De Havilland DH-110 Sea Vixen

Rappels

  • Catégorie : Avion embarqué
  • Constructeur : De Havilland drapeau du pays
  • Premier vol : 26 septembre 1951
  • Production : 151 appareils construits (cellules neuves)
De Havilland DH-110 Sea Vixen

Historique

L'origine du Sea Vixen remonte à 1946 et à la spécification N40/46. Celle-ci était émise par la Royal Navy qui réclamait un chasseur tout-temps perfectionné. La RAF avait elle émise une spécification F44/46 pour un chasseur biplace et bi-réacteur apte à remplacer ses Mosquito. Une spécification commune fut émise, la F4/48.

Dès lors, deux modèles allaient être en concurrence : le Javelin et le DH-110. Il s'agissait de remplacer les Meteor, les Vampire, et d'avoir un avion capable d'intercepter les nouveaux bombardiers soviétiques. Lointain dérivé du Vampire et du Venom, dont il reprenait la queue bi-poutre, le DH-110 avait une particularité : biplace côte-à-côte, le pilote bénéficiait d'un cockpit décalé sur la gauche, tandis que le navigateur prenait place dans un espace dans le fuselage. Il se distinguait par une voilure en flèche prononcée par rapport à ses prédécesseurs. C'est en 1949 que le DH-110 fut définitivement appelé "Sea Vixen".

Le 1er prototype effectua son premier vol le 26 septembre 1951, avec le pilote John Cunningham aux commandes. Mach 1 fut franchit le 9 avril 1952, avec John Derry et son co-équipier Tony Richards. Celui-ci était propulsé par des Rolls-Royce RA3. Un deuxième s'envola dès le 25 juillet 1952, celui-ci propulsé par des Rolls Royce Avon RA7. Cependant, le 6 septembre 1952, un crash à Farnborough entraîna la mort de 31 personnes, dont Derry et Richards. Cela décida la RAF à se prononcer pour le Javelin, plus simple et moins cher.

Mais la Royal Navy garda sa préférence pour le DH-110. Manifestement, l'arrière du fuselage était trop fragile, et d'importantes modifications furent apportées sur le 2e prototype, surtout sur les transmissions de commandes. Les essais d'appontage eurent lieu en 1956 sur l'Ark Royal avec un nouveau prototype semi-navalisé, le Mark 20X, qui vola dès le 20 juin 1955 avec "Jock" Elliot aux commandes.

Le premier appareil de série, alors baptisé FAW.20, vola le 20 mars 1957. Il avait des ailes repliables, un nouvel empennage et un nouveau train d'atterrissage, un radar GEC, des sièges éjectables et des réacteurs Avon 208. Son armement était composé de 4 Firestreak et de 28 roquettes de 58 mm placées dans le nez.



Le poste de pilotage fut décalé à gauche, simplement pour que le pilote puisse voir l'officier d'appontage à sa gauche. Quand à l'observateur radar, il était situé dans un habitacle fermé afin de pouvoir lire les indications radar, dont les spots n'étaient pas assez luminescents.

Le FAW1 entra en service en juillet 1959 au sein du squadron 892 et fit non seulement entrer la Royal Navy dans l'ère des missiles, mais aussi du tout-missile puisqu'il n'avait pas de canons. La première croisière eut lieu sur l'Ark Royal. 119 exemplaires furent construits. L'appareil fut globalement apprécié pour ses performances supérieures au Sea Venom et sa manœuvrabilité. Dès 1961, la nécessité d'une nouvelle version se fit sentir.

Le prototype du FAW2 fit son premier vol le 1er juin 1962, suivi par un deuxième le 17 août. Le FAW.2 entra en service en décembre 1963, au sein du squadron 899. Il emportait plus de carburant, dans des réservoirs situés à l'avant des poutres d'empennages, des missiles Red Top et des réacteurs plus puissants. 67 FAW1 furent modifiés et 29 nouveaux exemplaires furent construits jusqu'en 1966.

Le Sea Vixen fut déployé en Irak en 1961, engagé en Indonésie de 1962 à 1966, au Tanganyika en 1964, en Rhodésie en 1965 et à Aden en 1967. A cette occasion, on se rendit compte que le recul des canons était trop important et on ne trouva rien de mieux pour y remédier que de mettre une cale en bois !

Le Sea Vixen fut retiré du service en janvier 1972, et trois furent utilisés comme drones-cibles sous la dénomination D.3. L'unique exemplaire du Sea Vixen encore en état de vol est justement un D3, au sein des Reds Bulls.

En tout, 151 exemplaires, les 3 prototypes compris, furent construits. Une variante supersonique à aile delta semble avoir été envisagée, sans suite. Le Sea Vixen n'a pas été un mauvais appareil, loin de là, au contraire il fit la fierté de la Royal Navy pendant 15 ans. Il a fourni un progrès appréciable au bon moment avant d'être remplacé par des appareils plus avancés.

Ancien pays utilisateur

Versions

  • De Havilland Sea Vixen D.3 : Drônes-cibles, 4 appareils modifiés.
  • De Havilland Sea Vixen FAW.1 : 1ere version de série, 119 exemplaires.
  • De Havilland Sea Vixen FAW.2 : Version plus puissante et à l'autonomie rallongée, 106 exemplaires dont 67 FAW.1 modifiés.
  • De Havilland Sea Vixen TT.2 : Version dédiée au remorquage de cibles, quelques exemplaires modifiés.

Sur le forum…

  • J'ai eu la réponse dans le Fana de l'Aviation n°487, de juin 2010. J'avoue m'être longtemps posé la question aussi. :interr:
    Comme quoi les anglais ont une certaine logique, bien à eux, mais tout de même. :lol:
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • C'est donc pour ça ! Je m'étais posé la question quand j'étais tombé dessus dans mon Encyclopédie des Avions Militaires
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • Le Sea Vixen sur le site

    Avec, dans le texte, la réponse à la fameuse question, "mais pourquoi donc ont-ils décalé le poste de pilotage à gauche ?" 8-)
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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    Le 1er prototype effectua son premier vol le 26 septembre 1951, avec le pilote John Cunningham aux commandes. Mach 1 fut franchit le 9 avril 1952, avec John Derry et son co-équipier Tony Richards. Celui-ci était propulsé par des Rolls-Royce RA3. Un deuxième s'envola dès le 25 juillet 1952, celui-ci propulsé par des Rolls Royce Avon RA7. Cependant, le 6 septembre 1952, un crash à Farnborough entraîna la mort de 31 personnes, dont Derry et Richards. Cela décida la RAF à se prononcer pour le Javelin, plus simple et moins cher. Mais la Royal Navy garda sa préférence pour le DH-110. Manifestement, l'arrière du fuselage était trop fragile, et d'importantes modifications furent apportées sur le 2e prototype, surtout sur les transmissions de commandes. Les essais d'appontage eurent lieu en 1956 sur l'Ark Royal avec un nouveau prototype semi-navalisé, le Mark 20X, qui vola dès le 20 juin 1955 avec "Jock" Elliot aux commandes.

    Le premier appareil de série, alors baptisé FAW.20, vola le 20 mars 1957. Il avait des ailes repliables, un nouvel empennage et un nouveau train d'atterrissage, un radar GEC, des sièges éjectables et des réacteurs Avon 208. Son armement était composé de 4 Firestreak et de 28 roquettes de 58 mm placées dans le nez.

    Le FAW1 entra en service en juillet 1959 au sein du squadron 892 et fit non seulement entrer la Royal Navy dans l'ère des missiles, mais aussi du tout-missile puisqu'il n'avait pas de canons. La première croisière eut lieu sur l'Ark Royal. 119 exemplaires furent construits. L'appareil fut globalement apprécié pour ses performances supérieures au Sea Venom et sa manœuvrabilité. Dès 1961, la nécessité d'une nouvelle version se fit sentir.

    Le prototype du FAW2 fit son premier vol le 1er juin 1962, suivi par un deuxième le 17 août. Le FAW.2 entra en service en décembre 1963, au sein du squadron 899. Il emportait plus de carburant, dans des réservoirs situés à l'avant des poutres d'empennages, des missiles Red Top et des réacteurs plus puissants. 67 FAW1 furent modifiés et 29 nouveaux exemplaires furent construits jusqu'en 1966.

    Le Sea Vixen fut déployé en Irak en 1961, engagé en Indonésie de 1962 à 1966, au Tanganyika en 1964, en Rhodésie en 1965 et à Aden en 1967. A cette occasion, on se rendit compte que le recul des canons était trop important et on ne trouva rien de mieux pour y remédier que de mettre une cale en bois !

    Le Sea Vixen fut retiré du service en janvier 1972, et trois furent utilisés comme drones-cibles sous la dénomination D.3. L'unique exemplaire du Sea Vixen encore en état de vol est justement un D3, au sein des Reds Bulls.

    En tout, 151 exemplaires, les 3 prototypes compris, furent construits. Une variante supersonique à aile delta semble avoir été envisagée, sans suite. Le Sea Vixen n'a pas été un mauvais appareil, loin de là, mais pas exceptionnel non plus. Il a fourni un progrès appréciable au bon moment avant d'être remplacé par des appareils plus avancés.

    FAW2

    Dimensions
    Longueur : 16,94 m
    Envergure : 15,54 m
    Hauteur : 3,28 m
    Surface alaire : 60,2 m²

    Masses
    A vide : 12680 kg
    maximale : 21205 kg

    Motorisation
    Moteur : 2 Rolls-Royce Avon Mk.208
    Poussée : 11000 kgP

    Performances
    Vitesse maximale : 1110 km/h
    Plafond : 15000 m
    Distance franchissable : 1270 km

    Equipage : 1 pilote et 1 navigateur

    Armement : 4 missiles Red Top

    Pays utilisateurs : Grande-Bretagne



    http://www.avionslegendaires.net/de-havilland-d-h-110-sea-vixen.php


    http://www.avions-militaires.net/fiches/dh110-sea-vixen.php


    http://en.wikipedia.org/wiki/De_Havilland_Sea_Vixen


    http://www.thunder-and-lightnings.co.uk/seavixen/history.php


    http://www.vectorsite.net/avvamp_3.html#m4
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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