Fairchild XC-120 Packplane

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  • Le Fairchild XC-120 est un prototype d’avion de transport bimoteur à ailes hautes, muni d’un empennage bipoutre, d’un train d’atterrissage quadricycle escamotable et d’un conteneur interchangeable sous fuselage.

    Après avoir développé les C-82 Packet et C-119 Flying Boxcar, Fairchild décide de mettre au point un nouvel avion s’inspirant du système des camions-remorques. L’idée est simple : plutôt que de transporter ses charges dans un fuselage conventionnel et perdre du temps à décharger le fret et charger l’avion avant de repartir, la marchandise est transportée dans un conteneur amovible fixé sous le fuselage et facilement interchangeable au sol.
    Cela permet de faciliter le chargement tout en le rendant plus rapide : l’avion atterrit, le conteneur est déposé, un autre déjà chargé est installé et l’avion redécolle ; le personnel au sol a alors le temps de décharger le container qui vient d’être livré et le charger pour un prochain vol.
    Autre avantage : l’avion ne transporte que ce qui est nécessaire avec une "soute" toujours adaptée à son chargement, sans matériel superflu.

    Un premier projet est étudié : l’YC-119D. La cellule est celle du C-119, mais la partie inférieure du fuselage est supprimée pour permettre l’installation d’un conteneur amovible. L’appareil garde ses moteurs Pratt & Whitney R-4360 et son train d’atterrissage tricycle. Un second projet, l’YC-119E, est également pris en compte. Il ne diffère de l’YC-119D que par sa motorisation, assurée par deux Wright R-3350. Ces deux projets sont redésignés respectivement XC-128A et XC-128B, mais ne sont finalement pas construits. En effet, le train d’atterrissage tricycle avec son train avant oblige d’évacuer et d’approcher les conteneurs par l’arrière de l’appareil, rendant parfois ces manœuvres contraignantes.
    Une solution est trouvée : installer un train d’atterrissages quadricycle, installé sous les moteurs et les poutres de queue, ce qui permet de faciliter les opérations au sol en libérant entièrement le dessous du fuselage.

    Pour cela, les ingénieurs de Fairchild partent de la cellule d’un C-119B (48-330) dont ils gardent les ailes, l’empennage bipoutre et le haut du fuselage. Son nouveau numéro de série est le 8001.
    Les ailes, en position haute, sont droites et ont un dièdre négatif jusqu’aux nacelles-moteurs. Ces dernières sont prolongées sous la forme de poutre de queue terminées par des dérives arrondies. Un empennage horizontal relie les deux poutres de queue à leur extrémité. La propulsion est assurée par deux Pratt & Whitney R-4360 Wasp Major de 2’420kW (3’290cv) actionnant des hélices Hamilton Standard quadripales. Le train d’atterrissage est constitué de quatre jambes de trains escamotables et comportant chacune deux roues en diabolo. Celles de devant, plus petites et directionnelles, sont situées sous les moteurs, alors que celles de derrière se trouvent sous les poutres de queue au niveau des ailes. Le train d’atterrissage a comme autre particularité de pouvoir être soulevé ou abaissé de plusieurs dizaines de centimètres afin de faciliter le chargement. En ce qui concerne le fuselage, seule la partie supérieure avec les longerons d’ailes est conservée. L’espace disponible en dessous est suffisamment important pour pouvoir y fixer un conteneur profilé. Dans le cockpit, trois membres d’équipage prennent place : le pilote, le copilote et l’ingénieur de vol, dans la cabine à l’arrière sont installés deux techniciens spécialisés dans l’arrimage du conteneur. On y accède par deux échelles extensibles, une située sous le fuselage et l’autre à l’arrière de l’habitacle.

    Par la suite, Fairchild espère pouvoir équiper son XC-120 de turbopropulseurs Allison T-40, la structure et le dessin de la cellule étant dès le départ adaptés à ce genre de moteur. Malheureusement les T-40 prennent du retard et ne sont pas encore disponibles.

    Le conteneur standard est rectangulaire, de section carrée, et profilé à l’avant et à l’arrière. Il est équipé de petites fenêtres sur les côtés et de portes situées à l’avant et à l’arrière permet d’y accéder. Les deux extrémités s’ouvrent en deux parties, chacune s’articulant vers l’extérieur et libérant ainsi l’espace disponible pour charger et décharger. D’un volume de 76,46m3, il permet l’emport de plus de 9’000kg de fret, de 66 parachutistes ou même de 36 patients sur civières accompagnés de trois soignants. Le conteneur est équipé de quatre roues amovibles facilitant les déplacements au sol.
    Son installation est simple : il est placé sous l’avion, puis quatre treuils électriques le soulèvent et le plaquent contre le fuselage auquel il est ensuite fixé. Un boudin gonflable en caoutchouc, faisant le tour du sommet du container, est alors gonflé à l’air comprimé afin de faire l’étanchéité. L’avion est alors prêt à décoller.
    Il est également possible de transporter des bâtiments mobiles ou des hôpitaux de campagne entièrement équipés dans d’autres conteneurs spécifiques. Une idée de rack ouvert, permettant d’installer directement des charges trop encombrantes est également étudiée. Il serait même possible, si besoin, de mettre au point un système qui permette de larguer la charge au-dessus de la zone de destination.

    Le 11 août 1950, le prototype effectue son premier vol qui dure environ 45 minutes. Il se comporte de façon assez proche du C-119 dont il est dérivé.
    Il est testé intensivement dans les années suivantes et l’idée semble plutôt bonne, le seul bémol étant une légère instabilité en vol sans conteneur sous le fuselage. Les temps de déchargement est un facteur important sur les théâtres d’opérations : il était passé de 45 minutes pour un Douglas C-47 avec porte latérale à 15 minutes pour un Fairchild C82 ou C-119 avec une rampe de chargement et il est de quelques minutes seulement avec l’XC-120.

    Suite aux essais, les responsables de l’USAF semblent intéressés. D’après eux, le XC-120 permet non seulement de réduire le nombre d’appareil requis pour ce genre de transport en doublant, au minimum, leur taux d’utilisation, mais également de réduire les coûts et le temps des opérations au sol. La désignation de l’appareil de série pourrait être C-120 ou éventuellement C-128.

    Malgré l’intérêt, un seul prototype est finalement construit et le projet est abandonné. L’USAF est alors plus intéressée par des avions de transport de plus grandes dimensions ou capables d’utiliser des pistes courtes et peu préparées.

    L’idée du conteneur amovible est par la suite reprise par Boeing-Vertol et Sikorsky pour leurs XCH-62 et S-64 "Skycrane".


    Versions :
    XC-120 : Prototype propulsé par deux Pratt & Whitney R-4360 Wasp Major, un seul exemplaire construit.


    Utilisateurs militaires :
    Aucun. Testé par l’USAF durant les années 1950.


    Caractéristiques :
    Equipage : 5
    Passagers : 66
    Longueur : 23,50m
    Envergure : 32,46m
    Hauteur : 7,65m
    Surface alaire : 134,4m2
    Diamètre des hélices : 4,57m
    Masse maximale au décollage : 33’566kg
    Charge utile : 9’072kg
    Volume de carburant : 10'600 litres
    Volume du conteneur : 76,46m3
    Points d’attache : 0

    Moteurs :
    Deux moteurs à pistons en étoile Pratt & Whitney R-4360 Wasp Major de 2’420kW (3’290cv) chacun.

    Performances estimées (jamais publiées):
    Vitesse max : 394km/h
    Vitesse ascensionnelle : 5m/s
    Vitesse d’approche : 145km/h
    Plafond opérationnel : 6’705m
    Distance franchissable : 3’637km
    Distance de décollage : 1’600m

    Armement :
    Sans.


    Liens internet :
    https://en.wikipedia.org/wiki/Fairchild_XC-120_Packplane

    http://www.diseno-art.com/news_content/2014/10/strange-aircraft-fairchild-xc-120-pack-plane/

    http://atomictoasters.com/2012/05/fairchild-xc-120-packplane-leaving-the-cargo-behind/

    http://www.globalsecurity.org/military/systems/aircraft/c-120.htm

    http://www.aviastar.org/air/usa/fair_xc-120.php

    https://www.flightglobal.com/pdfarchive/view/1950/1950%20-%201769.html

    http://self.gutenberg.org/articles/fairchild_xc-120_packplane

    http://www.uswarplanes.net/c82c119.html
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jericho le 9 mars 2020 16:58
  • La fiche sur le site

    Avec ou sans son container, il a vraiment l'air zarbi. Mais l'idée était bonne, je pense.
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  • Clansman a écrit

    La fiche sur le site
    Merci.

    Clansman a écrit

    Avec ou sans son container, il a vraiment l'air zarbi. Mais l'idée était bonne, je pense.
    Je crois en effet que zarbi est le mot à employer. :mrgreen:
    Je pense également que l'idée était très bonne, mais qu'elle n'est malheureusement pas arrivée au bon moment: les USA changeaient justement de stratégie pour leurs avions de transport. :?
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  • Il est bizarre mais en tout cas sur l'illustration il a vraiment la classe. !!!!
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