MBLE Epervier

Rappels

  • Catégorie : Drone
  • Constructeur : MBLE drapeau du pays
  • Premier vol : 24 avril 1965
  • Production : 35 appareils construits (cellules neuves)
MBLE Epervier

Historique

Le MBLE "Epervier" est un drone de reconnaissance tactique propulsé par un turboréacteur, muni d’ailes médianes en delta avec des ailerons à leurs extrémités et d’une dérive en flèche. Il décolle depuis une rampe de lancement grâce à des fusées d’appoint, et un parachute de récupération lui permet de se poser sans casse.

En 1964, l’OTAN manifeste le besoin de s’équiper en drones de reconnaissance tactique évoluant au dessus des champs de bataille. Dès 1965, l’entreprise MBLE (Manufacture Belge de Lampes et de matériel Électronique) lance le projet "Épervier". Les prototypes, désignés X-1 à X-5 se suivent. Le premier est équipé d’un moteur rotatif Wankel entrainant une hélice propulsive carénée. Les X-2 et X-3 sont munis de moteurs plus puissants, tout en gardant la même configuration. En 1968, c’est le X-4 muni d’un turboréacteur Rover TJ125 de 57 kgp, qui effectue son premier vol, puis le X-5 avec un turboréacteur LUCAS CT3201 d’environ 51 kgp l’année suivante. Ce moyen de propulsion leur permet d’atteindre des vitesses plus importantes, indispensables à leur survie au-dessus du champ de bataille.

Le 24 avril 1969, la Défense Nationale belge commande officiellement à MBLE le système "Épervier" qui est testé en Sardaigne en 1972 et 1973. Durant ces évaluations, le X-5 démontre une capacité à survoler et photographier des objectifs jusqu’à des distances de 70 kilomètres durant des vols préprogrammés.
La livraison des appareils de série commence en 1976 et un peloton de drones de Surveillance du Champ de Bataille (SCB), basé près de Cologne, est opérationnel la même année déjà.

Le MBLE "Épervier" possède une structure métallique. Le fuselage, de section carrée, abrite le parachute de récupération dans le nez, les systèmes de reconnaissance et de guidage, et le propulseur. Ce dernier est un turboréacteur Lucas CT 3201 de 51 kgp. Les ailes, en aluminium, sont placées à l’arrière du fuselage, en position médiane. Leur forme en delta tronqué, leur permet d’être équipées d’ailettes à leurs extrémités. Elles contiennent chacune un réservoir contenant environ 12 kg de carburant. Sous le fuselage se trouve deux quilles qui améliorent la stabilité longitudinale durant le vol et qui absorbent également le choc lorsque le drone touche le sol à l’atterrissage.

L’ "Épervier" décolle à partir d’une rampe de lancement, grâce à une fusée d’appoint offrant 1200 kgp durant 0,7 seconde. Un système de pilotage automatique lui permet d’effectuer la mission qui est programmée. Le vol se termine par le déploiement du parachute de récupération de 60 m2 qui lui permet de se poser sans casse, dans un rayon de 150 m autour de l’endroit prévu. 

L’équipement de prise de vue se compose d’un appareil photo OMERA avec un objectif de 70 mm permettant des prises de vue de jour comme de nuit. Pour ces dernières, une dizaine de fusées éclairantes peuvent être employées afin d’illuminer les objectifs. Un équipement SAT "Cyclope" permettant un balayage dans le spectre IR en retransmettant les informations en temps réel est également disponible.
Un système comprend le drone, la rampe de lancement mobile, un centre de contrôle et une unité mobile permettant le traitement et l’analyse des photographies prises durant les missions.

Ces appareils sont officiellement retirés du service en septembre 1999.


Texte de Jéricho, avec son aimable autorisation.

Ancien pays utilisateur

Versions

  • MBLE Epervier : Version de série basée sur le X-5.
  • MBLE X-1 : Premier prototype.
  • MBLE X-2 : Deuxième prototype, proche du X-1 mais équipé d’un moteur de 26 cv.
  • MBLE X-3 : Troisième prototype.
  • MBLE X-4 : Quatrième prototype, mais premier à être propulsé par un turboréacteur.
  • MBLE X-5 : Cinquième et dernier prototype.

Sur le forum…

  • C'est sûr que son camouflage est plutôt réussi. :D
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Y'en a une (celui qui est décoré) qu'était un peu planquée, fallait la chercher. :D
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  • Merci Clansman! ;)

    Sympas les images.
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  • La fiche sur le site
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  • Le MBLE "Epervier" est un drone de reconnaissance tactique propulsé par un turboréacteur, muni d’ailes médianes en delta avec des ailerons à leurs extrémités et d’une dérive en flèche. Il décolle depuis une rampe de lancement grâce à des fusées d’appoint, et un parachute de récupération lui permet de se poser sans casse.

    En 1964, l’OTAN manifeste le besoin de s’équiper en drones de reconnaissance tactique évoluant au dessus des champs de bataille. Dès 1965, l’entreprise MBLE (Manufacture Belge de Lampes et de matériel Electronique) lance le projet "Epervier". Les prototypes, désignés X-1 à X-5 se suivent. Le premier est équipé d’un moteur rotatif Wankel entrainant une hélice propulsive carénée. Les X-2 et X-3 sont munis de moteurs plus puissants, tout en gardant la même configuration. En 1968, c’est le X-4 muni d’un turboréacteur Rover TJ125 de 57kgp, qui effectue son premier vol, puis le X-5 avec un turboréacteur LUCAS CT3201 d’environ 51kgp l’année suivante. Ce moyen de propulsion leur permet d’atteindre des vitesses plus importantes, indispensables à leur survie au-dessus du champ de bataille.

    Le 24 avril 1969, la Défense Nationale belge commande officiellement à MBLE le système "Epervier" qui est testé en Sardaigne en 1972 et 1973. Durant ces évaluations, le X-5 démontre une capacité à survoler et photographier des objectifs jusqu’à des distances de 70 kilomètres durant des vols préprogrammés.
    La livraison des appareils de série commence en 1976 et un peloton de drones de Surveillance du Champ de Bataille (SCB), basé près de Cologne, est opérationnel la même année déjà.

    Le MBLE "Epervier" possède une structure métallique. Le fuselage, de section carrée, abrite le parachute de récupération dans le nez, les systèmes de reconnaissance et de guidage, et le propulseur. Ce dernier est un turboréacteur Lucas CT 3201 de 51kgp. Les ailes, en aluminium, sont placées à l’arrière du fuselage, en position médiane. Leur forme en delta tronqué, leur permet d’être équipées d’ailettes à leurs extrémités. Elles contiennent chacune un réservoir contenant environ 12kg de carburant. Sous le fuselage se trouve deux quilles qui améliorent la stabilité longitudinale durant le vol et qui absorbent également le choc lorsque le drone touche le sol à l’atterrissage.
    L’ "Epervier" décolle à partir d’une rampe de lancement, grâce à une fusée d’appoint offrant 1’200kgp durant 0,7 seconde. Un système de pilotage automatique lui permet d’effectuer la mission qui est programmée. Le vol se termine par le déploiement du parachute de récupération de 60m2 qui lui permet de se poser sans casse, dans un rayon de 150m autour de l’endroit prévu.
    L’équipement de prise de vue se compose d’un appareil photo OMERA avec un objectif de 70mm permettant des prises de vue de jour comme de nuit. Pour ces dernières, une dizaine de fusées éclairantes peuvent être employées afin d’illuminer les objectifs. Un équipement SAT "Cyclope" permettant un balayage dans le spectre IR en retransmettant les informations en temps réel est également disponible.
    Un système comprend le drone, la rampe de lancement mobile, un centre de contrôle et une unité mobile permettant le traitement et l’analyse des photographies prises durant les missions.

    Ces appareils sont officiellement retirés du service en septembre 1999.


    Versions :
    X-1 : Premier prototype, il est équipé d’un moteur rotatif Wankel entrainant une hélice propulsive carénée. Ses ailes en delta sont tronquées et munies d’ailettes à leurs extrémités faisant office de dérive. Il effectue son premier vol à Lombarsijde le 24 avril 1965.

    X-2 : Second prototype, proche du X-1 mais équipé d’un moteur de 26cv, il effectue son premier vol le 20 novembre 1965.

    X-3 : Troisième prototype construit dans la même configuration que les deux premiers. Après de nombreuses mises au point, il est présenté aux représentants des forces de l’OTAN le 8 septembre 1967 sur le terrain militaire d’Elsenborn.

    X-4 : Quatrième prototype, mais premier à être propulsé par un turboréacteur. Ce dernier est un Rover TJ125 de 57kgp. Doté d’une dérive, il effectue son premier vol le 18 septembre 1968.

    X-5 : Cinquième prototype, avec la même configuration que le X-4. Equipé d’un turboréacteur LUCAS CT3201 de 51kgp et d’une dérive en flèche et des systèmes de reconnaissance de la version de série. Il est testé en 1972 et 1973 en Sardaigne suite à l’achat du système "Epervier" par les forces armées belges.

    "Epervier" : Version de série basée sur le X-5, elle est construite à 30 exemplaires. Ces appareils sont en service au sein de l’armée belge de 1976 à 1999.


    Utilisateurs militaires :
    Belgique : 30 appareils entre 1977 et 1999.


    Caractéristiques "Epervier" :
    Longueur : 2,38m
    Envergure : 1,72m
    Hauteur : 0,92m
    Surface alaire : m2
    Masse à vide : 96kg
    Masse maximale au décollage : 142kg
    Charge utile : 20kg (environ)
    Carburant : 26kg

    Moteurs :
    Un turboréacteur Lucas CT 3201 de 0,50kN (51kgp).

    Performances :
    Vitesse de croisière max : 500km/h
    Vitesse de croisière : 360km/h
    Vitesse de décrochage : 205km/h
    Plafond opérationnel : 1’830m
    Endurance : 0h25
    Distance franchissable : 200km
    Rayon d’action : 92km

    Armement :
    Sans.


    Liens internet :
    http://en.wikipedia.org/wiki/MBLE_%C3%89pervier

    http://de.wikipedia.org/wiki/MBLE_%C3%89pervier

    http://www.belgian-wings.be/webpages/navigator/Photos/MilltaryPics/post_ww2/MBLE%20Epervier/MBLE%20Epervier%20Frontpage.htm

    http://craymond.no-ip.info/awk/twuav9.html#m1

    http://users.skynet.be/cph01/Home_EP/ep.html
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jericho le 9 mars 2020 17:51