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EKW Haefeli M-IIIa
Rappels
- Catégorie : Avion de reconnaissance et d'observation
- Constructeur : EKW
- Version du : EKW Haefeli DH-3
- Missions : Entraînement, Observation, Reconnaissance
Historique
Ces appareils, construits entre 1917 et 1927 sont utilisés pour la reconnaissance aérienne et la formation des nouveaux pilotes. Ils sont immatriculés 513 à 515 (1918 – 1922), 531 à 560 (1919 – 1939), 561 à 599 (1925 – 1939) et 501 à 510 (1927 – 1939). On remarque que cette dernière série reprend les immatriculations de DH-3 déjà retirés du service en 1923.
Caractéristiques
- Masse maxi au décollage : 1 080 kg (2 381 lbs)
- Masse à vide : 690 kg (1 521 lbs)
- Surface alaire : 38 m² (409 sq. ft)
- Hauteur : 2,8 m (9,186 ft)
- Envergure : 12,5 m (41,01 ft)
- Longueur : 8,09 m (26,542 ft)
Équipage
- Équipage : 2
Performances
- Endurance maximale : 3 h 15 mn
- Distance franchissable : 400 km (249 mi, 216 nm)
- Plafond opérationnel : 4 500 m (14 764 ft)
- Vitesse ascensionnelle : 2,4 m/s (7,874 ft/s)
- Vitesse maximale BA : 145 km/h (90 mph, 78 kts)
- Rapport puissance/masse maxi au décollage : 0.10 kW/kg
- Charge alaire maxi au décollage : 28.42 kg/m²
- Rapport puissance/masse à vide : 0.16 kW/kg
- Charge alaire à vide : 18.16 kg/m²
Motorisation
- 1 × moteur à cylindres en v Hispano-Suiza HS-41 8Aa de 110 kW (150 ch, 148 hp)
Sur le forum…
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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Avion biplace de reconnaissance suisse conçu durant la première guerre mondiale.
Ne possédant aucun avion au début de la première guerre mondiale, l’armée suisse réquisitionne les quelques appareils présents sur son territoire pour effectuer des missions de reconnaissance aérienne. Désirant des avions plus adaptés aux missions militaires et ne pouvant pas en acquérir à l’étranger, il est demandé aux industries suisses d’en développer. En 1915, l’atelier fédéral de construction K+W (Eidgenoessische Konstruktionswerkstaette) crée un département aéronautique à Thoune et August Haefeli, jeune ingénieur ayant déjà travaillé chez Farman et Aerowerken avant-guerre, est nommé ingénieur principal. Les deux premiers appareils développés, les DH-1 et DH-2, ne répondent pas aux exigences de l’armée et K+W est chargé de mettre au point un nouvel avion au début de l’année 1917. Haefeli reprend la cellule du DH-2 et lui apporte plusieurs modifications au niveau du moteur, du fuselage, du train d’atterrissage et des ailes.
Le nouvel appareil, désigné DH-3, est donc un avion de reconnaissance biplace muni d’une structure en bois recouverte de toile. L’équipage est assis sur deux sièges en tandem, le pilote sur le siège avant et l’observateur à l’arrière, avec une mitrailleuse MG11 de 7,5mm à disposition afin d’assurer l’autoprotection de l’appareil. Les ailes en biplan à décalage positif sont droites et maintenues par des mâts et des câbles. Les ailes supérieures ont une découpe au-dessus du poste de pilotage pour permettre un plus grand champ de visée à la mitrailleuse. L’empennage est conventionnel et le train d’atterrissage classique est fixe, avec un patin à l’arrière. La motorisation est assurée par un moteur à cylindres en ligne Argus As II à refroidissement à eau de 120ch.
Les premiers essais démontrent que le train d’atterrissage du DH-3 n’est pas assez résistant et que le système de refroidissement du moteur doit être amélioré. En 1917, K+W construit 27 exemplaires de DH-3 qui entrent en service dans l’armée suisse sous la désignation de M III pour effectuer des missions de reconnaissance aérienne, mais également pour la formation grâce à certains appareils équipés de doubles-commandes. En parallèle, trois exemplaires sont motorisés par des Hispano-Suiza HS-41 8Aa de 150ch et trois autres par des moteurs LFW (0-Serie). Ils entrent en service dès 1918 sous les désignations de M IIIa et M IIIb. Ce dernier modèle est également équipé de mitrailleuses synchronisées tirant au travers de l’hélice.
À la fin de la première guerre mondiale les moteurs d’aviation sont à nouveaux disponibles sur le marché international et l’armée suisse commande d’autres exemplaires de DH-3, ce qui permet la fabrication de 30 DH-3a en 1919, 39 en 1925 et 10 autres en 1927.
Le 9 janvier 1919, la première liaison postale militaire suisse est réalisée entre Zurich/Dübendorf et Berne par un Haefeli DH-3. Le 14 avril de la même année, un DH-3 piloté par M. Robert Ackermann effectue le premier vol postal civil officiel de Suisse sur le trajet Zurich/Dübendorf-Berne-Lausanne, avec des vols de 2h30 à l'aller et 2h au retour. Ce premier service de poste aérienne suisse est interrompu à la fin de l’année déjà, le transport du courrier prend trop de temps entre les aérodromes et les centres de tris postaux, alors que ces derniers sont généralement proches des gares des chemins de fer.
En 1932, les ailes des derniers DH-3a/M IIIa encore en service sont munies de becs de sécurités (slats) fabriqués par Handley Page. De plus, les postes de pilotage sont modifiés afin que les pilotes et observateurs puissent s’y installer équipés d’un parachute. En 1939, peu avant la seconde guerre mondiale, les derniers DH-3 sont retirés du service. On remarque que sur les 109 DH-3 mis en service au sein de l’armée suisse, 36 ont été détruits suite à un accident, dont 19 durant les phases de décollage et d’atterrissage. Ces accidents entraînent la morte de 14 personnes, dont 3 personnes au sol.
Un DH-3 est utilisé à partir de 1927 par la compagnie aérienne suisse Ad Astra Aero, avant qu’elle ne fusionne avec Balair pour former la Swissair.
Versions :
DH-3 : Version initiale motorisée par un Argus As II, 24 exemplaires construits en 1917.
DH-3a : Version motorisée par un Hispano-Suiza HS-41 8Aa de 152ch, 82 exemplaires construits.
Le moteur Hispano-Suiza HS-41 permet des performances répondant aux exigences fixées par l’armée suisse, ce qui explique le nombre d’appareil commandé. Les DH-3a sont construits en 1917 (3 exemplaires), 1919 (30 exemplaires), 1925 (39 exemplaires, dont 6 à doubles-commandes) et 1927 (10 exemplaires). Un exemplaire de la troisième série, produite en 1925, est équipé d’un moteur Hispano-Suiza HS-41 8Ab de 180ch et effectue des essais en vol au sein de l’armée suisse entre octobre 1929 et avril 1930.
DH-3b : Version motorisée avec un moteur LFW 0 de 152ch et armée de trois mitrailleuses de 7,5mm, 3 exemplaires construits.
La nouvelle motorisation, fournie par l’entreprise Lokomotiv und Maschinenfabrik de Winterthur, lui permet un plafond légèrement supérieur à celui du DH-3a. En plus de la mitrailleuse de 7,5mm desservie par l’observateur, cette version est équipée de deux autres mitrailleuses situées au-dessus du moteur et qui tirent au travers de l’hélice. Au total, 3 exemplaires sont construits en 1917.
M III : Pour Militärflugzeug 3, désignation militaire de l’Haefeli DH-3 au sein de l’armée suisse.
Ces appareils, en service entre 1917 et 1923, sont immatriculés 501 à 512 et 519 à 530. Les N°504 à 509 sont utilisés pour la formation des pilotes grâce à l’installation de doubles-commandes.
M IIIa : Pour Militärflugzeug 3a, désignation militaire de l’Haefeli DH-3a au sein de l’armée suisse.
Ces appareils, construits entre 1917 et 1927 sont utilisés pour la reconnaissance aérienne et la formation des nouveaux pilotes. Ils sont immatriculés 513 à 515 (1918 – 1922), 531 à 560 (1919 – 1939), 561 à 599 (1925 – 1939) et 501 à 510 (1927 – 1939). On remarque que cette dernière série reprend les immatriculations de DH-3 déjà retirés du service en 1923.
M IIIb : Pour Militärflugzeug 3b, désignation militaire de l’Haefeli DH-3b au sein de l’armée suisse.
Principalement utilisés pour effectuer des essais de moteurs et d’armement, ainsi que de la formation, ils sont immatriculés 516 à 518 (1918 – 1922).
Utilisateur militaire :
Suisse : 109 DH-3 de 1917 à 1939 (24 M III immatriculés 501 à 512 et 519 à 530 ; 82 M IIIa immatriculés 523 à 515, 531 à 599 et 501 à 510 ; 3 M IIIb immatriculés 516 à 519).
Caractéristiques et performances DH-3 (M III) :
Equipage : 2
Longueur : 8,05m
Envergure : 12,50m
Hauteur : 3,10m
Masse à vide : 665kg
Masse maximale au décollage : 1’040kg
Points d’attache : 0
Moteurs : un moteur à pistons Argus As II de 90kW (120ch)
Vitesse max basse altitude: 135km/h
Vitesse ascensionnelle : 2,2m/s
Plafond opérationnel : 4’000m
Endurance : 3h40
Rayon d’action : 400km
Armement : une mitrailleuse MG11 de 7,5mm
Caractéristiques et performances DH-3a (M IIIa) :
Equipage : 2
Longueur : 8,09m
Envergure : 12,50m
Hauteur : 2,80m
Masse à vide : 690kg
Masse maximale au décollage : 1’080kg
Points d’attache : 0
Moteurs : un moteur à pistons Hispano Suiza HS-41 8 Aa de 112kW (152ch)
Vitesse max basse altitude: 145km/h
Vitesse ascensionnelle : 2,4m/s
Plafond opérationnel : 4’500m
Endurance : 3h15
Rayon d’action : 400km
Armement : une mitrailleuse MG11 de 7,5mm
Caractéristiques et performances DH-3b (M IIIb) :
Equipage : 2
Longueur : 7,95m
Envergure : 12,50m
Hauteur : 3,10m
Masse à vide : 730kg
Masse maximale au décollage : 1’080kg
Points d’attache : 0
Moteurs : un moteur à pistons LFW (0-Serie) de 112kW (152ch)
Vitesse max basse altitude: 145km/h
Vitesse ascensionnelle : 2,4m/s
Plafond opérationnel : 5’000m
Endurance : 3h15
Rayon d’action : 400km
Armement : trois mitrailleuses MG11 de 7,5mm
Divers accidents (1917 à 1926):
N°502 se crashe au décollage près de Dübendorf (ZH), le Lt. Jakob Meyer s’en sort indemne.
N°503 se crashe à l’atterrissage le 21 juin 1919.
N°504 se crashe à l’atterrissage le 12 octobre 1921.
N°505 se crashe à l’atterrissage le 12 novembre 1923.
N°506 se crashe au décollage près de Lenzburg (AG) le 1er novembre 1917, le Cpl. Emil Ellmer est tué dans l’accident et l’AdjSof. Adolf Schäfer est blessé.
N°508 se crashe à l’atterrissage à Dübendorf(ZH) le 2 juin 1918, le Plt. Otto Prètre est tué et le Cpl. Alli Christinat est blessé.
N°509 se crashe le 5 janvier 1918, l’AdjSof. Alfred Egolf s’en sort indemne.
N°512 se crashe le 7 octobre 1922, le Lt. Alfred Egolf s’en sort indemne.
N°512 se retourne à l’atterrissage le 3 avril 1923, le Plt Tobler s’en sort vivant.
N°513 se retourne à l’atterrissage le 16 avril 1921.
N°515 se retourne à l’atterrissage le 12 novembre 1921, le Lt. Otto Berchtold s’en sort indemne.
N°517 8 juillet 1922, le Lt. Ernst Gerber s’en sort indemne.
N°520 se crashe au décollage à Thoune (BE) le 8 mars 1918, entraînant la mort du Lt. Louis Pagan et du PLt. Adolf Schoch.
N°521 se crashe à l’atterrissage à Dübendorf (ZH) le 21 janvier 1919, le Lt. Ulysse Roffi est blessé alors que le Lt. Hans Häberli s’en sort indemne.
N°522 se crashe à l’atterrissage le 12 novembre 1923.
N°523 se crashe le 17 octobre 1924, le Lt Robert Ackermann s’en sort.
N°525 se crashe au décollage à Thoune (BE) le 19 janvier 1918, entraînant la mort du PLt. Gottfried Guéniat et du Lt. Charles Bitterlin.
N°529 se pose en urgence près de Schwerzenbach (ZH) suite à une perte de puissance le 21 septembre 1919, les Lt. Alfred Leuenberger et PLt. Vogel s’en sortent indemnes.
N°530 se crashe à l’atterrissage le 12 octobre 1921, le Lt. Friedrich Spörri s’en sort indemne.
N°532 se crashe à Bière (VD) le 27 mai 1922, le Lt. Emil Lang et le Plt. Joseph Kraft sont blessés.
N°535 se crashe au décollage après un atterrissage forcé le 29 septembre 1926 près d’Unterägeri (ZG), l’équipage s’en sort mais trois enfants sont tués au sol.
N°536 se crashe le 16 juin 1919, le Hans Häberli s’en sort indemne.
N°538 entre en collision avec le DH-3 562 le 18 août 1925 près de Brütisellen (ZH), le Lt. Léon Buclin décède dans l’accident.
N°540 se crashe à l’atterrissage le 4 août 1919.
N°549 se crashe à l’atterrissage le 8 octobre 1921, le Lt. Adolf Schädler s’en sort indemne.
N°558 se crashe le 30 juillet 1926 près d’Otelfigen (ZH), le Lt. Abraham Boner s’en sort indemne.
N°562 entre en collision avec le DH-3 538 le 18 août 1925 près de Brütisellen (ZH), le Lt. Max Welti décède dans l’accident.
N°570 se retourne à l’atterrissage le 16 août 1926, le Plt. Emil Albrecht s’en sort indemne.
N°574 percute en vol le DH-3 N°577 le 4 mars 1937 au-dessus de Schlieren (ZH), entraînant la mort du Lt. E. Meier.
N°577 percute en vol le DH-3 N°574 le 4 mars 1937 au-dessus de Schlieren (ZH), entraînant la mort du Lt. H. Rochaix.
N°579 est accidenté le 4 juillet 1928, le Plt. U.Frischknecht s’en sort.
N°580 crash près de Düdendorf (ZH) après une collision en vol avec le DH-3 N°597 le 4 mars 1939, entraînant la mort de D. Heller.
N°582 entre en collision avec le DH-3 N°415 sur la base aérienne de Payerne (VD) le 16 septembre 1936, pas de blessé.
N°586 entre en collision le 8 juillet 1938, le Lt Kunz s’en sort vivant.
N°588 se retourne au sol le 9 juillet 1931, le Lt Ch. Bijon s’en sort vivant.
N°592 se crashe près d’un terrain d’exercice vers Lucerne (LU), le Lt. Herold s’en sort vivant.
N°597 atterrissage d’urgence à Hermikon, près de Dübendorf (ZH), le 4 mars 1939 après une collision en vol avec le DH-3 N°580, le Lt. F. Schreiber s’en sort vivant.
Liens internet :
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A4feli_DH-3
https://en.wikipedia.org/wiki/H%C3%A4feli_DH-3
https://de.wikipedia.org/wiki/H%C3%A4feli_DH-3
https://it.wikipedia.org/wiki/H%C3%A4feli_DH-3
http://www.swissair00.ch/hafeli___dh-3.html
https://old.hermannkeist.ch/haefeli/haefeli-dh-3-m-lll.html
https://old.hermannkeist.ch/haefeli/haefeli-dh-3-m-llla.html
https://old.hermannkeist.ch/haefeli/haefeli-dh-3-m-lllb.html
http://fandavion.free.fr/Haefelidh3.htm
" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch