MI-28 : le chasseur de char venu du froid

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  • Redstars a écrit

    1er août - Le Mi-28N achève ses essais en montagne

    L’hélicoptère de combat russe Mi-28N a achevé avec succès ses essais en environnement montagneux au cours desquels il a notamment effectué des décollages et aterrissages depuis des terrains non préparés jusqu’à 3 000 mètres d’altitude de jour et 2 500 mètres de nuit avec jumelles de vision nocturne.

    Source : Avia.ru, Royfc.

    L'Iran, c'est bien un relief de plaines ? :lol:

    On sait ce que vaut le Tigre ou bien l'Apache dans des conditions pareilles ?
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Ciders a écrit

    L'Iran, c'est bien un relief de plaines ? :lol:

    Ben, ouaips…maintenant celà dépend à quelle altitude tu situe les plaines…si c'est à partir de 3000 métres, çà devrait etre bon… :mrgreen:



    Ciders a écrit

    On sait ce que vaut le Tigre ou bien l'Apache dans des conditions pareilles ?

    Bah!
    D'façons pour le Tigre on s'en fiche, on supprime nos troupes de Montagnes, donc maintenant la France, elle s'engagera dans des conflits qu'entre 0 et +300 métres du niveau de la mer… :mrgreen: ²
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  • Et comment qu'on fera pour attaquer les Pays-Bas ? :lol:
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • La fiche AMN de l'ami Havoc. Même si je continue de préférer ce bon vieux Hind.



    L’Union Soviétique n’a pas eu la même approche que les pays occidentaux en ce qui concerne les hélicoptères. Par rapport aux matériels occidentaux, les productions soviétiques étaient souvent plus lourdes, plus puissantes et surtout produites en bien plus grand nombre. De plus, elles ne répondaient pas toujours aux mêmes besoins. Ainsi, tandis qu’à l’Ouest, l’hélicoptère s’orienta très largement dans les années 1970 vers la lutte anti-char, au moyen d’appareils relativement légers, les Soviétiques lancèrent le Mil Mi-24 Hind, un véritable monstre surarmé, capable d’encaisser le feu ennemi et d’y répondre, et doté d’une capacité de transport de troupes. Le Hind fut produit à des milliers d’exemplaires, répondant par son seul nombre à tous les besoins de l’Armée Rouge. Il était plus facile de modifier les appareils existants que d’en lancer un autre. Cependant, le, Mi-24 manquait d’agilité et malgré sa protection, demeurait vulnérable. Aussi, à partir des années 1970, les bureaux d’études soviétiques furent invités à travailler sur un nouvel appareil, plus léger et plus maniable, et optimisé pour la lutte anti-char.

    Le programme va lentement : le design général du futur appareil est choisi en 1977, après plusieurs années d’atermoiements. Le prototype de Mil est lancé en 1981, et prend son envol à la fin de l’année 1982. Toutefois, l’armée de l’air soviétique porte un premier coup sérieux au Mi-28, en décidant d’accorder sa priorité au projet de Kamov, le Ka-50. Mil persévère cependant et finit par relancer son projet, en construisant un nouveau prototype en 1988, le Mi-28A. Les essais se poursuivent pendant plusieurs années et il n’est pas impossible que des Mi-28A aient volé en Afghanistan, avant le retrait des forces soviétiques. Présenté officiellement au Bourget en 1989, le Mi-28A encaisse finalement deux autres coups très durs : la chute de l’URSS qui assèche du jour au lendemain la pompe à crédits et surtout, en 1994, un deuxième avis défavorable de l’armée de l’air russe. Le Ka-50 est de nouveau choisi, son concurrent étant notamment rejeté au motif qu’il ne peut voler par tous les temps. Quelques années plus tard, en 1997, Mil lance un nouvel appareil, le Mi-28N. Nettement supérieur au Mi-28A, il relance l’intérêt des autorités. Finalement, en 2002, le gouvernement russe désigne le Mi-28N comme le futur hélicoptère standard de l’armée russe, le Ka-50 étant affecté à des opérations spéciales.

    Ressemblant par certains égards aux modèles occidentaux, notamment au AH-64 Apache, le Mi-28 – nommé Havoc par l’OTAN – est en réalité plus grand et plus lourd. Contrairement au Ka-50, il est de conception assez classique, avec un rotor principal quadripale et un rotor de queue, ainsi qu’un train tricycle non rétractable. Comme le Hind, il est doté de deux turbines, et d’un unité de puissance auxiliaire ( APU ). Ces turbines sont d’une puissance unitaire de 2200 ch ( celles du Mi-28A étaient de 1950 ch chacune ), propulsant l’hélicoptère à près de 300 kilomètres/heure. Détail curieux, héritage de la première période de développement pendant laquelle les ingénieurs se sont inspirés du Mi-24, un petit espace a été aménagé dans le fuselage, pouvant accueillir deux à trois personnes. Un Havoc pourrait ainsi se poser sur le champ de bataille et récupérer un équipage abattu. Un effort particulier a été consenti autour de la protection de l’appareil. Les pales du rotor sont données pour résister à des impacts de calibre 30 mm, tandis que les deux cockpits et le reste de l’habitacle sont lourdement blindés avec des plaques de titane et de céramique : derrière les vitres ( la configuration en double cockpit du Havoc laisse moins de visibilité que sur le Hind ), l’équipage est protégé contre les munitions de 12,7 mm, et les éclats d’obus. Selon le constructeur, il peut aussi survivre à une chute de l’appareil à basse altitude, jusqu’à une vitesse de 12 mètres/seconde, ou s’éjecter en parachute, en ouvrant les portes de chaque cockpit après avoir largué les ailettes. Il dispose enfin de systèmes de contremesures ( lance-leurres, détecteurs d’alerte laser ). Enfin, il faut signaler que les ingénieurs ont également travaillé à réduire la signature du Havoc : les gaz d’échappement sont dirigés vers le bas, ce qui réduit la signature thermique d’environ 2,5 fois par rapport à celle du Hind. Ainsi protégés, les deux membres d’équipage sont à même d’évoluer dans un espace dangereux, pour mener à bien la tâche dévolue au Havoc : détruire les chars ennemis.

    Alors que les premiers hélicoptères d’attaque soviétiques étaient assez peu sophistiqués, le Havoc dispose de tout un ensemble de systèmes électroniques de pointe. La plupart de ces systèmes sont montés dans le nez. Le Mi-28N emporte un radar de suivi de terrain, une boule TV/FLIR, un désignateur et un télémètre laser regroupés dans une même boule optronique, et enfin un radar de tir monté au sommet du mât rotor. D’autres équipements sont disponibles ou en cours de développement, notamment un radar millimétrique Arbalet. Le pilote se charge du ciblage, tandis que l’opérateur sélectionne l’armement et ouvre le feu. Comme pour le Hind et le Hokum, l’armement du Havoc est conséquent, et il est d’autant plus redoutable que le Mi-28 est beaucoup plus maniable que le Mi-24. Sous le nez de l’appareil, les ingénieurs de Mil ont installé un canon 24A2 de 30 mm, avec 250 obus, dont la tourelle pivote sur 220° de côté et 13° vers le haut, et dont la vitesse des munitions est de 1000 mètres/seconde. Quatre pylônes sont fixés sous les ailettes du Havoc : ils peuvent porter jusqu’à 16 missiles anti-chars, soit des 9M120 Ataka ( AT-9 Spiral 2 ) de 6 kilomètres de portée, soit des 9M114 Sthurm ( AT-6 Spiral ) de 5 kilomètres de portée. Naturellement, le Mil Mi-28 peut être doté de paniers lance-roquettes ( roquettes S-8 de calibre 80 mm ou S-13 de calibre 122 mm ), des canons en pods ou des missiles air-air SA-16 Gimlet, voire des bombes.

    A l’heure actuelle, grâce aux financements de l’Etat Russe, les tout premiers Mi-28N ( dénommés aussi NE Night Hunter ) parviennent enfin à quelques unités. Ainsi, en juin 2009, il semble que 17 appareils aient été livrés, essentiellement au 487è Régiment Indépendant de Budennovsk et au 344è de Torzhok, une unité d’entraînement spécialisée, dans le district militaire Nord-Caucase. Les Russes souhaiteraient disposer à moyen terme d’une soixantaine de ces appareils, avant d’espérer mieux. Mais le nombre encore important de Mi-24 en service rend moins urgent la nécessité de les remplacer. Une première commande export a été également honorée : le 15è Groupe d’Opérations Spéciales du Vénézuela a ainsi reçu quatre appareils, en remplacement de ses vieux OV-10 Bronco. D’autres clients potentiels sont également intéressés.



    Caractéristiques :

    Type: Hélicoptère d'attaque
    1er vol du prototype: 10 novembre 1982
    Mise en service: 2006

    Version : Mi-28NE

    Motorisation : 2 turbines Klimov TV3-117VM, d'une puissance unitaire de 2200 ch

    Equipage : 1 pilote, 1 opérateur d'armement

    Vitesse maximale : 300 km/h
    Vitesse de croisière : 270 km/h
    Plafond pratique : 3 600 m
    Distance franchissable maximale : 1 100 km
    Rayon d'action "normal" : 450 km

    Masse à vide : 7 900 kg
    Masse maximale : 12 100 kg

    Diamètre du rotor principal : 17,2 m
    Diamètre du rotor de queue : 3,85 m
    Longueur du fuselage : 17,01 m
    Hauteur au sol : 3.82 m
    Hauteur au sol ( avec le système de visée antichar ) : 4,79 m

    Armement :
    - 1 tourelle NPPU-24 contenant un canon Shipumunov de calibre 30 mm ( 250 obus )
    - 2 400 kg de charge utile extérieure ; capacité maximale : 16 missiles antichars Ataka ou 8 missiles air-air Igla

    Pays utilisateurs : Russie, Venezuela
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer modifié 2 fois par ciders le 21 juin 2010 22:05
  • la flotte des Mil Mi-28 russes clouée au sol après le crash d'un appareil aujourd'hui dans le sud de la Russie. Source
    C'est la 2eme perte(?) d'un Mi-28 russe depuis sa mise en service en 2006 (premier perdu en juin 2009).
    "Pro patria et humanitate"
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  • La Russie veut acquérir 60 Mil Mi-28UB dédiés à l'entraînement, d'ici 2020
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • N'est-ce pas un peu coûteux comme ventilo d'entraînement ?

    Même s'il peut servir au combat, j'imagine (comme l'indique son nom).
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • Il faut bien cela pour l'armée de Poutine :hehe:
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • L'Algérie commande 42 Mi-28

    Quand à l'Irak et le Kenya, on sait toujours pas si oui ou non ils ont des Mi-28…
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • A priori, c'est confirmé pour les Irakiens. Le Kenya par contre, ça reste un grand mystère.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Petite fiche centrée sur la version N du Mi-28

    :arrow: Le Mil Mi-28N (et uniquement N)

    Au début des années 1990 le chef du programme Mi-28, Marat N. Weinberg, décide d'abandonner le Mi-28A pour concentrer ses efforts sur le développement du Mi-28N (N pour Nochnoy - Capable de nuit), une version tout-temps aux réelles capacités de combat nocturnes dotée d'une avionique de nouvelle génération. L'appareil, désigné Havoc-B par l'OTAN, est alors considéré comme la réponse russe au Boeing AH-64D.

    Partant du principe que le design, les armements ainsi que les systèmes d'auto-protection du Mi-28A entrent pleinement en adéquation avec le cahier des charges de l'armée de l'air russe, les équipes de Mil décident de ne développer qu'une nouvelle avionique. Finalement en 1993, la commission d'achat de l'armée russe approuve le lancement du programme.

    D'un point de vue purement technique, le fuselage du Mi-28N est construit autour de quatre sections (avant, centrale, queue et rotor de pylône du rotor de queue) fabriquées en aluminium et en matériaux composites.

    La partie avant du fuselage intègre deux cockpits en tandem destinés à l'opérateur des systèmes d'armes (cockpit avant) et au pilote (cockpit arrière). Les deux membres d'équipage sont positionnés et protégés dans une sorte de baignoire composée d'une couche de 10mm d'aluminium renforcée de 16mm de blindage en céramique. Les vitres du cockpit en silicate sont quant à elle entièrement blindées. La vitre avant est épaisse de 42mm tandis que celles positionnées sur le côté le sont de 22mm. Les deux cockpits sont séparés par une cloison blindée et disposent chacun d'une portière s'ouvrant de manière similaire à celle d'une voiture. Ces portières tout comme les vitres du cockpit peuvent être éjectées en cas de situation d'urgence. La partie avant du fuselage présente également un support pour les systèmes de visée et de surveillance ainsi que pour la tourelle du canon (positionnée sous le cockpit de l'opérateur des systèmes d'armes).

    La partie centrale du fuselage représente le principal élément structurel de la cellule de l'appareil. En effet elle renferme aussi bien la boîte de vitesse VR-29 (remplaçant la VR-28 du Mi-28A), le ventilateur de refroidissement, le système hydraulique, le groupe auxiliaire de puissance (produisant l'énergie nécessaire au fonctionnement de l'appareil et de ses systèmes) et le système de climatisation. La partie basse de la partie centrale du fuselage abrite les réservoirs de carburant. Les moignons d'ailes sont entièrement en métal et attachés au fuselage par des boulons explosifs permettant de les larguer en cas d'urgence. Chacune des ailettes dispose de deux pylônes externes tandis qu'il est possible de fixer en bout d'ailes des pods de brouillage ou de contremesures électroniques. Il faut également noter que les trois trains d'atterrissage de l'appareil sont fixes.

    La motorisation se matérialise au choix par deux turbines Izotov TV3-117VMA de 2200shp (2400shp pour un décollage en urgence) ou deux Klimov VK-2500-02 de 2400shp (2700shp en urgence). Les blocs de chacune des turbines sont bien entendu à l'épreuve des balles tandis que leur entrée d'air est protégée par des filtres anti-poussière.

    Le rotor principal est composé de cinq pales de 17,2m de diamètre en matériaux composites. La tête du rotor est quant à elle en titane. Le rotor de queue, formé de quatre pales de 3,85m de diamètre disposées en X, est positionné à tribord. Il est également entièrement fabriqué en matériaux composites.
    Le Mi-28N dispose de trois réservoirs de carburant remplis chacun d'une mousse anti-explosions en polyuréthane permettant d'emporter pas moins de 1.500kg de kérosène. De plus il convient de préciser que les quatre pylônes dont est pourvu l'appareil sont en mesure d'emporter des réservoirs additionnels.

    Le Havoc-B possède une avionique permettant à l'hélicoptère de voler de jour comme de nuit et par tout temps. Le système intégré de vol, de navigation et de combat PrPNK-28 développé par RPKB présente les composants suivants : Un système de fusion de données constitué autour d'un ordinateur Baghet-53 ; un système d'affichage des données sur des écrans multifonctions LCD MFI-10-6M ; un ensemble de navigation incluant le système de navigation inertiel INS-2000 ; un système directionnel SBKV-2V-2 ; un indicateur doppler indiquant le vitesse et l'assiette ; un système de radio-navigation à longue portée (LORAN) ; un système d'alerte radar et missile intégré à des détecteurs laser et UV ; un système de vol automatique ; un système de contrôle des armes ; un radar de mât N025 Arbalet et un système de surveillance et de visée monté dans une boule optronique gyrostabilisée GOES-521 permettant un affichage LLLTV ou IR et incluant également un télémètre laser et un système de suivi de cible. Les données récoltées sont relayées au viseur de casque ; un système d'observation et de vol connecté aux jumelles de vision nocturnes (JVN) ; un système de communication KSS-28N-1 permettant des échanges sécurisés. Il faut cependant souligner que le radar Arbalet n'est intégré à l'hélicoptère qu'à partir de 2012. Celui-ci dispose d'un champ de vision à 360° et permet au Mi-28N d'identifier des cibles y compris lorsqu'elles se dissimulent derrière des obstacles.

    L'ensemble de contre-mesures électroniques est composé du système L-150-28 RHAWS, de quatre lance-leurres UV-26 positionnés en bout d'aile et d'un brouilleur actif. Les futurs Mi-28N disposeront de l'ensemble de contremesures L370 Vitebsk.

    Enfin, le Mi-28N est armé d'un canon de 30mm 2A42 approvisionné à 250 coups monté sur un support NPPU-28 non-amovible installé sous le nez de l'appareil. L'arme est capable de tourner horizontalement jusqu'à 110° et d'afficher une élévation de +13° à -40°. L'orientation du canon s'effectue via la boule optronique de visée et de surveillance ou bien directement par le casque de l'OSA. Par ailleurs jusqu'à 16 missiles anti-chars supersoniques 9M120 Ataka-V ou 9M114 Sturm-V peuvent être embarqués sur des racks fixés aux quatre pylônes dont dispose l'appareil. Le Mi-28N est également en capable d'emporter jusqu'à 4 pods de roquettes B-8V20, B-13L1 FFAR ou S-24B, des pods canon UPK-23-250, des conteneurs à sous-munitions KMGU-2, des bombes de 250 et 500kg ou bien des paires de missiles air-air IR 9M39 Igla-V pour l'autodéfense.

    Le premier prototype du Mi-28N, codé "014 WHITE", effectue son roll-out le 16 août 1996. Il réalise son premier vol le 14 novembre de la même année, entre les mains du pilote d'essais V. V. Yoodin et de son navigateur S. V. Nikulin. Le prototype présente alors la particularité de disposer d'un nez redessiné ainsi que d'être doté de deux nouveaux systèmes de visée : un FLIR GOES-521 et un radar de mât N025 Arbalet.

    La crise économique et financière russe de 1998 vient néanmoins ralentir le programme. En effet il faut attendre mars 2004 pour qu'un second prototype, codé "024 YELLOW", sorte des usines de Rostvertol. La même année le général Baluyevskiy, chef d'Etat-major des forces armées russes, annonce publiquement que le Mi-28N (entre temps surnommé Nochnoy okhotnik ou Chasseur de nuit) doit devenir l'hélicoptère de combat standard de l'armée, laissant les Ka-50 et 52 aux forces spéciales.

    En 2005, le Ministère de la Défense russe annonce la commande d'un premier lot de 67 Mi-28N devant être livrés pour 2013. A cette date le besoin total exprimé se chiffre à 300 appareils.

    Le premier batch de pré-production est livré en 2006 au 344e Centre de Conversion et d'Entraînement au Combat de Torzhok. Les appareils ne disposent pas encore à ce moment-là du radar de mât ni des contremesures électroniques en bout d'ailes. Le Mi-28N reçoit son baptême du feu en juin 2006 quand deux appareils prennent part aux manoeuvres russo-biélorusses Union Shield 2006. Il faut attendre le 22 janvier 2008 pour que le centre de Torzhok prennent possession de ses deux premiers exemplaires de série. La consécration arrive finalement le 15 octobre 2009 lorsque le Mi-28N entre officiellement au service actif des VVS russes. La 387e Base de l'Aviation de l'Armée de Stavropol devient la première unité opérationnelle montée sur Havoc en remplacement de ses Mi-24P (OTAN : Hind-F). La 393e suit le mouvement assez rapidement en octobre 2010.

    En 2009, satisfait, le Ministère de la Défense décide d'une seconde commande de 30 exemplaires livrables pour 2015.

    L'appareil a cependant subit la loi de l'attrition. Le 19 juin 2009, un des hélicoptères, codé "43 YELLOW" se crashe suite à l'ingestion d'un corps étranger dans sa turbine. Néanmoins il semblerait qu'il ait été réparé et vole à nouveau. Le Mi-28N codé "05 BLUE" crashé le 15 février 2011 pour cause de panne moteur à basse altitude n'a lui pas eu cette chance. Le 02 août 2015, l'appareil codé "RF-95316" appartenant à la patrouille Berkut s'écrase en plein vol de démonstration durant le tournoi Aviadarts 2015.

    :arrow: Opérateur : Fédération de Russie, 97 exemplaires de série commandés (67 en 2005 et 30 en 2009)
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par WNBYWO7sIFVgwcg5XJ le 11 mars 2016 21:07
  • Merci pour cette fiche !

    Quelques réflexions : j'aurais mis « Le premier prototype du Mi-28N, codé "014 WHITE", effectue son roll-out le 16 août 1996. Il réalise son premier vol le 14 novembre de la même année, entre les mains du pilote d'essais V. V. Yoodin et de son navigateur S. V. Nikulin. Le prototype présente alors la particularité de disposer d'un nez redessiné ainsi que d'être doté de deux nouveaux systèmes de visée : un FLIR GOES-521 et un radar de mât N025 Arbalet. » avant le paragraphe précédent, et j'aurais traduit YELLOW et WHITE, pas toi ?
    Tout à la fin, tu parles d'un Mi-29N.
    Je pense qu'évoquer le Ka-50 aurait été pas mal, non ? Ne serait-ce que pour dire qu'il a perdu la bataille face au Mi-28N.
    En tout cas, c'était très instructif ! merci !
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • En fait je t'avoue que j'ai pas parlé plus que ça du Ka-50 car je ne considère pas qu'il ait perdu face au Mi-28N. In fine les deux types d'appareils ont été commandés en masse relative et il se trouve que c'est même le Ka-52 qui a l'avantage.

    Oh oui merde le paragraphe c'est une erreur d'agencement, je vais corriger ça ! Et bien vu la coquille du Mi-29N

    Content que tu aies pris plaisir à lire la fiche :)
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  • Merci pour la fiche, c'est quand-même une sacrée bestiole… :roll:
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Super et indispensable fiche, merci Ansierra. :)
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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