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cet article publié sur l'excellent blog
East Pendulum, je me suis permis d'ajouter du texte à la fiche tout en conservant la plupart des éléments de la fiche de Clansman
Xian KJ-1A la fin des années 1960, l'Institut de Recherches sur la Force Aérienne se voit confier la réalisation du premier appareil de veille aérienne chinois (AWACS). Le 26 septembre 1969, la Commission Militaire Centrale décide de donner son feu vert au programme malgré le fait que la Chine ne possède aucune expérience dans ce domaine très technique. Le projet est placé sous la direction de Jin Zhaoxun, spécialiste de la guerre électronique au sein de la People's Liberation Army Air Force (PLAAF).
Disposant de 10 exemplaires du Tu-4 (copie soviétique du B-29), le choix s'oriente rapidement sur la modification de cette plateforme pour en faire le vecteur d'un radar d'alerte avancée sous le nom de code 926. De décembre 1969 à août 1970, l'appareil modifié procède à des essais statiques qui aboutissent finalement le 10 juin 1971 à la réalisation d'un premier vol. Il reçoit alors la désignation
KJ-1 (KongJing, surveillant des airs) et devient officiellement le premier AWACS chinois.
Cet essai met néanmoins en lumière un certain nombre de limitations techniques : des interférences entre le radôme et l'empennage de l'appareil causent des vibrations importantes. Il faut alors pas moins de deux ans aux ingénieurs chinois pour venir à bout du problème. Les essais se poursuivent et à partir de 1976 des modifications sont apportées à l'électronique du radar. Celles-ci sont jugées satisfaisantes pour la détection au-dessus d'un milieu terrestre. Cependant, entre novembre 1978 et janvier 1979, lorsque les essais se portent au-dessus de la mer, les performances de détection de cibles évoluant à basses altitudes peinent à convaincre les officiels chinois.
Techniquement, le KJ-1 dispose d'une structure renforcée pour soutenir le radôme en soucoupe abritant le radar Type 843. Il est à noter que celui-ci est à l'origine un radar de surveillance terrestre. Les turbopropulseurs AI-20K d'origine sont remplacés par des moteurs WJ-6 de conception locale, plus puissants.
La propagande chinoise affirme à cette époque qu'un seul exemplaire équivaut à 40 radars terrestres. En réalité le KJ-1 est plutôt un échec. Son radar est trop lourd pour lui permettre d'afficher des performances respectables.
A la fin de l'année 1979, la réforme économique coupe les budgets et sonne le glas du développement du programme. Il n'aura finalement aboutit qu'à la conversion d'un unique Tu-4 et laisse donc définitivement l'exemplaire au stade du prototype. Lorsque la modernisation de l'armée de l'air chinoise devient à nouveau une priorité, l'appareil est déjà dépassé par les nouveaux KJ-200 et KJ-2000.
Le KJ-1 est aujourd'hui exposé au musée de Datangshan à Pékin.