C'est bien aussi, les prototypes.

A la suite du concours SN d’octobre 1915 qui lança la fabrication en série du Breguet Bre.V, un nouveau concours est organisé au cours de l’été 1916. En effet depuis 1915, les chasseurs allemands sont de plus en plus performants et donc très dangereux pour des appareils lents comme, les bombardiers.
L’État-major français décide donc de lancer un concours pour un programme de bombardiers lourds armés et blindés dit « des avions puissants». Deux axes de développement sont ainsi mis en avant : l’appareil doit être rapide tout en étant bien protégé.
De nombreux constructeurs y répondent comme Caudron avec le type R-4, Voisin avec son énorme triplan, SPAD avec son biplan S-E et Morane-Saulnier avec son triplan TRK.
Breguet fait de même avec un appareil trimoteur appelé type XI ou « Corsaire ». Ce très grand biplan de 27,70 mètres d'envergure est propulsé par trois moteurs Renault 8 Gd de 220 ch chacun. Sa cellule est composée de deux nacelles de Breguet type V. Il était puissamment armé avec un canon de 37 mm et trois mitrailleuses de 7,7 mm et pouvait emporter jusqu’à 300 kilos de bombes.
Cependant et bien qu’il ait satisfait aux conditions du concours, la fabrication de cet avion ne fut pas poursuivie. Trop coûteux à produire, l’appareil souffrait également de problèmes de mise au point. Il était par exemple quasiment impossible de garder la stabilité de l’appareil sur 2 moteurs. De plus, l'état-major français hésita longuement à aligner de tels monstres en escadrilles.
Texte de FoxKilo02, avec son aimable autorisation.