SNCAC NC-270
Rappels
- Catégorie : Projet
- Constructeur : SNCAC
- Voir aussi… : SNCAC NC-271
Historique
En 1945, l'industrie aéronautique française avait souffert de l'Occupation et devait repartir à zéro. L'aviation à réaction avait vu le jour pendant la seconde guerre mondiale, mais la France devait tout découvrir par elle-même. Ce qui explique, après coup, certains programmes trop ambitieux.
L'un d'eux est le NC-270 de la SNCAC, développé sous la direction de Robin. Celui-ci tirait son origine d'un programme de fin 1945 émis par l’État-major, ayant trait à un bombardier dont les spécifications étaient les suivantes : 28 tonnes en charge dont 5 tonnes de bombes, distance franchissable de 3000 km, vitesse supérieure à 900 km/h à 9000 mètres d'altitude, être stratosphérique. 100 exemplaires sont alors prévus.
La SNCAC et la SNCASO y répondirent avec respectivement le NC-270 et le SO-4000. Le NC-270 devait faire à peu près 20 mètres de long pour 22 mètres d'envergure, peser un peu plus de 13 tonnes à vide pour 25 tonnes maxi et voler à 867 km/h. Par rapport à son concurrent, il était un peu plus petit et plus léger, plus rapide et capable d'aller plus loin, le tout pour la même charge offensive.
Le problème, on l'imagine, pouvait venir de sa motorisation potentiellement insuffisante avec 2 Hispano-Suiza Nene 102 de 2270 kgp, la même que celle du SO-4000. Les autorités de l'époque en étaient cependant conscientes et misaient sur des réacteurs nationaux plus puissants, mais encore à l'étude.
La Direction Technique et Industrielle commanda en mars 1946 à la SNCASO et à la SNCAC un prototype chacun, ainsi que 2 maquettes volantes. Le marché officiel fut passé le 23 mai.
Le NC-270 se présentait comme un appareil dont les réacteurs étaient logés dans des nacelles à l'emplanture des ailes. Celles-ci étaient médianes, en flèche de 26°, avec un dièdre positif. La dérive était en flèche, avec un empennage cruciforme et des plans horizontaux en flèche dépourvus de dièdre. Le train d'atterrissage était tricycle et rétractable, avec 2 roues à chaque jambe. Le train principal se logeait dans les nacelles réacteur. L'ensemble pouvait donc faire penser à un gros Buccaneer, qui, du reste, n'existait pas encore.
Le fuselage avait une section circulaire : il comprenait le cockpit à l'avant, les réservoirs de carburant au milieu dans la partie supérieure et la soute à bombes en-dessous. Celle-ci faisait 9 mètres de long. L'équipage accédait à l'avion par une trappe ventrale, et était placé dans un cockpit très à l'avant. La verrière se confondait avec les lignes de l'avion. En cas de besoin, ce nez se détachait pour permettre l'évacuation de l'équipage. 4 canons de 20 mm dans une tourelle de queue télécommandée servaient à l'auto-défense.
2 NC-271 furent construits afin de valider la configuration, mais un seul vola, et ce en 1948 et 1949. Les essais entraînèrent la modification de l'empennage, désormais en T et non plus cruciforme. Mais en 1949, la situation de la SNCAC, après le crash de l'un de ses prototypes (le NC-211 Cormoran) devient critique et elle est menacée de fermeture. En juin 1949, elle est absorbée par la SNCAN. Le NC-270 fut abandonné alors que sa construction est achevée à 90%. Son concurrent, lui, vola une seule fois avant d'être abandonné à son tour.
Versions
- SNCAC NC-270 : Version définitive à empennage en T. Jamais construite.
- SNCAC NC-270 : Version avec un empennage cruciforme.
Longueur | Envergure | Flèche des ailes | Hauteur | Surface alaire | Masse à vide | Masse maxi au décollage | Vitesse d'atterrissage | Distance de décollage | Vitesse maximale HA | Vitesse ascensionnelle | Vitesse de croisière | Vitesse maximum | Distance franchissable | Charge militaire | Longueur de la soute | Équipage | Carburant (masse) | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
SNCAC NC-270 | 20,47 m (67,159 ft) | 19 m (62 ft) | 7 m (23 ft) | 71,5 m² (769,62 sq. ft) | 11 780 kg (25 970 lbs) | 27 990 kg (61 707 lbs) | 165 km/h (103 mph, 89 kts) | 1 200 m (3 937 ft) | 970 km/h (603 mph, 524 kts) | 8,82 m/s (28,937 ft/s) | 900 km/h (559 mph, 486 kts) | 3 600 km (2 237 mi, 1 944 nm) | 5 000 kg (11 023 lbs) | 2 | 9 120 kg (20 106 lbs) | |||
SNCAC NC-270 | 19,7 m (64,633 ft) | 21,7 m (71,194 ft) | 26 ° | 6,64 m (21,785 ft) | 77,7 m² (836,356 sq. ft) | 13 085 kg (28 848 lbs) | 25 000 kg (55 116 lbs) | 825 km/h (513 mph, 445 kts) | 867 km/h (539 mph, 468 kts) | 3 826 km (2 377 mi, 2 066 nm) | 5 000 kg (11 023 lbs) | 9 m (30 ft) | 2 |
Sur le forum…
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En 1945, l'industrie aéronautique française avait souffert de l'Occupation et devait repartir à zéro. L'aviation à réaction avait vu le jour pendant la seconde guerre mondiale, mais la France devait tout découvrir par elle-même. Ce qui explique, après coup, certains programmes trop ambitieux.
L'un d'eux est le NC-270 de la SNCAC, développé sous la direction de Robin. Celui-ci tirait son origine d'un programme de fin 1945 émis par l’État-major, ayant trait à un bombardier dont les spécifications étaient les suivantes : 28 tonnes en charge dont 5 tonnes de bombes, distance franchissable de 3000 km, vitesse supérieure à 900 km/h à 9000 mètres d'altitude, être stratosphérique. 100 exemplaires sont alors prévus.
La SNCAC et la SNCASO y répondirent avec respectivement le NC-270 et le SO-4000. Le NC-270 devait faire à peu près 20 mètres de long pour 22 mètres d'envergure, peser un peu plus de 13 tonnes à vide pour 25 tonnes maxi et voler à 867 km/h. Par rapport à son concurrent, il était un peu plus petit et plus léger, plus rapide et capable d'aller plus loin, le tout pour la même charge offensive.
Le problème, on l'imagine, pouvait venir de sa motorisation potentiellement insuffisante avec 2 Hispano-Suiza Nene 102 de 2270 kgp, la même que celle du SO-4000. Les autorités de l'époque en étaient cependant conscientes et misaient sur des réacteurs nationaux plus puissants, mais encore à l'étude.
La Direction Technique et Industrielle commanda en mars 1946 à la SNCASO et à la SNCAC un prototype chacun, ainsi que 2 maquettes volantes. Le marché officiel fut passé le 23 mai.
Le NC-270 se présentait comme un appareil dont les réacteurs étaient logés dans des nacelles à l'emplanture des ailes. Celles-ci étaient médianes, en flèche de 26°, avec un dièdre positif. La dérive était en flèche, avec un empennage cruciforme et des plans horizontaux en flèche dépourvus de dièdre. Le train d'atterrissage était tricycle et rétractable, avec 2 roues à chaque jambe. Le train principal se logeait dans les nacelles réacteur. L'ensemble pouvait donc faire penser à un gros Buccaneer, qui, du reste, n'existait pas encore.
Le fuselage avait une section circulaire : il comprenait le cockpit à l'avant, les réservoirs de carburant au milieu dans la partie supérieure et la soute à bombes en-dessous. Celle-ci faisait 9 mètres de long. L'équipage accédait à l'avion par une trappe ventrale, et était placé dans un cockpit très à l'avant. La verrière se confondait avec les lignes de l'avion. En cas de besoin, ce nez se détachait pour permettre l'évacuation de l'équipage. 4 canons de 20 mm dans une tourelle de queue télécommandée servaient à l'auto-défense.
2 NC-271 furent construits afin de valider la configuration, mais un seul vola, et ce en 1948 et 1949. Les essais entraînèrent la modification de l'empennage, désormais en T et non plus cruciforme. Mais en 1949, la situation de la SNCAC, après le crash de l'un de ses prototypes (le NC-211 Cormoran) devient critique et elle est menacée de fermeture. En juin 1949, elle est absorbée par la SNCAN. Le NC-270 fut abandonné alors que sa construction est achevée à 90%. Son concurrent, lui, vola une seule fois avant d'être abandonné à son tour.
http://xplanes.free.fr/so4000/so4000-1.htm
http://xplanes.free.fr/so4000/so4000-2.htm
http://aerophile.over-blog.com/article-les-projet-secret-de-la-sncac-premiere-partie-104222679.html
https://books.google.fr/books?id=WP82XgiogZAC&pg=PA91&lpg=PA91&dq=sncac+nc-270&source=bl&ots=c45bLVxj8n&sig=0NxZEnPs9caXOnWfIA8YabRR1Kk&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj0tNPY38bQAhUFLhoKHTaEDgM4ChDoAQgaMAA#v=onepage&q=sncac%20nc-270&f=false
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