C'est chouette, merci!Clansman a écrit
Outre l'iconographie cette fois très importante, vous remarquerez cette fois-ci qu'il est possible de cliquer sur le constructeur, et donc d'accéder directement à tous les aéronefs qu'il a produit (photos comprises).
C'est désormais le cas pour tous les constructeurs japonais de la seconde guerre mondiale, ciders m'ayant offert une belle opportunité avec ses dernières fiches.
Et à assez long terme, ce sera le cas pour tous les constructeurs aéronautiques du site.
Nakajima B6N Jill
Rappels
- Catégorie : Avion embarqué
- Constructeur : Nakajima
- Premier vol : 14 mars 1941
- Production : 1 268 appareils construits (cellules neuves)
Historique
En 1939, l'avion torpilleur standard de la marine impériale japonaise était le Nakajima B5N entré en service actif depuis à peine un an. Mais les Japonais étaient prévoyants et voulaient poursuivre la conception de nouveaux appareils sitôt les premiers entrés en opération. Dans la mesure où la marine était satisfaite du B5N, les autorités navales décidèrent logiquement de demander à son constructeur de lui trouver un successeur.Les spécifications requises furent envoyées à Nakajima en décembre 1939. Les ingénieurs de la firme devaient proposer un modèle de conception similaire au B5N mais plus rapide (460 km/h en pointe, 370 km/h en vitesse de croisière), plus endurant (1 900 kilomètres avec sa charge militaire, un peu plus de 3 800 avec) et toujours capable d'emporter une torpille ou son équivalent en bombes. Il devait en outre être de taille réduite afin de pouvoir utiliser les ascenseurs des porte-avions déjà en service. Enfin, le choix de la motorisation devait se porter sur le Mitsubishi Kasei, un bloc moteur déjà en service sur plusieurs types d'avions et d'hydravions en service dans la marine.
L'ingénieur Kenichi Matsumara fut chargé de la conception du futur appareil. Lui et son équipe respectèrent globalement le cahier des charges mais ne retinrent pas le moteur proposé, lui préférant le Nakajima NK7A Mamoru 11, un moteur en étoile de quatorze cylindres à refroidissement par air, développant 1 800 ch. Ce dernier avait non seulement l'avantage d'être produit par Nakajima mais semblait plus prometteur et plus économe en carburant. Il fut donc intégré au premier prototype qui put effectuer son vol initial le 14 mars 1941. S'en suivit une période de tests sévères qui mirent en exergue différents problèmes significatifs.
En vol, le nouvel avion se révéla très instable et sujet à d'importantes vibrations, le moteur et son hélice quadripale occasionnant un fort effet de couple. Il fallut réduire la taille de la dérive arrière et à la décaler latéralement pour compenser cet effet. Il fallut ensuite procéder à des modifications sur le moteur lui-même, dont les performances n'étaient pas encore jugées suffisantes, puis sur la crosse d'appontage qui dut être renforcée. Enfin, il fallut tester l'appareil à bord de porte-avions pour vérifier son comportement en opérations, ce qui fut débuté à la fin de l'année 1942. Ce long processus prit presque deux années. Au début de 1943, la marine fit savoir qu'elle acceptait le nouvel appareil, désigné Nakajima B6N Tenzan (avion d'attaque embarqué de la marine modèle 11). Les Alliés lui attribuèrent le nom de code Jill.
Le B6N se présentait comme une évolution du B5N original. Comme lui, il s'agissait d'un appareil monoplan de construction métallique, avec une voilure montée en position basse et un train d'atterrissage entièrement escamotable. Il s'en distinguait cependant par son curieux gouvernail à pente inversée. Les ailes, dotées de volets Fowler pour réduire la vitesse d'appontage, pouvaient être pliées, réduisant leur envergure à environ 6,3 mètres au lieu de 14,9 mètres en temps normal. Les trois membres d'équipage (le pilote, l'observateur faisant aussi office de navigateur et de bombardier, l'opérateur radio servant aussi de mitrailleur) prenaient place sous une grande verrière toute en longueur offrant une excellente visibilité tous azimuts.
La fiabilité du moteur Mamoru n'étant pas considérée comme satisfaisante, la marine impériale finit par exiger l'installation du Mitsubishi Kasei. Les cent trente-trois premiers exemplaires produits reçurent la désignation B6N1. Ceux équipés du Kasei furent baptisés B6N2 (avion d'attaque embarqué de la marine modèle 12) : ils se distinguaient des premiers par une longueur légèrement supérieure (afin de maintenir le centre de gravité et quelques aménagements mineurs sur les échappements ou les réservoirs d'huile. Ils différenciaient aussi des B6N1 par le remplacement partiel de leur armement de bord. Initialement protégés par deux mitrailleuses calibre 7,7 mm, l'une à l'arrière du poste de pilotage et l'autre pouvant tirer vers le bas de l'appareil par le biais d'une trappe amovible, les B6N reçurent dans leur seconde version une mitrailleuse calibre 13 mm à l'arrière. En revanche, les deux types furent tous deux en mesure de porter une torpille de 800 kilos ou une charge équivalente de bombes.
Les premiers B6N engagés au combat furent les quarante appareils déployés à Rabaul en novembre 1943 pour participer aux opérations contre la flotte américaine stationnée à Bougainville dans les îles Salomon : seuls six des quarante exemplaires survécurent aux trois attaques menées les 5, 8 et 11 novembre. En juin 1944, la bataille de la mer des Philippines fut un désastre pour la flotte japonaise. Engagés contre des navires américains disposant de puissantes défenses antiaériennes et avertis à l'avance des raids par leurs radars, les B6N durent aussi faire face à des écrans de chasseurs américains nombreux et déterminés sans disposer eux-mêmes d'une couverture. Beaucoup furent abattus en vol avant même d'avoir pu se mettre en position de larguer leurs torpilles. Parmi les rares bombardiers survivants, beaucoup furent coulés avec leurs porte-avions durant les affrontements qui suivirent. Le scénario se répéta durant la bataille du golfe de Leyte (23 au 26 octobre 1944).
Face à la perte de la quasi-totalité de ses porte-avions, la marine n'avait plus comme possibilité de que déployer ses appareils à terre. Les B6N2 encore en service servirent alors à la défense des îles japonaises, servant à l'occasion d'avions-suicide (notamment durant la bataille d'Okinawa (avril-juin 1945). Malgré le manque de carburant et d'équipages qualifiés, la production se poursuivit jusqu'en août 1945, atteignant un total de 1268 exemplaires. Au moins l'un des survivants fut transféré aux États-Unis pour y être évalué. Il est possible qu'il s'agisse de l'unique exemplaire encore attesté, stocké dans les réserves du National Air Museum de Washington.
On connaît trois versions du B6N. Outre le B6N1 et B6N2, Nakajima avait entrepris le développement du B6N3, une variante prévue pour être basée à terre, dépourvue de crosse d'appontage et pourvue d'une verrière et d'un système de refroidissement du moteur légèrement modifié. Seuls deux prototypes (des B6N2 modifiés) furent construits et ne donnèrent pas lieu à une production en série. Certains B6N2 auraient en outre été équipés d'un équipement radar pour mener des missions d'attaque de nuit.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Ancien pays utilisateur
- Japon impérial : Aéronavale japonaise impériale (1260 exemplaires)
Versions
- Nakajima B6N : Prototypes, 2exemplaires.
- Nakajima B6N1 : 1ere version de production, moteur Mamoru. 133 exemplaires.
- Nakajima B6N2 : Principale version, moteur Kasei. 1131 exemplaires.
- Nakajima B6N3 : Version basée à terre, 2 B6N2 modifiés.
Sur le forum…
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La fiche sur le site
Outre l'iconographie cette fois très importante, vous remarquerez cette fois-ci qu'il est possible de cliquer sur le constructeur, et donc d'accéder directement à tous les aéronefs qu'il a produit (photos comprises).
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Historique :
En 1939, l'avion torpilleur standard de la marine impériale japonaise était le Nakajima B5N, entré en service actif depuis à peine un an. Mais les Japonais étaient prévoyants et voulaient poursuivre la conception de nouveaux appareils sitôt les premiers entrés en opération. Dans la mesure où la marine était satisfaite du B5N, les autorités navales décidèrent logiquement de demander à son constructeur de lui trouver un successeur.
Les spécifications requises furent envoyées à Nakajima en décembre 1939. Les ingénieurs de la firme devaient proposer un modèle de conception similaire au B5N mais plus rapide (460 km/h en pointe, 370 km/h en vitesse de croisière), plus endurant (1 900 kilomètres avec sa charge militaire, un peu plus de 3 800 avec) et toujours capable d'emporter une torpille ou son équivalent en bombes. Il devait en outre être de taille réduite afin de pouvoir utiliser les ascenseurs des porte-avions déjà en service. Enfin, le choix de la motorisation devait se porter sur le Mitsubishi Kasei, un bloc moteur déjà en service sur plusieurs types d'avions et d'hydravions en service dans la marine.
L'ingénieur Kenichi Matsumara fut chargé de la conception du futur appareil. Lui et son équipe respectèrent globalement le cahier des charges mais ne retinrent pas le moteur proposé, lui préférant le Nakajima NK7A Mamoru 11, un moteur en étoile de quatorze cylindres à refroidissement par air, développant 1 800 ch. Ce dernier avait non seulement l'avantage d'être produit par Nakajima mais semblait plus prometteur et plus économe en carburant. Il fut donc intégré au premier prototype qui put effectuer son vol initial le 14 mars 1941. S'en suivit une période de tests sévères qui mirent en exergue différents problèmes significatifs.
En vol, le nouvel avion se révéla très instable et sujet à d'importantes vibrations, le moteur et son hélice quadripale occasionnant un fort effet de couple. Il fallut réduire la taille de la dérive arrière et à la décaler latéralement pour compenser cet effet. Il fallut ensuite procéder à des modifications sur le moteur lui-même, dont les performances n'étaient pas encore jugées suffisantes, puis sur la crosse d'appontage qui dut être renforcée. Enfin, il fallut tester l'appareil à bord de porte-avions pour vérifier son comportement en opérations, ce qui fut débuté à la fin de l'année 1942. Ce long processus prit presque deux années. Au début de 1943, la marine fit savoir qu'elle acceptait le nouvel appareil, désigné Nakajima B6N Tenzan (avion d'attaque embarqué de la marine modèle 11). Les Alliés lui attribuèrent le nom de code Jill.
Le B6N se présentait comme une évolution du B5N original. Comme lui, il s'agissait d'un appareil monoplan de construction métallique, avec une voilure montée en position basse et un train d'atterrissage entièrement escamotable. Il s'en distinguait cependant par son curieux gouvernail à pente inversée. Les ailes, dotées de volets Fowler pour réduire la vitesse d'appontage, pouvaient être pliées, réduisant leur envergure à environ 6,3 mètres au lieu de 14,9 mètres en temps normal. Les trois membres d'équipage (le pilote, l'observateur faisant aussi office de navigateur et de bombardier, l'opérateur radio servant aussi de mitrailleur) prenaient place sous une grande verrière toute en longueur offrant une excellente visibilité tous azimuts.
La fiabilité du moteur Mamoru n'étant pas considérée comme satisfaisante, la marine impériale finit par exiger l'installation du Mitsubishi Kasei. Les cent trente-trois premiers exemplaires produits reçurent la désignation B6N1. Ceux équipés du Kasei furent baptisés B6N2 (avion d'attaque embarqué de la marine modèle 12) : ils se distinguaient des premiers par une longueur légèrement supérieure (afin de maintenir le centre de gravité et quelques aménagements mineurs sur les échappements ou les réservoirs d'huile. Ils différenciaient aussi des B6N1 par le remplacement partiel de leur armement de bord. Initialement protégés par deux mitrailleuses calibre 7,7 mm, l'une à l'arrière du poste de pilotage et l'autre pouvant tirer vers le bas de l'appareil par le biais d'une trappe amovible, les B6N reçurent dans leur seconde version une mitrailleuse calibre 13 mm à l'arrière. En revanche, les deux types furent tous deux en mesure de porter une torpille de 800 kilos ou une charge équivalente de bombes.
Les premiers B6N engagés au combat furent les quarante appareils déployés à Rabaul en novembre 1943 pour participer aux opérations contre la flotte américaine stationnée à Bougainville dans les îles Salomon : seuls six des quarante exemplaires survécurent aux trois attaques menées les 5, 8 et 11 novembre. En juin 1944, la bataille de la mer des Philippines fut un désastre pour la flotte japonaise. Engagés contre des navires américains disposant de puissantes défenses antiaériennes et avertis à l'avance des raids par leurs radars, les B6N durent aussi faire face à des écrans de chasseurs américains nombreux et déterminés sans disposer eux-mêmes d'une couverture. Beaucoup furent abattus en vol avant même d'avoir pu se mettre en position de larguer leurs torpilles. Parmi les rares bombardiers survivants, beaucoup furent coulés avec leurs porte-avions durant les affrontements qui suivirent. Le scénario se répéta durant la bataille du golfe de Leyte (23 au 26 octobre 1944).
Face à la perte de la quasi-totalité de ses porte-avions, la marine n'avait plus comme possibilité de que déployer ses appareils à terre. Les B6N2 encore en service servirent alors à la défense des îles japonaises, servant à l'occasion d'avions-suicide (notamment durant la bataille d'Okinawa (avril-juin 1945). Malgré le manque de carburant et d'équipages qualifiés, la production se poursuivit jusqu'en août 1945, atteignant un total de 1 268 exemplaires. Au moins l'un des survivants fut transféré aux États-Unis pour y être évalué. Il est possible qu'il s'agisse de l'unique exemplaire encore attesté, stocké dans les réserves du National Air Museum de Washington.
On connaît trois versions du B6N. Outre le B6N1 et B6N2, Nakajima avait entrepris le développement du B6N3, une variante prévue pour être basée à terre, dépourvue de crosse d'appontage et pourvue d'une verrière et d'un système de refroidissement du moteur légèrement modifié. Seuls deux prototypes (des B6N2 modifiés) furent construits et ne donnèrent pas lieu à une production en série. Certains B6N2 auraient en outre été équipés d'un équipement radar pour mener des missions d'attaque de nuit.
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Caractéristiques :
Version :
Nakajima B6N2
Type :
Avion torpilleur embarqué
Équipage :
3 hommes (pilote, observateur/navigateur, radio/mitrailleur)
Motorisation :
1 Mitsubishi Kasei 25 de 14 cylindres en étoile, à refroidissement par air, développant 1 850 ch
Poids :
Masse à vide : 3 010 kg
Masse maximale au décollage : 5 650 kg
Performances :
Vitesse maximale : 481 km/h à 4 900 m
Vitesse de croisière : 333 km/h à 4 000 m
Vitesse ascensionnelle : 5 000 m en 10 mn 24 s
Plafond pratique : 9 040 m
Autonomie : 3 046 km
Dimensions :
Envergure : 14,89 m
Hauteur : 3,80 m
Longueur : 10,87 m
Envergure : 37,2 mètres carrés
Armement :
1 mitrailleuse Type 2 calibre 13 mm orientable, à l'arrière du cockpit
1 mitrailleuse Type 92 calibre 7,7 mm orientable, tirant depuis une trappe ventrale
1 torpille de 800 kg ou un poids équivalent de bombes
Pays utilisateurs :
Japon (marine impériale)
…………………………………………………………………………………….
Sources :
- L'Encyclopédie des Armes, volume 7, Éditions Atlas, 1985
- https://en.wikipedia.org/wiki/Nakajima_B6N#Operators
- http://www.historyofwar.org/articles/weapons_nakajima_B6N.html
- http://www.avionslegendaires.net/avion-militaire/nakajima-b6n-tenzan-jill/
- http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail-page-2.asp?aircraft_id=480
- http://www.aviastar.org/air/japan/nakajima_b6n.php
- http://www.combinedfleet.com/ijna/b6n.htm
- http://www.airwar.ru/enc/bww2/b6n.html
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Images :
Certainement la photographie la plus célèbre du B6N… un appareil abattu en vol à Kwajalein fin 1943
Trois B6N2 en vol
Belle peinture représentant un Tenzan en pleine attaque
Profil trois vues couleurAh que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18