CAMS 52

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  • Prototype d’hydravion bombardier-torpilleur français des années 1930.

    Contrairement aux hydravions déjà développés par les Chantiers aéro-maritimes de la Seine (C.A.M.S.), en 1928 l’ingénieur Maurice Hurel conçoit un hydravion à flotteurs monoplan. Sur cet appareil, désigné CAMS 52, il met en application son idée d’aile à grand allongement sur laquelle il avait déjà travaillé quelques années plus tôt. Le CAMS est spécialement conçu pour répondre à la demande de la Marine nationale qui cherche à s’équiper d’un bombardier-torpilleur.

    Le prototype effectue son premier vol en juin 1930, immatriculé FAKAH près des ateliers de Sartrouville. Il est prévu de désigner les modèles de production CAMS 60.

    Son fuselage, de section transversale rectangulaire, possède une structure métallique. La partie avant et centrale sont recouvertes de plaques métalliques alors que l’arrière du fuselage est recouvert de toile. Le nez, à courbure unique, est de forme semi-circulaire en plan. Un poste d’observateur-mitrailleur y est installé, équipé de deux mitrailleuses Lewis jumelées de 7,7 mm installées sur un anneau permettant de tirer tout azimut. Derrière lui se trouve la plate-forme d’observation du navigateur-bombardier, accessible depuis la cabine vitrée située au-dessous et équipée de dispositifs de visée, de boussole et d’une table cartographique. Au-dessus du fuselage, deux sièges en tandem accueillent les deux pilotes, protégés par des parebrises. Un poste d’observateur est également installé. Dans la partie arrière sont installées deux positions de tir, une ventrale et une dorsale, toutes deux équipées d’une mitrailleuses Darne de 7,5mm rétractable. Un support flexible pour une caméra et une trappe dans le plancher utilisée durant l’amarrage y sont également installés. Les ailes en position haute sont munies de haubans et de câbles pour les renforcer. Elles sont droites sur les 2/3 de leur envergure, puis effilées. Elles supportent les deux moteurs à cylindres en étoile Gnome & Rhône 9Akx Jupiter de 480 ch qui entraînent des hélices bipales. L’empennage est de type conventionnel. Les flotteurs, de grande taille, sont situés au-dessous des moteurs. Deux réservoirs de 600 litres de carburant sont installés dans la partie centrale des ailes et un troisième réservoir, de même volume, est installé sous le siège des pilotes.

    À part les mitrailleuses destinées à l’autodéfense, le CAMS 52 peut emporter deux torpilles DA de 400mm pesant 670 kg chacune sous le fuselage ou jusqu’à 1640 kg de bombes installées à la verticale dans la partie centrale du fuselage.

    La Marine nationale écarte le CAMS 52, lui préférant des modèles de Lioré et Olivier et de Farman

    À noter que pour ses travaux ultérieurs sur les ailes à grand allongement, chez Hurel-Dubois, Maurice Hurel obtiendra la médaille d’or de la F.A.I. en 1955.



    Versions :
    CAMS 52 : Prototype motorisé par deux moteurs Gnome & Rhône 9Akx Jupiter de 480 ch (360 kW)

    CAMS 60 : Version de série ; jamais construite.


    Utilisateurs militaires :
    Aucun.


    Caractéristiques et performances :
    Equipage : 5
    Longueur : 16 m
    Envergure : 30,36 m
    Hauteur : 4,80 m
    Surface alaire : 120 m2
    Masse à vide : 4'400 kg
    Masse maximale au décollage : 6'870 kg
    Capacité des réservoirs de carburant : 1'800 L
    Moteurs : deux moteurs à cylindres en étoile Gnome & Rhône 9Akx Jupiter de 480 ch (360 kW)
    Vitesse max basse altitude : 200 km/h
    Vitesse ascensionnelle : 1,8 m/s
    Plafond opérationnel : 5'000 m
    Distance franchissable : 1'400 km
    Armement : 2 mitrailleuses Lewis jumelées de 7,7 mm à l’avant, 2 mitrailleuses Darne de 7,5 mm à l’arrière ; 2 torpilles DA de 400mm pesant 670 kg chacune sous le fuselage ou 1’640 kg de bombes en interne.



    Liens internet :
    https://www.hydroretro.net/etudegh/cams.pdf

    https://fr.wikipedia.org/wiki/CAMS_52

    https://en.wikipedia.org/wiki/CAMS_52
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié 2 fois par jericho le 11 juin 2021 16:44
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    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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