en provenance de Mont de Marsan (CEAM); la patrouille de 7 Alpha Jet (5 CEAA + 2 CEAM en renfort) était leadée par le LCL GAILLARD, commandant l'école de chasse(Appellation de l'époque). Cette livraison a été précédée la veille par l'arrivée d'un premier avion convoyé par le Colonel CASSAGNE, Commandant la BA 705.
Clansman a écrit
Tiens ? Rien sur le Gadjet ? Et hop.
Je l'ai mis ici non seulement parce qu'il s'agit d'une coopération franco-allemande, mais aussi parce qu'il apparaît qu'il est basé sur un projet de Dornier, donc fondamentalement allemand…
Alors que Dassault venait tout juste de fusionner avec Bréguet, les Allemands et les Français se rapprochèrent afin de concevoir un appareil en commun. Celui-ci devait être, au départ, un simple avion d'entraînement. Dassault-Bréguet et Dornier élaborèrent donc un projet en commun, le TA501. Celui-ci fut conçu en 1968 à partir des projets Bréguet 126 et Dornier P.375, et s'inspire beaucoup de ce dernier. Le 23 juillet 1970, il est choisi face au E-650 d'Aérospatiale et MBB, et au T-291 de VFW et Fokker.
Cependant, les spécifications, du côté allemand, évoluèrent. La France, désireuse de remplacer ses T-33, ses Mystère IV et Fouga Magister, s'en tenait à la version d'entraînement qui allait donner naissance à l'Alpha Jet E. L'Allemagne, elle, ressentait davantage le besoin d'un appareil léger de frappe au sol pour remplacer le G-91R-3, qui allait donner naissance à l'Alpha Jet A.
C'est ainsi que le projet pris forme en avril 1971, l'Allemagne finançant le coût supplémentaire lié à ses propres exigences. Les missions d'entraînement et d'appui devaient pouvoir être accomplies par le même appareil. L'avion devait avoir une excellente visibilité, de bonnes qualités de vol à basse altitude, une cellule robuste capable d'encaisser de forts facteurs de charges, des réacteurs économiques et une maintenance simple. Les Allemands, d'abord séduits par le General Electric J85, acceptent le Larzac 04 proposé par la France.
Le prototype 01 effectua son vol inaugural le 26 octobre 1973 à Istres, aux mains de Jean-Marie Saget. 4 prototypes furent construits en tout, 2 par Dassault-Bréguet et 2 par Dornier. Le premier prototype allemand décolla le 9 janvier 1974, suivi par les 2 derniers prototypes dans l'année.
Il d'agit d'un appareil biplace en tandem, biréacteur, à ailes hautes, et avec des entrées d'air latérales. L'habitacle arrière est surélevé afin d'améliorer la visibilité de l'instructeur. L'appareil se révèle très manoeuvrant, même en vitesse transsonique. De fait, sa formule générale inspirera nombre de concepteurs pour leurs propres appareils d'entraînement. Il peut emporter un canon Mauser de 27 mm ou DEFA 553 de 30 mm dans un pod ventral avec 150 obus, des lance-roquettes RL F4, des bombes BAT-120.
La France et l'Allemagne ont commandé chacune 175 exemplaires (la France prévoyait 200 exemplaires au départ). L'Alpha Jet E (pour Ecole) effectue son premier vol le 4 novembre 1977 à Istres. Il entre en service le 30 janvier 1979, et est livré au GE 314 de Tours le 1er juin 1979. Dès 1981, il remplace les Magister au sein de la Patrouille de France, qui l'utilise toujours aujourd'hui. Leur pod ventral contient un fumigène à la place du canon, ils possèdent un phare de nez et le viseur a été enlevé.
L'Alphajet E a été exporté en Côte d'Ivoire (7 exemplaires), au Maroc (24 exemplaires), au Nigéria (24), au Qatar (6 Alpha Jet C), au Togo (5).
L'Alpha Jet A (pour Appui Tactique) effectue son vol inaugural le 12 avril 1978 et entre en service en Allemagne en 1980. Il se distingue au premier coup d'oeil de l'Alphajet E par son nez pointu. Il dispose de 4 points d'emport sous les ailes au lieu de 2 pour l'Alpha Jet E. Il fut utilisé en monoplace, à des fins d'attaque au sol et de reconnaissance. Il commença à être retiré en 1992 et aujourd'hui, l'Allemagne a entièrement retiré les siens du service depuis 1998. Ils ont été revendus au Portugal (50 exemplaires en 1993), à la Thaïlande (25 exemplaires en 1999). Les Emirats Arabes Unis auraient reçus 32 exemplaires. Enfin, des sociétés civiles utilisent des Alpha Jet A à des fins d'entraînement : Top Aces au Canada (16), QinetiQ au Royaume-Uni (12), et la patrouille acrobatique Flying Bulls en Autriche (3).
La Belgique a reçut 33 Alpha Jet, nommés 1B et construits sous licence par SABCA entre 1978 et 1980. Ils sont entrés en service le 13 décembre 1978. Les Belges en ont fait moderniser 29 au standard 1B+ en 2000, qui sont ainsi équipés d'une centrale de navigation inertielle, d'un GPS, d'une manette HOTAS et d'un viseur tête haute. Ils devraient rester en service jusqu'en 2015.
L'Egypte reçut 4 Alpha Jet MS1, un standard proche de l'Alpha Jet E. 26 autres furent assemblés à Hélouan par AOI en Egypte. La version MS2 reçut une avionique destinée à améliorer les capacités d'attaque au sol, dont un viseur Thomson-CSF VE-110 et un désignateur laser TMV630. Elle effectua son premier vol le 9 avril 1982. L'Egypte a reçut 4 MS2 et en a assemblé 11, et le Cameroun 7.
L'Alpha Jet MS2 a servi de base à l'Alpha Jet 2 ou NGEA (Nouvelle Génération Ecole Appui). Il est équipé de moteurs Larzac 04-C20 plus puissants, de Magic 2, d'un désignateur laser, d'un viseur tête haute, d'une centrale de navigation inertielle.
L'Alphajet 2 donnera lui-même naissance à l'Alphajet 3 "Lancier". Lancé en 1989, il était équipé d'un FLIR, d'écrans multifonctions, des radars Agave ou Anémone, de CME modernes. Il avait une capacité anti-navires et emportait un Exocet.
L'Alpha Jet fut présenté au concours VTX-TS, destiné à fournir un nouvel avion d'entraînement embarqué à l'US Navy et à remplacer les T-2 et TA-4. Associés à Lockheed dès le 24 juillet 1978, Dassault-Bréguet et Dornier espèraient construire 350 exemplaires d'un Alpha Jet A navalisé. L'Alpha Jet A-58 fut essayé aux Etats-Unis et effectua 100 heures en 88 vols. Las, c'est le Hawk qui gagnera le concours et donnera naissance au T-45 en 1983.
Afin de remplacer les Zéphyr vieillissants, Dassault étudia dès 1986 une version navalisée de l'Alpha Jet. Un Alpha Jet effectua des simulations d'appontage en juin 1990. L'Alpha Jet M, qui aurait été construit à 40 exemplaires, aurait eu un train d'atterrissage renforcé, une crosse d'appontage et des réacteurs Larzac 04-C6/20 plus puissants. Le projet fut abandonné en faveur d'une délocalisation de l'entraînement aux Etats-Unis.
Le 31 décembre 2007, un contrat fut signé afin de moderniser 20 Alphajet français à un standard proche des Alphajet 1B+ belges. La France compte conserver les siens jusqu'en 2020. 512 exemplaires furent construits jusqu'en 1991, dont 329 exportés et 303 Alpha Jet E. Des collectionneurs américains en possèdent également.
http://www.dassault-aviation.com/fr/passion/avions/dassault-militaires/alpha-jet.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alpha_Jet
http://www.avions-militaires.net/fiches/alphajet.php
http://www.avion-de-combat.com/Avion-de-combat/alphajet/Alphajet.html
http://www.avionslegendaires.net/dassault-breguet-dornier-alpha-jet.php
http://www.alphajet-solodisplay.com/
http://www.ixarm.com/-Alpha-Jet-
http://www.caea.info/fr/coll/alphajet.php
http://cargolade.free.fr/alphajet.htm
http://www.aviation-fr.info/guide/aj.php
http://en.wikipedia.org/wiki/Alphajet