Je prends ça pour un oui. Merci Clans.
A la demande générale, un autre modèle chinois, cette fois de l'armée de l'air : le CK-1 ( Chang Kong 1 ).
Le CK-1 n'est pas un drone récent. Bien au contraire. Il est issu du Lavochkine La-17 soviétique, un modèle de cible volante motorisée, dont plusieurs exemplaires avaient été fournis à la PLAAF à la fin des années 1950. Les La-17 étaient conçus pour servir à l'entraînement des unités de défense antiaérienne mais aussi des pilotes de chasse. La rupture politique avec l'Union Soviétique, au début des années 1960, empêcha la Chine d'en recevoir de nouveaux exemplaires. Les ingénieurs de la PLAAF, puis de l'institut aéronautique de Nanchang se consacrèrent alors à démonter et étudier l'engin, afin d'en lancer la production en Chine. Ils s'inspirèrent aussi des évolutions soviétiques du La-17. Le programme pâtit sérieusement, comme beaucoup d'autres, de la désorganisation entraînée par la Révolution Culturelle de 1966, et il fallut attendre mars 1977 pour que les premiers exemplaires de série du CK-1 soient déclarés opérationnels.
Extérieurement, le CK-1 ressemble très largement au La-17. Le fuselage est plutôt rond et mince, et se termine à l'avant par un nez en pointe, et à l'arrière par une dérive rectangulaire. Les ailes sont droites. La motorisation est assurée par un unique turboréacteur WP-6, le même qui équipe les J-6 ( MiG-19 ), monté sous le fuselage. Deux points d'emport sous la voilure permettent le transport d'une petite charge utile. Le CK-1 n'est pas lancé à partir d'un avion porteur, mais directement du sol, via une rampe de lancement spéciale, et d'un train d'atterrissage tricycle qui se détache après le décollage. Après avoir terminé sa mission, le drone se posait sur le ventre, ce qui au mieux endommageait l'appareil. Afin de réduire les coûts et de pouvoir réutiliser les CK-1, on les équipa d'un parachute. La propulsion fut également améliorée, par l'adjonction de fusées réduisant la course de décollage. Divers équipements étaient montés à bord, dont un pilote automatique ( un pilotage depuis le sol étant également possible ).
On distingue plusieurs autres versions du CK-1 :
- CK-1A : utilisée dans le cadre du programme nucléaire chinois, cette version était pourvue de récupérateurs d'échantillons ; elle a servi notamment dans le désert du Lob Nor, lors d'essais nucléaires
- CK-1B : variante dédiée à des missions à basse altitude, notamment pour l'entraînement des unités de la défense antiaérienne
- CK-1C : variante beaucoup plus agile que les précédentes, au fuselage renforcé pour supporter ces nouvelles contraintes
- CK-1E : variante dédiée à des missions à très basse altitude, et supposées simuler les trajectoires de missiles de croisière
Les drones CK-1 sont toujours utilisés par la Chine. Ils n'ont, semble t-il, jamais été exportés.
Caractéristiques :Envergure : 7,5 m
Hauteur : 2,95 m
Longueur : 8,43 m
Surface alaire :
inconnueMasse à vide : 2 000 kg
Masse maximale au décollage :
inconnue ; mais l'emport de carburant est de 600 kg ( 820 pour les CK-1B et C, grâce à des réservoirs auxiliaires )
Motorisation : 1 turboréacteur WP-6, d'une puissance de 24,5 kN, sans postcombustion
Plafond pratique : 18 000 m
Autonomie à haute altitude : entre 45 et 60 minutes
Autonomie à basse altitude : 70 minutes
Rayon d'action : 600 km
Vitesse maximale : environ 900 km/h
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On distingue bien, sur cette vue de profil, le train largable et les formes générales du CK-1