Conflit en Irak et en Syrie

Pour une fois, je vais poster un lien menant vers un article plutôt positif, pointant les faiblesses de l’État Islamique (EI).

Exploiting the ISIS Vulnerabilities in Iraq

The Islamic State of Iraq and al-Sham, aka ISIS, captured hundreds of millions of dollars of U.S. military equipment as the Iraqi Security Forces fled the terrorist group's advance on Mosul in June. The result is that ISIS now has some very sophisticated weapons it is using to take and hold territory in Syria and Iraq.

Les journalistes se sont longuement attardés sur cet état de fait, à savoir que l'EI s'est emparé de matériels militaires US de qualité :

Chars (M1 Abrams), Camions, Véhicules (MRAP, Humvees…), pièces d'artilleries (Howitzers)…

Cependant, les auteurs s'attardent eux sur un point nullement évoqué dans les grands médias :

la question de la maintenance de ce matériel sophistiqué :

The first ISIS vulnerability is their weaponry. After U.S. military forces withdrew from Iraq at the end of 2011, U.S. contractors performed maintenance on the equipment left behind. Those contractors are no longer in the country. (…)

Oups.

we estimate that ISIS has less than a total of 30 working M1 Abrams tanks and howitzers that are either self-propelled or towed behind trucks (based on our knowledge of how the Iraqi army is equipped and what divisions were in the north).

These are the weapons that gave the Islamic State the advantage over the Peshmerga in recent firefights. Yet ISIS does not have the highly trained maintenance crews that are necessary to keep these weapons in good working order.

The same problem exists for its armored Humvees and Mine Resistant Ambush Protected personnel carriers. Without maintenance, these captured U.S. vehicles and weapons will break down.

C'était évident, mais il fallait penser à le rappeler !

Last but not least :

The heat and image signatures for U.S. and Russian equipment are well known to American fighter pilots and most, if not all, of the heavy weapons systems remaining in Iraq can be easily destroyed from the air.

Conclusion : il n'y a plus à tergiverser à mon avis.

Et puis bon un Abrams ça se pilote pas comme ça non plus en claquant des doigts…

Si tu as déjà piloté n'importe quel blindé ou presque, il ne faut que quelques heures pour s'habituer à un M1 Abrams. C'est comme dire que parce que t'as pas ton permis camion mais seulement voiture, tu seras incapable de faire rouler un camion.
Soyons sérieux un instant, certes tu n'égaleras pas l'habileté d'un pilote de char moyen, mais de là à dire que le tank est inutilisable c'est aller trop vite en besogne.

Pour la maintenance: la cannibalisation, l'accès aux stocks (si y'a les véhicules accessibles, les pièces de rechanges ne doivent pas être loin), la débrouille avec le garagiste du patelin etc… Leur équipement est bon pour des mois de fonctionnement avant de se retrouver hors d'usage.

Quand à l'histoire de la reconnaissance par IR ou visuelle facile pour les pilotes, ça me fait hurler de rire quand on sait ce que l'OTAN a fait durant le Kosovo par exemple. (bombarder environ 10 leurres de tanks pour un vrai détruit). Un peu de camouflage et de profil bas, et t'es invisible vu du ciel.

Le Kosovo c'était il y a plus de 10 ans quand même…j'espère qu'entre temps le travail d'identification a progressé !

C'est assez vrai, de plus, en Irak, il y a la maitrise absolue du ciel ce qui facilite grandement les choses.

En contrepartie, les RETEX du Kosovo ont aboutit a des programmes d'armements qui ne commence que maintenant à être mis en service.
Les pertes de la Syrie et l'Ukraine nous montre qu'une guérilla boosté par quelques matériels évolués restent dangereux à survoler et à combattre.

Cinétic a écrit

Pour la maintenance: la cannibalisation, l'accès aux stocks (si y'a les véhicules accessibles, les pièces de rechanges ne doivent pas être loin), la débrouille avec le garagiste du patelin etc… Leur équipement est bon pour des mois de fonctionnement avant de se retrouver hors d'usage.

Au rythme auquel l'EI avance, ça fait long.

Un progrès sur place :

Kurdes et Américains ont repris le plus grand barrage d'Irak aux djihadistes

Les forces kurdes, appuyées par l'aviation américaine, ont repris dimanche 17 août le plus grand barrage d'Irak, au nord de Mossoul, aux jihadistes de l'Etat islamique (EI) qui s'en étaient emparés dix jours plus tôt.

C’est toujours cela de pris.

Si le barrage disputé a bien été acquis à l'EI par les Kurdes appuyés des forces aériennes US, le combat est loin d'être terminé :

En Irak, la contre-offensive contre les djihadistes continue

Durant le week-end, les États-Unis ont mené une vingtaine de raids contre les positions de l'EI autour de ce barrage, et quinze attaques au cours de la seule journée de lundi. D'après les autorités kurdes d'Irak, des véhicules militaires et un check-point des djihadistes auraient été détruits. Selon un membre des forces de sécurité kurdes, interrogé par Le Monde samedi, des soldats américains auraient été déployés au sol pour guider les frappes aériennes.

Le WE a été actif.

Les responsables irakiens ont salué ce qu'ils considèrent comme une victoire stratégique et ont annoncé que le prochain objectif était de reprendre la ville de Mossoul, située à 40 kilomètres de là : « Reprendre le barrage a nécessité plus de temps que prévu, car l'Etat islamique avait posé des mines antipersonnel », a déclaré Hochiar Zébari, ministre des affaires étrangères sortant et membre de la communauté kurde.

La stratégie du pire de l'EI…

L'armée irakienne a également lancé mardi une offensive contre Tikrit, contrôlée par l'EI, stoppée par les djihadistes. Après avoir progressé rapidement vers cette ville, située à mi-chemin entre Mossoul et Bagdad, les forces gouvernementales ont été bloquées par des tirs de barrage de mortiers et de mitrailleuses lourdes au sud, et par des tireurs embusqués à l'ouest, selon des membres de l'état-major cités par l'agence de presse Reuters.

Tikrit, ancien fief de Saddam Hussein (sa ville natale de surcroît, et son tombeau à présent), résiste.

Ce n'est guère étonnant : Parmi les membres de l'EI, il y a bon nombre d'anciens soldats de l'armée de Saddam Hussein, des types bien entraînés et qui ne sont pas restés inactifs contre l'occupant américain de 2003 à 2011, perfectionnant leur talent.

La bataille de Tikrit (idem pour celle de Mossoul - que les Kurdes veulent reprendre) est bien partie pour s'apparenter à un remake des batailles de Falloudjah en avril et novembre 2004.

Les forces américaines avaient finalement repris la ville, après l'avoir quasiment rasée, et en ayant livré des combats particulièrement violents.

Vous étiez peut-être déjà au courant, mais de ce côté ci… on l'apprend officiellement qu'aujourd'hui: la France aurait livré des armes, il y a plusieurs mois, à des rebelles syriens pris en tenaille entre l'armée de Bachar al-Assad et les forces de l'Etat islamique.

Et bien espérons que les destinataires envisagés étaient bien les bons, et que ces livraisons ne sont pas allées se perdre je ne sais où.

Irak: les opérations s'intensifient contre les jihadistes

Soldats irakiens, forces kurdes et miliciens chiites, appuyés par des frappes américaines, ont intensifié lundi leurs opérations contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Irak, où les violences ont tué au moins 1.420 personnes en août selon l'ONU. (…)

Après avoir brisé dimanche avec l'armée le siège imposé depuis le 18 juin par les jihadistes à la ville turcomane chiite d'Amerli, les combattants kurdes et les miliciens chiites ont réussi à reprendre lundi la localité de Souleimane Bek, à 175 km au nord de Bagdad.

L'EI est en reflux partiel, c'est plutôt positif.

Saluons la résistance des combattants d'Amerli, qui ont résisté deux mois face à l'EI et seuls !

On peut ne pas aimer mais le ton de cet article sort de l’ordinaire :
Le développement durable en guerre !

Moi j'aime bien malgré le sujet qui prête fort peu à sourire…

Le ton ironique est plutôt plaisant.

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Deux infos d'importance sur le conflit en cours :

Des renforts américains en Irak pour protéger les locaux diplomatiques

Le président américain, Barack Obama, a ordonné l'envoi de 350 soldats américains supplémentaires à Bagdad pour protéger les locaux et le personnel diplomatiques, a annoncé la Maison Blanche mardi 2 septembre. (…)

Ce renfort portera à 820 le nombre de soldats américains déployés en Irak depuis les 15 et 30 juin, après le début de l'offensive éclair des djihadistes en Irak, détaille le Pentagone, ajoutant que 405 soldats assureraient dorénavant la protection des diplomates américains en Irak. Ces forces supplémentaires ne sont pas envoyées pour combattre, précise la présidence américaine.

Les effectifs US ne cessent de grimper.

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En Irak, des proches de victimes de l'EI prennent d'assaut le Parlement

Des proches de soldats irakiens, disparus dans les combats contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) qui secouent le pays depuis début juin, ont pris d'assaut mardi 2 septembre le Parlement à Bagdad. Les manifestants, qui ont commencé un sit-in, exigent de savoir ce que sont devenus leurs proches. (…)

Le désordre qui règne dans ce pays est vraiment effrayant.

Un petit up pour ce fil qui ne cesse de devoir s'allonger.

Irak : les États-Unis bombardent les abords de Bagdad

Article résumant les dernières évolutions concernant les frappes US, et le ralliement d'Al-Qaïda à l'EI…

Autre information d'importance, les premiers vols d'appareils français, partis des E.A.U pour une mission de reconnaissance.

Premiers vols de reconnaissance français en Irak contre l’État islamique

La campagne aérienne française en Irak a commencé lundi 15 septembre au matin : les Rafale basés à Abou Dhabi, accompagnés d'avions espions – mais pas de drones, employés au Sahel – ont reçu pour ordre d'effectuer les missions de reconnaissance et de renseignement préalables aux frappes envisagées par Paris contre l'Etat islamique. Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, l'a confirmé devant les troupes françaises de la base d'Al-Dhafra, aux Emirats arabes unis (EAU).

Les frappes interviendront dans un deuxième temps. (…)

Malheureusement, je crains que ce topic ne soit alimenté encore longtemps
Je ne suis pas sûr que la nouvelle intervention change grand-chose en pratique.

les turcs et iraniens doivent quand même regarder ça avec imquitude : on se rapproche de jour en jour d'un kurdistan incntournable et soutenu par l'occident dans le nord de l'Irak…

Concernant l'article sur les operations francaises : que veullent ils dire par "avion espion" ? J'avais cru comprendre qu'il s'agissait de deux rafales reco et d'un ravitailleur… Et hors drone, espion se ramène au Gabrielle, non ? Ou Atl2 ?