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Bristol 182
Rappels
- Catégorie : Projet
- Constructeur : Bristol
Historique
C’est en septembre 1945 que les responsables de la RAF, encore sous le choc des attaques des V1 allemands, décident de s’équiper de bombes volantes guidées à distance sous l’exigence UB109T. Une étude démontre que les constructeurs britanniques doivent pouvoir proposer ce genre d’engin capable d’atteindre une cible à 400nm (741km), permettant ainsi de bombarder et détruire les aérodromes et les autres sites stratégiques d’un ennemi occupant la côte continentale de la Manche.
Le constructeur britannique Bristol décide d’étudier un appareil pouvant répondre à cette demande à partir de septembre 1951. Désigné Model 182, il est muni d’un fuselage profilé en forme de cigare. Des ailes parasols en flèche sont installées au-dessus du fuselage et l’empennage semble être en "T". L’appareil est commandé à distance par radio, puis par un dispositif de pilotage automatique jusqu’à son objectif. À "usage unique", il doit être construit en Durestos moulé. Ce matériau, à base de fibres d’amiante et de Phénoplaste (PF) thermodurcissable, permet d’obtenir une cellule plus légère et moins chère qu’en acier. Démuni de train d’atterrissage, il décolle sur une rampe de lancement, grâce à une cartouche de cordite, et n’est pas sensé devoir atterrir en fin de mission…
Une seconde version, réutilisable, est tout de même étudiée. Pouvant être en théorie utilisée plusieurs fois, sa structure est en alliage léger d’aluminium. Le train d’atterrissage tricycle escamotable du De Havilland Venom est intégré à la cellule et les charges offensives doivent être transportées sous les ailes ou en soute. La propulsion des Bristol 182 de série doit être est assurée par un réacteur Bristol BE.19 installé en nacelle, mais les prototypes seront dans un premier temps motorisés par un Armstrong Siddeley Viper.
Des essais doivent s’effectuer à Woodbridge à partir de 1955. Bristol considère que le développement complet de l’appareil nécessitera la construction de 11 Model 182R réutilisables et de 18 Model 182 à "usage unique".
Les projets de "bombes volantes" guidées à distance Bristol 182 et Vickers 725 sont désignés par les responsables militaires britanniques "Red Rapier". Des discutions sont entamées avec ces deux constructeurs pour envisager une version supersonique, et une autre embarquant plus de carburant et des équipements ECM à la place des charges explosifs. Cette dernière variante, désignée "Blue Rapier", est destinée à simuler des bombardiers de la classe "V" pour leurrer l’ennemi. Mais autant la version supersonique que la version "Blue Rapier" est rapidement abandonnée. Le 30 septembre 1954, les responsables militaires britanniques annoncent que le développement du projet "Red Rapier" doit cesser, les bombardements seront effectués par des bombardiers pilotés, plus adaptés.
Le projet Bristol 182 est alors abandonné. Le premier prototype 182R est quasiment achevé : seuls la centrale électrique et le dispositif de pilotage automatique ne sont pas encore installés.
Texte de Jéricho, avec son aimable autorisation.
Versions
- Bristol 182 : Version de base à "usage unique".
- Bristol 182R : Version réutilisable équipée d’un train d’atterrissage.
Sur le forum…
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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Projet d’aéronef d’attaque au sol radiocommandé britannique des années 1950.
C’est en septembre 1945, que les responsables de la RAF, encore sous le choc des attaques des V1 allemands, décident de s’équiper de bombes volantes guidées à distance sous l’exigence UB109T. Une étude démontre que les constructeurs britanniques doivent pouvoir proposer ce genre d’engin capable d’atteindre une cible à 400nm (741km), permettant ainsi de bombarder et détruire les aérodromes et les autres sites stratégiques d’un ennemi occupant la côte continentale de la Manche.
Le constructeur britannique Bristol décide d’étudier un appareil pouvant répondre à cette demande à partir de septembre 1951. Désigné Model 182, il est muni d’un fuselage profilé en forme de cigare. Des ailes parasols en flèche sont installées au-dessus du fuselage et l’empennage semble être en "T". L’appareil est commandé à distance par radio, puis par un dispositif de pilotage automatique jusqu’à son objectif. À "usage unique", il doit être construit en Durestos moulé. Ce matériau, à base de fibres d’amiante et de Phénoplaste (PF) thermodurcissable, permet d’obtenir une cellule plus légère et moins cher qu’en acier. Démuni de train d’atterrissage, il décolle sur une rampe de lancement, grâce à une cartouche de cordite, et n’est pas sensé devoir atterrir en fin de mission…
Une seconde version, réutilisable, est tout de même étudiée. Pouvant être en théorie utilisée plusieurs fois, sa structure est en alliage léger d’aluminium. Le train d’atterrissage tricycle escamotable du De Havilland Venom est intégré à la cellule et les charges offensives doivent être transportées sous les ailes ou en soute. La propulsion des Bristol 182 de série doit être est assurée par un réacteur Bristol BE.19 installé en nacelle, mais les prototypes seront dans un premier temps motorisés par un Armstrong Siddeley Viper.
Des essais doivent s’effectuer à Woodbridge à partir de 1955. Bristol considère que le développement complet de l’appareil nécessitera la construction de 11 Model 182R réutilisables et de 18 Model 182 à "usage unique".
Les projets de "bombes volantes" guidées à distance Bristol 182 et Vickers 725 sont désignés par les responsables militaires britanniques "Red Rapier". Des discutions sont entamées avec ces deux constructeurs pour envisager une version supersonique, et une autre embarquant plus de carburant et des équipements ECM à la place des charges explosifs. Cette dernière variante, désignée "Blue Rapier", est destinée à simuler des bombardiers de la classe "V" pour leurrer l’ennemi. Mais autant la version supersonique que la version "Blue Rapier" est rapidement abandonnée. Le 30 septembre 1954, les responsables militaires britanniques annoncent que le développement du projet "Red Rapier" doit cesser, les bombardements seront effectués par des bombardiers pilotés, plus adaptés.
Le projet Bristol 182 est alors abandonné. Le premier prototype 182R est quasiment achevé : seuls la centrale électrique et le dispositif de pilotage automatique ne sont pas encore installés.
Versions :
182 : Version de base à "usage unique".
Etudié à partir de septembre 1951, cet aéronef commandé à distance à "usage unique" est destiné à effectuer des attaques "suicides". Par conséquent, il est démuni de train d’atterrissage, devenu inutile.
182R : Version réutilisable équipée d’un train d’atterrissage.
Etudiée à partir de septembre 1951, le prototype de cette version réutilisable équipée d’un train d’atterrissage tricycle escamotable est presque entièrement construit lors de l’abandon du projet en 1954.
Caractéristiques 182:
Equipage : 0
Longueur : 10,3m
Envergure : 6,3m
Surface alaire : 13,5m2
Masse au décollage : 4’241kg
Charge utile : 2’268kg
Points d’attache : 0
Moteurs : un réacteur Bristol BE.19 de 16,7kN (1’700kgp).
Performances :
Vitesse max haute altitude: 926km/h
Plafond opérationnel : 12’497m
Distance de décollage : 0m
Distance d’atterrissage : 0m
Armement :
2’268kg d’explosif.
Source principale:
British Secret Projects - Jet Bombers Since 1949; BUTTLER Tony,Midland Publishing." J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch