en valider la configuration avant de passer à des appareils plus grands.
Parmi ceux-ci, on trouve le Shahed 171 Simorgh et le Saegheh. Le premier, une copie en légèrement plus petit du RQ-170, est présenté par le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI) en octobre 2016. Le second est également bien médiatisée avec une configuration montrant quatre bombes guidées côte-à-côte sous le fuselage, mais sans système d’optique apparents. Ce Saegheh, selon les médias iraniens, serait une version expérimentale ou éventuellement initiale du Shahed 191, qui est à son tour appelé Saegheh 2. Propulsé à l’aide d’un petit turboréacteur, ce drone possède une tourelle contenant le matériel électro-optique et emporte son armement en soute. Un autre drone, de conception et de dimensions proches, mais motorisé par un moteur à pistons, est également proposé sous l’appellation de Shahed 181.
Sa configuration est, comme plus haut, celle d’une aile volante sans empennage. Il est équipé d’un moteur à pistons actionnant une hélice propulsive bipale. Il est alimenté par une petite entrée d’air située sur le fuselage. Comme son pendant à réaction, il est équipé d’une tourelle, sous le nez, munie d’une boule électro-optique contenant des caméras TV et IR thermique, ainsi qu’un télémètre et désignateur laser. En revanche, il n’a plus les deux carénages situés de part et d’autre du fuselage central. Le Shahed 181 ne possède pas non plus de train d’atterrissage, mais il est équipé de patins fixes. Il semble décoller généralement depuis une rampe de lancement, à l’aide de fusées d’assistance et il se pose sur ses patins. Il est très probablement équipé d’un parachute de récupération pour lui permettre de se poser en cas de panne ou par manque de place pour atterrir. En 2023 des essais ont validé la possibilité de le faire décoller à partir d’un véhicule roulant à grande vitesse, ce qui permet d’améliorer sa souplesse d’emploi. Sa charge offensive est généralement constituée de deux bombes guidées Sadid-345 montées sous le fuselage, entre les patins, et non pas en interne. La place libérée dans le fuselage profite certainement à l’installation de réservoirs de carburant supplémentaires, augmentant ainsi l’endurance et le rayon d’action de l’appareil. Son armement est généralement constitué de deux bombes guidées Sadid-345 semi-encastrées sous le fuselage.
Bien que probablement équipé d’un système de pilotage automatique par centrale inertielle et géolocalisation par satellite, le Shahed 181 est équipé d’un dispositif de pilotage à distance. L’opérateur peut ainsi profiter des images qu’il reçoit en temps réel pour chercher, identifier, puis détruire d’éventuelles cibles.
Il a effectué plusieurs exercices militaires de grande envergure en Iran depuis sa mise en service en 2016.
On notera que parfois les médias appellent également le Shahed 181 du nom de Saegheh 2, comme le Shahed 191.
Pays utilisateur
Versions
- HESA Shahed 181 : Version initiale directement dérivée du Saegheh, la version initiale du Shahed 191.