Loire 50

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  • Hydravion de liaison et d’entrainement français, monoplan et monomoteur, des années 1930.

    En 1929, l’Etat-Major de l’aviation maritime française annonce qu’elle recherche un hydravion pour effectuer des tâches aussi diverses que les liaisons, l’entrainement, la reconnaissance aérienne côtière et le sauvetage en mer. Le bureau d'études de Loire Aviation commence ses travaux quelques mois plus tard, sous la direction de l'ingénieur Kerguistel. L'appareil proposé est accepté sur plans par les services officiels en 1931, et un prototype est commandé. Désigné Loire 50.01, il sort des ateliers en été 1931.

    Son fuselage muni d’une coque, peut accueillir trois postes ouverts pour les membres de l’équipage. Le premier, situé très en avant du fuselage est prévu pour un observateur ou un mitrailleur, le second est le poste de pilotage et le troisième est situé à l’arrière des ailes, également pour un observateur. Les ailes, en configuration parasol, sont maintenues par des mâts. Elles sont droites, avec des extrémités arrondies et leur structure en bois est recouverte de toile. Elles sont équipées de flotteurs permettant une bonne stabilité lorsque l’appareil est posé sur l’eau. Le moteur Salmson 9AB à cylindres en étoile de 230 ch, installé au-dessus de l’aile, actionne une hélice propulsive bipale en bois. L’empennage est cruciforme, avec un plan horizontal contreventé situé très haut.

    Le prototype Loire 50.01 effectue son premier vol le 7 septembre 1931, mais il est malheureusement endommagé quelques semaines plus tard. Il est renvoyé en usine pour y être réparé et des modifications sont également apportées pour corriger sa mauvaise stabilité en lacet. Un train d’atterrissage escamotable est également installé, afin de faciliter ses déplacements au sol. Il est constitué de deux roues à l’avant, pouvant être remontées au-dessus de la ligne de flottaison, et d’un patin à l’arrière.

    Le Loire 50.01 effectue encore quelques vols d’essai à partir de mars 1932 à Hourtin. Sa motorisation n’étant pas jugée assez puissante, l’appareil est renvoyé aux ateliers de Loire Aviation en février 1933 pour y être remotorisé avec un Hispano-Suiza 9Qd plus puissant. Cette version désignée Loire 50bis, testée avec le prototype qui est désormais désigné Loire 50.02, effectue son premier vol le 18 octobre de la même année. Ses performances et qualités de vol sont jugées satisfaisantes et six exemplaires sont commandés. Ils sont livrés à la fin de l’année 1933 sous la désignation de Loire 501, avec une hélice métallique, un stabilisateur trapézoïdal et un poste avant équipé d’un anneau pouvant être équipé d’une mitrailleuse Darne de 7,5 mm pour assurer l’autodéfense.

    Ils sont affectés aux sections de servitude des différentes bases aéronavales de France et des colonies à partir de 1935. En novembre 1939, au début de la seconde guerre mondiale, quatre exemplaires sont en service en France métropolitaine et les deux autres sont utilisés à Dakar et Bizerte. Les appareils basés en France sont alors principalement utilisés pour surveiller les côtes françaises, notamment les ports, les bases maritimes et les arsenaux. Bien que non armés contre l’éventuelle menace des U-Boots de la Kriegsmarine, les Loire 501 sont équipés de postes de radio permettant à l’équipage d’alerter leur base pour que d’autres avions ou navires de guerre puissent intervenir rapidement.

    Malheureusement, la lenteur des Loire 501 en font des proies potentielles faciles pour les chasseurs allemands comme les Messerschmitt Bf-109 et Bf-110. Par conséquent, à partir de mai 1940, ils sont interdits de vol, afin de préserver les équipages. Après la signature de l’armistice de 1940, le gouvernement de Vichy autorise les Loire 504 à reprendre l’air, mais désarmés et uniquement pour des missions de servitudes, de sauvetages en mer et de liaisons. Les derniers exemplaires sont retirés du service vers la fin de l’année 1941. Selon certaines sources, il est possible qu’un exemplaire ait été utilisé par la Luftwaffe en Normandie, dans la région de Cherbourg.

    Un projet désigné Loire 502, motorisé par un Lorraine Algol de 300 ch, est mis au point en détail, mais n’a finalement jamais été construit. Une version utilitaire désigné Loire 51 est également envisagée, mais n’a jamais été construite non plus.


    Versions :
    Loire 50 : Version initiale motorisée par un Salmson 9AB de 230 ch ; un prototype construit (Loire 50.01)

    Loire 50bis : Version motorisée avec un Hispano-Suiza 9Qd de 350 ch, armée à l’avant d’une mitrailleuse Darne de 7,5 mm pour son autodéfense ; un prototype Loire 50 reconverti (désigné Loire 50.02).

    Loire 501 : Désignation de série des Loire 50bis en service au sein de l’aviation maritime française ; 6 exemplaires construits.


    Utilisateurs militaires :
    France : 6 exemplaires au sein de l’aviation maritime française de 1935 à 1941.

    Allemagne : éventuellement un exemplaire au sein de la Luftwaffe entre 1940 et 1944.


    Caractéristiques et performances Loire 501 :
    Equipage : 3
    Longueur : 11,08 m
    Envergure : 16,00 m
    Hauteur : 4,47 m
    Surface alaire : 39,40 m2
    Masse à vide : 1'385 kg
    Masse au décollage : 2'150 kg
    Moteurs : un Hispano-Suiza 9Qd de 350 ch
    Vitesse max haute altitude : 150 km/h
    Vitesse max basse altitude : 195 km/h
    Vitesse de croisière : 140 km/h
    Vitesse ascensionnelle : 4,2 m/s
    Plafond opérationnel : 4'850 m
    Endurance : 8 h
    Distance franchissable : 1'099 km
    Armement : Une mitrailleuse Darne de 7,5 mm



    Liens internet :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Loire_50

    https://en.wikipedia.org/wiki/Loire_501

    https://www.aviafrance.com/loire-50-aviation-france-1268.htm

    https://www.aviafrance.com/loire-501-aviation-france-1860.htm

    http://www.aviastar.org/air/france/loire_501.php

    http://fandavion.free.fr/loire_constructeur.htm
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jericho le 9 août 2021 13:04
  • Le Loire 50 sur le site.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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