One Way Aerospace-Terminal Autonomy AQ-400 Scythe

Rappels

  • Catégorie : Drone
  • Constructeur : One Way Aerospace drapeau du pays Terminal Autonomy drapeau du pays
  • Premier vol : 2023
  • Missions : Attaque au sol, Lutte anti-navires, Drone, Drone kamikaze, Drone d'attaque

Historique

C’est en 2022 que deux vétérans des armées britannique et australienne et un ingénieur ukrainien fondent la société One Way Aerospace dans le but de concevoir des drones à faibles coûts construits rapidement en série. En 2023, l’entreprise est renommée Terminal Autonomy.

Parmi les drones d’attaque conçus par One Way Aerospace, on trouve l’AQ-400 dont la première démonstration a eu lieu au printemps 2023. La section transversale du fuselage est carrée. Il est muni de deux paires d’ailes disposées en tandem. Les ailes avant, en position haute, sont équipées à leurs extrémités d’ailettes dirigées vers le bas. Les ailes arrière, en position basse, ont une envergure plus importante et sont équipées de volets. La dérive est de forme rectangulaire. En-dessous d’elle se trouve une quille de même taille que la dérive qui a pour rôle, lorsque l’appareil est au sol ou lorsqu’il décolle, de protéger l’hélice propulsive. Cette dernière, bipale, est actionnée par un moteur à pistons utilisant de l’essence standard. Le décollage peut s’effectuer de deux manières : il décolle à partir d’une piste, d’une route, ou de toute autre surface préparée s’il est équipé d’un train d’atterrissage tricycle fixe, soit il décolle depuis une rampe mobile, aidé par un moteur-fusée.

Le guidage se fait par GPS. À basse altitude, un altimètre laser est également utilisé pour voler à une trentaine de mètres du sol, suffisamment haut pour éviter généralement les obstacles, mais suffisamment bas pour être peu repérable et moins sensible aux brouillages électroniques de l’adversaire. À des altitudes élevées de 3’000 mètres, le drone se repère grâce à un système de positionnement visuel utilisant les routes et autres points de repère visibles. Une option de liaison vidéo est disponible afin qu'un opérateur puisse guider manuellement le drone pour atteindre des cibles en mouvement, mais cela augmente les coûts et ne fonctionne qu'à des distances plus courtes.

Les forces armées ukrainiennes reçoivent un premier lot d’AQ-400 en décembre 2023. Les plans initiaux sont de produire 100 exemplaires par mois, puis de passer à 500 au deuxième trimestre 2024, avec un objectif de 1’000 unités ensuite. Pour arriver à ces chiffres impressionnants, les concepteurs ont misés sur des matériaux facilement disponibles et bon marché, ainsi qu’un assemblage rapide. Le fuselage est fabriqué à partir de feuilles de contreplaqué fraisées provenant d'usines de meubles civils, ce qui constitue une alternative plus évolutive et moins chère que l'impression 3D ou d'autres matériaux tels que la fibre de verre. Pour les construire et les monter, aucune formation technique n'est requise, ce qui permet de les fabriquer à grande échelle sans main d'œuvre qualifiée. Bien que certains composants proviennent de l'étranger, l'accent est mis sur la maximisation de la production en Ukraine. Leur forme permet de transporter 30 AQ-400 entièrement assemblés dans un conteneur d'expédition pour le transport.

La masse totale du Scythe au décollage est de 100 kg pour une charge utile de 43 kg, dont 32 kg pour l'ogive qui peut être thermobarique ou contenir deux obus d'artillerie de 122 mm. Son rayon d’action est de 750 km, mais selon l’option du moteur, il est également possible de la porter à 900km. En cas de besoin, le Scythe peut emporter jusqu’à 70 kg de charge militaire, mais au détriment du carburant et, par conséquent, du rayon d’action.

La cellule de base du Scythe coûte 15’000 $, mais elle passe à 30 000 $ avec un système de guidage et d'autres fonctionnalités. Cela le place dans la catégorie de prix des Shahed 136 de conception iranienne et utilisés par la Russie qui coûtent environ 20'000 $.

L’AQ-400 Scythe est utilisé seul, mais il sera prochainement possible de l’utiliser en essaim. Dans ce cas, un drone équipé d'un système de navigation pourra guider entre huit et quinze autres AQ-400, ce qui permettra de saturer la zone cible. Cette façon d’opérer permet de submerger les défenses aériennes ennemies et les oblige à utiliser d’importants systèmes sol-air souvent nettement plus coûteux que ces drones.

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