Salmson 2

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  • Origines

    En 1916, l’Aviation Militaire Française lance un concours pour remplacer ses appareils de reconnaissance type « A2 » comme les AR1 et AR2 sous motorisé ou le Sopwith 1A2 « Strutter » jugé trop fragile.
    La société des moteurs Salmson répondit à ce concours en se basant sur l’expérience acquise dans la construction sous licence d’appareil de type « Strutter ». L’appareil présenté était un biplan biplace, avec un fuselage arrondi autour du volumineux moteur radial Salmson Z9a de 230 CV à refroidissement liquide. La construction était en métal, bois et toile de lin. Les ailes supérieures et inférieures avaient des surfaces identiques et les ailerons étaient doublés.
    Malgré des performances sans réels éclats, le Salmson 2A.2 fut retenu par le service des Armées. La production démarra à la fin 1917 et les premiers appareils firent leur grand début sur le front au début de 1918. Au total, près de 3200 appareils furent construits et utilisés par l'armée française et le corps expéditionnaire américain.
    Durant la dernière année de la guerre, l’avion fut principalement utilisé comme appareil de reconnaissance. Cependant, comme il fut vite démontré qu’il était robuste et fiable, l’appareil fut également utilisé pour des missions en profondeur soit pour de la reconnaissance mais aussi pour harceler les batteries d’artilleries et les colonnes de ravitaillement ennemies avec l’emport de bombes anti-personnel.
    Le seul défaut de l’appareil était la trop grande distance laissé entre le poste de pilotage et le poste de l’observateur. Une fois en l’air, il était très compliqué pour eux de communiquer…

    Versions

    :arrow: Salmson 2A2 : Version initiale motorisée avec un Salmson 9Za de 230CV puis avec un Salmson 9Zm de 260CV. Environ 3200 exemplaires construits
    :arrow: Salmson 4AB2 : Version améliorée et blindée du 2A2 avec un moteur Salmson 9Zm de 260 ch. Mis en service à la fin des hostilités , une douzaine d'exemplaires seulement seront produits
    :arrow: Salmson 5A2 : Version du 2A2 avec une aile en flèche. 1 seul prototype, pas de production.
    :arrow: Salmson 7A2 : Version du 2A2 doté d'un poste de radio et d’un cockpit commun (pilote et observateur sont ainsi regroupés).Construit à seulement vingt exemplaires, la fin des hostilités mettant un terme à sa production.
    :arrow: Salmson « Limousine » : Salmson 2A2 doté d’un moteur Salmson CM 9 de 260 ch et converti après guerre pour le transport de passagers avec une cabine fermée pour 2 passagers en vis-à-vis.

    Utilisateurs militaires

    :arrow: Etats-Unis : 705 appareils cédés au corps expéditionnaire américain entre avril et novembre 1918. Ils équipèrent 11 escadrilles avant d’être peu à peu remplacés en premières lignes par des De Havilland DH.4. Les derniers appareils seront retirés du service en 1920.
    :arrow: France: près de 50 escadrilles seront équipées du Salmson 2A2 en 1918. Les derniers appareils seront retirés du service en 1922.
    :arrow: Belgique : un Salmson 2A2 de 1918 à 1920.
    :arrow: République tchèque : ,don d’une cinquantaine de Salmson 2A2 français au gouvernement tchèque utilisés de mai 1919 à fin 1924
    :arrow: Japon : Le Japon construisit sous licence plus de 600 Salmson A2 et leurs moteurs de 1920 à 1927 mais les utilisèrent jusqu’en 1933! La désignation de l’appareil au japon était " Otsu 1"
    :arrow: Pérou: un à 4 appareils de septembre 1919 à 1922.
    :arrow: Pologne : 45 appareils de mai 1919 à janvier1921. Ces appareils sont issus des escadrilles françaises SAL 580, 581 et 582 qui alimenteront respectivement la 18eme « Eskadra », « l’école d’instruction des officiers observateurs » et la première « Eskadra ».
    :arrow: Espagne : un appareil de 1919 à 1920.
    :arrow: Pays sans confirmation : Russie . Je n’ai rien trouvé sur l’utilisation de Salmson 2. Par contre la Russie aurait eu des Salmson 1 appelé « Salmson-moineau » (SM1 et SM2)

    Caractéristiques du Salmson 2A.2

    Premier vol : avril 1917
    Rôle : Avion de reconnaissance
    Equipage : 2
    Longueur : 8,50m
    Envergure : 11,80m
    Hauteur : 2,90m
    Poids à vide: 780 kg
    Masse maximale au décollage: 1 340 kg

    Motorisation:

    1 moteur Salmson 9Zm de 260CV
    Performances :
    Vitesse maximale : 185 km/h
    Vitesse ascensionnelle: 4,8m/s
    Autonomie: 3 heures ou 500km
    Plafond maximal: 6 250 m

    Armement:

    1 mitrailleuse Vickers de 7.7 mm synchronisée de capot et
    2 Lewis de 7.7 mobiles en place arrière

    Principaux liens Internet
    Wikipédia
    Militaryfactory
    Aviafrance
    Fandavion
    Jn.passieux
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  • La fiche sur le site

    Merci pour le texte !
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  • merci Clan's !.
    J'ai un peu fait plus court que d'habitude faute de temps… Si quelqu'un a des infos sur des Salmson 2 en Russie , je suis preneur… J'ai rien trouvé alors que bon nombre de sites ont mis la Russie/ union soviétique en tant que pays utilisateur :S
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  • Rien sur les Russes. Mais je peux te faire une sous-fiche pour la version nippone. ^^
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Pour les Russes, même pas creusé. A l'occasion je regarderai.

    Mais je peux te faire une sous-fiche pour la version nippone.

    Ben fais-toi plaisir, en plus on a déjà 3 photos de cette versions sur le site, et je peux en récupérer d'autres de la réplique sur Flickr. :D

    Sans compter que ce doit être le premier ou un des premiers avions construit par Kawasaki…
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  • ciders a écrit

    Rien sur les Russes. Mais je peux te faire une sous-fiche pour la version nippone. ^^

    Pourquoi pas d'autant que la version du Otsu 1 a eu une durée de vie bien plus longue que son homologue français. On les retrouve par exemple dans la 6eme Hiko sentai en Mandchourie pour de la reconnaissance tactique et du bombardement fin 1931 :o
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  • Hikô-Rentaï tu veux dire ? Le 6è Hikô-Sentaï n'est apparu qu'en 1938. Mais sinon oui, ils ne sont sortis du service qu'en 1932 et un certain nombre s'est retrouvé aux mains de propriétaires civils par la suite.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Historique :

    A la fin de la Première Guerre Mondiale, le Japon disposait de quelques avions répartis entre l'armée et la marine impériale. Certains d'entre eux avaient été engagés dans les combats autour de la colonie allemande de Tsing-Tao, en Chine, entre septembre et novembre 1914.Mais les progrès de l'aviation durant le conflit avaient été tels que ces appareils étaient clairement dépassés. Le Japon ne disposait pas des capacités industrielles et des technologies aptes à concevoir de nouveaux modèles performants. C'est pourquoi il fut décidé de faire appel aux pays européens, comme au début de l'époque Meiji.

    L'armée et la marine impériale, pour une fois unies, firent appel à la France, alors en pointe de l'aéronautique militaire. Si la marine finit par se tourner vers le Royaume-Uni, toujours pour ne pas devoir faire comme l'autre composante militaire du Japon, l'armée tira largement profit de la coopération avec la France. Celle-ci livra de nombreux appareils dont cent chasseurs Spad XIII et Nieuport 24 C1, ainsi que des avions de reconnaissance Caudron R.11 et Salmson 2-A.2. Enfin, une mission militaire demeura dans l'archipel de janvier à septembre 1919 pour y former les pilotes et le personnel au sol. D'autres missions arrivées dans les années 1920 aidèrent à organiser la nouvelle composante aérienne de l'armée impériale.

    Impressionnés par le modèle Salmson, les Japonais finirent par en acquérir deux exemplaires en août 1919. L'entreprise Kawasaki fit également l'acquisition des droits de production du moteur Z-9 qui équipait l'appareil. L'année suivante, plusieurs ingénieurs de Kawasaki furent envoyés chez l'avionneur français avec pour objectif d'en apprendre le plus possible sur la fabrication de l'appareil, sur les méthodes de production et sur la technologie aéronautique française. Ils apprirent suffisamment de choses utiles pour pouvoir permettre le démarrage d'une production locale du 2-A.2 au Japon, dans l'enceinte de l'arsenal aéronautique de Tokorosawa. Informé, Salmson protesta contre ce détournement de sa propriété intellectuelle mais trouva rapidement un arrangement avec les Japonais en négociant un accord de production sous licence.

    Grâce aux informations recueillies en France et sur les trente exemplaires qui avaient été fournis en 1919, Tokorosawa fut en mesure de construire le premier 2-A.2 japonais à la fin de l'année 1920. Le nouveau modèle fut testé et reçut l'approbation des autorités militaires : il fut officiellement désigné Rikugun Otsu-Shiki Ichi-Gata Teïsatsu-ki (appareil de reconnaissance de l'Armée type B modèle 1) en décembre 1921. Un an plus tard, Kawasaki fut également en mesure d'assembler deux appareils et d'en démarrer la production en série dans son usine de Kobé. L'entreprise put également produire le moteur du Salmson, rebaptisé Kawasaki-Salmson Z-9. Ce dernier développait une puissance maximale de 260 ch et entraînait une hélice bipale en bois à pas fixe. Une variante plus puissante, désignée AZ-9 et poussée à 300 ch, ne fut montée que sur quelques exemplaires, les performances accrues étant annulées par le poids supplémentaire du nouveau moteur.

    Extérieurement, le Kawasaki-Salmson 2-A.2 était le jumeau du Salmson 2-A.2. Comme lui, il s'agissait d'un appareil biplan monomoteur, avec une structure de bois et un revêtement entoilé. Le train d'atterrissage était fixe, une béquille de queue fixe permettant à l'avion de reposer sur sa queue au sol. Un unique cockpit ouvert abritait les deux hommes d'équipage, le pilote à l'avant et l'observateur à l'arrière. Ce dernier avait pour mission d'observer les zones survolées à la recherche d'informations demandées par les troupes au sol. En revanche, il n'avait généralement aucun armement à servir, bien que certains appareils importés aient été dotés d'un affût mobile de type Scarff.

    La caractéristique la plus étonnante du Kawasaki-Salmson 2-A.2 était en effet l'absence d'armement à bord. En théorie, le pilote pouvait utiliser une mitrailleuse frontale Vickers calibre 7,7 mm synchronisée avec l'hélice. En pratique, très peu de ces mitrailleuses furent achetées par l'armée impériale, faute de crédits (à la suite des réductions budgétaires qui frappèrent les budgets militaires japonais entre 1922 et 1925) et aussi faute d'intérêt de la part des autorités. Encore plus rares furent les exemplaires équipés d'une mitrailleuse arrière. Faute de mieux, le 2-A.2 fut utilisé pour mener des essais en vol avec des mitrailleuses orientables de conception nationale. En revanche, tous les appareils disposaient de râteliers aptes à recevoir jusqu'à six bombes de dix kilos chacune.

    Entrés en service actif en 1922, les 2-A.2 furent engagés immédiatement dans des opérations militaires. A cette époque, le Japon était impliqué dans la guerre civile russe en Extrême-Orient et en Sibérie orientale. Mais c'est en Chine, au début des années 1930, qu'ils furent les plus actifs. A l'apogée de sa carrière, le type équipait sept des huit Hikô-Rentaï de l'armée impériale. En 1928, une escadrille de reconnaissance (7è Dokuritsu Hikô-Chutaï) fut activée pour opérer dans les cieux chinois avant d'être dissoute l'année suivante. Suivirent trois autres escadrilles (numérotées 3, 8 et 9), actives de 1931 à juin 1933.

    La carrière du type fut exceptionnellement longue. Le Kawasaki KDA-2, son remplaçant, n'entra en service qu'en 1929 et n'évinça totalement les Salmson des unités de reconnaissance qu'en 1933. Après leur retrait du service actif, au moins cent soixante-quinze exemplaires furent vendus à des particuliers, à des administrations ou à des compagnies aériennes. Il est cependant possible que quelques appareils continuèrent d'être employés pour la formation des pilotes ou des personnels techniques de l'armée impériale.

    Le nombre d'appareils assemblés est sujet à caution. Trois sites de production furent impliqués entre 1919 et 1927 : l'arsenal de Tokorozawa, l'usine Kawasaki et l'arsenal d'artillerie de Nagoya-Atsuta. Les deux derniers sites ont construit au moins trois cents exemplaires chacun, Tokorozawa dépassant de son côté les quatre cents. Il semble probable que le Japon ait produit autour de mille 26-A.2

    …………………………………………………………………………………….

    Caractéristiques :

    Version :

    Kawasaki-Salmson 2-A.2

    Type :

    Avion de reconnaissance

    Équipage :

    2 hommes

    Motorisation :

    1 Kawasaki-Salmson Z-9 de 9 cylindres en étoile, à refroidissement liquide, développant 260 ch

    Poids :

    Masse à vide : 930 kg
    Masse maximale au décollage : 1 500 kg

    Performances :

    Vitesse maximale : 185 km/h à 2 000 m
    Vitesse ascensionnelle : 3 000 m en 11 mn 45 s, 5 000 m en 27 mn 30 s
    Plafond pratique : 5 800 m
    Autonomie : 600 à 1 050 km

    Dimensions :

    Envergure : 11,76 m
    Hauteur : 2,90 m
    Longueur : 8,62 m
    Envergure : 37,27 mètres carrés

    Armement :

    1 mitrailleuse Vickers 0.303 Mk 1 calibre 7,7 mm tirant vers l'avant (250 cartouches), sur quelques appareils
    1 mitrailleuse orientable tirant vers l'arrière (types variables, sur quelques appareils)
    60 kg de bombes

    Pays utilisateurs :

    Japon (armée impériale)

    …………………………………………………………………………………….

    Sources :

    - Bernard Baeza, Les avions de l'armée impériale japonaise, 1910-1945, Éditions Lela Presse, 1911
    - https://en.wikipedia.org/wiki/Salmson_2

    - https://ebisu.revues.org/1459

    - http://hud607.fire.prohosting.com/uncommon/reference/japan/ija_1921.html

    - http://imodeler.com/2015/09/army-type-otsu-1-salmson-2a2-gaspatch-models-148/


    …………………………………………………………………………………….

    Images :

    :arrow: Appareil du 1er Daitaï du 6è Hikô-Rentaï déployé à Pyongyang, avec un chasseur Nakajima Kô-4 en arrière-plan
    :arrow: Gros plan sur le moteur Z-9 et sur un pilote japonaise ne tenue de vol française
    :arrow: Profilt trois vues
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Ah ben elle ne s'est pas faite attendre, celle là! :D

    Merci Ciders, et merci également à toi Foxkilo02. ;)
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • On voit que ce sont les vacances en zone C ! :mrgreen:
    Super boulot Ciders !
    "Pro patria et humanitate"
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  • Il est pire que moi. :shock: :mrgreen:

    La fiche sur le site

    Bravo et merci à vous 2 !
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