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C’est le 1er décembre 1971 que le constructeur britannique BAC (British Aircraft Corporation) commence l’étude d’un bimoteur à décollage et atterrissage verticaux afin de répondre à l’AST.396/1. Désigné P.72, ce projet dérivé du SEPECAT Jaguar devrait permettre de proposer un avion d’attaque robuste capable d’opérer sur des sites dispersés, sans avoir besoin de pistes d’aviation.
Le P.72 reprend la partie avant du fuselage du Jaguar : le nez, le cockpit et sa verrière, ainsi que les entrées d’air carrées sont semblables. Les ailes, en delta, sont en position haute. Leur épaisseur relative est de 7% et elles ont un léger dièdre négatif. La dérive est en flèche et l’appareil ne possède pas d’empennages horizontaux. Le train d’atterrissage tricycle est escamotable dans le fuselage. Bien que bimoteur comme le Jaguar, un seul turboréacteur est prévu pour la poussée horizontale. Le second turboréacteur est installé juste derrière le cockpit, quasiment à la verticale, pour assurer une poussée de sustentation. Des trappes situées au-dessus et au-dessous permettent de l’alimenter en air et expulser le flux d’air chaud. Deux buses dirigées vers le bas et situées de part et d’autre de l’arrière du fuselage permettent également une poussée verticale. Elles semblent être alimentées par une partie de l’air sortant du compresseur du réacteur arrière, permettant ainsi d’équilibrer la poussée et faciliter le contrôle en vol vertical et stationnaire. Le P.72 est équipé de deux canons en interne, situés de part et d’autre du fuselage, en dessous et légèrement en retrait des entrés d’air.
Le 20 août 1972, BAC commence l’étude du P.73 qui diffère du P.72 principalement par sa voilure à géométrie variable. Contrairement au précédent, il est probablement muni d’un empennage horizontal.
Ces deux projets sont abandonnés avant la construction des prototypes.
Texte de Jéricho, avec son aimable autorisation.