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Origines
Au début de 1908, Edouard et Charles Nieuport transforment la société familiale d’équipements électriques en société d’aviation, sous le nom de Société Générale d’Aéro-Locomotion (SGAL).
Plus d’un an plus tard, le premier appareil à sortir de la SGAL est un monoplan ultra léger et très rapide pour l’époque. Le Nieuport I atteint les 70km/h avec un moteur Darracq d’à peine 20 ch. Malheureusement ce premier appareil surnommé
« l’araignée » sera détruit dans son hangar par les crues de la Seine de fin 1909, début 1910.
Mi-juin 1910 un nouvel appareil est présenté au camp militaire de Mourmelon. Il s’agit encore d’un monoplan monoplace mais dont la robustesse s’est accru tout en lui permettant d’être plus rapide. Malheureusement, si le Nieuport II brille dans les concours et remporte un certain succès auprès des acheteurs civils, les militaires le refusent pour la bonne et simple raison qu’ils veulent expressément un biplace.
Plusieurs variantes du type II sont ainsi créées avec dans l’idée d’accroitre pas à pas les performances. Le 21 mai 1911, le record du monde de vitesse est battu avec une vitesse de 119,680 km/h avec un Nieuport II N. Avec un IIG de 50CV, le record est établi à plus de 133 km/h moins d’un mois après.
Un nouvel appareil est construit pour répondre aux besoins spécifiques des militaires. Il s’agit du Nieuport III révélé fin d’année 1910. Lors de sa présentation aux militaires au camp de Mourmelon, la queue se rompt et l’appareil s’écrase. Le type III est définitivement écarté.
Les frères enchainent les modèles. Début 1911, c’est le Nieuport type IV qui sort des ateliers. Il s’agit en fait d’un monoplan identique au type II mais de dimensions plus imposantes, avec une envergure, portée à 10,93 mètres. Il peut accueillir le pilote et un, voire 2 passagers. Les appareils Nieuport se taillent alors une réputation d’avions rapides en remportant plusieurs courses ou prix célèbres comme le Gordon-Bennett de juillet 1911.
En novembre 1911, le Nieuport type IV remporte le concours militaire haut la main et l’Armée commande douze appareils à moteur Le Rhône de 80 ch. pour former une escadrille, la N 12.
Entre temps, l’ingénieur pilote et lieutenant de vaisseau de la marine Gustave Delage rejoint les Nieuport et réalise fin 1911 un Nieuport « hydro » conservant les roues au milieu des deux flotteurs principaux. L’appareil peut donc être aisément transformé aisément d’hydro en terrestre et inversement. La Marine Nationale en commanda 9 exemplaires.
Le Nieuport VI est conçu en 1912, pour la saison sportive de 1913. Très proche du IV il en diffère cependant par une hélice bipale, des haubans renforcés et un manche à balai classique en lieu et place du type Blériot, en « cloche ». De plus il possède un des premiers démarreurs mécaniques qui permet au pilote d’éviter de brasser l’hélice avant de redémarrer le moteur.
Malgré quelques commandes, les débouchés pour les appareils Nieuport sont finalement rares avant-guerre. Pour s’en sortir et attendre les commandes massives liées au conflit, la société n’a d’autres ressources que de vendre ses licences de fabrication au Royaume-Uni, à l’Italie et en Russie.
Versions
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Utilisateurs militaires
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12 Nieuport IV M furent commandés par l’Armée pour former l’escadrille N 12 et utilisés de décembre 1912 à février 1915 pour effectuer des missions de reconnaissance.
La Marine Nationale commanda 9 exemplaires du Nieuport IV type « Hydro » et les utilisa de janvier 1913 à 1915.
Elle commanda ensuite 7 exemplaires du type VI H qui évolueront depuis la base maritime de Saint Raphael.
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12 Nieuport VI ont également été utilisés par le RNAS notamment pour la formation des pilotes d’hydravions à Lake Windermere.
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Le Nieuport IV arrive dans les forces russes en 1912 comme appareil de reconnaissance, puis à partir de 1916 comme appareil d’entrainement jusqu’en 1925! Différentes modifications seront apportées par les différents constructeurs sous licence russes comme Wagon Works ou Shchetinin à Saint-Pétersbourg et Dux à Moscou. 250 exemplaires environ furent utilisés durant toutes ces années.
C’est avec un Nieuport IV G que le lieutenant Pyotr Nesterov effectue, le 27 août 1913 près de Kiev, le premier looping jamais réalisé.
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La marine suédoise récupéra également un Nieuport VI en 1913 et l’utilisera jusqu’en 1918.
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• Roumanie: n ? Nieuport type IV de 1913 à 1917.
• Italie : 5 Type VI G commandés en 1912 et utilisés jusqu’en 1916
• Japon : 3 Type VI G commandés en 1912.
• Russie n ? Type VI G commandés en 1912.
Caractéristiques du Nieuport IVM
Premier vol: début 1911
Rôle : Appareil d’observation
Equipage : 1 ou 2
Longueur : 8, 20 m
Envergure : 12,10 m
Hauteur : 3,55 m
Poids à vide: 483 kg
Masse maximale au décollage: 790 kg
Motorisation:
1 moteur Gnome de 80 ou 100 CV
Performances:
Vitesse maximale : 120 Km/h
Vitesse ascensionnelle: 0,65 m/s
Autonomie: 3h30
Plafond max: 2000m
Armement:
Sans
Principaux liens Internet
Wikipédia
Asoublies1418
flyingmachines
Airwar.ru