Caudron G.3

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  • Biplan biplace de reconnaissance et d'entraînement de construction française, mis en service mai 1914, produit à 2450 exemplaires.

    réplique d'un Caudron G.3 basé à la Ferté
    Image
    le Quiz aviation
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par stanak le 14 février 2016 19:20
  • Le Caudron G.3, un appareil de reconnaissance de la première guerre mondiale, fut conçu à partir du G.2 par René et Gaston Caudron pour un usage spécifiquement militaire.

    Il emportait deux personnes dans une nacelle en bois, dont le nez contenait un moteur Le Rhone C ou Clerget rotatif de 80 ch. Le reste était entoilé. Il avait un train classique fixe, deux dérives, une voilure sesquiplane (dont l'aile inférieure représente la moitié en surface de l'aile supérieure). Les virages se faisaient par gauchissement des ailes, système qui sera remplacé par des ailerons plus conventionnels sur les derniers exemplaires.

    Il effectua son vol inaugural en mai 1914, au Crotoy. Il se fit connaître en battant le record de durée de vol avec 16 h 28, et en le ravissant aux Allemands, le même mois. Marthe Richard, qui n'en sera pas à une mystification près plus tard, participe au meeting de Zurich en faisant croire qu'elle avait volé à bord de cet appareil depuis le Crotoy, alors qu'elle l'avait fait venir par train. Elle s'écrasera lors du meeting, et sa carrière d'espionne pendant la première guerre mondiale sera à l'avenant…

    Une escadrille, la C.11 basée à Montmédy, était équipée de Caudron G.3 lors de la déclaration de guerre. Il se montra une bonne machine de reconnaissance, fiable et solide, facile à piloter et à entretenir, avec une endurance de 4 heures. Il se caractérisa aussi par ses capacités STOL, pouvant décoller en 50 mètres, et atterrir en 60 mètres à 40 km/h. Il fut apprécié de ses équipages et vite construit en grande série, à Lyon comme à Issy-les-Moulineaux. Il équipa au total 38 escadrilles et donnera naissance au bimoteur G4. Marcel Bloch lui apporta certaines modifications, dont sa fameuse hélice "L'éclair".

    Mais sa faible vitesse (108 km/h) et son manque d'armement la rendirent vulnérable dans l'évolution de la guerre. Il n'emportait une mitrailleuse légère et des bombes larguées à la main qu'en option. En France, il fut retiré des premières lignes à la mi-1916 et relégué à l'entraînement. Plus de 17000 pilotes furent alors formés.

    Pendant la première guerre mondiale, il fut également utilisé par la Belgique (36 exemplaires de 1918 à 1928, pour l'entraînement), le Royaume-Uni (au moins 7 escadrilles), les USA (192 exemplaires à partir de 1917), la Russie, l'Australie (3), l'Italie (250), le Portugal (56) et la Serbie.

    Les Australiens utilisèrent des Caudron G.3 lors de la lutte contre les Ottomans dans la campagne de Mésopotamie, en 1915-1916. Les Italiens et les Anglais l'utilisèrent jusqu'en 1917 (respectivement mars et août), parfois dans un rôle d'attaque au sol. Les Allemands en capturèrent au moins un exemplaire, et Gotha en fit des copies sous la désignation LD.3 et 4.

    La province de Fengtian, située dans la Mandchourie actuelle, était équipée d'une armée moderne, notamment de 12 Caudron G.3. Elle fut l'une des plus actives dans la guerre des seigneurs qui eut lieu en Chine. Ils étaient encore en service en 1931, lors de l'incident de Mandchourie. Ils furent peut-être capturés par les Japonais et on ne sait ce qu'il advint d'eux.

    Il fut également utilisé en Argentine (12), au Brésil, en Colombie (3 appareils, qui furent les premiers appareils militaires colombiens de 1921 à 1925), au Danemark (1), en Espagne (8 à 18 appareils de juin 1919 à 1924), en Finlande (19 appareils de 1920 à 1924), en Grèce, au Guatemala (1), au Honduras (7), au Pérou (1 à 4 appareils), en Pologne (51 G.IIIE-2), en Roumanie (12), au Salvador (3 appareils de 1924 à 1933), en Turquie (6) et au Venezuela (4).

    De nombreux exemplaires furent revendus sur le marché civil après la guerre. Le 19 janvier 1919, Jules Védrines atterrit sur le toit des galeries Lafayette à Paris avec un Caudron G.3. Le toit ne fait que 25 mètres et il reçoit un prix de 25000 francs. Mais l'interdiction qui fut faite fit qu'il devint aussi le premier délinquant aérien… En juin 1919, Raymonde De Laroche (née Elise Deroche) battit le record d'altitude féminin avec 3900 mètres à bord d'un tel appareil. En septembre 1919, un certain Maicon passa sous le pont du Gard, exploit à la mode à l'époque.

    Le 1er avril 1921, Adrienne Bolland, alors pilote d'essais chez Caudron, fut la première femme à traverser les Andes entre l'Argentine (Tamarindos) et le Chili (Santiago du Chili). Elle le fit à bord d'un G3, à une altitude maximale de 6000 mètres. Le 31 juillet de la même année, François Durafour, un pilote suisse, se pose sur le Dôme-du-Goûter (4331 mètres d'altitude) avec un tel appareil, doté d'un moteur de 110 cv.

    2450 exemplaires furent construits en France, dont 1423 par Caudron, et d'autres par Blériot et SPAD. Le G.3 fut également construit à 233 exemplaires au Royaume-Uni par British Caudron et 166 exemplaires en Italie par AER. Pour des raisons patriotiques, les frères Caudron n'ont jamais demandé de droits pour une production sous licence à l'étranger. Les derniers exemplaires construits (G.III.12) reçurent les ailerons et le moteur Anzani de 100 cv.

    Plusieurs exemplaires ont survécus de nos jours, exposés dans des musées. Un exemplaire est exposé au Musée du Bourget, un autre au Musée de la RAF à Hendon, d'autres en Belgique, au Brésil ou en Finlande. L'association Jean-Baptiste Salis dispose d'un exemplaire en état de vol, reconstruit à partir de plans originaux.


    Versions :

    G.3 A.2 : Version de reconnaissance et de réglage d'artillerie la plus commune, sur le front ouest, en Russie et au Moyen-Orient.

    G.3 D.2 : Version biplace d'entraînement, équipée de doubles commandes.

    G.3 E.2 : Version d'entraînement de base.

    G.3 R.1 : Version utilisée en France et aux États-Unis pour l'entraînement au sol. R signifiait "Rouleur" et l'entoilage des ailes fut enlevé pour l'empêcher de décoller.

    G.3.12 : Version dotée d'un moteur Anzani 10 en étoile de 100 cv.



    La fiche sur le site



    http://fr.wikipedia.org/wiki/Caudron_G.3


    http://www.avionslegendaires.net/caudron-g-iii.php


    http://www.pionnair-ge.com/spip1/spip.php


    http://www.pionnair-ge.com/spip1/spip.php


    http://www.ajbs.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=93%3Acaudron-g-iii&catid=4%3Ales-faucheurs-de-marguerites&Itemid=10&lang=fr


    http://www.museeairespace.fr/c/3/caudron-g3/presentation/


    http://www.pyperpote.tonsite.biz/listinmae/index.php?option=com_content&view=article&id=426:caudron-g-iii-nd2531-f-afdc&catid=47:les-appareils-en-pret&Itemid=56


    http://jn.passieux.free.fr/html/CaudronG3.php


    http://www.aviafrance.com/caudron-g-3-aviation-france-184.htm


    http://oldwings.free.fr/appareils/caudron%20g.3.html


    http://en.wikipedia.org/wiki/Caudron_G.3


    http://www.aviastar.org/air/france/caudron_g-3.php


    http://www.flugzeuginfo.net/acdata_php/acdata_caudron_g3_en.php
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  • C'est ce type d'avion qui t'envoie à la gueule le fantastique progrès qu'a connu l'aviation lors du siècle passé.
    400 kilos à vide; Vmax 108 Km/h; posé en 60m à 40Km/h; bombes lâchées à la main…ça laisse rêveur.
    Escaladant le bleu brûlant du vaste ciel J'ai survolé les cimes battues par les vents Et sous la coupole sainte de l'espace infini , Tendant la main, j'ai touché la face de Dieu.1/13 Artois
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  • Et qui vole encore, lui.


    :mrgreen:
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  • N'empêche qu'au dessus du champs de bataille, tu devais sûrement serrer les fesses: c'était tout de même des cibles de choix. Je m'étonne toujours qu'il n'y ait pas eu plus d'avions descendus par les troupes au sol, vu les vitesses qu'ils affichaient.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Jericho a écrit

    N'empêche qu'au dessus du champs de bataille, tu devais sûrement serrer les fesses: c'était tout de même des cibles de choix. Je m'étonne toujours qu'il n'y ait pas eu plus d'avions descendus par les troupes au sol, vu les vitesses qu'ils affichaient.

    Ouais, c'est vrai mais faut dire aussi qu'à cette époque, la Flack était constituée de Mousquets… :D
    Escaladant le bleu brûlant du vaste ciel J'ai survolé les cimes battues par les vents Et sous la coupole sainte de l'espace infini , Tendant la main, j'ai touché la face de Dieu.1/13 Artois
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  • Jericho a écrit

    N'empêche qu'au dessus du champs de bataille, tu devais sûrement serrer les fesses: c'était tout de même des cibles de choix. Je m'étonne toujours qu'il n'y ait pas eu plus d'avions descendus par les troupes au sol, vu les vitesses qu'ils affichaient.

    Faudrait avoir les chiffres pour ça. A une altitude supérieure à 100 mètres, ça devait pas craindre grand chose. Faut vraiment avoir un bol pas possible pour descendre un avion avec un fusil.
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  • Je connais quelques personnes qui tirent encore avec des Mousqueton 11 (les fusils en service dans l'armée suisse entre 1911 et 1931). Je peux te dire que bien entrainé, ils ne sortent pas du 9 (diamètre de 20cm) à 300m, couchés sans appuis ou à genoux. Alors c'est vrai que les avions étaient des cibles mobiles et que le stress aidant, c'est tout de suite beaucoup plus difficile… mais quand-même, ça devait être chaud!
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