Macchi L.1
Rappels
- Catégorie : Avion de reconnaissance et d'observation
- Constructeur : Macchi
- Premier vol : juillet 1915
- Lancement du projet : mai 1915
- Version du : Lohner L
- Production : 140 appareils construits (cellules neuves)
- Missions : Attaque au sol, Bombardement, Lutte anti-navires, Lutte anti-sous-marine, Observation, Reconnaissance
- Voir aussi… : Lohner L
Historique
Dans la nuit du 27 mai 1915, l’équipage d’un Lohner L austro-hongrois est contraint à un amerrissage forcé aux embouchures du Pô, dans le marais du Lido di Volano, en Italie. L’appareil est livré à l’entreprise Macchi-Nieuport afin d’en construire des copies. Le premier exemplaire est terminé en un peu plus d’un mois et environ 140 appareils sont ensuite livrés à la Regia Marina, sous la désignation de Macchi L.1, pour effectuer des missions de reconnaissance et de bombardement. Afin d’en améliorer les modestes performances, une version allégée est ensuite produite sous la désignation de L.2. Si la vitesse maximale passe de 105 à 140 km/h, l’allègement de la structure rend l’appareil moins robuste. Une refonte plus globale de la cellule donnera plus tard le L.3, redésigné M.3 par la suite.
Ancien pays utilisateur
- Italie : Marine Royale italienne (140 exemplaires)
Motorisation
- 1 × moteur à cylindres en ligne Isotta-Fraschini V.4 (A) de 110 kW (150 ch, 148 hp)
Sur le forum…
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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Hydravion de reconnaissance austro-hongrois des années 1910.
C’est au début des années 1910 que le constructeur aéronautique autrichien Jakob Lohner Werke met au point un hydravion militaire destiné aux missions de reconnaissance. L’appareil garde la configuration des appareils développés précédemment par l’entreprise. Le fuselage est équipé d’une coque en bois avec un cockpit ouvert unique permettant au pilote et à l’observateur de prendre place sur deux sièges côte-à-côte. Les ailes en flèche sont de type sesquiplan, à deux baies, et elles sont recouvertes de toile traitée et peinte. Le plan inférieur est situé en position haute par rapport au fuselage, ce qui permet d’installer des flotteurs sous ces ailes, afin de stabiliser l’appareil lorsqu’il est posé sur l’eau. L’empennage, de type conventionnel, est surélevé afin qu’il ne touche pas la surface de l’eau lors des phases de décollage et d’atterrissage. Le moteur de 85ch est maintenu par une structure tubulaire métallique, entre les deux plans, et entraîne une hélice bipale propulsive.
Lohner Werke produit cet appareil à partir de 1913 sous la désignation de Lonher E. Après une quarantaine d’exemplaires, une version plus puissante est mise au point, offrant de meilleures performances et surtout permettant d’embarquer une charge offensive pour effectuer également des missions d’attaque et de bombardement.
À part quelques modifications de la cellule, les principales différences sont l’installation du moteur Austro-Daimler 6 de 160ch et les dispositifs d’emports et de largage des bombes. De plus, le poste de l’observateur, sur le siège de droite, est également équipé d’une mitrailleuse.
Plusieurs autres versions sont également mises au point : la version R pour la reconnaissance photographique et la version S, à partir de cellules de Type E, pour la formation de nouveaux pilotes.
Dès le début de la Première Guerre Mondiale les besoins de ce genre d’appareil se font sentir et, rapidement, d’autres entreprises le construisent également. Parmi ceux-ci, les principaux sont l’UFAG (Ungarische Flugzeugfabrik A.G) en Hongrie et la Hansa und Brandenburgische Flugzeugwerke en Allemagne.
Le Lohner L devient l'hydravion le plus largement utilisé par la marine austro-hongroise (Kaiserliche und Königliche Seeflugwesen ou K.u.K. Seeflugwesen) durant la première Guerre Mondiale, bien qu’il n’ait été employé que dans la zone de la mer Adriatique pour mener des attaques contre des bateaux alliés ou des cibles au sol en Italie. Bien que relativement lent, peu d’exemplaires ont été perdus durant le conflit.
Au moins deux "premières" ont été effectuées avec le Lohner L.
Immédiatement après la déclaration de guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie-et-Monténégro, du 28 juillet 1914 au 2 août 1914, des hydravions Lohner L patrouillent et photographient les positions d'artillerie monténégrine, ce qui sera la première utilisation d'aéronefs pendant un conflit mondial.
Le 16 septembre 1915, lors de missions de reconnaissance régulières au large de Cattaro, les équipages de deux Lohner L repèrent le sous-marin français Foucault, de la classe Brumaire, et l'attaquent à l’aide de leurs bombes et grenades. Le sous-marin est gravement endommagé lors de l'attaque et l’équipage doit l’abandonner avant d’être secourus par un torpilleur austro-hongrois et fait prisonnier. C’est la première victoire aérienne sur un sous-marin.
À noter que l'avion a également été utilisé par l'Italie durant le conflit. En effet, dans la nuit du 27 mai 1915, l’équipage d’un Lohner L austro-hongrois est contraint à un amerrissage forcé aux embouchures du Pô, dans le marais du Lido di Volano. L’appareil est livré à l’entreprise Macchi-Nieuport afin d’en construire des copies. Le premier exemplaire est terminé en un peu plus d’un mois et environ 140 appareils sont ensuite livrés à la Regia Marina, sous la désignation de Macchi L.1, pour effectuer des missions de reconnaissance et de bombardement. Afin d’en améliorer les modestes performances, une version allégée est ensuite produite sous la désignation de L.2. Si la vitesse maximale passe de 105 à 140 km/h, l’allègement de la structure rend l’appareil moins robuste. Une refonte plus globale de la cellule donnera plus tard le L.3, redésigné M.3 par la suite.
Le seul exemplaire de Lohner L encore visible se trouve au Museo storico dell'Aeronautica Militare situé à Bracciano, à une quarantaine de km au nord-ouest de Rome.
Versions :
E : Version initiale de reconnaissance. 40 exemplaires construits.
L : Version de reconnaissance armée et de bombardement. 160 exemplaires construits.
M : Version construite aux chantiers navals de Pola, en Istrie. Environ 10 exemplaires.
R : Version de reconnaissance photographique, un photographe et son matériel remplace la charge offensive. Environ 40 exemplaires construits.
S : Cellules de Lohner E modifiées afin de servir à la formation des pilotes et à leur entrainement grâce à des doubles commandes de vol.
Hansa-Brandenburg FB : variante allemande utilisée par Kaiserliche Marine.
Macchi L.1 : Copie italienne réalisée par Macchi-Nieuport, motorisée par un Isotta Fraschini V.4 A et équipée d’une mitrailleuse FIAT. 140 exemplaires construits (peut-être seulement 136).
Macchi L.2 : Version plus légère du Macchi L.1 afin d’en augmenter les performances, malheureusement au détriment de la robustesse. 17 exemplaires construits.
Utilisateurs militaires :
Autriche-Hongrie : Utilisés dans la marine austro-hongroise (kaiserliche und königliche Kriegsmarine).
Allemagne : Utilisés dans la Kaiserliche Marine.
Royaume d’Italie : 14 Macchi L.1 et 17 Macchi L.2 en service au sein de la Regia Marina.
Caractéristiques et performances Lohner L :
Equipage : 2
Longueur : 10,26 m
Envergure : 16,2 m
Hauteur : 3,85m
Surface alaire : 53 m2
Masse à vide : 1'150 kg
Masse maximale au décollage : 1'700 kg
Moteurs : un moteur à pistons en ligne refroidi par eau de 6 cylindres Austro-Daimler 6 de 120 kW (160 ch)
Vitesse max basse altitude : 105 km/h
Armement : une mitrailleuse et 200 kg de bombes.
Liens internet :
https://it.wikipedia.org/wiki/Lohner_E
https://en.wikipedia.org/wiki/Lohner_L
https://de.wikipedia.org/wiki/Lohner_Type_L
https://it.wikipedia.org/wiki/Lohner_L
http://jn.passieux.free.fr/html/Lohner_L.php
" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch