apparemment c'était la composante COMINT qui était la partie faible sur la première version du sarigue.
Je reprends la plume suite à cette reflexion…
En fait pas du tout, le matériel d'interception comint, a été rénové durant la vie du DC-8, et je ne vous cache pas que le renseignement recueilli suivant les théâtre d'OPS était abondant et à gérer suivant des priorités… Le personnel d'interception COMINT était de grande valeur car l'escadron étant très convoité au niveau affectation, et la sélection sur la qualification pro (notations, qualifications linguistiques, disponibilité…)était omniprésente et beaucoup ont rêvé d'y être affecté durant leur carrière sans jamais y parvenir;
Le renseignement COMINT était exploité (analyse et 1ère synthèse) directement à l'issue des interceptions et transmis à l'issue aux autorités de tutelle.
Je pense en fait que le problème est survenu au remplacement de l'appareil, à la mise en place du DC-8 NG,et aux nouvelles directives d'emploi. Le matériel d'interception étant ce qu'il était (matériel sophistiqué de pointe), le renseignement collecté était beaucoup trop vaste, et plus du tout exploitable "en direct" méthode alors en service au sein des escadrons depuis plus de 40 ans…
Les interceptions COMINT devaient alors se faire "à temps" c'est à dire en reprise et non plus ""en direct", de ce fait le renseignement n'était plus forcément d'actualité car exploité beaucoup trop tard et n'avait donc plus la même valeur…
Ensuite il est vrai que l'interception des COM en prise directe est un "art" et une discipline qu'il faut sans cesse perfectionner, car on est vite mis sur la touche dès lors que l'on ne pratique plus.
Il se peut donc aussi que le personnel ayant perdu l'habitude des interceptions en prise directe ou du fait des nouvelles directives qui ne demander qu'à emmagasiner un maximum d'infos,on passe à coté de renseignements importants qui ne se révéleront que bien trop tard… dévalorisant alors le compte rendu des missions du DC-8 par rapport aux coûts importants de mise en oeuvre du porteur et justifiant alors de le mettre sur la touche.
A trop vouloir ramener du renseignement on ne ramène plus rien d'intéressant, il n'y a eu à mon avis pas assez de tri sélectif au moment des interceptions pour un recadrage sur du renseignement important et de qualité.
Mais là on touche plus aux directives et à la doctrine d'emploi du DC-8 NG de l'époque, et malheureusement ceux qui décident ne sont pas forcément sur le terrain et voilà où cela a conduit le Sarigue.