Stemme S12

Motoplaneur biplace côte-à-côte, muni d’ailes hautes avec des ailettes aux extrémités, d’en empennage en "T" et motorisé par un moteur turbocompressé entrainant une hélice bipale rétractable dans le nez, conçu en Allemagne dans les années 2010.

Le S12 du constructeur allemand Stemme GmbH est un motoplaneur directement dérivé de l’excellent S10, un autre motoplaneur de la marque qui est utilisé par plusieurs Armées de l’Air. Son poste de pilotage est muni de deux sièges côte-à-côte, les deux places étant équipées d’instruments de pilotage. Le cockpit est protégé par une vaste verrière monobloc offrant une excellente visibilité. Le moteur turbocompressé Rotax 914, installé derrière le poste de pilotage, entraine l’hélice située dans le nez de l’appareil à l’aide d’un arbre de transmission. Lorsque l’ordre est donné d’activer la propulsion, le moteur se met en marche et le cône de nez s’avance d’une quinzaine de centimètres pour libérer l’hélice qui se met alors à tourner, le tout en cinq secondes. Les ailes sont développées à partir de celles du S10, mais elles sont reprofilées, agrandies et contiennent chacune un réservoir de carburant de 60 litres. Situées en position haute, elles sont disponible en 25 ou 21,7 mètres d’envergure selon les besoins. Elles sont équipées de volets cambrés, d’aérofreins Schempp-Hirth sur le dessus et d’ailettes à leurs extrémités. L’empennage en "T" est constitué d’une dérive élargie qui contient un ballast de 15 litres d’eau. Le train d'atterrissage est rétractable électriquement et a été renforcé pour augmenter la masse maximale au décollage. De plus, la largeur de la voie a été augmentée pour une meilleure stabilité au roulage. Un coffre à bagages pour 20 kg, installé à l'arrière du fuselage, est accessible de l'extérieur. Le Stemme S12 est le premier planeur certifié doté d'un pilote automatique.

Le prototype du S12 effectue son premier vol au printemps 2015 à l'aérodrome de Strausberg, dans le nord de l’Allemagne. Il reçoit ses certifications de l'EASA en mars 2016 et celle de la FAA le 17 août 2017. Il entre en production la même année.

Plusieurs versions sont ensuite proposées, se différenciant par leur équipement et l’envergure des ailes.

L’entreprise américaine Dzyne Technologies a utilisé la cellule du S12 pour développer son drone de reconnaissance et d’observation Ultra, capable de voler jusqu'à 80 heures non-stop.



Versions :
S-12 : Version initiale.

S-12G "Grand Tourer" : Version équipée d’un tableau de bord Garmin comprenant trois écrans tactiles couleurs permettant de gérer le moteur, le pilotage automatique et la navigation sur carte mobile.

S-12SW : Version "compacte" avec une envergure de 21,7 mètres, offrant une meilleure maniabilité et un meilleur taux de roulis.


Utilisateurs militaires :
Aucun.


Caractéristiques et performances S12 :
Equipage : 1
Passagers : 1
Longueur : 8,42 m
Envergure : 25,07 m (21,7 m)
Hauteur : 1,75 m
Surface alaire : 31,5 m2 (25,3 m2)
Finesse de l’aile : 53 (50)
Masse à vide : 690 kg
Lest d’eau : 15 L
Volume des réservoirs de carburant : 120 L
Masse maximale au décollage : 900 kg
Moteurs : un moteur turbocompressé Rotax 914 F2/S1 de 115ch (85kW)
Vitesse max haute altitude : 270 km/h
Vitesse ascensionnelle : 4,21 m/s
Plafond opérationnel : 9'100 m
Endurance : 9,2 h à 55 % de puissance
Armement : sans



Liens internet :
https://www.stemme.com/

https://www.stemmeusa.co/pages/s12

https://www.stemme.com/s12.html

https://www.stemme.com/s12-g.html

https://de.wikipedia.org/wiki/Stemme_S12

https://www.aerovfr.com/2016/05/le-stemme-s12-certifie-easa/

La fiche sur le site

Merci ! 

Au passage, est-il capable de décoller tout seul, ou le moteur est-il destiné à augmenter l'autonomie ? J'imagine que c'est la première hypothèse qui est correcte, sinon le drone serait bien embêté.

Au passage, est-il capable de décoller tout seul, ou le moteur est-il destiné à augmenter l'autonomie ? J'imagine que c'est la première hypothèse qui est correcte, sinon le drone serait bien embêté.

Oui, bien sûr, il est autonome pour le décollage. Merci de me le faire remarquer : pour moi c'était évident en écrivant le texte, ce qui fait que je n'ai pas pensé à l'expliquer correctement.